
bon'pour la charpente. Ses fruits font plus
eftimés des naturels du pays , quedes Européens.
x. Caimitîer glabre. Cet arbre ne s’élève ■
qûa la hauteur de quinze pieds , fes feuilles n’ont
point de duvet à leur partie inférieure. Ses fruits,
de la groffeur d'une petite olive, & de! couleur
bleue , quoique du même goût que ceux des ef—:
pèces précédentes, ne font recherchés, que par les
enfàns & par les noirs.
4. Caimitîer pyriformé ; cette efpèeé dont
cfti doit la connbiffance à Aubier, eft un très-
grand arbre d’une belle venue, & dont les rameaux
s’étendent au loin. Son bois eft laiteux ,
les feuilles font vertes des deux côtés, & à leur
aiiTelle naiffent des fruits en forme de poire
d’une couleur jaunè-orangée : ces fruits ont une
faveur plus agréable que ceux du Gaimiïier pô-
tniforme, n.° 1.
’ Culture. Les Gaimitiers n’exigent aucuns foins
dans leur pays natal, oü plutôt on ne leur en
donne p oint, livrés aux mains de la Nature,
c’eû à elle qu’ils doivent l£ur& qualités , fans ;
doutequ’une culture foignée perfeélionneroit les ,
arbres, .comme elle a perfectionné ceux d’Europe,
& cependant aucun Voyageur ne nous
parle de la culture de cette plante. Miller eu
le feul qui en dit un mot, & cela fe borne à
nous indiquer, fur oui dire, qu’on multiplie quelquefois
cet arbre de bouture.
• Lès Caitnitiërs font rares dans les jardins d’Eu-j-
râpe* lorfqu’on parvient à s’en procurer;on les
conferve quelques années, & la plus légère
inattention lés fait périr ; cette perte eft d’autant
moins réparable, que cet arbre n’a jamais fleuri
en Europe, & qu’on doit faire venir des graines
de fon pays natal. Lorfqu on veut faire pa£-
fer de bonnes.-graines en Europe, on doit)les
envoyer dans du fable : au moment de, leujç arrivée,
on doit les planter, dans des petits .pots
pleins , d’une terre légère que l’on. plonge, .'dans
la tannée d’une ferre-chauoe. Les jeunes piantes
jforteîît de terre au bout de cinq àûxiemain^s: dans
cés premiers momens, elles n’exigent aucuns foins ;
particuliers, quelques arrofemeu* légers fuffi— \
fent. Au bout de deux mois, on peut tranÇ- ■
planter ces jeunes plantes* il faut pour celaplçs |
lever en motte ayant, le plus grand foin de fé-i
: parer les .plantsfans, endommager leurs racines, ;
puis-, on les .plantefëparément dans „des pots !
..pteinsrd’une terre légère, maisfubftamcielle, qu’on |
. plonge dans la tannée, ayant foin de le tenir à j
l’ombre, & dé les arrofer jufqu’à ce qu’ils i
aient pris racines.
Lorfqu’on a l’attention de renoyveller la cou-j
che.extérieure du tan , àroefure qu elle fe refroidit
les Gaimitiers font dés progrès rapides.;
_ au point de s’élever d’iip pied eh trois ou quatre
_ mdîs ; à cette, époque., il faut les changer de,
pots avec les mêmes foins des’ ràcinesque 'j’ai1
recommandés pour la première tranfplantatlotr;
& les renouveller ainfi deux fois par an.
Traités de cette manière , le s Gaimitiers prennent
une certaine croiffance, & forment un des
plus beaux ornemens des ferres-chaudes. J’cn
ai vu dans celles de la Hollande où l’on pofsèdc
plulieurs pieds de cct arbre; & M ille r qui en
a cultivé quelques-uns en parlé de la même manière.
C ’eft de fon Diélionnaire que j’ai emprunté
ce que je ‘dis ici de la culture de ces
arbres, en y ajoutant quelques obfervatvonsque
j’ai faites en Hollande, car ces arbres n’exiftem pas
au Jardin, des Plantes de Paris. ( M. Reynuk. ) J
CAIN1TO. Nom Indien,( donné 'par le Père
Plumier, au genre de planté Connu des Bota-
niftes modernes, fous' le hôni clé' Chrjfopkyllum,
& en françoîs, fous celui de C àiîviitïer. U a
été adopté en françois dans .quelques Dictionnaires,
& par les Jardiniers. Linnæus l’a employé
comme épitliète de fa première elpèca
de C'Aryjophyllum. Voyez C aim it îer. pomiforme.
( M. Thovin. ) :
CAIRE. On donne ce nom dans les Iflct
de l’Amérique, à l’efpèce: de brou ou d'enveloppe
qui couvre la noix de plulieurs palmiers.
