
j Ik B O R •fc ★
laniftes à des végétaux qui croiflçnl: clans le nord,
tels crue la Linncea borealis. L. 1 AJperula borca-
lis S K ; Cette Epithète vient de Borée, qui,
fuivant les Anciens, fouffloit les vents du nord.
EÛe fienifie la même chofe que le mot lep-
tentrional qui eft plus généralement adopté.
( M- Txovtn. )
BORNAGE, aéHon par laquelle on établit des
bornes ou des limites entre des héritages.
( M . l’Abbé T e s s i e r . )
BORNER, mettre dès bornes ou limites entre
des héritages. ( M. l'Abbé T e s s i e r . )
BORNES. Pour éviter des conteflations entre
les propriétaires de champs voifins., on établit
l'auvent des bornes. Ce font des pierres grottes
& longues , qu’on enfonce très-avant dans la
terre. Afin de les mieux fixer, on place à côté
deux ou trois pierres plates, qui fervent quel
ouefois de garai« ou de témoins, dans le cas, ou
un des propriétaires arracherait une borne, ou
dans le cas, où elle s'enlèverait par lialard.
-Il Y a, quelquefois des, bornes naturelles , par
exemple une rivière , un ruiffeau, un bois, une
haie, unfoffé, &e.
Lorfqu’il n’y a pas de bornes naturelles, on
en place d’artificielles, fous les yeux des arpenteurs
arbitres le plus ordinaires des contefla-
tidns élevées fur la continence des champs.
Il eft défendu , folis peine d’amende , de dér
placer des bornes pour empiéter fur un héritage
voifin. Ce déplacement eft très-rare, parce
qu’en général les hommes ont beaucoup de rei-
peél pour les bornes. Le plus fouvent on les
perd de vue., parce que la charrue amenant tou-
fours de la terre aux extrémités des champs, les
couvre à la longue ; mais en cherchant on les
•retrouve, ( M- l'Abbé T e s s i e r , }
M Yvart a propofé f Journ, d’Agr. à lu-
fage des .camp, i Mai 1790, > de borner les
.propriétés avec des-arbres, il y-voit les avan-|
tages fuivans:
1 0 Les arbres ne.peuvent pas être changés de
place .fans fouffrir, par conféquent fansqu’onap-
perçoive.la fraude. Ainfi, un arbre qui porterait des
marques convenues feroit une borne fure-
1 “ Les arbres de limites feraient multipliés
par ce moyen, & leur remplacement dans leur
vétuflé . offrirait nu fuppiément de combuftible
précieux, en France ,ou’le bois devient tous:les
’° La manière^e borner les terres, la plus fûte
ieroit certainement la plus avantageufe , puil..
qu’elle éviteroit une-foule de conteflations entre
les propriétaires, & celle que M. Yvart propofe
paraît réunir toutes les conditions qu on peut
riefirer. f M . R e y s i e k . )
‘ BORNOYER ou BORNEYER. C eft regarder
avec un oe i l , en fermant l’autre , pour mieux
pileux juger de l’alignement, ou connoitre fi unç
B O R
furface eft plane, ou de combien elle efl^
che. ( Ane. Encyclop. ) ( Af. ThOitin. )
Dans quelques pays on fe fert du mot U
neyer , pour exprimer l’aélion de borner leste
res : cette exprefllon eft moins généralement!
pandue que l’autre. ( M. R e y x i e r .. )
BORRAGINÉES, Borrageseæ.
