qui termine les tiges cil compofé <le fleurs purpu-
nnes, quelquefois blanches très-ferrées", & dont
le calice eft un peu velu.
Ufage. Cette plante eft reçue en pharmacie.
Sa racine a beaucoup d’amertume ; fes feuilles &
fes fleurs paffent pour céphaliques. Mais en général
on fait beaucoup moins d’ufage de la Be-
toine que dans l’anefenne médecine. M. Dam-
bourney en a tiré une teinture mufe foncé
folide.
î. Betoine Yelne. Cette efpèce reflemble
beaucoup à la précédente ; fes tiges font plus
fortes, toute la plante eft plus velue; l’épi eft
plus couçt & plus gros, compofé de fleurs dun
rou^e vif & un peu plus grandes. La culture ne
détruit pas fes caraftèrés différentiels ; je,m’en fuis
affuré par l’expérience,
3. Betoine du Levant. Les feuilles de cette
efpèce font beaucoup plus alongées que celles
des efpèces précédentes, & pareillement échan-
crées en coeur à leur bafe. Celle des tiges font
un peu plus nombreufes, fouvent elles font au
nombre de quatre ou cinq paires X ’épi eft terminal
& compofé de fleurs purpurines, ;
4. Betoine Alopecuroide, Les feuilles de cette
plante font plus arrondies que celles des premières
efpèces, également crénelées fur lesbords
& velues à leurfurface; la tige haute d’un pied
au plus porte deux ou trois paires dé feuilles.
L’épi terminal eft court fefré & compofé de fleurs
d’un jaune pâle.
4. Betoine laineufe. Cette efpèce, encore peu
connue , n’a été décrite que par Linné. Les,'
feuilles font longues prefque glabres ainû, <jue,:
les tiges ; mais l’épi de fleurs eft couvert d’un
duvet laineux très-abondant. Les fleurs font jaunes
& de peu d’apparence.
Culture. Les Betoines doivent être femées au
printemps dans une terre meuble. Dès qu’elles
ont quelques feuilles, il faut les éclaircir, tranf-
planter celles qui gêneroient le développement
des plantes qui relient en pépinière & avoir
foin de les débarraffer des mauvaifes herbes ;au
mois d’Oélobre, on doit"les mettre en place pour
l’Été fuivant quelles fleuriront.
Lorfqu“on veut multiplier une efpèce qu’on
pofsède, il eft beaucoup plus court de lever
en Automne ou au Printemps , les vieilles1
racines & de replanter les éclats qu’on en fé-
pare : on jouit de leurs fleurs la même année.
L’efpèce cinquième n’a pas encore été cultivée
en Europe; mais il eft probable qu’çlle n’exi-
geroit pas plus de foins que les autres.
Ufage. Les Betoines produifent un effet très-
agréable dans les parterres un peu confidérables
à=caufe du maflif de leurs feuilles radicales ; on
pourrait même les employer en bordure. Quelques
plantes jettées dans les bofquets champêtrès
dont le fol eft fec , s’y multiplieroient t
produiraient de la divèrftté. Leurs fleurs purnj
rines en épis ont l’avantage de durer long-temJ
( M . R e y n i e r .' )
BETOINE DE MONTAGNE, nom vtfgj
de l’Arnica montana L. ou ,du Doronicum oppojy
tifolium la M. Diét. Voyei Doronic à feuily
oppofées n.tf 3. ( M . R e y n i e r . )
Efpèces & Varie'tds.
1. Bette commune ou PoikAe,
B e t A vulgaris.
L. et* -X- Be tte s à racine dure & cylinlùft'1
A. PoibAe blanche. ,,,
B . P o h l é e blanche à cardçs ou Bette J
mande. I I . J
Ç. PW®|
B I D
ç Pot RÉC rouge. B e t A vulgaris rubra.
* * B e t t e s à g ro f fe s r a c in e s c h a r n u e s ,
g. Be t t e r a v e ro u g e .
B. Betterave de Caftelnaudary.
C. Betterave jaune.
D .Betterave blanche, ouRacine d’abondance.
\$ztA eicht. L.
1. Bette maritime.
Rb t A maritima L. 0 Sur les bords de la
faitement en bordures autour des planches de
légumes. Dès que les jeunes plantes ont quatre
ou cinq feuilles , on doit les farder & donner
un léger labour Autour des racines ; cette opération
doit être répétée, autant que poffible, tous
les quinze jours • plus on ameublit la terre &
plus les racines prennent un volume confidéra-
ble. Quelques perfonnes fetnent les Betteraves
en pépinière & les tranfplamcnt enfuite : cette
méthode me paroît mauvaife , car, toutes chofefc
égales, les plantes tranfplantées, n’acquièrent jamais
la beauté de celles qui relient en place. J’ai
fait fur les Betteraves nombre d’effais qui m’ont
donné les réfuitats fuivans.
1. Plus on travaille la terre autour des racines,
& plus elles deviennent groffes.
2. Les racines qu’on déchauffe, en les bé-
quillant, deviennent plus belles que celles qu’on
butte.
3. Les Betteraves, qu’on laiffe en place, deviennent
plus belles que celles qu’on tranf-
plante.
4. Celles qu’on effeuille deviennent moins
belles que les autres.
D’après les éloges pompeux qu’on a fait de
la Betterave blanche, ou racine d’abondance,
j’ai été curieux de la cultiver comparativement
avec les Betteraves rouge & jaune : foumifes à
une culture femblable, je n’ai pas trouvé de différence
bien fenfibledans leurgrofieur, &, à volume
égal, la Betterave rouge contient beaucoup
plus de parties nutritives-, elle eft ordinairement
d’un cinquième plus pefante. On devroit donc
cultiver en grand la groflè Betterave rouge pour
le bétail. Je crois cependant qu’elle exige un
peu plus de foins que la blanche pour parvenir
à la même groffeur ; refte à lavoir lï fes
autres qualités ne compenfent pas cet inconvénient.
La Betterave de Caftelnaudary eft aufti de couleur
rouge •, mais elle refte beaucoup plus petite;
fon goût eft plus fin & la fait rechercher pour
l’ufage de la table.
La Betterave , outre fes ufages culinaires, eft
reçue en pharmacie , comme émolliente ; on en
retire du fucre, mais en moins grande quantité
que duchervi. M. Dambourney a fait beaucoup
défiais pour fixer fa couleur rouge, & cela
fans aucun fuccès.
2. Bette maritime. Cette plante pourroit être
regardée comme le type de toutes les variétés de
celle des jardins, d’autant plus qu’on n’a jamais
trouvé cette dernière efpèce fauvage. On
diflingue la Bette maritime à caufe dé fes tiges
un peu couchées vers le bas, de fes paquets de
fleurs moins nombreux & de fa ràéine annuelle,
taudis que la Poirée ne fleurit ordinairement
que la féconde année. La Bette maritime cul?