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tites que celles de la racine, mais de la snème.forine»
Ufage. Cette plante commune n’a aucune
apparence , aiiffi on ne la cultive que dans les
jardins Botaniques -, on pourroit l’établir dans les
bofquets champêtres, où elle fe propageroit d’elle-
même par les graines & produiroit un effet agréable,
parce qu’elle eft naturelle à ces fortes de
positions. La racine eft employée en Médecine ,
comme adftringente & vulnéraire. M. Dambour-
ney , en a tiré une belle couleur mule doré,
folide : la plante entière donne une teinture
noifette. Les peuples du Nord emploient les
racines pour aromatifer leur bière. Linné}am. Ac.
1. Benoîte de Virginie. Cette éfpèce diffère
de la précédente, par fes fleurs blanches & par
fes feuilles plus découpées.
Ufage. Cette efpèce n’eft cultivée que dans
îes jardins Botaniques, où on la multiplie de
graines, qu’on feme au printems, en pleine terre
ou en pot-elle ne fleurir que l’année fuivante : lorf-
qu’elle eft d’une certaine grandeur, elle rélifte
très-bien à nos hivers.
?. Benoîte aquatique. Cette plante%ft commune
près des ritiffeaûx, dans les lieux montagneux
-, on la cultive depuis Iong-tems dans les
parterres, Elle forme des touffes épaiffes, de
feuilles ailées , dont chaque paire augmente de
grandeur jufqu’à la foliole terminale, qui eft
très-grande & la plupart du tems divifée en trois
lobes. Du milieu de ces feuilles s’élèvent des
ti<res hautes d’un pied & plus , terminées par
deux ou trois pédoncules qui portent chacun
une fleur pendante, dont le calice eft d’un ronge
obfcur & les pétales d’une couleur rofe , peu
foncée. Cette fleur a la forme d’une cloche | il
lui fuccède des femences garnies d’nne barbe
longue & pïumeufe , qui produit un effet
agréable.,
Ufage. Cette plante peut être placée en maf-
fif dans le milieu dés plates-bandes entre les
arbuftes, ou près des ruiffeaùx dans les jardins
payfàgiftes • une fois établie ,v elle s’y reproduit
d’elle-même. On peut la, multiplier en écîatant
fes racines, én Automne ou de très-bonne heure
au Printems, parce que, dès le mois de M a i,
elle fe couvre dé fleurs : on peut auili la multiplier
de graines -, mais ce dernier moyen eft
plus long. Cette efpèce a les mêmes vertus médicinales
que l’efpèce n,° i .
4. Benoîte penchée. Cette efpèce eft regardée
par beaucoup de Natnraliftes comme une
-variété de la précédente, elle n’en diffère que
par fa grandeur & par la couleur jâhne orangée
de fes fleurs : elle peut fervir aux mêmes
ufages que la précédente. On ignore d’où elle,
éft originaire, mais on la cultive depuis très-long-
teius au Jardin desPlantes, où elle fleurit environ
quinze jours avant l’autre.
c. Benoîte de montagne. Cette plante a des
feuilles femblabies à celles de l’efpèce précédente >
B E N
pour la coffîpofition -, mais les folioles font plut I
rapprochées les unes des autres &, font très-ve- I
lues. Chaque plante pouffe une tige haute de I
quelques pouces, rarement d’un pied, qui porte à I
fon extrémité unev grande fleur jaune , bien ou- I
verte, de deux pouces de diamètre. Les graines
qui lui fuccèdent ont des barbes très-longues. I
Ufage. Cette plante eft délicate, comme la plu- I
part de celles des montagnes. On ne peut la I
cultiver qu’en vafe ; & , comme on doit la mettre f l
pendant l ’hiver dans l’orangerie, elle ne peut f l
pas fervir à l’ornement du parterre,, quoique la f l
beauté de fa fleur pût lui affigner une place, H
On doit ièmer fes graines' fous chaffis au mo- f l
ment-de leur maturité , & lever les jeunes plan-H
tes dès qu’elles ont quelques feuilles , pour les f l
planter dans des pots qui doivent paffer l’hiver f l
dans l’orangerie. Pendant l’é té, on les met e n l
place dans les jardins de Botanique.
