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d’analogie arec la précédente • fes tiges font dif-
fufes, longues de quelques pouces, les feuilles
tont compofées de folioles plus, étroites. Les
fleurs font pareillement folitaires à l’aiffelle des
feuilles, leur pédoncules font auffi longs, mais
à l’endroit où ils font coudés, il naît un filet
plus long, & plus marqué que dans l’autre
efpèce ■ les gouffes font pendantes. Toute la
plapte eft velue, & enduite d’une; efpèce de
vilcofité.
Culture. Ces Bugranes font vivaces * on doit
les femer au Printems dans des pots fous chaffis.
Lorfque les jeunes plantes font levées, on doit
les éclaircir & tranfplanter celles qui nuiroient
au développement de celles qui relient en place-,
on eft toujours plus fur du fucuès des dernières,
çes plantes fupportant avec perte la tranfplantation.
On doit les mettre dans l’orangerie avant
les premiers froids. L ’année fuivante, elles donnent
leurs fleurs & mûriffent leurs graines.
1 3. Bugrane à feuilles rondes. Cette plante ,
l’une dçs plus belles du genre, eft moins commune
dans les parterres, qu’elle ne le devroit
être, mais les difficultés qn’on éprouve dans fa
culture, y font un grand obftacle. Sa racine
n’eft point annuelle, comme Miller l’a avancé;
elle eft vivace, mais les tiges périffent chaque
année. J’en ai vu un pied qui avoit dix ans, & qui
étoit dans toute fa force. Les tiges ont plus d’un
pied de hauteur, & ne durciffent jamais ; les
feuilles font grandes, compo'fées-.de- trois folioles
arrondies, un peu charnues , & couvertes d’un
duvet très- court ; il y a toujours une diftance entre
la foliole, terminale & les deux autres. Il naît
à l’aiflelle des feuilles fupérieurgs des pédoncules
qui portent trois à cinq grandes fleurs d’un
pourpre tirant fur le rofe,
Culture. Cette plante ne fupporte pas la transplantation
, mais doit être femée dans la place
où elle doit refter-, or comme elle ne fleurit
que la fécondé année, il eft défagréable d’occuper
une place dans un parterre pour cet objet..
Je penfe que fa racine qui s’enfonce très-profondément,
& n’a de cnevelu qu’à fon extrémité,
étant plus ou moins endommagée pendant
la tranfplantation, ne peut plus nourrir la plante.
Une fois établiç dans un parterre, cette Bugrane y forme des touffes d’uné belle verdure qui, dans
les mois de Juin & Juillet, fe couvre de fleurs
dont la durée eft affez longue. Cette plante ré-
fifte aux froids, aux fécherefies, & à toutes les
intempéries des faifons; mais fes premiers mo-
mensfont difficiles; fi l’on parvenoir à trouver les
moyens de la tranfplanter plus facilement, on
\ devroit la confidérer comme un des principaux
ornemens des parterres & des bofquets,
V f âge. Les prairies des Montagnes de la Suiffe
où cette plante abonde, donnent un excellent
»fo.urrage ; peut - être formeroiuelle de bonnes
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prairies artificielles, fi on pouvôit la reni 1
moins délicate dans fa jeuneffe.
, i V B ugrane précoce. C’eft encore une efpèj
qui forme l’agrément des parterres. Ses L ]
font ligneufes & durent plus d’une année- e|y
forment une belle touffe par le grand nômbr'l
débranches qu’elles partent; les feuilles f0nî
compol'ées de trois folioles lancéolées, & deJ
tées en feie fur leur contour; les fleurs l’on]
grandes, femblables à celles de l’efpèce précéj
dente, & naiflent plufieurs enfemble, Air <J
pédoncules qui font à l’aiffeile des feuilles, ver!
le lommet des tiges. Cette efpèce fleurit avant
les autres; au commencement de Juin, elle eft!
couverte de fleurs.
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(xcepté qu’il lui faut plus de Soleil dans fa jeu-
jiieffc. Il dit qu’elle ne peut pas réuftir en pot,
L qUi rendroit fa culture très-difficile, puif-
L ’elle ne peut pas réfifter à nos Hivers. On ne
I cultive pas au Jardin des plantes.
|i£Bugrane gluante. Cette plante eft vivace,
Ion-feulement par les racines, mais auffi par
|s tiges; mais les branches qui pouffent, chaque
■ juiée, périffent en Automne, comme celles de
Quelques Genets. Toute la plante eft enduite
l ’une vifegfité qui exhale une odeur défagréable.
* s feuilles font compofées de trois folioles ovales,
auvent un peu alongécs & dentées à leur fom-
t; celles qui naiffent vers l’extrémité des tiges
.jt fréquemment Amples, les fleurs font grandes,
e couleur jaune, veinées de pourpre, & font
Militaires à l’aiffelle des feuilles fupérieures.
