
dire de leur culture , à moins que ce ne foit
•par. analogie.
' Les efpèces, i , 2, ($, 7 , S, 10, 11 ; 12, 15 ,
1 7 , 18, 22, 23, qui font originaires des pays
fi filés fous la Zôïie torride doivent être culti-
- vées dans les ferres chaudes. Les efpèces 2 , 1 5 ,
18 , exiftent au Jardin du Roi, où on les multiplie
en éclatant les racines >• lôrfque les touffes
deviennent trop groftès : ces plantes donnent
très-rarement des fleurs, & ne donnent prefque
jamais des graines.
Les efpèces 3 , 5 , 9, 14, i(5, 19 & 24, qui
font d’une latitude peu différente de la nôtre ,
pourroîent peut-être fupporter nos hivers ; il
leroit cependant plus sûr de les conferver
dans l’orangerie. Il n’y en a aucune de cultivée^
au Jardin du Roi.
' Les efpèces 4, 13, 2o, 11 , réufliffent très-
bien en pleine terre-, il fuffit d’éclater les.racines
pour les multiplier ; on peut aufli les multiplier
de graine -, en les femant au moment de
leur maturité dans une terre meuble. Lorfqu’on
n’a pas recueilli la graine fur les lieux , il vaut
4nieüx attendre de la femer au printems, pour
éviter l’hiver, toujours plus dangereux pour une
plante qui n’eff pas encore acclimatée. Comme
elles ne font pas traçantes, il n’y a aucun inconvénient
de les mettre en pleine terre - mais, pour
éviter la confufion des noms, on peut les mettre
dans des pots , dans les jardins de Botanique»
1 UJages, De toutes ces efpèces de Barbons, il
n’en èft que. deux employées à des ufages médicinaux
, ce font les efpèces 12 & 15. La première,
connue fous le nom de Nard dans les phar-
maciès, cfl ftomachique, les habîtans de lifte de
Java en aiïaifonnent leur mets: la fécondé efpèce ;
nommée vulgairement le Jonc odorant , efl
très-aromatique, -, on la dit vulnéraire & emmé-
nagogue. L ’huile qu’on en extrait pafle pour
itomachique. {M. Reynier.)
BARBOTER. C’eft l’aélion de mettre la têtê
dans l’eau pour manger • les-cignes, les oies-, les
canards & autres cifeaux aquatiques, qui ont le bec
lintf, nàTbutCnL l'A b b é Tessier. )
BARBOTEUR ou BARBOTEUX. Ce nom
devront convenir à,tous les oifeaux d’eau, qui
barbotent • cependant il eft d’ufage de ne le j
donner1 quâü canard domeftique , pour le dif-
iiiiguer du canard fauvage. (M . J A b b é T é f s i e r .)
BARBOTINE ou SEMEN CONTRA, nom
donné dans les boutiques à la femence de ŸAr-
temijîa judaica. L. Voyei Armoise de Judee,
N.? 14, par extenfion on donne aufli ces noms
à la plante qui là produit. ( M . Thovin. )
BARBOUQUET. Maladie de bêtes à laine.
V o y e i Nom - mtjseau. ( M . l ’ A b b é Tessier. )
BÀRBOUQUINE , nom François donné, par
Vaillant, à un genre de plantes qu’il a nommé
en latin Tragopogonoides. Les efpèces de ce Retire
fe trouvent actuellement réunies à ceux des écoJ
louera & Tragopogon. Voyt\ Scorsonère & Sa J
sifix . ( M. Thovin. ) '
BARBOUTINE, poudre aux vêts, ou Brin,
villière de la Martinique. S p ig e lia AnthélminM
■ tica. L. V o y t i Sf ig e l l e AnthelminîiqüJ
( M . T ï îo v in . )
BARBUE. On donne le nom de Barbues aiJ
marcottes qui ont pouffé des racines garnies
beaucoup de chevelus. Les pépiniériftes clifeJ
également d’un jeune arbre qui a beaucoup d|
chevelus, que fes racines font barbues. On dol
en retrancher la plus grande partie, avant dl
planter l’arbre , parce que la plupart fécliej
pendant la tranfplantation & pourroient carie!
les racines. Cette précaution eft aufli néceffairl
pour les racines des plantes herbacées -, mais ei
coupant les chevelus, on doit prendre gardé d’atl
taquer le pivot fur-tout celui des racines potal
gères -, lorsqu’on le bleffe , la racine' fe bifurqua
& perd beaucoup de fa valeur. Voyei Racine!