Elle fert à diffêrens ufages, füivant l’efpècej
de palmier dont on la tire.
Le Caire du cocotier des Indes. Cocos nucifcrs
L. fert à calfeutrer les vaiffeaux, à faire descoH
dages^.&c. ,,
Le, Caire du Cocotier du "Elréfil..Ç o c o s butyraeç^.I
L. Fil. & celui de l’Avoir a de .Guinée. jSAz/sj
Guineenfis. L . , fervent à la nourriture du béfailJ
ils contiennent une matière grade, que lesani-j
maux domelliques & les linges recherchent avec!
avidiré. V o y c% Brou. ( M . R e yn ie r ,)
• > CAISSE.. ( Uftenfile de Jardinage. ) Les Caife
•qui fervent au Jardinage font'de plufieuK
fûrtefe on les diftingue en , Caiffes de Jardin!,
proprement dites, en Caiffes à- ferais, : & en
Caiffes '' deftinées au tranfport des; Plantes vivantes.
\ Les Caiffes 3e Jardin font de toutes lés
dimenlions , depuis un pied quarré jufqu’à ünj
pieds. Elles- font eompoféés de quatre pieéj
droits, éqnarriS: dans toute leur tôrîgUQiirj
cepté par la partie liipérieure qui fe termine^
pomme ou en olive : de -quatre panneaux anjH
jèrtis aux quatre pfeds, fdit par des clous, dj
mortaifes1 ou des’ équerrés de féf'î' dùn wW
"percé,, Tuppôrté par des traverfës de bois 011
de fer,, & placé à trois ou à huit P0.^cf .J
l’extrémité ’ inférieure dès pieds. La partie lup®1
rieure reftedécouverfe. : ' , J
< Cés Caiffes-font'faites le plus ordinairenieq
en.bois de chêne, bien fain & bien fec- j
plus petites', telles que celles d’un pied à 11
"huit ponces, font conftruireâ' en douves- |
C A I
lionneiù. Celles de v in g t à v in g t - fix p o u c e s,
[font fabriquées e n m a ira in , & les .autres, ‘en
fortes planches d e bois d u r , p lu s o u m oins
épaîïTes en ra ifo n de l’é te n d u e des Caiffes.
• Les p anneaux des p e tites Caiffes fo n t élevés
[fur leurs pieds, & le u r fo n d eft fo u re n u p a r
Ideux traverfes de b o is. C eu x des Caiffes de
moyenne g ra n d e u r , f o n t affujettis p a r des
équerres de’ f e r , & le u r fo n d eif f n p p o rté p a r
[deux barres de f e r q u a rré e s, fixées p a r de
[grands clous, o u des c h e v ille s , dans, les pieds,
lies panneaux des «grandes Caiffes d e v a n t s’o u v r ir
à volonté, p o u r d o n n e r la fac ilité d ’ex am in e r
jdetems à a u tr e , l’é ta t dans le q u e l fe tro u v e la
imore des. A rb re s, & p o u r re n o u v e lle r la te r r e ,
doivent-être affujettis à des e ip i l s d e f e r , q u i
s’adaptent a u m o y e n de- c ro c h e ts le u r bâtis.
Ces p u ffe s d o ly ep t ê tre .c o u v e rte s à l’e x té rie u r
[de trois.'couchés de p e in tu r e à l ’h u ile , & g o u -
[dron.néês "à l’in té rie u r. H efl effet] r jd , p o u r la
Solidité; de la p e in tu re .& la "durée ‘des Caiffes
S examiner 1 é ta t d u b o is, a v a n t de le p e in d re
| e de b o n n e s.,co u le u rs, & d e les, fa ire 1
|mp loyer à p ro p o s., I l n ’eff pa§. m o in s ,a v an ta - !
« e u x que fes fe rru re s q u ’o n m e t à ces Caiffes j
■oient fortes..$ folides’; elle s e x ig en t m o in s de ’
■ p a r à tio n s , & p e u v e n t fe rv ir e n fu ite à diffé- ■
■ eDtes Caiffes. T o u te s .ces a tte n tio n s p ro d u if e n t
■ n e économie affez co nfidérable dans les g ran d s
■ardins, p o u r n e pas ê tr e négligées. .. ,T.. ’
■ L e s Caiffes de J a rd in fe rv e n t à p la c e r les i
■rbres-ou' a rbriffeaux é tran g e rs, d ’o ra n g e rie &
B , ^er[e , devenus tro p fo n s p o u r ^ ê tr e co n fé ra is
B y 3 ,f‘j? d ’u n p ied !dfe! d iam è tre . N o u s
■ ‘fons " un 3e Id iam ê tre , p a rc e q u e les
■ es de terre, dune dimenffon plus grande
K ^ peu maniables, fe êaffenr aifëmenr, & .
