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Les Boulingrins compofés font interrompus,
par des fentiers & des plates-bandes*, il eft né-î
ceflaire qu’ils aient uùe certaine étendue pour
que ces coupures produifent de l’effet. Lés plates
bandes qui les partagent, peuvent être plantées
en fleurs & en arbuftes.
Comme ces Boulingrins ont un air moinsparé
que les fimples, j’ai vu plufieurs fois ces plates
bandes .employées pour des légumes, &. plantées
en arbres fruitiers nains, & j’aurois donné,
pour le coup—d’oeil, la préférence a ces derniers :
il faut cependant obferver que les légumes qu on
y plante , doivent relier bas, pour produire un
effet agréable. Un défaut qu’on doit éviter, ceft
de trop morceller les Boulingrins, & d’y faire
des coupures trop bizarres. Des plates-bandes
trop interrompues jettées d’une manière irré- -
gulière, des réduits pratiqués dans les fentiers, _
trop de finuofités dans ces derniers, produifent
un effet défagréable. Un Boulingrin compofédoit
nous retracer l’idée d’une pente dont quelques
parties font mifes en culture, les fentiers qui
y parviennent doivent y conduire par le-chemin
le plus court. Les fentiers bordés d’arbuf-
tes produifent un mauvais effet, & les arbres
nains qu’on place dans les plates-bandes x doivent
être placés dans lé milieu. '
Le lieu où le Boulingrin fe trouve relativement
à l’habitation , doit influer fur le choix
des plantes qu’on place dans les plates-bandes.
Lorftru’il fait face à la maifon, fe trouve près
du parterre , ou en général dans un lieu artificiel
, il convient d’y mettre des fleurs ou des
arbuftes d’ornement ; mais, lorfqu’il eft dans un
revers oppofé à la maifon, ou lorfqu’il prépare
à la nature agrefte par fon éloignement des endroits.
foignés, les légumes y conviennent mieux -,
&, en général, c’eft dans ces dernières portions
que les Boulingrins produifent un effet
plus agréable. Un bâtiment fur une colline , a
iur le devant, un parterre & enfuice un Boulingrin
compofé qui commence les pentes *, il prépare
très - bien aux terreins cultivés qui font
au-deffous *, un Boulingrin Ample fèroit trop
nud & trop artificiel. ( M. Reynier.')
BOULONNAISE. Le manteau de cette anémone
eft blanc, à fond incarnat, fa pluehe
eft panachée d’incarnat, de blanc & de citron ;
elle refte long-temps en fleur. Voye[ Anémone
des fleuriftes, N.° 9. ( M'. Reynïf.r. )
BOUQUET. Maladie des hères à laine. Elle a
différens noms. On l’appelle aufli Noir—mufeau,
Bouquin, &c. FûJ^Noir- museau. {MSAbbé
T e s s i e r . )
BOUQUET. On donne ce nom à de petites
branches, longues de z pouces ou environ , qui
font bien nourries, donnent des fruits pendant
plufieurs années.& périffent enfuite, Voyt\ Br a n c
h e .
Oh donne auffi ce nom à des fleurs group-
B O U
pécs enfemble que les femmes ajoutent à „,
autres parures. Un Bouquet, fur-tout celui J
n.omme à Paris, h la jardinière, d o it offrir
mélange de verdure & de couleurs ,& unei
pofition des nuances, que fe goût peut feul
riger, En général, pour qu’un B ou quet plj|
il faut qu’il ait un air aifé , & que les. cq
leurs décidées n’y dominent pas.L'es teintesL
ces font toujours d’un effet plus agréaM
( M.' R e y n i e r . )
BOUQUETTE. On donne ce nom aufarjj
B O U
L . , a peu fflimée- Vey'l PoiaiEB.,, au Ditf.
lItJ ÔMUR«G*-E NE. Nom français d une d, es 1div i§hons
H|nre A& R’umms. Voycjj; NerpAun.
. BOURGEOISE. Les fleuriftes donnent ce nom
tulipe rouge vif, tirant furïorangé, pa-
de. blanc. Dift, nniverfel>d’Agriculture & ;
L i o a e t - n y i l f
“ BOURGEON. Nous'devons à M: l'Abbé Ro-
■ une'fléfinition exacte ides mots:ail, bou- .
