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pieds les uns des autres, foit en pépinière, pour
un an , à la diftance réciproque de huit pouces
ou d’un pied.'On les arrofe suffi-tôt, & fans
autre foin que d’arrofer jufqu’à reprife parfaite ,
& de farder, ils rëuiïiffent complètement. Quand
ûne fois on poffède ces plantes, on p eu t, de
cette manière , l’on veut les multiplier très-
abondamment, en peu d’années.
Lee cfpèces, n.0s, 20, & 2 1 , ont des racines
rcmpantes, qui peuvent aullifervir à multiplier
ces deux efpèces encore plus abondamment. Pour
cela, on arrache âuflï, par un terns brumeux ,
& au Printems, ou mieux en Automne, les drageons
enracinés que ces racines produifent en
grande quantité autour de chaque plante. On a
foin d’y laiffer le plus de chevelu qu’il eft pof-
fible. On les traite exactement de îà même manière
que les oeilletons, & ilsréuâiÜ'entauifi-bien.
On conçoit, fans qu’on le dife, que ces ef~
jpèces rempantes femultiplient d’elies-mémes par
îeurs racines-, fouvent plus qu’on ne le veut ; &
que hors les cas où l ’on a befoin de plants, il
«convient d’ôter de tems en tems, fous les drageons
enracinés qui naiffent autour de chacune
•de ces plantes, afin de ne pas laiffer affamer fa
touffe principale , on lès plante vôifines..
Toutes ces efpèces fubfiftcnt long-tems en vigueur
dans la même place. Des farclages & un
labour chaque année, font toute la culture qu’elles
exigent d’ailleurs, tant qu’elles relient aisfi
en place, & que leur vigueur perfifte. Lorfqu’on
s’apperçoit qu’elles pouffent des tiges moins vigoureuses
& en moindre 'nombre que celles dés
•années précédentes; c’eft un indice que les toùf-
-fes deviennent trop vieilles. En ce cas, il- convient,
pour en prévenir la perte, & pour les
rajeunir, d’arracher, l’Automne fuivante, leurs
touffes, avec toutes leurs racines, pour en divi—
fer aufli-tôt les oeilletons, & les replanter à l’inf-
‘tant, avec les mêmes précautions & les mêmes
foins, que j’ai détaillés ; & lî on les plante à la
même place ; il ^convient d’en renouveller la ’
terre épuifée.
Lorfqu’on veut multiplier ces plantés par leurs ||
graines, on peut les femer au Printems ou en
Automne. Mais ces graines femées au Printems, i
ne germent pas aum fùrement que celles femées
en Automne , aufli-tôt après leur maturité.
Ainfi il convient, autant qu’on le peut, d’adopter
ce dernier procédé plus conforme à la ^Nature.
L7expofition la plus convenable, pour ce ,
femis fait en Automne, efl celle du Levant. On
feme fort dru, en pleine t e r r e ■ fraîche &
nouvellement labourée , & en rigoles creufées. à <
un pied de diftanceTune de Fautre. On couvre la
Temence par une épaiffeur de deux ou trois lignes
de terre légère très-fine ou de terreau de
couches. Les jeunes plantes pâroiffent au prin- f
tems fuivant. Aufli-tôt qu’ellès paroiffenty on j
'fa r cle, on édaiici de maniée à donner Iaux 11
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^ L i s égards, à celui d’Afrique, il conviendra,
■ lirles conferver pendant l'Hiver, de .les pla-
^■ d’abord dans une ferre fèche, dont la tem-
HLature habituelle foît de huit à dix degrés,
B y - à augmenter ou diminuer par la fuite cette
Mjnpérature, fi l’effet quelles en éprouveront,
K c l ’exiger. H eft vraifemblable quelless’ac-
Kinnioderont d’ailleurs de la culture propre aux
Ejnq premières efpèces, &c.
Ufâges.
K On confit quelquefois les feuilles & fofflmités
B l ’efpèce, n.° 5, pour les manger, comme celles
KflaBacile, ( Chrithmum T)iarit/mum L. ). Sui-
Hjm Miller, Fefpèce, n.° 4 , s’emploie de mé-
Ke. Et comme les feuilles'& foin mirés de l’e f-
■ cc, n.# 3, ont la même faveur que la Bacile,
Bje efl probablement propre au même ufage.
■ j'ai déjà dit que l’efpèce, n.° 15 , eft comp-
K , dans les Indes orientales, ail nombre des
■ antes potagères & des plantes économiques,
■ le y eft aufli au nombre des plantes de ma-
Hre médicale. Les Chinois mêlent habituellement
les feuilles de cette plante hachée, aux
■ très alimens qu’ils donnent aux jeunes oies. A
■ ufe de cet ufage, îc nom qu’on lui donne à :
Ha Chine, lignifie nourriture croie. Les Indiens la .