\ Culture. On doit femer les graines au Prin-
ros (fans une terre légère & auffi neuve que
5>ffible. Après que les jeunes plantes font le-
es, on doit les farder & les éclaircir dans ,
; endroits où elles font trop épaiffes, de
anière que les pieds foiçnt à la diftance de i
lelques pouces. En Automne, on lève ces
kntes pour les placer à demeure. Elles fieu- ■
lient la fécondé année, & durent enfuite
jufieurs années fans exiger d'autres foins que
px qu’on donne aux Jardins pour la projeté.
|Ufage.' Cette Bugrane eft employée dans les ’
Jémes circonftances que la Bugrane précoce,
Y 13, & fert à la décoration des grands parères
& des bofquets; l’odeur défagréable quelle
pale, ne permet pas de l’employer dans les
5ux trop refferrés. Comme elle eft très-robufte,
? pourroit l’établir dans les lieux agreftes des
jyfazes où elle produiroit un bon effet, mêlée
jec la Bugrane des champs. Un feul pied la
.-•ltiplieroit par la difperfion des graines.
Jp7; Bugrane vifqueufe. Cette plante a le port
f 1 efpèce n.° 8* fes tiges font longues de
Mues pouces, ramèufes, & couvertes d’un
put vifqueux. Les feuilles font la plupart
f pies, ovales & même elliptiques, d’une belle
jpdeur, leur pétiole eft prefqu’enrièrement
.«vert par les ftipules'; lés fleurs fonr portées
|j.r ~.e *on§s pédoncules à i’aiffelle des feuilles,
res iM g k grandeur du calice & de couleur
C ne’ - ? pédoncules ne portent qu’une feule
S ! ’-?13!5 ont un appendice ou filet qui ca-
pnfe l’efpèce.
\k;!ure' ^ette efpèce eft annuelle & fupporte
1 1 ement la tranfplantation ; il eft plus fûr
% a lemer au Printems, & d’arracher les pieds.
iderTent froP- ^ms> ceux-là on peut ha-
L ,Ieuj" franfplanration. La fleur paroît' au
•temb *^UI - ’ ^ les graines mûriffent en
1c ‘ ^.n ne la cultive que dans les Jar-
Botanique.
^Bugranes, n.° i 9 , i o , 21, font des petites
; ^neuhurt. Temc l l , . | ■
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plantes, de la hauteur de quelques jpouces
dont les fleurs font petites & prefque feffiles ^
l’aiffelle des feuilles.
Culture. Ces plantes étant annuelles, doivent
être femées chaque année à demeure. Gn peut
les lemer dans des baflins de quelques pouces de
de diamètre en pleine terre ; mais comme les
graines n’ont quelquefois pas le tems de mûrir, ■
on préfère de les femer dans des pots fous chaffis’
pour accélérer le premier développement des
plantes. On ne îaiffe que cinq ou fîx pieds dans
le pot, & l ’on lève avec foin les plantes qui
tont ,t.ÎÏP.IPr^s *es unes des autres. Elles réuflïf-
lent difficilement étant tranfplaiitées; cependant
on peut l’effayer. Les pots peuvent être ôtés de.
deffous les chaffis, dès que la plante eff prête
à fleurir; alors on les met à demeure dans la
place qu’on leur deftine. Lorfque les froids
viennent, avant la maturité des graines, il eft
néceffaire de les rentrer ; mais cet accident
eft très-rare, parce que la fleur paroît de très-
bonne heure, & que la graine mûrit dans les
premiers jours de l’Automne. On ne cultive
cette plante que dans les Jardins de Botanique*
Les Bugranes 23 & 24 font les arbuftes originaires
d’Efpagne ; ils s’élèvent à la hauteur d’un
pied ou un pied & demi, leurs tiges portent une
multitude de rameaux grêles : les fleurs font
jaunes, dune belle grandeur, en grappe dans
la fécondé efpèce, & fur de longs pédoncules
umfïores, dans la première.
Culture. Ces bugranes n’exigent pas beaucoup
de foins, cependant elles ne réuffiffenr pas en
pleine terre, & doivent être rentrées dans l’orangerie
aux approches de l’Hiver ; excepté cette
circonftance, leur culture eft la même que celle
de la Bugrane précoce qui eft naturelle aux
mêmes polirions, mais d’un climat un peu moins
chaud. ( Af. R rY x ie x . )
B U J A L E U F . Nom d’une des variétés du
Pyrus communis. L. Vbye{ l’article Poirier
au Diéh des Arbres. (Æf. T h o v iv . )
BUIS ou BOUIS. Nom d’un genre d’arbre
dont les efpèces erbiflènt en pleine terre dans
notre climat, & dont il fera traité dans le Dich
des Arbres & Arbuftes. ( M. T h o v is . )
bUiS, Agriculture. Dans le Gévaudan, avec
les feuilles & les jeunes pouifes du Buis, qui.y
eft commun, on fait de la litière aux troupeaux.
On met encore pourrir ces feuilles & ces branchages
, dans des foliés le long des chemins - & •
des champs, pour en former des engrais. Le Buis
en litière eft un meilleur engrais, que celui,
qui a pourri dans des'foliés, parce que ceft
un mélange de fubftances animales & végétales.
Pûytf A mendement. ( M . l ’Abbé T b s s i x r . ) !
BUISSONS. Forme qu’on donrioit autrefois !
aux arbres fruitiers, & qui commence à n être ■
plus en ufage. On a obfervé qu’ils occupent
beaucoup de place, qu’on ne peut rien cultiver
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