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ees points viennent à fe réunir à cette eWTeloppe
cellulaire trai forme l'extenfion de ces Bourrelets
latéraux ; & qu’il ne fort aucune fibre ligneufe
ni corticale d’entre le bois & l’écorce des bords
latéraux 'd’une telle plaie quarrée, lorfque ces
bords font parfaitement perpendiculaires, ou en
d’autres termes, lorfque ces bords font parfaitement
parallèles aux fibres qu’ils recouvrent. La
ftrouve de ce que j’avance ici, c’eft que les fibres
igneufes & corticales de ces Bourrelets latéraux
font, en ce dernier cas, toujours toutes parallelles
à ces bords latéraux.
Je crois que ce que je viens de dire, en ce
chapitre, fuffit pour donner une idée exaéle du
mode de formation & de la flruélure des Bourrelets
des plaies Amples & des cicatrices qu’ils
forment, lorfque le corps ligneux efi dénudé
fans être entamé ; & en fuppofant que les fibres
de la furfiice du corps ligneux 1 recouvrir
par ces Bourrelets, foient dirigées chacune à—
peu-près dans un même plan que l’axe de la
branche à l’endroit de la plaie ; & que cette
furface à recouvrir, fa fie partie de la furface
d’un cène très-alongé , parfaitement régulier ,
ayant le même axe que la branche à l’endroit
de la plaie; & qu'il ne fe trouve fur cette furface
aucune protubérance ni cavité.
Suppofons maintenant qu’il fe trouve fur cette
furfàce à recouvrir, foit une inégalité protubérante
, comme par exemple un chicot, foit une
cavité opérée par une feélion faite dans le corps
ligneux, on par quelqu’autre manière que ce
foit, & qu’une telle protubérance ou cavité
fàffç angle droit ou angle aigu avec la partie de
cette furface qui leur eft fupérieure. D’abord il
faut favoir que, dans tous les cas, les fibres du
corps ligneux une fois coupées tranfverfalement,
ne s’alongent plus au-delà du point de cette coupe;
St qu’aucune excavation opérée dans^ le corps
ligneux par une folution de la continuité de les
fibres ne peut fe remplir, fi ce n’ell, dans certain
cas, uniquement par un prolongement des nouvelles
fibres ligneufes qui fe forment enfuite
entre le bois St l’écorce d’au-defîus de cette folution.
Lors donc que le Bourrelet du bord
horizontal fupérieur d’une plaie fimple , fera
parvenu par l’accroilTement de fon étendue à
toucher cette protubérance ou le bord de cette
cavité, telle que je viens de les fuppofer; la portion
de ce Bourrelet, fur laquelle ce contaél
aura lieu , ne fera plus dès-lors que très-peu ou
point de progrès, & ne contribuera que très-
peu ou point à recouvrir la furface de telle
protubérance ou cavité ; & cela par la raifon
aifée à concevoir que la fève defeendante ne
pourroit y contribuer fans marcher dans une
direétion , foit perpendiculairement, foit plus
QU moins direélement, oppofée à la direéîion
pafurçije Se ’ fon cours, Or toujes le? ofcfervab
o t r
tiotis ont appris que la fève defeendante nés’,
jamais jufqu’à ce point de fa direétion naturelle]
haut en bas, fi ce n’eft en quelques cas, J
quement, lors defquels cette lève n’a pas d’aiî
tre moyen de continuer fon cours vers les n
cines ; & , dans le cas de ces protubérances i
cavités fur la furface d’une plaie fimple, la â
defeendante peut, fans s’écarter jüfqu’à ce pointj
cette direétion naturelle, continuer, commeel]
continue alors effectivement, fon cours vers le
racines ; en partie en marchant entre le bois&ll
corce refiée intaéle fur la circonférence de labrat
che à l’endroit de la plaie ; & en partie en contlj
nuant d’étendre ce Bourrelet fupérieur de chaiji
côté de telle protubérance ou cavité. Il en eft\
même, par la même raifon, du Bourrelet dubos
horizontal inférieur d’une plaie fimple,àt<
gard d’une protubérance ou d’une cavité qui :
roit un angle droit ou un angle aigu, avec
ligne de progreffion de l’accroiffement de i
tendue de ce Bourrelet. Quant aux protubl
rance ou cavité, qui feroient un angle obtus
avec la ligne de progreffion de l’étendue
chacun de ces Bourrelets fupérieur ou ii
rieur •, on conçoit qu’à l’endroit de leur coi
taél avec ces Bourrelets, elles arrêteroient ceti
progreffion d’autant moins que cet angle fera
plus obtus. L’expérience a auifi appris qij
faccroiflèment de l’étendue des Bourrelets, c
bords perpendiculaires des plaies fimples,
très-ralenti par toute protubérance ou cavitj
faifant angle droit, ou aigu, avec la ligne J
progreffion de cette étendue ; & que cetj
progreffion eft d’autant moins ralentie que «
angle eft plus obtus.
