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figner un lieu couvert de mauvais bois. Voyt\
Broussailles. (A f. T hoviv.*)
BROSSÉ, B rossæa.
Ce genre de plante établi par le P. Plumier,
en l’honneur de Guy de la Broffe, premier
Intendant & Fondateur du Jardin des Plantes
dè Paris, fait partie de la famille des Bruyères.
11 n’eft encore compofé que d’une feule ef-
pèce originaire de l’Amérique méridionale &
qui eft irièonnue en Europe.
Brossé à fleurs écarlates.
B rossæa coccinta L. h des bois de Saint-
Domingue.
Le Broffé eft un fous-arbriffeau qui s’élève
de trois à quatre pieds de haut, tout au plus,
& qui a le port d’un cille.' Il pouffe de fa
racine une grande quantité de branches longues
& menues , garnies de feuilles d’un vert pâle.
Ses fleurs viennent en petites grappes à l’extrémité
des rameaux y elles font d’iin beau
rouge d’écarlate, & il leur fuccède des cap-
fnles arrondies, recouvertes d’un calice charnu ,
djin rouge foncé. Ces caplules font partagées
en cinq loges, dont chacune renferme un
grand nombre de menues femences.
Soit en fleurs, foit en fruit, cet arbufte eft
très-agréable, c’eft dommage qu’il n’ait point
«ncore été envoyé en Europe , où il figure-
roit très-bien l’Hiver, dans les ferres chaudes,
& l’Eté dans tes jardins , parmi les plantes
étrangères. ( M. Tnouiv. )
BROU ou BROUE. On donne ce nom à
la fubflance charnue , qui couvre la noix & les
autres fruits dont l’amande eft couverte d’une
fubflance offeufe. Ce nom eft très-arbitraire &
purement de convention , puifqu’on l’emploie
pour exprimer la fubflance charnue qui couvre
la noix, la mufçade, &c. & pour exprimer
la fubflance filandreufe & fèche, qui couvre le
*ocos. Le nom de’ Brou eft confàcré pour les
fruits à noyaux, dont la chair ou fubrfanceextérieure,
ne fert pas pour la nourriture.
On fe fert uniquement des Brous, dans Tes
arts , comme on le verra à chaque article particulier.
Ils peuvent également fervir comme
engrais, fur-tout pour les arbres, celui de fa
noix fert principalement à cet ufage ; on l’en-
taffe au pied des arbres où il fe putréfie & fert
à leur nourriture. ( M. R e y n i e r . )
BROUE , bled Broué ; en Berry, on appelle
ainfî les bleds rouîllés. Voye\ Rouille. ( M.
l ’A b b é T e s s i e r . )
BROUEE -, on appelle aînlï en Beauce le
brouillard & particulièrement le brouillard fec.
(AT. l'Abbé TEssiER.y
BROU ALLE. B r o w a l z i a -
*Çe genre de plantes à fleurs monopétaUs &
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de la divifion des perfonnées , a des ran*,!
bien marqués avec les plantes- de la fam iK l
ScROPHULAiREs.il n’eft compofé que depUM
herbacées, d’une petite ftature & toutes étraï
gères à l’Europe. Quelques - unes d’entr’eflj
font cultivées dans les Jardins de Botaniqiï
où elles font multipliées par le moyen de u ï
graines. . -
Efpkccs.
i . Broualle à j tige baffe. ■
B r o w a l z ia dcmijja L . © des environs J
Panama en Amérique. m
z. Broualle élevée.
B r o w a l z ia data L. © du Pérou.
3. Broualle douteufe.
B r o w a l z ia alienata L. © de l’AmériquJ
méridionale. H1
4. Broualle couchée. I
B r ow a l z ia humifufa Forsk. © de l'Arabie!