6. Benoîte rampante. Cette plante a beau-fl
coup d’analogie avec celle qui précède, elle porte H
à l’extrémité de fes tiges, une fleur plus grande H
que celle de l’efpèce n.“ 5 , & de la mêmé cou*B
: leur. Ses feuilles font plus découpées & de la f l
longueur des tiges. Cette plante a encore de par-B
ticulier , qu’elle pouffe des rejets feuillés, quifl
fe couchent fur la terre & multiplient la plante«
I à la manière des fraifiers.
Ufage. Cette plante eft encore plus délicate B
que Tefpèce précédente , on ne la cultive que I
dans les jardins de Botanique, où même elle I
manque très-fouvent. On ne la poffède pas en- I
core au Jardin du Roi.
7. Benoîte de Kamtfchatka. Cette plante peu I
connue jufqua préfent, n’a été décrite que par I
Linné, fes feuilles font ailées, compofées de trois I
; ou quatre paires de folioles linéaires, la tige eft I
mince & ne porte qu’une feuille ternée • la flsur,
qui' termjpe cette tige, eft blanche & d’une cer-B
î taine grandeur , proportionnée au volume del
; la plante.
Cette plante n’ayant pas encore, été cultivée, I
: nous ignorons les attentions qu’elle exige : pari
analogie, on peut néanmoins foupçonner quelle
doit être confervée pendant l’hiver, dans L’orangerie
, comme les plantés des Alpes.,
8. BenoiTE-à feuilles de potentille. Les feuille*!
de cette efpèce font ailées, compofées de folioles
, en forme de coins-r leur enfemble formel
un gazon très-évafé. Les tiges font prefque nuesj
& portent une à trois fleurs jaunes.
Cette plante originaire de la Sibérie, eft cul- 1
! tivé'e an Jardin des Plantes, où elle fupporte très-
bien les hi vers & n’exige aucun autre foin que ceux,
qu’on donne aux.efpèees 3 & 4- fon peu d apparence,
l ’exclut dès parterres, f M. R eyhiW iM
BENTEQUE, B e s t eu a .
Arbre de la côte du Malabar qui n’a pu 0 'B
U E O
lic o r e ê tre r a p p o rté à fo n g e n re & à fa fam ille .
■ Son tronc eft épais, affez élevé, & couvert d’une
Iécorce cendrée -, fes branches font difpofées éir-
I culairement au fommet du tronc ; elles fon t garnies
de feuilles alternes, ovales, d’un verd noi-
■ râtre en - deffus ,& verdâtre en-deffous. Il porte
.une grande quantité de petites fleurs, d’un verd
i blanchâtre & d’une odeur agréable. Elles font
difpofées fur de longues grappes rameufes, à f ex-
fltrémité des rameaux.
I Chaque fleur eft compofée d’un calice mono-
Ëphyle, à cinq»dents, d’une corolle monopétaïe,
■ partagée en cinq divifionsjde cinq étamines &
Jd’un ovaire fupérieur, furmonté d’un ftyle ■ &
■ terminé par un ftigmate globuleux.
I Les fruits font des cap fuies oblongues, rouf-
Isâtres dans leur maturité, & -partagées dans leur
■ longueur, par une cloifon membraneyfe à deux
Jloges, qui contiennent chacune plufieurs gratines
Jovoïdes, dures, luifantes & diftribuées for deux
■ rangs.
I Culture. L e B e n t e q u e croît au Malabar, dans
Iles lieux montueux & fablonneux ; il eft toujours
■ verd, fruéh'fie une fois chaque année , & con-
■ ferve fes fruits pendant long-tems.
f l Ufage. La décoélion de fes feuilles avec le miel
ife donne pour tempérer l’ardeur de la fièvre dans
lia petite vérole, en excitant les fueurs & pouf-
|fant les boutons au-dehors. ( M. T hoviw.)
■ BENZOIN , Teiminalia Benjoin L. Voye\
B a d a m i e r au Benjoin, n.° 4.
J BENZOIN de France ou François. Impera-
Itaria oftrutkium E . V S y e ç I m p é r a t o i r e com-
|enm.e ou des montagnes. (M. T houin.)
BEOLE, Boea.
Nouveau genre de plante voifin de celui des
JCalcéolaires, & de la famille des Scrophulaires.
fil a été établi par Commerfon, & n’eft encore
|coinpofé que d’une feule efpèce.
