
C A R'
C A R L I N E C a r z i n a . L.
Genre de plantes de la famille des Compofées
& voifiri des Carthames, dont ils diffèrent par
les écailles intérieures de leur calice , qui s’étendent
en forme de corolle radiée >. & font d’une
couleur tranchante avec la fleur. Ce genre eft
compofé de plantes ëpîneufeSÿ dont quelques,
efpèçes ont affèz d’apparence pour être employées
à la décoration des jardins, -,
Efpèces.
1. C ar l in e , fans tige.
C a r z i v a a ea ulis. L. çf- fur les collines arides
de l’Europe méridionale.
2, C arline eaulefçente.
Ca r z i n a caulefcens. La M. Diél. ^ des lieux
fablonneux & couverts de l'Allemagne & de
l’Alface.
3. C arline laineufe.
Ca r z i n a lanata. L.. des lieux fecs & pierreux
de l’Europe méridionale.- j
4. C arline a corymbe..
C a r z i n a c o r ym b o fa .L. des lieux arides de
l’Italie .& de la Provence.
5. C arline d’Efpagne.
C a r z i n a Hifpanica. La M. Diél. de l’Efpagne.
6.. Ca r l in e latériflore.
Ca r z i n a racemofa. L.. @ des lieux arides de
l’Efpagne & de la Prçvence.
7. Car l in e vulgaire.
C a r z i n a vulgaris. L. q* dés lieux arides de
l’Europe.
8. Carlin e des Pyrénées.
C a r z i n a pyrenaica. L. des Pyrénées..
Ca r h u u s caiiinoides Gouan.
6. Carline atracliloïdé.
Ca r z i n a atraây loides. L. du Cap de Bonne-
Efpôrânce. s ' •
_io>' C ârline gortérioïde.
C A R im A gorterioidts. La M. Di<fl; du Cap de
Bonne-Efpérance.
i l . C arline xérenthémoïde-
Ca r z i n a xeraràhemoides. L. Fil. Jy de l’Afrique.
Les deux premières efpèces. de Carlines font
les plus telles de ce genre à caufe de Ia.groffeur
de leur fleur j qui fpuventa près de fîx pofic.es
de diamètre. Les rayons font larges, bien rangés'
& d’une belle coulèüij blanche , femblàble pour
fon éclat à celui du métal., Cette.fleur, dans fa
première efpèçe, fort immédiatement de la racine
■ dans la fécondé, que phifieursperfonr.es ef-
timent ërré une variété dé l ’autre, elle eft portée
par une tige, haute de.fix.à dix poucesl La fleur
eft aufli moins grande dans: cette efpèe.é/, mais
je perfifte à croire qu’elle n’eft qu’une .variété
ou race locale due à là différence dès climats'.
La Carline fans tige croît fur 1er collines bridées
1 par le foleil ; la caulefcente au contraire croît
s dans des lieux couverts : or, avec uné iùoins
grande lumière , la même plante doit s’alonger
: davantage, & porter des fleurs moins vigoureules.
Culture. On doit ferner ta graine des Carlinès
en place-, elles ne fupportent qu’avec beaucoup
de peine là trapfplànration à caufe de leur racine
| pivotante, uniquement garnie de chevelus vers
j ion extrémité;.. Oh doit choiftr une terre légère
s fèche, & qui'contienne le moins de fumier pof,
fible. La première année, les jeunes plantes pouf-
[ fent des feuilles.& fe fortifient ; ellesn’ont hefoin
d’aucuns foins,autres que des farclages, Iqrfqu’elles
rifquent (Tètre. étouffées parles mauvaifeshérbes:
elles craignent l’humidité , fur-tout la première
efpèce • on ne doit lesarrofer que dans les tenu
J dé fécherefle eXcefiive. La fécondé année , elles
donnent leurs fleurs , .& périlîent avant l’Hiver-
leur graine a delà peine à mûrir lorfque la plante
n’eft pas dans un lieu très-expofé..
Ufage. Les habitans des pays où -la Carline fans
tige eft commune, mangêrit les réceptaeles des fleurs
en guife d’artichaut -, il eft beaucoup moins gi os
mais fa faveur efi à-peu-près la même. La racine eft
reçue en Pharmacie comme fudorifiquê;& diurétique.
