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des arbres, fur-tout •celles « piin>t®pJ«tpas 1«
Eipèces jardinières, font du refiort drt Traité des
Arbres & Arbuftes, auquel je renvoie pour les
détails des caufes & des effets de cette maladie.
( M. R e y n ie r . )
CADUQUE. On donne ce nom aux parties
des végétaux qui tombent, avant 1 époque ( ù on
Tcbferve dans le plus grand nombre des efpèccs.
Ainfi j on dit que le calice des pavots en
caduque, parce qu’il tombe avant la chute de
la corolle , tandis que dans le , plus grand nombre
des efpèces, il refte plus long-tems fur la
plante. 11 en efl de même de la corolle & des
autres parties des végétaux. ( M. R e y n i e r . )
CADUCITÉ. Dépériffement qui préfage la
mort prochaine de l’individu. Dans le pins
grand nombre des plantes herbacées, elle commence
après la maturité des graines ; dans d autres,
la plante périt feulement jufqu a la racine,
& repouffe l’année fuivante. Ces dernières ont
ordinairement une durée aflez confidérable.
La déification des feuilles inférieures de la
p lan te, rendurciffemenr & la décoloration des
tiges, enfin le développement de quelques
fleurs’ tardives, & qui font plus ou moins im - j
parfaites, font les principales indications de la :
Caducité des plantes. ,
J ’ai fur - tour remarqué qu’elle s annonce
d’une manière bien différente, fuivant les plantes '
dans les géranions annuels, les crépides - &c.
L ’individu tend conftamment 'à fe raminer &
à s’étendre, & toute la partie inférieure de la
plante eft fèche, tandis que des fleurs nament
encore fur les ramifications éloignées. Dans
d’autres familles au contraire, le dépériffement
-commence par les extrémités, & ce font les
parties voifines de la racine qui fubfiftent les
dernières. Voyc[ Düree des Plantes, f Au.
R e y n i e r . )
CAFÉ ou CAFFÉ. Nom du fruit du Coffea
Arabica. Voye\ C a f f e y e r .( M. T houin. J
CAFFÉ Diable. Les Créoles de la Guyane
«Tonne ce nom à Xlroucana. Guianenjîs d Aubier.
Voye{ Iroucan de la Guyane. ( M. D a v -
3’XllWT.')
C A F F E Y E R . C o t i - z a .
Suivant p . de juffieu, c’efl un genre de plantes
de la clafle de celles qui font lùhbées, à fleurs
monopccalies, à corolle epigyne ou placée fur
Je piflil & à anthères diflinfles-, de la famille
des Rcbiacf.es; & de la feflion dp cette famille,
dont les plantes ont le fruit iiniple, à deux
JoFes & à deux femencés, cinq étamines, les
feuilles oppofées dont les pétioles font réunis
à leur bafe par une flipule intermédiaire, &
la tige frutefeente ou arborefeente.
C A F
Les efpèccs que ,M. Lamarck comprend èics I
ce genre, font des arbriiitaux exotiques, origi- 1
naires de la Zone torride, qui Fc diFiinguent, ■
fuivant lui, des autres plantes de la mêiref^l
mille, par les cara&ères fuivans. La fleur con- I
• lifte en un petit calice fupérieur, dont le bord !
eft à quatre eu cinq dents fort courtes; en I
une corolle en forme d’entonnoir, à tubecylin-1
drique beaucoup plus long que le calice, à I
limbe partagé en quatre ou cinq découpures I
lancéolées & ouvertes; en quatre ou cinq éta-1
mines, dont les filamens attachés au tube delai
corolle, portent des anthères linéaires; & en i
un ovaire inférieur, duquel s élève, dans la fleur; I
un flilede la longueur de la corolle, lequel porte à I
fon fommet, deux fiigmates un peu épais & J
pointus: le fruit eft une baie, arrondie, de lai
oroffeur& de la forme d’une cerife, ombiliquée!
à fon fommet, & qui contient ordinairement!
deux femences, ou graines d’une nature cornée, I
ovales, convexes fur leur dos, applaties du j
côté oppofé avec un fillon qui les traverfe, & l
renfermées chacune dans une cap fuie on tunique I
propre, très-mincé.