Famille de plantes, dont le genre desB031
haches fait partie , & à laquelle il donne C
nom. Elle eft compofée d’environ trente genr.
dont la moitié font étrangers à l’Europe. |
font des végétaux à fleurs monopétales, en!
tonnoir, en foucoupe, ou en roue, décottj
en cinq parties principales. Les étamines |
au nombre, de cinq *, elles font attachées!
tube de la corolle,, & accompagnent un ovJ
fupëricur, .’communément divifé en cpnatie p
ties, & terminé par un ftyle prefque t-.ujo
ftmple. Le fruit eft çompofé , en général,!
quatre femences nues, & quelquefois de qn;
capfules attachées au fond du calice. I
Les trois, quarts de ces plantes font liera
cées, annuelles où vivaces; le refte ellTon™
d’arbuftes & d’arbriffeaux , & d’un très - p
nombre d’arbres. Toutes, ou prefque toi
font remarquables par l’afpérité de leurs fenil
qui font' rudes au touchêr, & quelquefois!
quantes. Leurs fleurs, en général; font peu]
& de toutes les couleurs; mais elles font 1
vent réunies èn fi grand nombre, quelles!
ment des maffes agréables. Leur difpofition
ftngulière; ce font, pour la phtpart, desvM
de panicules , dont chaque épi, difpofé hj
zontalement, eft recourbé par fou extrem
& garni de fleurs, feulement; dans fa partit
périeure. - , .
CeS plantes, en général, ont-les-racra
votantes, garnies d’un chevelu délié, eali|
coloré en noir, & quelquefois en rouge.!
fe deffèchent facilement à l’air, & ne loi»
d’une longue vie. ’ ;i: ’ , j
Le plus grand nombre des végétaux de
famille croît de préférence dans les <e|
légers, fablonneux, de nature Lèche, et
expofitions découvertes & chaudes ; ils
beats, le partage fubit du froid au enatJ
l'humidité à la féchereffe, .les affec'x Wj
ment, & lorfqu’on. s’apperçoit de M“
ladies, il n’eft plus tems d’y remédier,1
que c’eft prefque toujours parles racines b
les commencent. .Leurs feuilles font or il
ment attaquées par plufieurs efpèces 1 Jj
qui s’en nourriffent & les dévorent ,
fait fouvent périr les plantés Au milieu
végétation, <,’• , f j
Les graines doivent être femées cia
qui fuit leur récolte; fi l'oil atte™
I trois ans après, il eft rare qü elles 'im J
pèi
B O R
HL elles font beaucoup plus tardives à
É j ’ ’’ jf? printems eft la faifon la plus fa-
F'Tle à leur réitflite, & autant qu’il eft HH
B jj eft bon de Tes femer à demeure, parce
[j :eune plant fouffre difficilement la tranf-
Bf, f i l ; celle qui fe fait à racines nues, ne
f e point être employée^ pour les plantes an-
Inellcs de cette famille. Le plant des efpèces
Istieiifes veut être léparé en mote, & lorf-
n’eft pas ppffible , il faut avoir foin de
prendre' très-jeune, & de choifir une faifon
Ifnvorablé pour le repiquer. Toutes les ef-
ligneufes, étant originaires des pays
font beioin du fecours des ferres pour paffer
l’Hiver dans notre climat; elles exigent, en tout
Ijns des arrofemens légers, mais plus fréquens
"pEté que. pendant la morte faifon. Elles croil-
|ent alîêz vite, & meurent encore plus promp-
Bnent; c’eft pourquoi il eft bon de les multi-
Eier plus abondamment que celles- des autres
pmilles. De tous les moyens, le plus fûr eft la
I|ie des femences.,- cependant on ne. doit pas
pMi^er celle des -marcottes & des boutures,
Loique: plus difficile., fur-tout lorfqu’on ne
^Et. pas employer : celle des graines,
tes Borraginées n’offrent aucuns; végétaux
Imentaires. ; quelques plantes feulement de
|eitè famille font employées dans la Médecine
i dans les Arts, & il n’y en a qu’un petit nombre
, dont les fleurs foient propres à l’ornement
Ils jardins. Mais la plupart contiennent du
Etre, tout formé, dans leur iiibftance, ce qui
eftlune particularité remarquable dans cette
lamille, dont voici les genres, -
t P r e m i è r e D i v i s i o n ,
Rûtrc ovaires , ou un feut a quatre divijîons.
liia Coldène..
ll’Héliotrope .
.Le Grëmillet
?Le Grémil...,
ÎLa BugloïTe «.