Les Carlines peuvent difficilement fervir à la
décoration des parterres • leurs tiges baffes ou
milles les mettroient au -deffous du niveau des
autres plantes qui les éclipferoiént.. Mais elles
produiloient le plus grand effet dans Jes endroits
agrefles des jardins-payPages ,:fur des collines arides
an pied des mafures , & en. général dans tous les
tableaux de la nature, fauvage^ Uhé fois: établies,
fi la nature du. tçrrein ne s’y oppofe pas,,elles.s’y
multiplieroient d’elles-mêmes, & fervir oient de
décoration à des. terreins nuds & fou vent décharnés,
mais qui ne peuvent recevoir d’ornement
que des .pîames qui, font naturelles a. de fembk- j
blés pofitibns. Les Carlines ont cet avantage, que
leur fleur, à caufe de fon effet, fe diflingue de très-
loin ,. & par conféquent peut décorer les fîtes, de
cette efpèce- .
Les Carlines, n.0, 3, 4, 5, 681 7-ont dès tiges
d’un à deux pieds, branchues, & couvertes de plu*
fieurs fleurs qui terminent chaque ramification.
Les fleurs font plus petites que. celles des deux,
premières efpèces-, leur .diainètfefnrpafFe rarement
deux pouces^ mais leur couronne, blanche
ou jaune eft également apparente ., & ale même.-
éclat métallique! >
C u ltu r e . Ces Carlines éprouvent les mêmes dif- |
Acuités à l'a tranfplaütation que lès.premières cf- j
pèces, parce que leur racine eff conftruite de la |
même manière. Comme elles font fa plupart de j
pays plus chauds que le climat de Paris ,. on j
doit les ferner dans des pots qu’on place fous; I
dés. chaflis, & lorfqu'é les jeunes plantes auront j
été avancées par cette chaleur artificielle;' ou 1
devra’ les planter en motte,, & en- ébranlant, fe |
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ridnes le moins poffible, Au moyen tic cettb
précaution,, lés plantes .an-nuêllSs'iont;le tènis de
fleurir ayant l’Hiver ; mais il eft rare que leur
graine ait celui de! mûrir dans ce climat. Les
efpèces vivaces devront être plantées de même
& dans un lieu abrité , on-que Ton pniffei couvrir
pendant l’Hivèr il efti cependant titilè d’én
coriferver UH ou deux pieds «n pot que; l ’on
rentre pendam-rHivér dansi’orangerie.,.pour rem-
I placer ceux que le froid pourroit faire- périr.
Malgré cette piécaiuiofl'pil eft difficile d’obtenir
te graines bien aoûtées , .& l’on doit en faire
: venir des pays méridionaux de l’Èurope. L’ef-
pèce, n.“7, exige moins' de précautions, & croît
faüvage dans motre-èlimat. •
Ufage. Ces plantes plus élevées que les deux
premières'efpèçes-, pourraient fervir à décérer
les bords des bofquèts:; on pourrait aufli .établir
I Iss efpèces les moins délicates dans les lieux agrefles
des jardins1 payfages , où elles prôduiroient quel-
qu’effér. Dans -lès- parterres, elles feraient; moins
tien placées, parce que leur, tige eft rrop élancée
pour y faire dés malles, & leur fleur ttop peu
marquée pour inréreflèrl ï . ’
Les Carlines, n.'li 8 ,'p & lo font des plantes
qui s’éloignent ides'Carlines; 8c forment des pal-
lagesqui lësuéuniflênt aux genres voifins;. Comme
elles n’ont pas encore été cultivées , ; j’ignore les
attentions & les -foins qu’elles èxigent..,Les deux
dernières exigeraient nécèflairement la chaleur
de l’orangerie pendant l’Hiver, étant du:Cap de
Bonne-Èfpér-ancë.1 La première réhffiroit en
plein air..
La onzième efpèce enfin eft un arbrifleau dont
la forme; efl belie,: & qui fans doute ornerait les
-serres fi-fa culture'y éroir introduite. Comme c’efli
I tmp plan te nouvelfement découverte ,& qui, jtif-
qn àpréfent, n’exifte que dansles herbiers, nous ;
ne pouvons en parler que for les Deferi-piions des !
raturaliftes ; mais, d’après tout ce qu’ils.eifldifent,
on doit préfomer que cette plante mériteroiti
•«être cultivée. Elle-’exigerait vrarfembiablement
on plus grand degré de chaleur que: les efpèces î
' MM: Villars&AUioni on tune opinion différente
lur les premières efpèces de Carlines qu’il me (uf-
nra d’indiquer , cet ouvrage n’étant point defliné
a des difouflions botaniques:, & n’étant pas'affez j
c,“ lïaincoe pour fubftituer leurs efpèces à celles!
