
lioles, difpofées en aile avec impaire. Ces foliole9
font ovales, inégalement incifées, garnies de
pétioles propres très-petits.
28. La Bignone de l’Inde eft un arbre élevé,
fameux, dont le tronc eft recouvert d une écorce
•cendrée, & a ordinairement un pied & demi
•de diamètre. Les rameaux & les feuilles font
•oppofés, Les rameaux font noueux, verdâtres
& parfemés de petits points, qui les rendent
rudes au toucher. Les feuilles font deux fois
ailées, compofées de folioles prefque en coeur,
pointues, très-entières, pétiolées, au nombre de
•cinq à fept, fur chaque pinnule. Les fleurs
font grandes, en cloche, irrégulières d’un blanc
jaunâtre en dedans, marquées de lignes rouges
-en dehors, d’une odeur défagréable, diipolées
•en grappes au fommet des rameaux. Les fruits.
font des. capfules longues de deux pieds, larges
de trois pouc.es.. Les ailes des femences font
•minces, blanches, larges, & femi-orbïculaires.
La variété 28 B a fes folioles, ovales, ôblon-
gues & pointues, & fes fleurs ont le bord de
leurs, divifions chargé d un duvet cotonneux.
Cette, efpèce croît dans les lieux fablonneux.,
29. L a Bignone d’Afrique eft,, fuivant M..
Àdanfon, un arbre fort grand. Ses.feuilles font
ailées, compofées la plupart de cinq folioles
Ovoïdes., larges, bordées de dents groflières,
tarifantes,, d’un verd clair, un peu ridées en
deflus, nerveufes en deffous, rudes au toucher,
dont la terminale eft pé'tiolée, & lés-, latérales
font prefque feftiles. Les fleurs, font difpofées
ên grappe , fur un pédoncule commun, long
de iix à fept pouces, & peu garnie La corolle
êft campanulée , & a deux pouces, de longueur..
Les fruits font très-grânds, cylindriques, & à-
©eu-près de la forme de nos concombres, longs
de deux pieds, coriaces & biloculaires, ou à deux
■ Joges comme ceux de toutes les autres efpèces
30. L a Bignone à grappes a fes feuilles op-
pofées,. ailées avec, impaire’, compofées de cinq
à fept folioles ovales, pointues, glabres, lui-
fautes,, 'longues d’un pouce.,, portées fur un
pétiole commun bordé de chaque côté d’une
membrane courante très-étroite.,Les fleurs font
petites,, difpofées en grappe fimple , lâche &
plus longue que les feuilles.. La corolle eft tu-
buleufe; fonBmbe eft petit, & à peine divifé
La variété n,° 30 B diffère par fes feuilles,
compofées de neuf à onze foliolesplus pointues, &
par fes fleurs un peu plus petites, dont les
grappes font à peiseaufh, longues que l'es feuilles.
31. L a Bignone à rameaux applatis a; fes
derniers rameaux:noueux, & applatis d une manière
très-remarquable.. Ses feuilles font opposes
;• la plupart ailées avec impaire *, excepté
celles qui viennent fur les rameaux applatis qui
jfo^c ordinairement Amplestfès-petites & feffiles.
Les feuilles ailées font compofées de trois
à fept folioles ovales-oblongues, obtufes, en.,
tières, coriaces, glabres, d’un verd clair, f0lJ
vent un peu blanchâtres ~ou comme farinenfy
& nerveufes en deffous. Les fleurs font petites
prefque feffiles, difpofées en petit nombre aux
fommités des rameaux.
