
lemcnt ils ont foin d’en éviter les piqnans.
Ixs Barbes fans doute ne font pas .néceffaires
à la fécondation , puifqne des plantes, qui les
perdent en dégénérant & en changeant de pays,
n’en font pas moins fécondes. Cependant ii on .
examine bien les Bàles internes ou de Corolle
du froment non barbu , on verra quelles font
toutes pourvues .d’une très-courte Barbe , ce
qui doit fuffire pour engager les Naturalifles à
rechercher l’utilité de cette partie..
J ’ai dit à l’article Bâle, qu’on fejetoit celles
des grains qui avoient des Barbes adhérentes, &
môme qu’on ne cultivoit pas les fromens barbus
, dans les pays où l’on eft forcé de nourrir
une partie de l’année les befliaux avec des
Bàles de grains. J’obferverai ici , que parmi
les efpèces & variétés des Graminées barbues,
en préfère celles dont 'les-barbes font le moins
adhérentes, & que le fléau & les .criblages fé—
parent facilement. ( M. l’Abbc T e s s ie r . )
Une obfervation affez générale, c’eft que les
Gramens ont des Barbes plus fortes' & plus
longues dans les pays chauds que les efpèces
analogues, fous des climats différens , ont des
Barbes eu en manquent, en proportion de la
Chaleur du lieu qu’elles habitent. Les bromes
du Midi ont des Barbes affez. fortes ; ceux du
Nord ou des lieux ombragés n’en ont pas. Les
Barbops, Aivârdes, ] (chômes, Stipes, & c ., qui
font tous ou la plupart des pays chauds, ont
preloue tous des Barbés très-longues. 11 paroit
donc que les Barbes -fuiver.t la. même Loi que
les épines & les poils, qui font plus nombreux
& plus longs fur les plantes dès pays chauds,
que fur celles des pays froids, & qui t'ilpa-
roiffent en tout ou en partie par la culture.
Mais cette Loi- générale efl fujette à bien des
exceptions. Voy■ 3 Épine & P oil, (M. R e i -n ier.)
Où connoit en médecine vétérinaire fous le
nom de Barbe- o u Barbillon , plutôt une
incommodité, qu’une maladie des bêtes à cornes
& des chevaux, Voyei Barbillon. { M. I Abbé
T e s s ie r ,') . "■ ; - : u.;»
BARBEAU, nom générique donné parlcsjardi-
r.iers à plufieurs efpèces de Centauiea. Voyt\
Centaurée. ,
BARBEAU des champs, Crntcmrea cyanus. L.
Vov«ï Centaurée-des bleds N." 3<s.
BARBEAU jaune. C enta area mofchaia amberboi.
L. Fbye; Centaurée odorante N.” 5.
BARBEAU mufqué. Centaure a mojehata. L. V-
Centaurée mufquée.N.” 6.
BARBEAU vivace ou de montagne. Centaures
montons. L . Voyc%_ Centaurée de montagne
N.° 18. ( M. Tuov is/).
BARBEAU de Montpellier. Cenauren pullata ,
L . Voyti Cen tauR-Ée colletée- N,” 17, :
BARBE DE BOUC , nom vulgajra du Trago-i
P.ogot pratenfe. L. V o y t\ Salciit.
BARBE DE CAPUCIN. Nom vulgaire du l i chen
b arbatus. Voye\ Lichen.
BARBE DE CHÈVRE. On donne ce nom dani
les jardins à Tefpèce de Spire'e, que Linné nomme
Spirea aruncus. Voy e\ Spirée.
BARBE ESPAGNOLE. Plante parafite dont
les tiges fervent A Saint-Domingue, pour faire des
fommiers femb labiés à ceux de crin, aprèslesavofr
dépouillées de leur écorce. Seroit-ce la môme
plante que le T illa n d jia ujneoides que.les Espagnols
emploient fous le nom de Dejuques aux
mêmes ufages, ou bien eft elle d’un genre différent.
C’eR ce que Nicholfon n’établit pas d’une
manière bien précife. Voy c i Car agate. \ M ,
R e y n i e r .')
BARBE DE JUPITER. Ondonne vulgairement
ce nom à V A n th y lh s barbajo yis. V oy c i Anth\ l-
lipe.
BARBE DE MOINE, Cufcuta europoea. L . V.
Cuscute d’Europe N°. i .
BARBE DE RENARD. Nom vulgaire de l’Astragale
de Marseille , & en général de toute
cette divifion des aftragales, nommés Adr a gants,
dont les pétioles des feuilles perliftent & fe changent
en épines. Voyez Astragale N.® 59.
( M . R e y n i e r .')
BARBELÉ. En Botanique , on dit que les
foyes d’une aigrette font Barbelées, quand leurs
côtés font garnis de poils qui forment des barbes
comme celles des plumes. ( M. T hou in*. )
BARBILLON OU BARBE. Incommodité des
chevaux & cl'cs bêtes à cornes. C’eft une excroif-
lance, qui vient fous la langue & qui lès empêche
de boire & manger. Elle eft oceafionnëe
par un pli de la peau. Ordinairement on la couper
( M . V A lb é T e s s i e r . )
BARBON. A n d r o p o g o n ,
Genre de plantes de la famille des graminées,
dont les fleurs font difpofées fur un ou plufieurs
réceptacles linéaires, dentés à chaque infërtion,
qui forment un feul épi, ou plufieurs, difpc-
Tés en faifeeaux ; ce genre eft diflinéi de celui
du Panic & de la Cretelle, dont plufieurs efpèces
ont Les fleurs difpofées fur des épis réunis en
faifeeaux. Tous Les panics & les cretelleS font
hermaphrodites, au lieu que les Barbons font
polygames.