JJLj. v-v- livni U1, (inpivè.A..o.a rag eo*I, ql ue bien,dès;-p trfori. ne. î.croyoient
fin dans les départemens du Nord de la B» §f>nymeJ, & qu® d autres r'egardoient comme
&n d. ans 1l es pay1 s voifins. i1i1 /f•e. r. oi■t.. .p..e.u.t- flL&sH A«« Iphï donner nn lens bien clair.
férable à ceux de bled noir, bled farrafin)
rajin & autres noms reçus en France, qui H
de nature à induire en erreur. Le mot B«
quette dérive de Bak-jveyt, nom de cette plan
en Hollandois. Voye\ Renouée Sauras"
( M . R e y n ie r .)
BOUQUETTE. Nom qu’on donne au fan
en quelques endroits de iaSuiffe. FoyqSARBj
et Renouée Sarrasine. (M. l’Abbé Tissu
ijérens, fans leur un fens clair
l|Bourgeon eft ce rudiment dés branches ou
| fleurs, qui commencé à s’ouvrir vers la fin
■ i’hiver, ou au commencement du Printems.,
p-’eft le dernier état par lequel il paffe avant que ï
Et retour de la chaleur l’épanouiffe tout-à-rait
pfallè développer les feuilles & les fleurs qu’il
prient. L’oeil, au contraire, eft le premier
îratj? le bouton eft le fécond. Voye\ OEil &
iO ü jP O N . 1
1 m j 1 a. 1 , - ri^Juelques pèrfonnes penfènt qti’on devroit
BpOQüClI, maladie de b ê K s^ - 1^ J do4nner ce nom mii prenSiêrs: développe^•
Noir-museau. ( M. P Abbé 7 i\*s,.r.Es.}BB
BÔURACHE , Bora go. Voye\ BourracheJ
BOURBONNAISE. Les Jardiniers donnent!
nom à la variété à fleur double & rouge!
Lychnis dioica. L. Voye\ Lychnis. (M. üi;
NIER. ) v.. .
BOURBOURG. Les Feu-rifles donnent ce
à une tulipe de quatre couleurs, gris—lavai
. colombin-obfcur, colombin clair & blanc,
panaches font purs , elle eft une des variétés 1
tulip a. Gefneriana. L. Diét; univerfeï d Agit
& Jardinage. Voyez T u l i p e . ( M. Rsivui
BOURDAINE, BOURGENE, aune-noir
aune-baceifère. Rharrmus frangula. L. Voym
Dicl. des,Arbres Nerprun.
BOURDELAGE. Voye\ Bordelage.I
P Abbé T e s s i e r . )
BOURDELIER, Seigneur auquel appar#
le droit debourdelage ou bordelage. {M-
T e s ’s i e r . )r
BOURDELAS,, BOÜRDELOIS ou BOffl
LAIS. Variété de raifin dont la grappe eu
girofle, garnie de grains ferrés, ovales, aloi|
& enflés vers le fommet ; leur peau efl ®
dure. Cette efpèce ne fe .cultive que pour*
du verjus. Voyt\ Vigne. ( M R&y e im -
BOURDINE. Variété du p ê c h e r , dont lei
refiemble beaucoup à la groffe mignonne,!
la fleur eft plus petite. Voye% PecheR i
DiéL des Arbres. ( M. R e y n i e r . ) l
BOURDON , faux-bourdon. Voyt[ Abei^
( M. P Abbé T e s s i e r . ) .. [
BOURDON mufqtié. Variété du pou™
éft de grand rapport ; fa feuille efl un peu
de. Son fruit mûrit en Juillet, il e". r0J $
peu applati, d’un verd clair , fa chair e
jjens qui fe; forment ftir lès-racines des plantes;
yioeces, lorfqu’èlles recommencent à végéter au
Irintem?. Ces Bourgeons font -très-apparéns fur
le| geranions, les malvàtées , quelques compo-
fées, &c., où on les voit dès l’Automne à la bafe
duf4pétiole des feuilles. ( Af. R e y n ie r . )■
BOURGEONNER. Qn dit qu’un arbre bour-
geonc, lorfque l’oeil ayant grofli, eft deveuu bou-
fofl, & que ce dernier commence à s’ouvrir &
fjfelonger.; {M. R e y n ie r .)
BfUR-GEPINE, Nerprun ou N'oirprun. Rkamnus
^wiiticus. L. Voye^ Nerprun.Avatarthique.
_10URGOGNE , Hedyfarum iinobrichis. L.