11 y a des Auteurs qui difent que les fibri
qui forment les Bourrelets des bords perpendj
culaires des plaies fimples, font toujours e
forme de volutes ou de ligne fpirales horizon
taies j dont ces Auteurs donnent même des r
gures. Je puis affurer que cette affertion,1
ces figures font fauffes. Il eft vrai qu’en certaii
cas, la circonférence horizontale de la coucl
ligneufe & de la couche corticale , qui formel
le bois & l’écorce du Bourrelet latéral, pe»i
être quelques fois en forme de portion de vi|
lute ou de portion de fpirale horizontale;
cela eft ainli, lorfque la circonférence bon
zontale de la furface, recouverte par cescoj
ches ligneufe & corticale eft de cette i°rl,ie,
mais en ce cas-là même, & en tous autres o\
je puis certifier, d’après mes obfervations, que j J
tes les fibres, d’un tel Bourrelet perpendicu ai
font perpendiculaires & exaéiement -paralle e j
fibres de la furface recouverte par ce Bourrera, j
quelles fibres j’ai fpppôfées perpendiculaire'^
mêmes Auteurs difent auffi que les fin J
Bourrelet fupérieur des plaies font toujouj
contournées à leur extrémité inférieure,
forme de volutfis ou lignes fpirales,ve
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I figuyes qu’ils donnent de ces fpirales re-
I? ntent l’extrémité de ces fibres remontant ver-
llement. Je puis affurer aufli que cette affertion
les figures font fauflès: que-jamais les fibres de
Iféini té inférieure de ce Bourrelet ne font diri-
| en remontant-, que, dans le cas .où la fur-
I recouverte par ce Bourrelet, eft verticale &
Icelle d’un bois non entamé ayant fes fibres
Laies ; les fibres de ce, Bourrelet, tant que
| direéîion eft vifible, paroiffent verticales,
l’étendent en droite ligne jufqu’à l’extrémité
Irieure de ce Bourrelet ; & que, parvenues
L te extrémité inférieure, les fibres les plus
Irieures fe recourbent, toujours fous un angle
jus pour aboutir,directement, au-delà de l’ex-
Lté des fibres plus intérieures, fur la fur-
e recouverte par le Bourrelet. Il en eft de
Le du Bourrelet du bord horizontal infé-
Lrdes plaies fimples ou autres, lorfqu’elles
nrament pas le bois ; & lorfque les fibres
[la furface de ce bois, recouvert par ce Bour-
|t font verticales ainfi que cette furface. Je
i$ affurer que l’extrémité fupérieure des fi-
js de tel Bourrelet inférieur, en ce cas, ne
[dirige jamais en defeendant, quoiqu’en di-
K les Auteurs, qui affirment que cette extré-
té eft auffi contournée en forme de ligne
Irale, verticale.
,e que j’ai dit. maintenant des Bourrelets des
es fimples, me paroitSuffire pour donner
le idée affez exaéle de la flruélure de ces profilions
remarquables, du mode de leur for-
Ition & de leur accroiflèment dans tous les
I, & de la manière dont ils forment la ci-
lice de ces plaies, lorfqu’.ils contribuent feuls
la former.