■ nduéen 1 ^ US C^erS 3és Caiffes de pareille
-à frff’énces & à fera is, fo n t des
■ es m M : fo rm e q ip a rré é rlô n g u e , clé - q u in z e
B ;e? à P . b û c è s de la r c è ,; fu r.'d e u y à d eux
■ e n r ^ ? 11 c e & de h u it à dix p o u c e s
Bannp ° n^ ei>l r ’ E d e s f o n t form é es d e q u a tre
B ... ,aux’ 3fuP fo n d & d e q u a tre m o n tan s Bann?-’ llllSftf fo n t a tta ch és ,;&fc foncf & les
m Çes Caiffes doiv-crit ê tre f a ite s "en bois :
■ tene, ferrées avec des è q u e frê s', g o u d ro n - j
■ peinte,S; en d e h o rs ,
■ Pn, e préc é d e n te s. Mais'il e fffn u 'n fe :m i ellés
■uffu S i p (îe. p ommes; c o u in jc des m itre s, il
a ' S j à c h a q u e ' e x trém ité , u n e
Ifjté6. ■; f c r > p o u r les ü a n F p o rtc r ave c
Caiffes fo n t em p î o y éçs p lu s pa j tic ulière-r ;
ï au,Ur CS femis- g raines d ’a rb re s é tr a n -
K d« ° e- Pc u v e n t- ê tr e f ii ts ,a ^ o c : fupcôs /
I terrmes ou en pleine terre. ’ La facilité
C A I
qu’elle$ offrent de transporter, eii tout tems,
les feinis d’un lieu à un autre, pour les pré—
lorrer du froid, de rhumidité, de la grand®
chaleur, & .des rayons hrûlans du foleil, U j
rendent très-ufüés à la culture des CiantA
étrangères.- ' ' * I
Les Caiffes deftinèss au tranfport dès plantes
en nature, n ont point de forme déterminée.
Un leur donne- les dimeofipns. néceflaires pour
contenir le. volume qu’on....ïoît1 envOTérf Màis
cependant, ;lQffg.u’il s’agit (i,e,faire voyager,
pendant deux ou trois mois, des niantes dont
avégétanon aun tems ffe repos, ife fflw n qtîe
tes Caiffes dans lefquellgs on les. renferme, fdilnt
partagées, dans leur longueur, par un grillage
en bois qui fi^ejes; racines, avec leur emKkllale
a une dej.extrémités,.tandis que."les figes.&, les
branches font libres., tops 3a partie îtip éfiâ re.
Joute la circonférence de cette partie Supérieure
doit être percée d un grand nombre, de trQU6,
pour que l’air puiffe & reuouveilér', &” p'oiïïque,
ii les plantes viennent a pouffer, leurs
bourgeons ne s’étiolent pas trop.' v
Quant aux Caiffes deliiné.es à faire X’oyitgcr
des plantés' dont là végétation n’a pïs: de repds
marqué, & à les rranfportér à dès dïftan'ces qiii
exigent cinq ou fix mois, bu même plufieufs
années de voyage., il en fera parlé à1 l’articje
Se r r e éortative.- Vbye% ce mot.
On donne encore le nom de Caiffe à la partie
de menuiferie ou coffrer fur lequel on. piaoe
des, panneaux de verre, pour forme® îles.chaffjs
des couches. ( M . T h o v i n . ) ,
CAJAN. Nom Indien adopté1 par lésOéoles
françois C’eft le Çytifus Cûjan. L. -des ' Botah
niftes, Voye% Cotise des Indes, n.° 12; ( M,
Tho v i n . )
CAJOU ou ACAJOU. A n J e arhivm occidentale.
L. Voyez A ca)oü à pommes. ( M.
T hOV\IN. ) , •
ÇAKILE ou ROQUETTE de Mer. .^ qm i’uJi
ancien genre de plante, dont lps ; efpèces fe
trouvent réunies a celles du Ruinas, ftoyez
Caquille. ( .M, T hovin, )
C A L A B A. C AZO P H Y IL VM.
Ce genre , qui «n’eft encore- compofé que de
trois cfnèces , étrangères à l’Europe,.- fait partie
de la famille des. G uttî-ers; Son caraélère'eift
d’avoir pour fleur un calice à quatre 'feuilfes,
dont les deux extérieures font plus .courtes; que
les deux feuilles, intérieures; quatre pétales"-,un
ti ès-grand nombre, d’étamines,, dont les anthères
font ob Ion gu es ; un feul ftile terminé, ■ 'papira
fligtnate a^ondi. Son fruit ;eft une npj* ponde,
mpHpfeérfnerecouvert - par un brou petiit épajs!
Les efpèces de ce genre font de grands arbres,