
èiflingue principalement par fes ftip'üfe.^ Sa tige
Ü’eii poiht fldchie en zigr-zag. Ses fleurs viennent
nrtHnaiiement .au nombre de deux dans chaque
lilféiie elles font portées tantôt chacune a part
fur Ün pédoftcnle, tantôt coûtes deux enleniDle
fttr uh pédonctile. partagé en deux.
46i C assÈ',Celi¬tante)1 à feuilles multiju-
zuées • à fleurs pentandres ou à cinq etamines ;
à tige'érigée. Lirmoeus. C’efl, une jolie plante
annuelle , qui s’élève en Europe à la hauteur
de près d’un pied. Dans.fille d’Ambo.ne elle
acquiert plus de deux pieds de hauteur. Elle eft
peu rameufe. Les'pétioles communs de fes feuilles
font de douze à quinze lignes de longueur &
portent chacun une'glande arrondie , podiçuloe
& -brune am-deffous, des folitjlès. Chaque feuille
a douze à quinze paires clé folioles oppofées,
oblonpues, obtufes avec une petite'pointe ; lpn-
e u c s de quatre à ‘ cinq lignes fur- .une ligné
Se largeur , & qui font ainli placées fi proches
les.unes -des autres-, qu’au premier coup-doeü
la feuille ’ paroît Ample & entière plutôt que
pinnée. Les feuilles fe contraaent & fe forment
étroitement la. nuit de la même manière que
pelles.tin plus grand nombre des elpèçes de ce
genre . de forte que lorfqn’elles, font contraélées
il. femble au premier coup-d’oeil que la plante
a perdu toutes fes'folioles, & qu il ne lut re-'is:
plus-que les pétioles communs des temll.es. Un
peu au-defiiis de chaque, aiffelle des feuilles, il
naît for la fige an feu! pédoncule^qvu porte uny.
ou foivant Linnæus.," trois fleurs très- petites ,
jaunes., & d’une'figure fingulière ; car les quatre
pétales fopérieurs font très-petits «dont etmf-
tamment connivents & fermés, tandis que le
. cinquième pétale , qui fait comme une lèvre
inférieure, .efl quatre fois plus -grand, & çonl-
lamment ttès-ouverf, C'eft de cette'figure de la
.fleur que la plante tire fen nom fpécifique. Ce
grand pétale inférieur a quatre lignes de-long
Sm trois lignes.de largeur: Les goutfes , fmvant
.Riitnphius, font très-minces, noirâtres, longues
d ’environ un, ponce & demi fur environ deux
ou trois lignes de largeur, & renflées à lendroit
de chaque .femence. Les ,femençes. font petites,
oblongués, jaunâtres , pâles , dures &- luifantes.
£étte plante croît naturellement, foivant Rum
phiue. à Amboine, dans les montagnesi, en terré
forte & riche. Elle croît suffi en Virginie. Runfo
phitis la nommçl’Agréable - triÿe , .foivant fon
nom vulgaire -en langue Malaiie,- .5W Jucz„
oui dénote une plante gaie & trille, & qui lui
a été donné parce qif elle eft toits lès jours, tri ftp
*t gaie ayant fon feuillage', pendant la journée,
gaiement, épanoui, .& pendant la nuit triftemept
eontraélé , de manière ,„qt13, lôrt de cette con-
.iraétion, elle réffemblef à une plante morte.
. 47. C asse ( couchée) à.feuilles multijugmfes,,
faits glandes ; à tige couçhée, Linnoeus. Ç’efl une
herbe,annuelle,- dont .le feuillage reffemble â
celui de la fenlitire. Les fleurs font petites, &
ies,gouffes fôïit étroites & applatics.'Cette efpèce
croît urtureliernent dans les lieux fecs.
48. C asse ( naine ) velue , très-rameufe , 'à
feuilles inyltrjuguées, ciliées à la bafe 5 à. glande
pétiolàire pëdieulée -, à fleurs très-petites. M.
La Marck. Les fleurs viennent au nombre de deux
dans chaque aiffelle des feuilles.