^IMais. nous avons vu , dans le chapitre ,des
burrelets des plaies annulaires, deux telles plaies
^Tiulaires opérées fur une plante de foleil an-
fel & cicatrifées en très-peu de tems ; à la çm
fcrice defquelles les Bourrelets, nés de leurs
ps, n’ont contribué que pour une petite par-
|Nous avons vu qu’il eft forti, des - pores du
K dénudé, dans tout le furplus de l’étendue
■ ces plaies non recouvert par ces Bourrelets,
i enveloppe cellulaire ; par le moyen de la-
|dle une nouvelle couche fibreufe , ligneufe,
Pne nouvelle couche fibreufe , corticale , fe
Et formées , avec cette promptitude , fur
ije cette étendue -, fe font incorporées avec
Tr°is dénudé • & ont enfin , avec cette en-
i ’Ppe , opéré & perfectionné la cicatrice de
p plaies, dans un efpace de tems infiniment
f 5 court que celui qui eft néceffaire , pour
1, des plaies de pareille étendue fe cicatrifent,
^ Parfaitement, par le feul moyen des Bour-
i Pour éclaircir d’autant cette matière , & Bur r .» -- ' - ••
enveloppe cellulaire, fortie du bois dénudé,
® corporation de ce bois dénudé avec le bois
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& l’écorce qui le recouvrent auffi promptement
par le moyen de cette enveloppe,dépendent d’une
' oreanifation particulière de cette efpèce de fo^
leil citée *, & que toute plaie des arbres, par laquelle
l’écorce feule eft enlevée dans toute fon
épaiffeur, ne fe cicatrife pas de la même manière
que ce« deux plaies de ce foleil, lorf-
qu’elle eft dans des circonftances favorables :
j’ai fait, en la même année 1790, vers la fin
de Juillet, & en Août, fur la tige d’un ormeau
d’environ quinze lignes de diamètre à fa
bafe t neuf plaies fimples, dont voici le détail
, ainfi que des effets qu’elles ont cccafion-
nés, dont pluficurs me paroiffent intéreffants.»
Toutes ces plaie* font de forme quarrée , 0Î7*
longue, leur longueur étant perpendiculaire à l’horizon,
ou plutôtleur longueur étant dans un même
pian que l’axe de la tige, & leur largeur étant
perpendiculaire à cette longueur. Dans toute
tendue de ces plaies, l’écorce a été totalement
détachée du bois, fur lequel je n’ai laiffé au-«
cüne parcelle du liber. J’ai féparé cette tige
d’ormeau d’avec fes racines, par une coup®
tranfverfale, faite au rez de terre, le premier
Oélobre de la même année. Lorfque je parlerai
de la mefure de chacun des Bourrelets,
fortis d’entre le bois & l’écorce de ces plaies,
il faudra entendre que cette mefure eft celle
de fon étendue au moment de cette féparation,
depuis le bord d’où il eft forti, en allant directement
vers le bord oppofé, fuivant une ligne
perpendiculaire à ces deux bords. Toute*
ces plaies ont été marquées fur cet ormeaù ,
chacune par un Numéro, depuis un jufqu’à
neuf. Je vais faire le détail de chacune, fuivant
l’ordre de ces Numéros.
Plaie , n.* 1. J’ai enlevé une pièce d’écorce
d’un pouce de. largeur, & d’un pouce
&-demi de longueur. J’ai laiffé cette plaie ex-
pofée à l’air libre. Il eft forti d’entre le bois
& l’écorce, d’abord de chacun des deux bords
perpendiculaires ou latéraux, un Bourrelet qui
a deux lignes d’étendue : enfuite du bord fu-
périeur, un Bourrelet qui a une bonne demi-
ligne : puis du bord inférieur , un Bourrelet qui
a auffi une demi-ligne d’ètendne._ Enfin , lur
le refte de Taire du bois dénudé par cette plaie,
on voit deux portions d’enveloppe cellulaire ,
qui font forties des pores de ce bois, & qui
font ifolées. Une de ces portions a environ
fept lignes de longueur, & trois lignes de largeur
1; & l’autre a deux lignes de longueur, fur
une de largeur.
Pl a ie , n.* 2. J’ai enlevé une pièce d’écorce
d’un pouce & demi de longueur, fur fept lignes
de largeur. J’ai laiffé cette plaie expofée à l’air libre. Il eft forti un Bourrelet d’entre 1®
bois & l’écorce de chacun des quatre bords
de cette plaie. Le Bourrelet du bord inférieur