32. L a Bignone fpathacée eft un arbre de
quinze à vingt-cinq pieds de hauteur, dont les
branches font étalées. L’écorce du tronc & de
vieux rameaux eft cendrée , celle des jeune,
pouffes eft d’un rouge noirâtre. Ses feuilles font
la plupart oppofées, compofées de fept à neuf
folioles, ovales, pointues, entières, hérifféesde
poils, fuivant Linné; très-glabres & d’un beat
verd fuivant Rumphe, &, Rheede. Les fleurs
viennent aux fommités des branches, deux ou
trois enfemble, attachées à des pédoncules pim
courts qu’elles. • Leur calice eft caduque, d’une
feule pièce, s’ouvre latéralement en manière de
fpathe. La corolle eft en forme de coupe, J
tube fort long, limbe plane & à cinq lofe
irréguliers & inégalement dentés. Les fruits font:
des capfules longues, linéaires, un peu applaj
ties| courbées en forme de corne, cannelée
dans leur longueur ; & contiennent, dans uns
moelle fpongieufe, des femences ôblongues
étroites & ailées à leur fommet feulement. Cet
arbre croît dans les lieux humides.,
33. L a Bignone à fruits,torts eft un grau
arbre.. Son écorce eft d’un gris blanchâtre. Se
feuilles font pétiolées, ailées avec impaire
compofées. de neuf à . onze folioles ovales, ou-
lo n g u e s ., très-entières , acuminées, pétiolées,!
pubefoentes en deflus & en deffous. Les fleur
font petites,, jaunes, avec des lig n e s & pouf
ro u g e s;, velues, difpofées en panicules terinH
nales, & d’une odeur agréable. Les fruits (om
en forme défiliques, linéaires, longs, étroits
applatis fur les deux faces oppofées, les d«
autres faces étant plus étroites, & eaurbéej
torfes irrégulièrement..
24. L a Bignone blanche eft. un arbriffe
farmenteux. Lorfqu’il eft :adul te,, fom tronc M
eft fans- branches jnfqu’à la hauteur dè dix p
Au deffus de cette hauteur, il poulie quan
de branches farmenteufes, noueufes, angu
fes, rameufes, très-longues, qui fe répa. J
& fe prolongent jiifqu’à la cime des
arbres* Les feuilles font oppofées, fort &
leur pétiole eft divifé en trois Brandies,
chacune eft ailée avec impaire.. Les folio
ovales, pointues, entières, glabres foiue j
des pétioles renflés, à leur extrémité, j (
font blanches, difpofées dans les ai J
feuilles, fur un pédoncule commun, ^
à fon fommet en-bouquet corÿmhif • -
■ fruits font des-, capitales ovales-el>h> a n
lieu applatie*, épaiffes, ligneufes, raboteufeS ,
I Idées, grifâtres, à valves très-épâifles.
■ 2C. La Bignone à fleurs bleues eft un arbre
Bune grandeur médiocre. Ses feuilles font op-
Koféesf deux fois ailées ; compofées d’un grand
Kombre de folioles lancéolées, pointues, petites,
■ antôt oppofées, tantôt alternes. Les fleurs font
Bifpofées en belles panicules au fommet des
Bmeaux. Les fruits font des capfules applaties,
Bhrefque rondes, coriaces, dures, de deux pouces
■ (le diamètre.
B ^ . B. La grande Bignone à fleurs bleues
Bp peut - être une efpèce diflinéle, plutôt qu’une
Bariété de la plante précédente. Elle n’en paroît
I différer que par fa grandeur & la forme de
BL folioles, qui font ovales, un peu obtufes
I | leur fommet , & quatre fois plus longues.
R Ifeft un arbre dont le tronc a foixante à qua-
Be-vingt pieds de hautèur, & deux à trois pieds
B|e diamètre. Son bois eft blanc & peu com-
■ pacte. Son écorce eft cendrée. Sa tète eft com-
Bofée d’un grand nombre de groffes branches
Broites & rameufes. Les feuilles font oppofées,
Bès-grandes , deux fois ailées ; compofées d’un
Band nombre de folioles ovales , entières, gla-
Bres, dont les plus grandes ont deux pouces
B cl demi de longueur, fur un pouce de largeur.
BLes fleurs font bleues & difpofées en panicules
Banples & terminales. Les fruits font des cap-
I fuies ovales-arrondies, comprimées, rouffâtres
! & coriaces. Cet arbre croît dans les forêts.
^■ 36. La Bignone du Brefil eft un arbre en-
Bore mal connu, que M. de la Marck pré-
■ lume être le' Jacaranda de Pifon. Il a beau-
l ÿup de rapports avec l’efpèce précédente. Son
Bruit, comprimé à-peu-près de même, en dif-
B N Par des finuolités en Tes bords, qui lui
Bfonnent, en quelque forte, la forme d’un cha-
■ peaii. Ses fleurs diffèrent aiïfti par leur couleur ,
B%i eft jaune.