Bêlent habituellement à la laitue & aux autres
■ urnes dont ils fe nourriffent : mais ils ne la
■ lent pas en grande quantité, à caufe de fon
Kiîérité. Cette herbe mangée crue, eft,. à leur
■ lit, un excellent affaifonnement pour le poifi-
Bn. Les plantes fauvages de cette efpèce font
■ férées, pour l’ufage de la Médecine, aux plan-
Bs cultivées-. Les Indiens, & fur-tout les- Chi-
Bôis, font ta très-grand cas de cette efpèce. Dans
Butes les Indes orientales, & à la Chine, on
Bfertdu fuc de la plante, introduit dans les
Bux, ou appliqué fur eux en topique, contre
B uts inflammations, & même contre leurs- blef-
Bres, & contre la chaflie. On y eft dans l’ufage, plu-
B 1 pernicieux que falutaire, de faire boire ce fuc
Bêléavecune égale qua ntité d’arac, pour.favorifer
Btuption de la petite vérole. Cette même boif-
Bns’y adminiftre aufli lors des chûtes, & dans
B l,s les cas où les Médecins d’Europe adminif-
B em ^eau vulnéraire. On y regarde cette plante
Brame déterfive & réfolutive. On y applique
B erbne pilée fur les écrouelles,. pour les réfou-
■ • On l'y emploie pilée & mêlée avec le beurre,
B topique} pour mûrir , les abcès. Le fuc des -
■ «nés, mêlé avec celui des racines de Rondier,
■ adminiftre en boiffon contre la dyffenterie.
B " y ^lnploié aufli au même ufage , le fuc de
B eP.lante j mêlé avec le fucre. Enfin fa
B | aoneftfébrifoge & anti-afthmatique,
B ^ 1cj c'°^iôn de la racine de l’efpèce, n.° 19 ,
■ les ^Cn ^ é r ie 3 contre toutes fortes de m a- j
■ lad' r y eft/ur-tout recommandée, contre les j
B -les vénériennes. Les Naturels de Sibérie
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sjmngincm que cette herbe fo.fpenciue au plancher,
détruit les enchantemeps. Le fuc de le f -
pèce, n.Q 26 , eft d’ufage en Arabie, contre
les douleurs d’oreilles.-Les tiges de l’efpèce, n.d 27;
féchées, fe rrent, en Arabie, à faire des fumigations
qui y font réputées utiles dans la petite vérole.
En Europe, le port très-particul:er & très-taillant-
des efpèces charnues & frutefcen'tes les fait rechercher
par les Curieux/ Plufieurs efpèces herbacées
font aufli recherchées1; à caufe de ïa
beauté de leur port. Toutes tiennent une place-
dans les Ecoles de Botanique. ( M. L an c'a y . )
CACA-HENRIETTE. Nom affez bizarre que
les. Habitans de Cayenne donnent au fruit du:
Melaftomafuccofa Aubl., dont ils font beaucoup
de cas. Voye\ Melastome à fruit purpurin'.-
( M . R z y n ï e r . }
CACAO. Nom du fruit du HicoHroma Cacao'.
L. On donne aufli ce nom .à l’arbre qui le produit.
Voye[ Cacaoyer, cultiv é, n.° i . CM,
T hovin. ) . î
Ca c a o t i e r L ieu planté de cacaoyers. On'
emploie plus communément le mot Cacaoyere ,.
pour défigner ces fortes de vergers. Voye^ Ca --
CAOYERE. (..M.-ThQ-VIV.').
CACAOYER, T hsosroma. L. Cacao-la Mv- '
Ce genre de plante a donné fon nom à la
famille des C acaoyers , dont il fait partie. Il
eft çompofé dans ce moment de trois efpèces
différentes qui fournifient quelques variétés-,
comme, tous les arbres cultivés depuis long-temsv
Ce font des arbrifféaux; ou de petits arbres d’un
port pitforefque, dont le feuillage, perpétuel eft
d’une verdure un peu foncée., Leurs.fleurs font
petites, elles fe fuccèdent les unes aux autres*/
pendant prefque toute l ’année, & viennent'en
ft grand nombre, qu elles couvrent la plus grande
partie des arbres. Leur fituation eft remarquable
en ce quelles croiffent par paqùets,, fur les*
groffes branches, & même jufque fur lë.tronç.
On fera moins furpris de cette fingulari'té, lorfr
qU’.on faura que lès fruits auxquels elles’ dçn-f
lient naiffanee pèfent, dans quelques efpèces:
plufieurs livres, & qu’ils font de là groffeiir d’un-
concombre. Leur couleur eft variée de différentes
.teintes, relativement à leurs différens degrés
de.maturité, ce qui, joint à- leur formée,,
rend ces arbres très-agréablès à la vue. Ces fr.mil
font remplis d'amandes, bonnes a’ ’ manger,' $
dont- quelqües-une^ fervent à la fabrication? du
chocolat , & font l’objet d’un commer-ce très—
confidérable.,
Les Cacaoyers font originaires de rAmérique
méridionale, où on les culrive en grandesmaf-
fes. En Europe -, ils ne font qu’u,n .objet d a -
grément; on les çpnfervé dans Tes ferres.- igs plps
chaudes, & on les multiplie de,marcottes;
quelquefois de î hpùfiirés. Jufqu’à préféiit/
n’a pu les élevèr. de feniencés,^ parce qiiç, cép