49. Casse ( à feuilles, courtes ) très-rameufe,
prelque glabre, à feuilles de douze paires de
folioles oboyées*, à pédoncules latéraux folitaires
plus longs que les feuilles. M. La Marck. C’efl un
très-petit arbuflé dont les tiges font longues de
trois à cinq pouces. Les pétioles communs n’ont
que cinq à fix lignes, de longueur. Il ne vient,
dans Paifferle de chaque feuille , qu’une feule
fleur beaucoup plus grande que celles de l’efpèc®
précédente.. *
Culture. La Gaffe à gouffes menues, n.® 7 ,
fe multiplie par fes fem en ces & fe cultive, dans
le climat de Paris,.de la même manière que la
Caffe puaate0 n.° 18. Etant femée au Printems
fur couche chaude & fous chaffis, elle fleurît
en Mai & Juin , & donne fes gouffes mûres en
Août, comme j ai déjà dit. On la laiffè fur couche
chaude fous chaffis .jufqu’à la fin d’Août, en ayant
foin que les chaffis foient affez/exhauffiés pour
qu’elle ne foi t pas expofée à êtrehrûlée par le foleil'.
A la fin d’Août, dans le cas, où fés ' femènees
1 ne. font pas. encore mûres on la plate dans
la couche de tan de la'ferre chaude. Cette plante
| meurt après avoir perfetlionné fes. femènees.
- La Gaffe à ne&aires, n.® 8„ n’a pas encore été
cultivée dans le climat dé Paris •, mais comme
elle efl des mûmes pays que la précédente, &
que fa vie eft aufli courte naturellement, il.efl
.très-probable, qu’il faudra là cultiver de la même
manière dans ce climat, & qu’elle y fleurira &
fructifiera aufli, facilement. Comme elle fe plaît
dans, les bons terreins,. il paroît qu’une terre
légère & fubftantieufe, pareille à celle indiquée
plus bas pour la. culture de l’efpèce,. n.° 13,
fera celle qui..lui conviendra le mieux. Son
utiliré, dans Part dé jà teinture., doit fau;è çe-f
firer qu’on l’introduife tlans' toutes nos'Cqlonie.î
d’entre les'tropiques. Peut-être’ même'ne içroir-
il pas îrnpoflible. de . la cultiver en pleine terre
dans l’Europe méridionale même en France.
La brièveté de fa vie fait regarder à M.-clé Cof-
figny la poffibilité de;cette cultùre. comme vrai-
femblable : & futilité de cette plante doit porter
à tenter l'expérience à cet!égard. Orî doit s’attendre
que cette e.nlturé , en pleine terre en
Europe , fera plus difficile , 1a première année
qu’on l’efl’aiera , que i les ' fuiy an tes. ‘car il eu
d’expérience que les plantes ‘,'de qiielqu’efpèce
•que ce fo it , provenues de femençës Jqéè'Sj fous la
zone torride , font; beaticqûp plus délicates &
pîtM târdives, dans le climat d’Eufopè, que les
plantes, de la même efpèce quelconque, provenues
de femences nées dans ce dernier climat.
On conçoit donc que ce ne fera que d’après
des effais faits fur des plantes provenues de
graines nées en Europe, qu’on pourra favoir,-
.avec certitude, fi l’on peut ou non y cultiver
avec fuccès cette efpèce en pleine terre & en
plein air. J ’ai déjà dit qu’elle fe plaît dans les
bons terreins.
La Caffe bicapfulaire, n.° 10 , fe multiplie
& fe cultive, dans le climat de Paris, exa&einent
4 e même que celle n.° 18. Il ne faut jamais
négliger, chaque fois que les racines des plantes
de cette efpèce rempliffent entièrement la ca-r
pacité des pots où elles font contenues, de les
tranfplanter dans d^autres pots plus grands, ou
de leur donner un demi-change, félon l’étendue
.de laccroiffement que ces plantes auront pris
hors de terre. Voyei Rempotage & demi-
change. La faifon la plus favorable pour faire
l ’une dé ces deux opérations, fur-tout lorfque
cës plantes font adultes, eft le mois d’Août &
principalement le mois d’Avril.
La Caffe , à feuilles échancrées, n.® 1 1 , eft
Une plante très-délicate, qui fe multiplie & fe
cultive dans le climat de Paris, de la même manière
que l’efpèce, n.° 20, dans une terre pareille
à celle indiquée pour l’efpèce, n.° 23.
Elle doit de même réfter conftamment pendant
tonte l’année dans la couche de tan de la ferre
chaude.
La Cafte, à feuilles obtufes^n.® 12 , fe multiplie
& fe cultive , dans le même climat de
Pa'ris, de la même manière que celle, n.° 7.
Comme elle ne fleurit pas dans ce climat avant
le mois de Novembre,-elle n'y produit pas de
bonnes femences, ainfi que fai déjà dit.