M. de Juffieu ajoute à ces caractères, quel
les étamines fortent du tube de la corolle, I
que l’ombilic de la haie n eft point couronné, I
& que les fleurs font au nombre de deux oif'J
quatre, dans lés aiffelles des feuilles, & font
prefque feffiles. Il paroît rejetter de ce genre, les I
efpèces dont la fleur a feulement quatre étamines, I
& dont le limbe de la corolie eft divifé feulement I
en quatre parties. Il rejette notamment le Caffeyer I
monofperne, n.° 5 , dont les fleurs en panicules, I
ayant le limbe-divifé en quatre feulement, n ontl
que quatre étamines, & dont le fruit ne contientI
qu’une femence : & il remarque que Linnæns J
a compris cette efpèce dans deux de fes genres, I
en la nommant dans un endroit Ccffeaocciderâah, I
& dans un autre endroit Ixora Amerïcana. Enfin I
M. de Juffieu ajoute que le Caffeyer à panicules, I
n.° 4 , dont la fleur q’a que quatre étair.m'es, j
lui paroît plus proche du genre Favetta, Lin. |
que du genre Caffeyer.
Etymologie.
Le nom de ce genre vient du mot Cafff P211
lequel on défigne vulgairement la graine 1 I
Caffeyer arabique, n.° I , qui -eft fi connue , ■
caufp du commerce fi confidérable, ^°ntr c,o 1
eft l’objet, & de la boiffon fi généralement uiitc^|
que l’on prépare avec cette graine. Le mot“ ' !
vient de Cahvéh, nom donné à cette I
par les Turcs, de qui les autres Européens0■ j
appris à la préparer, & à en faire I
Turcs prononcent ce mot avec un V conlo 1 1
en faifitnt la première'fillabe longue avec - I
forte d’afpiration défignée par la lettre p ■ j
ce mot Cahveh vient du mot Caliouah ou C am 1
C A P
L e lcs Arabes prononcent fans Y cosfonne,
Bpar lequel ces derniers font dans l’ufage de
L|jgner cette boiffôn, qu’ils ont connue & mife
fcn ufage les premiers, quoique ce mot arabe
jienifie toute boîffon en général. Mais, comme
ils font encore, ainfi qu’on verra ci-après, une
[autre boiffon, auffi très-ufuée chez eux, avec
les enveloppes de la graine de caffë ; lorfqu’ils
[veulentdiftinguer ces deux boiffons, ils nomment
Wcahouat albunniat, ou Alcahôuat clbunn, la
Liffon faire avec la .graine; le mot arabe Bunn,
ffionilie la fève ou graine du cafté ; & iis appellent
l’autre boiffon, Alcahôuat alcafchriat, qui lignifie
Inot à mot, la boiffon des enveloppes.
Wpcces comprifes dans ce genre , par M. Lamarck.
i . C a f f e y e r Arabique.
Coffea Arabica. Lin. ï> d’Arabie , d’Ethiopie,
pt cultivé dans les deux Indes, fous la Zone
Wide, principalement par les Colonies hollan-
tloifes, françoifes & angloifes.
2. Caffeyer de Bourbon.
I Coffea Mauritiana. Lam. Diél. de i ’Ifle
pe Bourbon.
3. Caffeyer de la Guyane,
Coffea Guyanenfïs. Aubl. U de la Guyane.
4. Caffeyer à panicules.
Coffea panïculata. Aubl. & Lam. Diéh T)
Je la Guyane. ( non Coffees congener ; fed Pavettoe
mior. ex D. Juffieu, gen. pl. )
5. Caffeyer -monofperne.
j Co f f e a Occidentalis. Lin. ï) de Saint - Do-
lingue & de la Martinique. ( non Coffees con-
fncr; Ixora Americana-, a Linnceo alibi etiam
Ida. ex D. Juffieu gen. pl. ) '
[ Defcription du Port, & des autres particularités
de chaque efpèce.
[1. Caffeyer arabique. Caffeyer à fleurs dé-
èOupées en cinq pièces, & à baies contenant
px femences. Lihnoeus.