Lés fleurs des Barbons font velues à leur bafe,
chaque bâle eft uniflore , & portée par une
feule bâle calicinale. Les hermaphrodites fe dif-
tinguent au premier çoup-d’oeil, parce q u ’elles
font fefliles, & que la plus grande des bêles
florales iporte une barbe affez' longue & tortillée.
Les fleurs mâles n’ônt qu’une bâle florale
qui ne porte point de barbe • elles font d’ailîelirt
Rb pen pédiculées. Les autres. cafadlêres
font les mêmes que dans les autres graminées. On
pourrbït foupçonner, ave£, raifon, que ces fleurs
iilnâles auxquelles il manque une bâle florale,
font des fleurs dans lefqnelles; les organes fe -
■ ftielles ont. avorté ; mais on n’en a aucune
preuve.
Ffpeces & variétés.
ij* Fleurs difpofées en un fe u l épi, ou enpannicule.
|| Barbon cariqueux.
B A ndropogon caricofum. L. des Indes Orienta
le s .
2, Barbon à épis tors.
K. A ndropogon contortum. L. 2 C de l’Inde , du
WPiémont. AU.
3. Barbon à fleurs divergentes.
■ A ndropogon divaricatüm. L. de la Virginie.
4. Barbon paniculé. |
1 A ndropogon gryllus. L . de la France méridionale
, de l’Italie & de la Suiffe.
5. Barbon penché.
B A ndropogon nutans. L. de la Virginie &
de la Jamaïque.
6. Barbon quadrivalve, ’
K A ndropogon quadrivalvis. L. 0 de l’Inde.
7. Barbon cyihbifere.
K A ndropogon cymbarium. L.
8. Barbon couché.
mt- A ndropogon proftratum. L. de l’Inde.
9. Barbon alopercuroïde.
A ndropogon alopecuroides. L. de l’Amérique
Ipeptentrionale.
m ' ïô. Barbon à bâles rudes. •
A ndropogon fquarrofum. L. de l’Ifle de
Keylan.
f 11. Barbon des Ifles.
B A ndropogon infulare. L. de la Jamaïque.
I Barbon nard.
A ndropogon nardus. L. de l’Inde, de Ceylàn
ex. des MoluqueSj
^ Fleurs difpofées fur plufieurs épis réunis
en faifeeaux.
I . 13. Barbon double épi.
’. f.fpzoPOGON dyflachium. L. 2L de la France
/fneridianale.
P . 14. Barbon hériffé.
dionale1?OPO(?OW h*num- L - l’Europe méri-
|. . 15- Barbon odorant.
&deUrabTeC° " L- V de «nde
10. Barbon de Virginie.
{ J*N£R0F°Gt>v virginicum. L. de l’Amérique.
I . *7' Barbon bicorne.
B m T e n '' j S b l T “ - L’ dC 13 Ji™aîï ue> d“
iB. Barbon cretelé.
A ndropogon barbatum. L . des Indes orientales.
19. Barbon mutique.
A ndropogon muticum. L. du Cap de Bonne-
efpérance.
1 ' ' 20. Barbon digitéi
A n d r o p o g o n ifehemum. L." de l’Europe méridionale.
r
21. Barbon de Provence.
ç A ndropogon provinciale. 2f de la Provence
& du Valais. “
2-2.. Barbon fafciculé.
A ndropogon fafciculatum L . de l’Inde.
23. Barbon à épis nombreux.
A ndropogon polydaclilon. L. de la Jamaïque;
« H- Barbon à anneaux.
A ndropogon annulatum F. des bords du Nil.
1. Barbon cariqueux. Plantes des Indes
orientales, peu connues jufqu’à préfent fi
ce n en par la gravure que Rtunphe en apubliée.
Ses tiges s élèvent à cinq pieds et plus, & font
terminées par un épi fcmblable à ceux des Vul-
pn s les fleure font cmhriquées & très-v'elués.
, L « habttans de Java fe fervent de cette plante
pour-.couvrir les maifons, & ramaffent le duvet
des épis pour garnir leurs lits. Malgré ces ul'a^cs
économiques , on détruit cette plante trui'Ye
rend incommode par fon exceffive multipli-
cation. 1
i . Barbon à épis tors. Ce Barbon s’élève
moins que le précédent ; fes tiges ont deux pieds
elles font menues, foibles, rameufes, articulées*
& portent un épi long de dettx pouces tors en
Ipirale ; les fleurs inférieures n’ont point de
narbe, mais bien celles qui terminent l’épi. Cette
P M a Aé,r d* ol,v.erie depuis peu en E u ro p e ,.
par M. Albom, qui en a publié une figure,
3. Barbon à fleurs divergentes. Ce Barbon
efl la troifieme & dernière des efpèces connues
dont les fleurs font difpofées en épi unique •
les foivans, jufquau douzième, ont leurs fleurs
difpofées en pamcule ; c ’efl-à-dire , qu’il fort
de 1 épi principal ,: des pédoncules ou épis fecon-
daires, qui portent plufieurs fleurs. Ce Barbon fe
diltingue des deux précédens, par fon épi lâche
compofé de fleurs écartées & divergentes. Le
duvet qui couvre la bafe des fleurs eft plus long
que la femence. Cette efpèce croît dans la. 1 8 8
gmie. *
4 - B arbon paniculé. La tige de cette efpèce
eft articulée, haute de deux ou trois pieds ■‘ elle
eft terminée par une paniculé lâche de cofoeuf
rougeâtre, compofée de pédoncules longs &
éflnféffileP sr 'b“ ' fleU.rS’ eft 'effile & hermaphrodditoen, t lecse lled eu^x mauiltireeus
font.males & pédiculées. D ’autres fois les fleurs
qui terminent chaque pédoncule font au nombre
de quatre , deux hermaphrodites & deux mâles.