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CAL AC. C a u j ss a.
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forte que'celle des ferais, & on les placera fous
un chaffis où ils pafleront tout le tems de la
belle faifon : à l’Automne on les rentrera dans
la ferre chaude , après avoir rempoté les individus
dont les racines fe feront échappées des
pots.
Cette culture doit être fuivie pendant les deux
ou trois premières années*, mais, lorfque les jeunes
plants auront pris de la force , ils n’auront plus
befoin d’une ferre auffi chaude pour fe conferver
pendant l’Hiver , & on pourra les.expofer à
Pair libre pendant les mois de Juin , de Juillet &
d’Aoûr. Cependant fi quelques pieds le difpofent
à fleurir, il convient de les tenir dans la tannée
d’une ferre chaude , meme pendant l’Eté , pour
accélérer leur floraifon & obtenir la parfaite
maturité de leurs fiuirs. .
Les marcottes fe font au commencement de
l’Eté, foit dans des pots, l'oit dans des entonnoirs.
On choifit des rameaux de deux ou trois ans,
que l’on courbe & qu’on incife à la manière des
oeillets. Les pieds ou mères, marcottés doivent
relier dans la ferre chaude , ou être placés fous
des hollandoifês à la plus grande chaleur. Les
marcottes s’enracinent fou vent dans le courant
de la même année , & elles font en état d’être
léparées au mois de Juin fuivant. Alors On les
traite comme les jeunes plants nouvellement
rempotés.
Les boutures peuvent être tentées avec quelque
fuccès au Printems. Les rameaux de l’avant-
dernière fève, dont le bois a acquis un peu de
confiflance , doivent être1 préférés-à des branches
plus boifeufes ou trop herbacées. On les coupe
de cinq à fix pouces de long , on les ’effeuille,
6 on les plante plufieurs enfemble , dans dé
petits pots. La terre dans laquelle ils réunifient,
le plus fouvent doit être très-légère : celle qu’on
trouvé dans le trône des vieux faules efl excellente
pour cetufage. Après avoir arrofé ces pots,
on les place fur une couche tiède, on les couvre
de cloches, & on les traite d’ailleurs comme les
autres boutures de plantes de la Zone Torride;
Lorfqu elles font.bien reprifes, on les fépâre en
motte, en choififlant, autant qu’il éfi poffible
le commencement de l’Eté pour faire cette opération
, & on les cultive comme les jeunes
plants venus de femence.
Vf âge. Le bois de cet arbre, qu’on nomme
vulgairement bois de foie à Saint-Dominguè efl
dur & compaét; on en fait des douves pour les
banques. De fon écorce, qui efl très-filàndreufe;
on fait des cordes folides qui peuvent fervir à
différens ufages. Enfin , quoique le Calabure foit
fort délicat en Europe, il mérite cependant
d’occuper une place dans les ferres chaudes ■
fon feuillage foyci:*#|}ette de la variété; &,
jcrfqu’il fru<5Hfie',^Tapcouleur agréable de fes
baies le rend iméreffant. ( Af. Thwin. )
Ce genre efl rangé par M. de Juflieu, dans la
troifième divifion de la faqntte des Apocinées
près le Jbycknos & le Ccrberu. Il efl conipofd
de quatre efpèces, qui^ iorif des arbrifleaJ
exotiques, la plupart épineux, dont les fleunl
ont quelque reffemblance avçc.celles des Jafniins I
& dont les fruits font des baies à plufieiml
femenccs. Excepté une de ces efpèces qui fe
cultive dans les ferres, les trois autres n’oht
pas encore paru en Europe.
Efpèces„
1. C alac à feuilles ohtufes.
Carissa carcndas. L. ï> des Indes orienJ
taie».
2. C alac à feuilles de faule.
Carissa falicifolia. La M. DiéL n.° 2. fc
de l’Inde. •
5. C alac à feuilles' ovales.
Carissa fpinarum. L. ï> de l’Arabie & d<
l’Inde. *
. 4. Calac d’Afrique.
' CarissAarduinia.La M. Diél. n.° 4. Arduim
Bifpinofa. L. ï> du Cap de Bonne-EfpëranceJ
Defcription du port des Efpèces.
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I 4. Le Calac d’Afrique paroît être la plus
perire de toutes les efpèces de ce, genre. C ’e fl
I un arbufle toujours vert, qui p o u ffe de fa racine
I pliifeiirs branches* courtes , rameufes, & char-
I géos d’épines. Ses petites feuilles font, d’un vert
I foncé, . femblables à celles du fragon épineux,
. dont il a à-peu-près le port. Ses fleurs font
[petites, blanches, & difpo&es par faifceàux
j à l’extrémité, des rameaux. Son fruit efl une pe-
T dre baie rouge, à deux logés & qui renferme
[ des femenccs.
| Culture. Le Calac d’Afrique, qui eff la feule
[ efpèCe que nous poflédions en Europe, efl un
arbufle de ferre tempérée j peu délicat. I! aime
une terre fubflantielle, fablonneufe & bien divi-
fée. Comme il conferve fes feuilles toute l’année,
& qu’il efl prefque toujours en végétarion,
il a befoin d’être arrofé'fréquemment, mais légèrement.
On le multiplie de graines, de marcottes
& de boutures.
