
Ca s s ia mimojoïdes. Lin. T) de rifle de Ceÿ-
lan &N de l’Inde.
44. C asse flexueüfe.
Ca s s ia flexuofa. Lin. 0 du Bréfil.
45- Casse à feuilles5 étroites.
Ca s s ia auguflijfima. Lin. 0 de l’Ifle de Java.
46.. Casse clignottante.
Ca,s s ia niâitatis. Lin. 0 de la Virginie, de
Ufle d'Amboine.
47. Casse couchée.
Ca s s ia procumbens. Lin. 0 de la Virginie &
des Indes.
48. Casse naine.
Ca s s ia pumila. La M. Diéh de la Chine &
des Indes orientales.
49. Casse à feuilles courtes.
Ca s s ia brevifolia. La M. Dicl. de rifle
de Madagafcar.
Principales particularités de chaque efpèce, &
tradudion dé la principale phraj’e latine y par
laquelle elle ejl définie. ■
* Feuilles ayant une h dix paires de folioles.
1. C asse (diphylle) à feuilles conjuguées,
à flipules en forme de coeur, lancéolées. Lin-
nceus. C’efl un arbriffeau dont chaque feuille
n’eft compofée que d’une paire de folioles.
2. Cassé hifpide. Cafle ( nommée Abfus) a
feuilles bijuguées, obovées; à deux glandes en
alêne entre les. deux folioles inférieures. Lin-
noeus. C ’eft une jolie petite herbe annuelle, de
huit à douze pouces de haut, rameufe & hériffée
de poils roides. Chaque feuille efl bijugnée, c’eft-
à -d ir e , a deux paires de folioïes; fes folioles
font longues de'neuf à dix lignes fur cinq à fix
lignes , de largeur. Ses fleurs , - terminales &
axillaires, ont fix lignes de largeur : lies font
blanchâtres fuivant Profper A lpin, ou rougeâtres
marquées de lignes rouges fuivant Burmann. Les
gouttes, d’un pouce & demi de long fur trois
lignes de large, contiennent des femences noirâtres
& luifantes, , . V
3. Casse effilée. Cafle ( en forme d’ozier )
à feuilles bijuguées, oyales-oblongues, pointues ^
à glandes oblôngues entre les deux folioles inférieures;
à’ épines fous-pétiolaires,-peu faillantes
& qui font à trois dents, Linn<sus. C’efl un ar-
brifleau dont les fleurs font difpofées en grappes
lâches dans les aiffelles des feuijjes & dont les
gouffes /onp-coiirtes & comprimées..' •
4. C asse ( à bâtons ) àfeuilles bijuguées.,
ovales obliques ;: à glande obtufe entre les deux
folioles inférieures ; à grappes axillaires-, pédon-
culées; à goufle cylindrique & longue. Linnegus,
fils. C’eft un arbriffeau de douze pieds de haut,
trè^glabre. Des deux paires de folioles de chaque
feuille, il n’y a que celles de la paire fupérieure
qui foient oblÿjues, ç’eft-à-dire, tronquées obliquement
au fqmmet; Les fleurs.,lqnt d’un jaune
oranger. Les gouffes,fom ferablables à;celles de la
Cafle des boutiques, n.° 20, c^eft-â-dire, refc
femblent à des bâtons, d’où vient le nom de
cette efpèce.
5. C asse de la Guiane. Cafle ( Apoucouita}
arborefeente , à feuilles amples, bijuguées &
tfijuguées. Aublet. C’eft , fuivant Aub let, un
grand arbre, dont le tronc, d’environ un pied
de tour, nitd & fans branches jufqu’à la hauteur
de fept ou huit: pieds, porte àu-deffus de
cette hauteur une tête rameufe, étendue en tous
fens. Son écorce eft liflé & brune. Son bois eft
blanc & dur. Les deux ou trois paires de folioles,
ovales , pointues & feffiles, que porte chaque
•feuille, ont jufqu’à quatre pouces de longueur.
Celles du fommet des feuilles font les plus
grandes. L e pétiole commun eft bordé d’un-feuillet,
& porte une glande entre les folioles de chaque
paire. Les fleurs, dit Aublet, font ramafféespar
petits bouquets, naiffent fur le tronc, fur te?
branches , fur les rameaux & à l’aiffelle des
feuilles, elles font larges, jaunes , à veines rouges..
iAublèt a vu plufieurs arbres de cette efpèce en
fleurs pendant le mois de Novembre,.fur les bords
de la rivière de ‘"Sinémari. Apoucouita eft le
nom Caraïbe de ce bel arbre.