Sain- foin commun. ( M. T hou in . )
POURGOGNE. On donne ce nom à un
■ | particulier ■ dé vigne , qui eft- cultivé
pis le Département de la côte d’ôr , & qui
a8^ Ç©rfe tfe-là dans plufieurs autres pays ; -
ouii sert plus ou moins modifié.1 J;ai çonftâm-
Nnt vu qiié ce plan dégénéré , lorfqu’il' eft
Fanlporté hors de fâ patrié'. Dans lè paÿs: dé '
> où on a voulu l’introduire pour pèrféc-
pnner les vins ronges-, il. ne confervé f^qua-
cfu une dixaine d’années : là terré y eft
A [ i | ( M. R e
ÜIRGONI. Les Habitans dè'; ja Guyane
ce noiu au Mimofa Bourgohi 'd’Aublet,
K M.-la Mark rapporte cbmifte1 ; variété ’
Mfyt £cacie à feuilles dé hêtré-^ôyer 'hc^cXE. '
-ibote yniér- ) H l rP
fpnc , ^ O n fe.fert de’ cé mot en plufieun
dans le jardinage. > : î p j
tf0rni fn aPPelle Bbùrlet, la cicatricé qui \ fé
TiOrfni Up , es hleffures des1 plantes .ligneuîesi.
Kalcm ^Corce a ® enlévée, les lèyfes/.prih-
ent a la ppaarrttiiee ffuupoéérriièèuürree,. pürroodduuiiffeenntti
B O U j l j
une excroiflance, qui s’étend & couvre infenfi-
blement la plaie. Cette partie, nouvellement
formée, eft d’une-organifation très-confufe., les
vaifTeaux y paroiffent entremêlés & comme
difcôntinus. ï
Lorfqu’on veut faire des marcottes fur des
arbres ou arbuftes délicats, on doit endominàger
l’éeôrce par une ligature un peu forte , ou par
une entaille, & attendre, pour marcotter, que lé
Bouîrlet foit formé *, cette précaution eft encore
plus nécefi'aire, lorfqu’ori veut multiplier des
arbres de boutures. Comme la phyfique des
arbres eft réunie au Diélionhaire des arbres &
arbuftes •/ on y trouvera des détails fur ce qui
concerne la formation & l’organifation inté- *
rieurè des Bourlérs;
z.° On donné le'nom de Bourlef aux fubf-:
tances mbllëS, telles que toile, laine, filafle,
&c., dont on enveloppe l’arbre dans les endroits,
où des ligatures trop fortes* poürroiene
endommager l’écorce. Leur épaifleur, leur' forme
& leur nâturé d(Mvë'nt 'être prôportionnés au
degré de réfiftanee que l’arfire oppofe à fa
ligature ; qn emploiè' fouvent dës-Botirlets, Ibrf-
qu’on eft obligé de lier un arbre, à Ion tuteur,
pour corriger une courbùre- qui lé . rériÜoit
difforme.-
- $.° Les Fleuriftes émploieiit' enfiii le mot
Bourlet pour exprimer un défaut dès anémones ,
lorfque le-cordon devient trop épais, & fe montre
au'-deffus de la pluehe. Cela arrive toujours lorfque
la fleür béquilione. Fôyrj C o r d Ôn ; ôc
BÉquillon. ( M . R e y n i e r . )
B O U R R E L E T S
: D E T R 6 ,1 S S O R T E S .
S A V O IR :
1. Bourrelets dès plaies annulaires.
1. Bourrelets dés plaies fimples.
3. Bourrelets par ligatures. :
1.; • \Définition de ces ' j nopis.
-Outfé là maladie dès arbres, connue fous le
1 nom de Bourrelet de la greffe , on cdnnbît en«'
: core, en Agriculture, trois autres fortes.de Bourrelets,
qûi nîéHtënf l’âttentron du Cultivateur.
Des bords de toute plaie, par laquelle l’é-
[ corce • d’ufié pîarît'ér èft enlevée, de manière à
1 mettre à nud y ne partie quelconque du corps
| lrgnëux 1 nàiffent dès excrpiffances renflées.
• qui, : péndant, les premiers ,téms^ fbtjt à peii-
1 prè$ èh: forme1 de cordo^ lemi-cylindriques,
[ & qti’on a nbmméés ‘Bourrelets.
; Il J ÿ ' à dés plaies, paflefquèllesle corps li-
; gneuX eft mis. à nud dans toute la circonfé-
| rénee de l ’endroit , de la tige ou de la branche
fur lequel' éllès* font o^péVéês : comme, par
i exemple1, Ibrfqu’on enlève un; anneau entier,
1 ou une-ceinture-eiitïèfë d’écorce fur une bran-
Ss ij