Culture.
^Befpèce n.# 1. fe multiplie de femences, de
■ Marcottes & de boutures. On étoit ci-devant
B P S 'ufage de tirer les femences de la Caro-
■ re> Parce que cet arbre étoit réputé n’en
■ donner dans notre climat. Mais,, mainte-
| i “ e“ JAenreconnu que cette efpèce donne,
■ ■ 6 c^mat de Paris, aflez de femences fer-
B r s’ Pou^ qu’on foit difpenfé d’en tirer d’ail—
RMa'5 a |D ^tre Ipl au Printems, en I t f ’’ dans- ^es Pots remplis d’une terre com-
K . ee c^mme celle à orangers, mais rendue plus
I Iran & ^^-US par l’addition d’en-
■ n un tiers de terreau de couche neuf &
I de tej:oniommé , ou encore mieux d’un quart
B terreau de couche, d’un autre quart
de terreau de bruyère. On couvre les femen-
ces d’environ une ligne & demie d’épaifleur de
terre, femblable à celle dont on a rempli les pots,
mais plus fine : puis on enterre les pots dans le terreau
d’une couche modérément chaude & placée à
une expofition. chaude abritée. Le fémis doit être
arrofé légèrement, foir & matin, jufqu’à ce qu’il
foit levé. On arrofe enfuite plus modérément, &
fuivant le befoin. On ménage moins les arro-
femens pendant les chaleurs. Cependant il faut
toujours ufer d’une certaine modération à cet
égard, parce que l’expérience a appris que tout
arbre tenu trop humidement, pendant fa première
jeuneffe, réuflit moins bien lors de fa
tranfplantation à demeure, fi le terrein dans
lequel on le tranfplante n’eft d’une humidité
au moins égale à celle dans laquelle l’arbre a
été élevé, & ne lui convient tel. Cette efpèce
eft très-fenfible au froid pendant fa première
jeuneffe ; c’eft pourquoi il eft bon , pendant le
premier Hiver, de couvrir les po;ts de paille,
en affez grande quantité, pour que les plantes
foient totalement à l’abri du contaèl de l’air ;
& même il convient de les rentrer dans l’orangerie
, lors des gelées au-deffus de cinq degrés.
Au Printems fuivant, on ôtera le jeune-
plant des-pots, pour le mettre en pleine terre,,
en pépinière, à une expofition chaude & abritée.
Le plant doit être efpacé à quinze ou dix-huit
pouces. La terre ^de cette pépinière doit être
légère. Le plant y reliera pendant deux ans,,
après lefquelles on le plantera à demeure. Pendant
le tems qu’il eft en pépinière, il faut ;
dès le commencement de l’Automne, de chaque-
année , rouler autour de la tige & des branf-
ches de chaque plante un gros lien de paille-
tordue, qui lès couvre entièrement. Sans cette-
précaution, comme cette efpèce xonferve fæ
fève très-tard, les premières gelées détruifene
fouvent les branches, & même une partie des
tiges de ces jeunes plantes : d’où il arrive que?
les jeunes arbres, qui fortent de ces pépinières
, après avoir été très-retardés dans leur ac-
croiffeijient, n’ont enfin que des troncs tor-*
tueux & très-difformes.
Pour réulfir à multiplier cet arbre, par mar*'
cottes, on eft dans l’ufage de faire dès mères.3
c’eft-à-dire, qu’au Printems, avant la fève, on
coupe, au rez de terre, un certain nombre def
gros arbres, puis, on déchauffe, jufqu’à la pr<>*
fondeur d’environ huit pouces, la fouche d©
chacun de ces arbres ainfi coupés. Un affez-
grand nombre de branches naiffent de la fur-
face de l’écorce découverte par ce déchauffemenf.
Ces branches font ordinairement très - vigou--
reufes. Mais, comme elles confervent leur fève
encore beaucoup plus tard que les jeunes ar-*
bres, on conçoit que, malgré leur vigueur ,
elles font en danger d’être endommagées par
les premières geiési. Ceft pourquoi il £oo*