6. C asse de Malabar. Cafle (Tagera’), àfeuilles
bijuguées, obovées ; à pédoncules ùniflores, très-
courts; à légumes étroits, linéaires. M. La Marck.
C’eft une plante qui s’élève à la' hauteur de trois
ou quatre pieds. Sa racine eft noirâtre. Ses
folioles ont jufqu’à deux pouces de longueur
fur quinze lignes de largeur. Ses fleurs naiffent
dans les aiffelles dès feuilles., font d’ùn jaune
d’o r , & ont un pouce de largeur. Ses légumes
font droits, applatis, longs de trois ©Nu quatre
pouces fur deux à trois lignes de largeur, &
contiennent des femences cylindriques, luifantes,
de couleur cendrée & d‘une faveur un‘peu âcre.
Cette plante croit naturellement dans les terreins
fablonneux. Tagera eft font nom Malabare.
7. C asse à gouffes menues. Cafle ( Tara) à
feuilles trijuguées, obovées; à pédoncules courts,
prefque ùniflores ; à légumes linéaires, longs,
très-étroits. M. La Marck. C’eft une herbe annuelle
d’un à deux pieds de hauteur. Le pétiole
commun des feuilles à jufqu'à deux pouces ou
deux pouces & demi de longueur ; fes flipules
font linéaires ; il porte une glande pointue entre
■ les folioles de chacune des deux paires inférieures;
les folioles de la paire, qui eft à fon
fommet, font plus grandes que celles des deux
autres paires, & ont jufqu’à quinze ou dix-huit
lignes de long, fur neuf à onze lignes de large.
Les fleurs viennent en. petit nombre dam les
aiffelles des feuilles, font jaunes-, petites, de
cinq lignes de largeur. Le flyle eft arqué. Le
légumfe efteourbé quadranoulaire-applati,long de
quatre à fix poucès , très-étroit, toruleux ou-
comprimé dans chacun des intervalles qui fépa-
rent les femences les unes des-autres, de fort©
qu’il efl comme articulé. Les femences font
liffes, brunes, prefque cylindriques, & ont les
deux bouts comme cotisés obliquement. Quand
on touche les feuilles, tiges & branches de cette
efpèce, elle répand une odeur forte très-défa-
gréable. Suivant Dillen, cette plante étant lemée
au Printems, dans l’Europe tempérée, fleurit
en Mai & Juin, & porte fes légumes mûrs en
Août. Cet Auteur en avoir reçu les femences.
du Bengale." Suivant Rumphius , cette efpèce
croit naturellement à Amboine, fur lés bords
des chemins. T o r a eft le nom vulgaire de cette,
plante dans l’Inde : à Ceylan , on la nomme
fa - la .
8. C asse a neélaires. Cajfia ( neclarifera )
foliis trijugis , foliolis obtiifis ; calicibus perjîflen-
tibus ; petalis ne Bar iftris feu appendiculatis. Cafle
( à neélaires) à feuilles trij liguées, à folioles obtufes;
à calices perfiftens ; à pétales munis de neélaires,
ou appendices'. ; Cette efpèce eft décrite fous le;
nom de petit CaJJîer du Bengale., pages 347 &
fui van tes, de Ve fiai Jur la fabrique de V Indigo,
par M. Charpentier de Cojfigny , Ingénieur du Roi}
Correfpondant de VAcadémie des Sciences de Paris,
a l Ifle de France, de VImprimerie Royale, 1779,
1/2-4.0 Suivant cette defçriprîon, cette plante a
de très-grands rapporrs avec là précédente. Son
principal caraélère diftinélif paroît confifter çn.