Dans quelques provinces, on donne le non!
de Barbue à la Nigella damajcenar L. à caufl
de l’enveloppe qui forme une efpèce de barll
autour de la fleur. Voyei Nigelle de DamasI
( M . R e y n i e r . )
BARD, BAR , forte de civière à coffre, défi
tinée plus particulièrement au tranfport des plan!
tes en mottes. Voye\ Ba r . ( M .Thovin. )
BARD A N E , àrctium. L.
Genre de plantes de la famille des fleurs con*
jointes & delà fous-divifiondes.flofculeufes, dom
les efpèces ont beaucoup d’analogie avec les chardons
: on les diftingüe feulement par leur réceptacle
chargé de paillettes au lieu de poils & pal
les écailles de leurs calices qui font courbées en
dehors. Cette divifion eft très-arbitraire, puisque
les écailles du calice de plufîeurs chardon!
le- recourbent autant que celles du calice des Bar-
danes. J ’ai aufli démontré que les caraélères ti-|
rés du réceptacle font infuffifans. Voye\ Mm,-.*
pour f e r v i r à l ’hift ph yf. & nat. d e la S u if fe . Toutes|
les efpèces de Bardanes croiffent en Europe, ce|
font des plantes annuelles ou bifannuellés dont
le feuillage eft très-beau & peut fervir à la dé*|
coration des grands jardins. -
Efpèces & variétés.
1. B a r d a n e à têtes cottoneufes.
A r c t i v m L a p p a . L . 0 o u des lieux moti'l
tagneux & incultes. -
2. Bardane à tètes glabres.
A r c t i v m L a p p a . L. var. © des lieux inculte*^
& près des fùmiérs.
B. Variété à grandes fleurs^
3. Bardane à feuilles ciliée^
A rctivm pf.r son a ta . L. (T des montagnes
M l’Europe tempérée- -
B. Variété à fleurs blanches.
A B a r û a n e à feuilles épineufes.
Arc tivm Ca r d u e z i s . L. des montagnes de
la Larmoie. v . r ' .
1. Bardane a têtes çotonneules. Cette plante
croît dans les lieux montagneux, pfèsdes décom-
bSls. fur le bord des chemins, & près des fu -
m&rs. En général, quoiqu’elle s’accommode de
toïtes fortes de terreins & d’expofitions, elle
,p|foîr préférer les terrés fortes & abondantes en
pljncipes nutritifs, comme les terres imprégnées
d’èau de fumier, les cimetières, les voieries, &c.
La tige de cette plante, s’élève A deux pieds &
plus : elle fe divife, dès fa racine, & jufque vers
fou extrémité, en branches qui s’écartent, & donnait
à fon enfemble une forme arrondie. Les
feuilles font grandes en forme de coeur un peu
blanchâtres en-deffous, & portées par des pétio- -
leK Les fleurs font purpurines ou blanches, &
raùiaffées en bouquets à l’extrémité des branches,
leur calice eft compofé d’écailles embriquées,
terminée par un crochet qui s’attache aux vête-
mêns & aux poils des animaux qui s’en approchent
de trop près. Il fe forme entre ces écail->
lesv une efpèce de coton ou de duvet qui ne
Éffaroît pas par la culture. C’eft fur cette ob-
fervation qu’on a diftingué cette plante de l’ef-
pède qui fuit.
€<étte Bardane exige peu de foins. On peut femer
lawgraine dès quelle eft mûre. La jeune plante
a le tems de devenir affez forte pour rélifter à
l’hiver,'& fleurit l’année fuivante. La beauté du
feuillage de la Bardane peut engager à lui donné
place dans les jardins Anglois -, elle produit
un très-bel effet entre les pierres & dans les
lieux agreftes où l’on a placé des mafures.
2. Bardane à têtes glabres. Cette plante que
plpfieurs Botaniftes regardent comme une variété.