- «ignées par M. Lamark. Suivant fVçes t deux j
notanifles, il exifte dans les montagnes mériclio-i
î"e‘jnne Carline.fans. tige à feuilles cotonneufesi
«aileur très'-groffe, qui y poire le nom de Cha- '*
Im mSj - . yillarsaconfervé pourfon effètei
- tkardoufe, Vill. C.' aernthifoha Alk.Vefl cette-
ante dont les habitans: du pays manquent le;
'oceptacle, S qûivfant confitsiau-focrApouB L’ufase
tc la tal.-h.-. y '■ j j ' i i •
fcip!iaUîre ,4^P^ce 3 des fleqqs pl.nsjp.etitèî, & le
“«je d’un vert foncé,tirant.for le noif.pelle
varie à flenrsTefliles lur la radine, & à fleurs portées
btM.iyillars la nonimefC. Chamoelcon;
& M. Alliom C. Aeaulis. Je lailfe aux Hotaniflcs
à. décider cette queftion. Quoique j’aie beaucoup
voyagé: dans les Alpes:, je n’y ai jamais'vu de
tJâriiBpq ;a rem «les cotonneufes.- mais ce^^-n’efi pas
une faifoq pour me faire, douter:de' fon exil-
tmeenfyJM.iMxTxixii, )
CARLiTE. -Tulipe blanche panachée de pour-
- I r a i t des T u lip es . Kyy!{. T t - i . j i . r .
(, M .R e y n i e r .)
: CARMANT1NE. J u s t i c e
Suivant M. de - Juflieu, c ’efl un genre de
planres. de.la elaffe des B M i * . à-flems--------
pcuBe s sy àb corolle .hypogynerou1 inférée- au-def-
-fons du ptftil;-de la. famille des Acanthes c &
de là feètion de celte, famille dont. les;;plmtes.
n o.nt .que deux étamines. Ce genre a , comme:
B S genres, de: cette elaffe, lé calice à une
-fouille;, la corolle monopétale, hypogvne • les.
étanunes inférées à la corolle:;-le gcrme
rieur au calyce, & llmplc. Ce gemu a, car. me
te . autres defoene fanu le, le calyce divifé , p“ !
flftent, un feul flylé le fruit., capfolaire à- deux
loges, s ouvrant élafliquement, à deux valves à
clotfon contraire aux vglyëi,. adhérente longiml
dmalement au milieu d’elles, qui fe fend de fon-
fommet a fa hâfé „ en deux réceptales chamés tfo
femencesde chaque côté &‘.continus aux 'valves
de forte que chaque valve.forme avec le réceptacle
quv iur adhère la mon-ié.des.deux f a « / 1 ,
irait. Ceb|enre,le diflingue d e àutres gerires- dé
la même famille par les caraélères foivansi- S
fleur a le -calyce partagé ■ eu -découpé en cinu
pièce« , fouvent muni de trois bradées - h c o i
rolle labiée ayant-, fa lèvre fupïrieure échan-
crée, ou-biiîdç & fa lèvre inférieure à trois ds-
vifions; un (bgmate ; la capfole eft rétrécie à%
bafe & contient tjans chaque': loge- une. ou ph,
fieufs fémesçes.: Linmeus; a divifé ce gcJn rÆ
deux donr le premier qu’il nomme Æ d a n’a
bifidtTfa bafeen&j. - , à la ba‘e> f dfIe ddeaWuxiiîèl6mS'e ^ qu’"’nil,^ mnolmièmree-
dunthtra„>a for chaque même filament dem-
antheres dont 1 une, eft plus hante que iVntre
M. de Juflieu doute fi ce Caraétèré doitSoSbi
pour «parer, le deuxième genre du ipremier.
M, Lamarck,. qnp, nous, foivons, a réuni ?«.
deuxgenresen un foui ; parce que,’ forban, I r T
les filameii?flu .aeuxiemegenre îïe ponenr réelle^
n^t-chacun qu une anihère à deux loges coh n^
ceux du pyemieï v &que la feule “diffèrence
quitloit .entre ees deux, genres 3 c ’efl qoe dan<;
è.premier , les deux loges de chaa-ue ami.'
font réunies &. adhérentes l’une à l\ùtre
dis que-, dans . Je deuxième les- deux fo k “ ''
-ÇteflSff,anthère font-dfljantes,l’une de lÉ r - “ 0
de m^tère quteles repréfeprent deux antliefes
dtfonéks. Cq. dernier, caraélère, qtfil j“ ” -V
fuffifant.pour féparer d*. ce genfe