De ces quatre efpèces de Broualles, deul
feulement font connues & cultivées en Europe*
Ce font des plantes grêles, fluettes, rameufesl
& garnies d’un feuillage dlun vert tendre. Elle!
commencent à fleurir vers la fin de l’Eté &|
continuent, fans interruption , jufqu’au conJ
mencement de l’Hiver. Les fleurs font du»
beau bleu célefte, & quoiqu’elles ne durennl
que quelques Jours , .elles le fuccèdent enlif
grande quantité, que leur effet eft toujours!
fort agréable. Elles produifent des capfules rem-1
plies de femences, qui viennent à parfaite mtl
turité dans notre climat. I
Culture. Les Broualles fe propagent aifémentl
par le moyen de leurs graines, qui fe confervetul
pendant quatre ou cinq années. On les ferael
dès le premier Printems, dans des pots remplis!
d’une terre très-légère- que l’on place fous un i
chaffis, garni d’une couche chaude. Mais connue I
les femences font très—fines, il faut prendre!
garde de ne pas trop - les enterrer, fans quoi*
elles, courent rifque de lever beaucoup plus.fi
tard , & même de ne point lever du tout ; ellesI
ne doivent être recouvertes que d’une ligne!
d’épaiffeur, avec une terrç bien- ramifée -, alors!
en les baffinant légèrement matin & foir, ellcs.L
lèvent dans l’efpace de fix femaines. Quand k l
jeune plant a trois ou quatre pouces de haut,J
on doit le féparer en petites motes & Je.plan-1
ter dans des pots àamaranthcs, que l’on mec I
à 1 ombre & on aide fa reprife au moyen d’une!
douce chaleur, après quoi on peut le kifferj
R 1 air libre, à l’expofition la plus chaude. Si I
l’on-veut avancer la maturité des graines, «J
eft nêceftaire d’en placer quelques pieds f|||
des bâches, à ananas & de les y laifîer
ce que la plante fe deffèche. Les pieds
aura laiffé à l’air, doivent être rentrés dans « 1
ferre chaude à l’approche des plus petites ge*1 II
JéQs blanches, parce qu’ü ? y font trèsrfû^^l
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■ Mes plaçant fur les appuis des croifées, leur
lutation s’accomplira & les graines acheve-
'ide mûrir dans le mois de Décembre..
tiTfase. Les Broualles, indépendamment du
ml Quelles occupent dans les Ecoles de Bô-
fciaue peuvent encore être employées avec
tcès pour jeter de la variété dans les ferres
Ldes.(Afi T rouiv . )
J brOUETTE. Inftrument très-utile pour fa-
■ l'rpr le tranfport des fardeaux. On'croit que
*rte invention eft dûe au célèbre Pafcal. II y
différentes fortes de fo u e tté s , dont on tfou-
| era ia defeription dans ce Didionnaire.
filme fuffit de dire qu’on fe lèrt de Brouettes
L tranfporter des fumiers & autres fortes
Jurais d’une place dans une autre, pour roui
r des facs dans des greniers -, &c. voilà les rapports
que cette forte d’inftrument a avec l’A -
ficulture. ( M. R Abbé T e s s i e r . ) *
{BROUETTER. En terme de Jardinage , c’eft
anfporter avec la Brouette des terres, des fu-
‘ des pots, ou d’autres matières & uften-
Ice moyen eft très-fimple, mais il n’eft pas
Tuiours également commode , ni même prâti-
î. Si le terrein eft très-raboteux ou fitiié en
■ enterapide, alors au lieu de la Brouette, on
B ien des bards , des civières ou des hoçtés.
Kais lorfqite la furfacedu fol eft unie, ou que
fia pente eft douce, la Brouette doit être prêtée
pour les trahfports *, ils font plus expédi—
Ifs & moins difpendieux , pourvu toutefois
lue la diftance nè foit pas trop confldérkble j
[car fi elle s’étendoit au-delà de cent toifes,
jYaudroit beaucoup mieux fe fervir pour faire
Hescharrois, de la charrette ou des tombereaux ,
Kur-tout fi le local le pcrmettoit ; parce qu’en
■ ifant les tranfports avec la Brouette; > on, eft
■ ligé d’établir des relais de quinze^ en quinze
Biles, à-peu-près, & qu’alors le nombre
■ hommes que l’on eft forcé d’employer à ces
«ranfports les rend plus . coûteux & moins cx-
Kditifs que ceux qui font faits avec des voi-
■ res traînées par des chevaux. Cependant cetre
■ gle n’eft point générale, elle varie én raifon
Bes pays- c’eft aux particuliers chargés des
■ anfports à examiner les moyens les plus éco-
■ omiques de faire exécuter leurs travaux.. ( M.