Ma Cynoglofle.
|jLa Pulmonaire
||a Confoude. 5
pe Mélinet..
P- Onofma...
Ta Bourrache
|La Rapétte..
r.La Licopüde.
ILa \ iperiné..
.. Coi de nia.
.. Heliàtrùpium.
. .Myofotis.
.. Lithofpermum.
,. . Bugîojfum.
.. tynoglojfum.
.. Pulmonaria.
:... .Symphitum.
,.. Cevinthe.
.. . Onojma.
. . . Borrago.
,.. Afperugo.
. . .By crpjîs.
,. .Echium.
B O S ,313
Un f tu l ovaire non-divife\
I *
P'«0 ane- ......Nolana.
|> Monière......... ; .Monaûrià, ex Juif.
W-e Raputier.. ... . . . . Raputit, ex Juff.
■ inculture. Tome IL
L’Ellife ., . , . . . . ___ Ellifia. -
L’Hydrophylle . .........Kydrophyllum.
La Crefle.. , . ......... CreJJa.
L’Arguze .........MeJJerfckmidia.
La Pittone. . . . . . . , . Tournefortia.
Le Mon joli. . . . . . . Varronia.
Le Ménaïs . . . . . . . . Menais.
Le Maripe.. . . . .. ... . . Marïpa.
La Patagonule.. ......... P atagonula.
Le Subris. . . . . . ..... Subrijîa,.
Le Cabri llet . . . . . . . . . Ehretia.
Le Sébeftier , . . . . . . . . Coîdia,
Cinq ovaires 3 ou un feul a cinq divijîons.
Peut-être cette troifième divifion devroif-elle
faire une famille diflinéle & féparée, qui for-
meroit un paflage très-naturel dès Borraginées
ou. Liferons. ( M. T hou in. .)
BOSÉ, B o s e a >
Suivant M. de Juffieu, ce genre de plante
fait partie de ceux de la famille des Arroches;
8l, fuivant M. de la Marck, il doit être rangé
dans celle des Poivres. Cette diverfitë d’opinion,,
entre ces deux Savons,, vient de ce qu’ils n’onc
pu obierver par eux-mêmes,,.jès parties de la
fructification de ce genre, qui n’a point encore
fleuri en Europe.
Il paroît,.d’après les Auteurs qui en ont parié,
que fon caractère diftinétif eft d’avoir un calice
à cinq feuilles, fans corolles r cinq étamines,
deux ftygmatés, & pour fruit, une baie gl,o~
buieufe, qui ne renferme qu’une femence. Ce
genre n’çfC.encore compofé que d’une feule
efpèce, originaire des Ifles. Canaries, ' & qu’on
cultive en Europe, dans les orangeries.
Bosé à feuilles de lilas.
B o s e A yeryamora. des Ifles Canaries.
Le Bqfé eft un arbriffeau, qui s’élève, dans
notre climat, de flx à fept pieds de «haut, &
dont la tige devient quelquefois de la groffeur
dé . la jambe. Il porte un grand nombre de branches
3 placées fans ordre déterminé, ce qui
lui donne un port fort irrégulier. Ses rameaux
font garnis de feuilles Amples, alternes,-ovales,
de la grandeur de celle du lilas. Elles* font gla-
br,es, ,d’un yerd pâle, & veinées de nervures
légèrement purpurines. Ses .fleurs font rougeâtres,
& difp.oféès, en grappes lâches.
Culture. Le Bofé fe cultive dans des pots
ôü dans des caiffes, avec une terre forte & lub-
ftanciêlle. Il craint les plus foibles gelées ; celles
qui paffent deux degrés fuffifent pour le faire
périr entièrement ,, c’eft pourquoi il eft bon de
le rentrer à l’orangerie avant les premières gelées,
& de ne l’en fortir que lorlqu’eües font
entièrement paffées. Il lui Faut en Eté. de; arrofemens
abondaus ; tuais, en Hiver, il craint l’hu-
Rr