[ efpèce de. Calac à l’Automne plutôt qu’en toute
autre faifon de l’année , parce què les graines
étant quelquefois fix mois en terre avant de lever,
elles fe difpofent à germer pendant l’Hiver, &
lèvent au commencement de l’Çté ; au lieu
quen les femant au Printemps, elles ne lèvent
| quà 1 Automne , & le jeune plant ayant acquis
peu de force, efl fouvent détruit par l’Hiver,
j.qui furvient. Cependant, comme ces femences
^vieilliflent promptement, il,efi bon de les fe-
mer dès1 quelles arrivent de leur pays, natal,
1 Jprfqu’on ne peut les obtenir à la fin de l’Eté. \
Les femis doivent être faits en pots, dans une
terre meuble & légère. Ceux d’Automne fe ront
placés feras des bâches pQilr y refler pendant
[tout l’Hiver. Ceux qiflon fait dans les autres fai-
ions de l’année, exigent la couche chaude &
le chaffis. -Les premiers n’ont befoin que d’être
arrofés légèrement & de temps en temps. Les
autres au contraire doivent être arrofés .foir
&niann} & abondamment jufqu’à ce que les
graines foient levées. Comme le .jeune plapt croît
très-lenteiiient, ii n’eff propre à être repiqué
Ç la fécondé année. On le . lève autant qu’il
poffible avec une petite ,motte 011 le
Place dans des pots à bafilic. Cette opération
peut fe faire p.enjant -toute, la belle faifon ; mais
j eî; P^^rable, de la faire, aù.‘commencement
- ? ^té du de f Automne. .Les pots" des jeunes
Pants nouvellement;repiqués d'oiverit êtee mis
llr,.^ne cbnche. fi'édeV. couverte d’un chaifis &
.lnbraSés jùfqù’à ce qu’ils foiént bien repris,
. °rs, on peut les laifier fur la même couche,
les chaffis pour qu’ils jouiflentde
- re pendant .le èfle- de là belle, faifon.
il ƒ nuits'commencent à dévenir froides,
^acvn\lent dq. rentrer les jeunes plants .fous des
es , ou- j ‘e 'lés"'placer'dans là fannée ' d*ùnè
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ferre chaude pour y pafîer ce premier Hiver.
Au Printemps, on les changera de vafes & on les
placera fur une couche en plein air. On les rempotera
encore à l’Automne s’ils en ont befoin ,
& on les rentrera dans une ferre tempérée , ou
ils pafleront l’Hiver fur des tablettes.; à cet âge, ils
n’ont plus befoin du fecours de la tannée-, -ni
de celui des couches pendant l’Eté.
Le Calac d’Afrique croît lentement ; il rie forme
pas un arbufie de plus d’un pied de haut, quatre
ans après qu’il a été femé, & ce n’efl guère qirà
cet âge qu’il commence à fr.urir. Le temps de
fil fleurai fou arrive pour l’ordinaire, dans lé milieu
de l’Eté, & continue pendant quinze jours
ou-trois femaines ; mais fes fleurs font rarement
fui vies de femence en Europe.
Les marcottes du Calac d’Afrique fe font
dans différentes faifôns de l’année, mais particulièrement
à la fin de l’Eté , époque àlaqueije cet
arbufle fe difpofe à entfer en.fève. On incife
les branches, on les ligature en fil de fer, &
l’on attend que les marcottes foient bien enracinées
pour les féparer.Il fe paffe-quelquefois deux
ans^ avant que les branches marcottées foient
fuffifammenr pourvues de racines , pour pouvoir
les féparer avec fuccès, fur-tout iorfque les rameaux
qu’on a choilis font trop ligneux. Les
jeunes marcottçs féparées fe traitent comme le«
jeunes plants venus de le mis. •
. Pour faire des boutures, on choifit les plus
jeunes rameaux , on les plante dans de petits
pots avec une terre très-légère j & on les place
? fur une couche' tiède ; après les avoir arrofées
abondamment, on les couvre de clocheSj & on
les ombrage avec des paillalfons pendant trois
femaines ou un mois. Cohiçie elles font très-
long-tems à s'enraciner , il n’efl pas nécefl'aire
de les vifiter plus d’une fois ou deux par mois.
Lorfqu’on s’apperçcfit qu’elles commencept à
pouffer on renouvelle l’air, & on leur donné
de la lumière graduellement jufqu’à ce qu’elles
fôienr en état de fupporter la préfencè du foleil.
Ces boutures, font quelquefois , quinze ou dix-
huit mois avant d’être anez pourvues de racines
pour être fépafées; il convient de-les’ rentrer
l’hiver dans la ferre chaude , dfe les placer dans
la tannée', & l’Eté de les mettre fur couche. &
fous chaffis pour protéger & accélérer leur végér
tation. [Nous avons?- fait reprendre cés arbnfles
de boutures., par un aurne- moyen qu’on- peut
aufli employer, concurremment avec celui que
nous vendusxd’indiquer.
Nous avons-pris , au mois :de Février, de
jeunes rameaux de trois à quatre pouces de long ;
nous les avons mis dans des caraffesremplies d’eau,
placées dans une ferre chaude , proche le .fourneau
, & tout près de? croiféès afin qu’elle«
puffent .recevoir toute, la chaleur; du foleil/
feau deS' caraffes a été éohfiâmmeYit; èntreïéhü«
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