La Caffe, à Corymbes, n.® 13, fe multiplie
& fe cultive dansje climat de Paris comme celles
n.°* 10 & 18, avec les différences que comporte
fk nature beaucoup moins délicate. Elle peut
être expofée en plein air, en bonne expofition,
depuis la fin du mois de Mai jufqu’au quinze ou i au trente Septembre. Elle peut être confervée j
pendant l’Hiver dans une ferre où la chaleur, :
entretenue habituellement, foit de fix à douze
degrés. Elle fleurit en Automne.
' La Caffe, à gouffes longues, n.° 14, fe multiplie
& fe cultive, dans le climat de Paris, comme
celles, jgfr io & 18..
îEulrîplie & fe cultive dans le même climat,
Cbmme Celle à. gouffes menues, n.° 7.
, La Caffe de la Chine j n.® 16 , fe multiplie
& fe cultive dans le même climat de Paris,
comme celle, n.° 18 , dans une terre pareille à
«elje indiquée pour i’efpèce, n.° 23.
La Caffe puante , n.® 18, fe mülriplie, dans
clknât fte Paris, par fes graines , qtfil faut
Agriculture. Tome I L
fenier au Printems , dans de petits pots remplfj
d’une terre légère , telle que feroit., par exemp
le , un mélange exaét de deux parties de terre
légère, avec une partie de terreau de bruyère
& une partie de terreau de vieille couche très-
confommé, ou avec deux parties de ce dernier
terreau , fi l’on n’a point de eelui de bruyère à
fa difpofition ; ou bien, au défaut de terre légère
, un mélange d’un tiers de terre à potager
avec un tiers de terreau de bruyère, & un tiers
dé terreau de couche très-confommé, ou avec
deux tiers de ce dernier terreau. Aufli-tôt après
que ce femis eft fait, les pots qui le contiennent
doivent être enterrés, jufqu’à leurs bords, dans
le terreau d’une couche chaude placée ën bonne
expofition , & couverte d’un chaffis. Ce femis
doit être arrofé tous les jours aftîduement &
modérément jufqu’à ce qu’il foit levé. Lorfque
les plantes paroiffent il faut les traiter en plantes
très-délicates ; ne négliger aucune précaution
pour les entretenir en bon état de végétation,
& les préferver du froid;, de l’humidité pour—
riffante, & de l’étiolement. Ainfi, on modéra
È alors les arrofemens , & on ne leur donne de
l’eau qu’au befoin , fur-tout tant que l’atmof—
phère eft froide & humide & que le foleil ne
paroît pas : on farcie & on éclaircit convenablement
on a très-grand foin de couvrir les
chaffis avec de la paille & des paillaffons chaque
fois qu’il eft néceffaire ; de faire jouir Je s plantes
du foleil & de l’air chaque fois que le tems le
permet -, & de faire des réchauds aux couches
aufli-tôt que leur chaleur defeend au-deffous de
douze degrés, fuivant le thermomètre de Réau-
mur. Lorfque les jeunes plantes font parvenues
à la hauteur de deux ou trois pouces, il faut
les tranfplanter pendant un tems brumeux ,
chacune à part, dans un petit pot rempli avec
la même forte de terre que celle indiquée pou t
le femis. En les tranfplanrant, il faut avoir grand
foin de leur conferver leurs racines , autans
qu’on le peut, & de ne laiffer ces racines ex—
pofées à l’air que le moins long-tems qu’il efl
poffible. Aufli-tôt après cette tranfplantation ort
enterre ces pots dans lé terreau d’une couche
de chaleur modérée', placée aufli en bonne expofition
& couverte de chaffis : on les arrefe chaque
jour afliduement & légèrement, & on les
tient à l’abri du foleil & du grand air, jufqu’à
ce qu’on juge, par Ia> végétation• des plantes,
qu’elles ont pouffé de nouvelles racines. Enfuit#
on diminue les arrofemens, & Pon accoutume
lës plantes, par degrés, au foleil & à l’air, dont
on les fait jouir après cela tous les jours à proportion
dé la chaleur de la faifon. On règle
aufli, fuivant cette même chaleur, la quantité
& la fréquerice des arrofemens qu’on leur ad-
mmiflre. Chaque fois que les racines de ce*
plantes rempliffent entièrement la capacité des
pots où elles font contenues, il ne faut pas
G g g g g