iifopiif,}
jBROUlLLARD. Ce n’eft point fous leurs
apports hygrométriques que je dois traiter des
Mouillards-, mais uniquement relativement .à
■ urinfluence fur le* végétaux -, &, fous ce- dérnier
■ pporr, je vois beaucoup d’incertitudes & peu
[je vérités appuyées par des .faits déciiîfs, car
r?s prohabilîtés ne peuvent- fuflrre. Les jardî-
gp rs * |es agriculteurs praticiens concluent pref-
^ M lprfque deux circonftances naifferrt
K e^ e> ft116 l’une produit l’autre; c’eft ainfi
■ 'Abbé Roger Schabol ayapt vu «n fflêms-
B R O 3 8 ?
teiios dàs infcrlcs & des Brouillards, a conclu
que ces derniers .produlfoient les infeétes. Thtorie
du jardinage.
Les Brouillards, font formés par des molécules
aqueufes répandues dans l’air, & qui nuifent à
fa tranfparence : ils font plus communs au Prin-
tems & en Auto.mpe r lorfque le réfroidiffement
de l’atmQfphère condenfe les vapeurs & les rend
vifibles, on en voit cependant en Eté; mais ils
font plus rares , & fouvent ont des caraélères
particuliers, comme ceux de 1784. Si les Brouillards
ne contenoient que de l’eâu en vapeurs,
ils ne feroient point nuifiblcs à la végétation,
à moins que l’air trop faturé d’humidité, ne
pût fe charger des fécrétions des plantes,; mais
la durée des Brouillards n’eft jamais affez longue
pour que cette influence puiffe réellement altérer
leur orgànifation, & caufer des engorges
mens.
Les Phyficiens modernes ont reconnu, dans
les Brouillards, dés indices d’éleélricité très-forte
fans avoir pu déterminer fi l’éleèlricité concourt
à leur formation ou sTils lui fervent de véhicule.
L ’influence de ce fluide, fur les plantes, eft
encore le fujet d’une très-grande difeufiion ;
mais tous lés Phyficiens s’accordent fur ce point
qu’elle ne produit aucun effet délétère fur Tor-
ganifation végétale; ils diffèrent feulement en
cela, que les? ujis lui attribuent une aélion bien-
faifante & qtié les autres nient cet effet. Mais,
d’une ou d’autre manière, l’éleélricité n’eft pas
le principe nuifible que contiennent certains
Brouillards.
Tous les Brouillards, ont du plus au moins
une odeur défagréable différente de celle du
fluide élëèlrîque, fouvent elle eft accompagnée
d’une âcreté qui blefie .les yeux & leur occa—
fionnè un picortement dé/agréable. Lorfqu’iLs
font très - épais y ils recouvrent l’argent d’une
pellicule irifée femblable à la première im-
preflton du foie de foufre: en Hollande, où les
Brouillards font infiniment plus défagréable*
qu’en France, j’ai Souvent vu Fargent noirci
par les . Brouillards • & j’éprouvois lorfqu’ils
ëroient un peu fort une certaine difficulté de
rcfpirer. Vers la fin de l’Automne , faifon où:,
les Brouillards font les' plus forts & les plus
çontinus,. les maifons- font couvertes d’un enduit
noirâtre qui adhère avec force fur-tout aux peintures
à; l’huile , & qu’on prévient à peine par
les1 lavages fréquens des maifons. Sur les montagnes
, au contraire, je. n’ai jamais trouvé aux
Brouillards ou nuages d’autre odeur que celle
de Têlcèlricité , & je n’ai jamais obfervé qu’ils
nuififfent aux végétaux': les montagnards,, qui
connoiflënt fi bien la nature de leur pays,, dif—
tingüem très^bien les Brouillards dés. montagnes
de ceux des vallées, marécageufes y & s’accordent
tous à dire que ceux des montagnes, ne:
nuifent ni aux plantes, ni aux hommes, taudis