[C’efl un petit arbre toujours verd , dont le
f‘Pnc finiple & très-droit, s’élève perpendicu—
prement, & lorfqu’on le laiffe croître en lifté,
acquiert'dans fon pays natal , ordinai-
p çnt la hauteur de quinze à vingt-cinq pieds,
Ideux ou trois ponces 'de diamètre. Il y a des
Nageurs qui rapportent, que lorfqu’il fe Trouve
1 terrein convenable , en bon fond , & en
Ipofition favorable, il parvient tant en Arabie,
| a Batavia où les Hollandoîs le cultivent,
fl11 a la, hauteur de quaran te pieds ; mais que le
Ptnerre de fon tronc, même dans ce cas, n'excède
p ‘3 longueur dç quatre ou cinq pouces. CJepen-
d eft^ rare d’en avoir d’aufft élevés. En
L. ’Pe> où il ne peut être élevé & confervé
,n ferre chaude , fa hauteur ordinaire eft de
. a neuf pieds, & quelquefois elle eft de douze
i l - i T?-,
à quinze pieds, ion tronc eft garni dans toute fa
longueur, de branches oppofées deux à deux,
&difpofées demanière qu’une pairecroifeTaurm
Elles font fou pies, prefque cylindriques, noueufes,
couvertes ainfi que le tronc d’une écorce wrifâ—-
tre. Chaque branche, naît à la difiance de° plus
d’unp ligne, au-deffus de l’infènion de la feuille
de l’aiffelie de laquelle, elle fort. Les branches
inférieures s’étendent horizontalement, & font
ordinairement fimplcs, chaque pouffe ’an nu elle
naiffanr de l’extrémité. Lorfqu’on iaiffe croître
l’arbre fans le gêner ni le tailler; fes branches
les plus baffes font les plus longues, & les autres
font d’autant plus courtes , quelles font nées
plus haut ; de forte que chaque Caffeyer forme
une très-belle pyramide naturellement régulière
& bien garnie depuis.le haut jufqffen bas. Les.
feuilles reffemblent beaucoup à celles du laurier
ordinaire, ( Laurus nobilis. Lin. ) mais elle en
diffèrent, i.° parce que leur faveur eftinfipide,
herbacée & nullement aromatique ; i.° par-ce
quel les font oppofées comme les"branches. Cha-
qué oppofition des unes & des autres, eft éloignée
de l’oppofiricn voifine à la diftance d’une palme
ou d’un empan. Les feuilles font Amples, ovales
lancéolées, terminées en pointe obiongue , très-
entières j glabres, d’un verd foncé & lniîâmes
en -deffus , d’un verd pôle en-défions. Les plus
grandes feuilles ont deux pouces dans le fort de
leur largeur, fur quatre à cinq pouces dé ion- -
gueur. Le pétiole eft fort court, n’ayant que deux
ou trois lignes de longueur. Il fe continue fur
toute la longueur de là feuille, pour former fa.
nervure principale,. De cette nervure fortent à
angle aigu environ une vingtaine de nervures
latérales, dans l’aifftile de chacune defqueiles on
voit fur la page inférieure de la feuille, qui ref-
femble auffi à cet égard à celle du laurier ordinaire,
une petite concavité remarquable , hémif-
phérique, d’environ un tiers dé ligne de diamètre,
pubefeente, formant une proéminence
convexe de même forme & de même grandeur
fur la page fupérieure de la feuille. Le bord des
feuilles eft un peu pliffé en ondes. Les feuilles
des oppofitiôns inférieures de chaque pouffe
annuelle , font plus petites que les autres de la
même pouffe; chaque feuille eft jointe à la
feuille oppofée , de chaque côté de la naifiànce
du bafe de fon pétiole , par une flipule terminée
h fommet par une pointe en alêne, qui s’approche
de la branche. Les feuilles vivent & per--
fiftert pendant trois ans , après lefquelles elles
tombent. Dans l’ai fiel le de chaque feuille naiffent
quaîre à cinq fleurs fefliles, d’un blanc de nei^e
& d’une odeur douce & agréable , à-peu-près” ]u
volume & de la figure de celles du jafmin d’Ef-
pagre , '{Jafmimim grandiflcrum, Lin.) excepté
que leur tube eft plus court, & que les découpures
en font plus étroites, outre leurs cinq
étamines qui font blanches avec des fommers