ce que les pétajes font « accompagnés de plu-
fieürs petites'flipules vertes.« Cette efpèce a
environ quinze pouces de hauteur dans les bons
terreins. Elle n’a qu’une tige d’où partent plu—
lieiirs branches rondes , un peu applatiês, can-;
neiées de deux côtés oppofés : elle n’eft pas
touffue : fes feuilles font alternes, affez éloignées
les unes des autres, ont le pétiole commun fort
long, qui porte fix paires de folioles arrondies,
au fonfiiiet,- liffes, vertes , plus pâles' en-deflbus
^u’en-deffus , ayant chacune un pétiole propre;
très-coùrt ; les folioles du fommet de chaque
feuille font plus grandes que les inférieures ; les ’
feuilles fecontraéIent& fè ferment de nuit,comme
raidit que fonr celles de la plupart dés efpècës;
de ce genre. Les fleurs viennent au nombre de
deux ou trois enfemble dans chaque aiffelle des
feuilles : le calice., qui eft à cinq divifions &
verd, perfifte ou- refte adhérent jufqu’à la parfaite
maturité dit fruit ; ce qui eft lé contraire de
ce qui a lieu dans la plupartdesefpècesde ce genre:
les cinq pétales font d’un jaune de jonquille ,
petits, obovés, concaves : les étamines font au
nombre de dix : le piflil eft courbe, beaucoup
plus long que les étamines : la gouffe eft brune,
tourbe, pointue à fon fommet, a jufqu’à fix pouces
de longueur en y comprenant le pédoncule-,
eft d’abord prefqtie quadrilatère , puis devient
cylindrique à mefure qu’elle croît, èft à deux
valves ; elle efl divifée intérieurement dans fa |
*°ngiieur, en plufieurs loges, au nombre de
quinze à vingt-quatre, par autant de cloiforis
tranfverfales, fines, qu’on a peine à y. voir lorsque
la gouffe eft mûre, mais qui s’y diftinguent
très-bien lorfqu’elle eft verte. Les femences
mûres font brunes, cylindriques, coupées à leurs
deux extrémités en bec de flûte, fort dures. Cette
plante qui paroit originaire du Bengale, vient
fans culture a l Ifle—de-I'rance, en plufieurs en—
droits, comme par ’.exemple .au port Louis |
' ùans quelques habitations de Moka &. à Palm??.
Elle eft annuelle. Elle le multiplie d'elje-méme •’
leve.dans la faifon des pïuies, en Décembre où
Janvier; & meurt.en Juin ou Juillet, après .avoir
fructifié. Dans un voyage que M. de: Çoffiony
fit au Bengale, en i 7 f 7 , le zèle qui l'anime
conflamment pour l’utilité publique, l’engaoea
a fe! charger de la. femence de cette plante à
en tranfporter, àl’Jfle-de-France, &, lors de fon
retour dans cette Ifle,. à en femer fur fa terre
de Palma. Depuis ce tems, elle y viqnt conftam-
ment toutés-.les. années fans aiicdne culture. C e pendant
M. de Coflignÿ dit ne pouvoir affurer
fi ç ’èft ce, fémis , qu’il a fait de! cette planté
qui la natitralifëe dans cette Ifle, ou bien fi
elle y exiftoit déjà auparavant, cqmme indigène
naturellement. II foupçonnoit que cette plante
. étoit Je Ta-jcra-vcrai des Indiens teinturiers de
la côte de Coromandel. Son empreffement toujours
également aélif de contribuer au bien de
les concitoyens, l’a porté àmlécrire que depuis
limpreflion de fon,ouvragç cité, il a vérifié
qne cette plante eft certainement ce précieux
lav era - «m i & quil n’y a plus de doute
, à former là-deflus. Cette lettre ajoute que la
goufle de là plante eft étroite, non articulée &
qu il n a pas remarqué: que la plante ait une
odeur , forte & défagréable comme l’efpèce nré-
cédcnte. i ' r r
9^CASsfe(déLima)àfeuillestrijuguëesou quadri-
Ifiguj-Çs^ à fqholes obovées, très-obmfes, glabres ■ à
grappes pédonculéés, alorigëes axillaires : M. La
Marcfc- C’eü une herbe annuelle, haute d’un pied
& demi, qui a beaucoup de rapports avec les
deux précédentes, & en diffère principalement
par les grappes qui portent chacune une dixaine
de fleurs jaunâtres.
10. Casse, ( bicapfulaire) à feuilles trijuguées
obovées, glabres-, dont les intérieures font plus
rondes ;, à glande glôbuleüfe
C e fl, tuivant Burmann, une plante arborefeente
qui s élève en Europe jufqu’à dix pieds & davan^
ta-ge de hauteur : elle eft très-glabre dans tomes
fes parties Ses feuilles ont quelquefois quatre
paires de folioles. Les folioles ont jufqn’à quinze
lignes de'long fur neuf lignes de large. Les
fleflrs viennent en grappe dans les aiflèllés d»s '
feuilles : elles font d’un beau jaune, veinées ‘
larges de quatorze lignes, fuivant Plumier Elles
produuent, fuivant le même, des gouffes longues
de huit ponces larges de fix lignes, cylindriques,
a deux capfoles lçhgitudinalçs qiii forment comme