<|f| la précédente, n’en diffère que par fes calices,
mr lefquels on,ne trouve jamais de coton
ou duvet. Elle croît dans la plaine, où ellechoi-
fitjplutôt les terres fubftantielles, les fumiers &
le?;mafures que les terres réellement ftériles. La
culture de cette efpèce n’exige pas plus de foins
que la précédente, & fes avantages pour l’ornement
des jardins font les mêmes.
|^mffagcS' La racine de ces deux plantes & leurs
feuilles, font reçues en pharmacie, la racine
comme fébrifuge & diurétique, les feuilles comme
vulnéraires. ;
|«M. Dambourney en a tiré d’excellent alkali,
ffF o p o fe de la cultiver pour cet ufage : il feroit
à f e aindre quelle épuisât la terre.
•JEn Ecoffe, les. racines & les tiges fervent de
upurnture : on les coupe, avant la floraifon,
p? dépouille de leur écorce , & les prépare comme
«I cardons, ou en falade. Ligktf. ji. feot.
i- Ba.rdane à feuilles ciliées. Cette efpèce
que plufieures Botaniftes ont réunie au genre des
chardons, auxquels elle reffemble beaucoup,
croît fur les montagnes : je l ’ai toujours trouvée
plus abondante dans les environs des Chalets ou
habitations, & dans les terreins fubftanciels, ar-
rofés par des eaux qui ont lavé des étables , que
dans les pâturages ordinaires. La tige de cette
plante s’élève à deux ou trois pieds, mais ne
forme pas une touffe arrondie comme les efpè -
ces précédentes : elle porte feulement quelques
branches, qui s’écartent peu de la tige & donnent
à 1 enfemble un air élancée. Les feuilles radicales
font découpées en divifions plus ou moins
profondes qui leur donnent l’air ailées, les divifions
font aiiguleufcs & garnies de poils noirs
8e roides fur les bords. Les feuilles caulinaires
font ovales alongées, quelquefois garnies d’une
ou deux divifions vers leur bafe 8e fe prolongent
fur la tige jufqu’à la feuille qui eft au-def-
fous. Les fleurs font plus groffes que celles des
efpèces précédentes -, elles ïont pareillement dif-
pofées à l’extrémité des branches 8e leurs calices
compofés d’écailles réfléchies, font herbacés 8e
n’ont pas le crochet qui caraétérife les efpcceS
précédentes. La plante étant bifannuelle, on peut
également accélérer fa floraifon en femant la
graine au moment de fa maturité dans une terre
lubftantielle 8e bien meuble. La jeune plante a
le temps de croître^jendant l’automne , 8e don-*'
ner des fleurs l’année fuivante. J ’ai remarqué que
cette Bardane dure quelquefois plus de deux ans
lorfqu’on la cultive î comme elle a beaucoup
moins d’apparence que plufieurs efpèces de char-*
dons , on ne lui donne une place que dans le*1
jardins botaniques.
4. Bardane à feuilles épineufes. Cette planté
que M. Scopoli a découverte dans les montagnes
de la Carniolc eft encore peu connue. D’aprè*
la defeription & la figure qu’il en donne, elle
reffemble au cirfe des champs. Sa tige eft épi-*
neufe & garnie de feuilles pinnatifides • fes fleurs
font terminales portées par des pédoncules, les
écailles du calice font linéaires fetacées & coud*
bées en dehors. Cette plante n’a pas encore été
cultivée àu Jardin du Roi - mais il y a lieu de
croire quelle n’exigeroit pas plus de foins que
l’efpèce troifième.
Obfervation. Il eft facile de s’affuref que ces
deux dernières efpèces détruifent le genre naturel
des jBardanes ; l’efpèce troifième devroit être
placée parmi les chardons à la fuite du chardon
à trois tètes, efpèce 35 ; je ne connois pas affez
la quatrième elpèce pour établir fes affinités. Si
on vouloit rapporter à ce genre tous les chardons
dont lés écailles fe courbent en dehors, on
y réuniroit la majeure partie des cirfes ou
chardons à écailles molles, & particûlièrement le
chardon à trois tètes ; le chardon ambigu, le
chardon de montagne & le cirfium 174 Hall., 8tc,
dont les écailles font majiifeftement recourbées
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