5 Beole flu Magellan,
f B (S a Magellanica. La M. Di<5t. 9/
du détroit
''de Magellan.
t?1i .....T .’ tu ucuvjiun nx pouces.
|tUe prodmt de fa racine, cinq ou fix feuilles
::^vaies^molles, pubefeentes, d’un verd blanchâtre,
rie“ ous) ^appliquées contre terre, où elfes for-
gent Une efpèce de rofette. Du milieu des
f eui les fortent plufieurs hampes grêles qui por-
|ent une f quelquefois 3 ou 4 fleurs bleues, &
f e %ure irrégulière. ,
fnnria Cune ^elles çonfifte, i.° En un calyce pro-
( ment découjiéen cinq divifions prefqu’égales.
fj u n ^ne coro^e monopétaïe lalfiée, ayant
W aJv luPérieure large & relevée & l’inférieure
Je« fii-le en ^rr^ re- 3.°> En deux étamines dont
». tiens font épais & de moitié plus courts
B E Q
gue la corolle ; 4.° en un ovaire fupérieur,
chargé d'un ïlyle court. & terminé par un flv2-
mate fimpl'e. —*
Le fruit eft une capfule oblorigne, à deux toges
& qui s’ouvre en quatre vaives.
Culture. Cette plapte croit fur les rochers humides
du détroit de Magellan. Elle n'a point
encore été cultivée en Europe. Mais il eft probable
qu on pourroit 1 y conferver en. pleine terre
dans des plates-bandes de terreau de bruyère i
des pofitionsombragées &humides. (AT. T h ouis.)
BEQUESNE. Poirier grand & vigoureux : Tes
ieutlles font ordinairement pliées fur les bords.
Le fruit eft gros, Couvent un peu beflu d'un
côté;fa peau eft jaune citron, nuancée de rouge
du côté expofé au foleil, mais couverte de points
gris qui mafquént fouvent la couleur du fond ;
la queue eft droite & aflèz longue. Cette poiré
n’eft bonne qu’en compote, elle mûrit d’Oélobre
en Février. Voyc{ Pouuer. ( M. R u y s ie k . )
BEQUILLE. « liiftrument de fer recourbé
J> moins large que la ratiffoire, mais recourbé
» en rond & dont le manche eft plus court.
>! La béquille a pris ce , nom, dit M. Roger de
n Schabol, parce que jadis, au bout de fonmanche,
n il f avoit un morceeu de bois en travers)
n pqfé comme celui qui forme une béquille. »
Diâiounaire économique. (M. Abbé T es sier. ’)
BEQUILLER. Agriculture M. Duhamel, dans fon
» .ouvrage fur la culture des terres, obferve que,
« dans le pays d’Aunis, on donne au blé, qui eft eu
» rerre, deux petits labours, aveel’inftrument ap-
» ^cllébëquilleoiibcqui/lon.Cowmccettc province
n eft très-peuplée, il cn'çoûte peu pour faire
n donner cette façon par des femmes, & la r é -
>! coite en devient Ijeaucoup raeilieure’, quoique
A ces laboùrV détruifent beaucoup de pieds dé
n froment, n Diâionnaire économique.,( M. l’Abbé
T e s s i e r . ) •
BEQUILLER .Jardinage. Donner un labour à la
terre des vàfes; des caillés & des planches de légumes
ou de fleurs ; ce travail contribue beaucoup au
développement des plantes potagères. J ’ai cultivé
par comparaifon des betteraves (ans les béquille f,
& d’autres que je béquillois tous les quinze jours.
Ces dernières ont acquis huit & dix pouces de
diamètre, tandis que les premières en avoient à
peine trois. Toutes les fois qu’on béquille la
terre des planches à légumes,, on. arrache les
mauvaifes herbes; fécondé raifon pour que les
plantes en profitent. Voyei Sar ctLe r ,
Le moment le plus avantageux pour farder
& fcéquillcr, c’eft avant la pluie, ou avant les
arrofemens artificiels , l’eau; pénètre mieux &
s’imbibe d’une manière plus régulière.
Quelques cultures .en grabd*’ exigent aufiî un
fécond labour dans le cours de l’été, comme les
racespotagères, le maïs, lecolfar,&c. Engénéral,
Q *j