
y 94 C A M
M yAgrvm Bifpanicum. L. çf l’Efpagne.
5. C ameline d’Egypte.
Myagrvm Ægyptium. L. à* de l’Egypte.
**■ * Sitique non articulée.
6 . C ameline perfoliée.
Myagrum perfoliatum. L. © dans les champs.
B. Variété -A feuilles Jinuées.
7. C ameline à feuilles de roquette.
MyAgrum eruccefolium. K
Crambc. Corvini. AU. © dans les champs des
pays méridionaux de 1 Europe, au Printems.
8. C ameline cultivée.
Myagrvm fdüviim. L. © dans les champs.
9. C am e l in e paniculée. ...
Myagrvm paniculatum. L. _© fur les bords
des champs. .
16. C ameline de Syrie.
My agrum fyriacum. La M. © de la Syrie,
de l’Autriche, de Sumatra.
11. Cameline à feuilles de piflenlit.
My agrum tar&xacïfolium. La M. Diét.
du Levant. i ...
12.. C ameline verruqueule.
M y Agrum verrue ofum. LaM. Di cl. ©•
B uni as Ægyptiaca. L. de 1 Egypte.
13. C ameline à maffettes.
M y Agrum erucago. La M. Diéb ©•
B uni as erucago. L. dans les champs»
14.. C ameline - éçineufe.
My AG rumfpinofum. La M. Dicl. ©.
B unias fpinofa. L. du Levant.
15. C ameline cornue.
My agrum cornutum. LaM. Diéb
B uni As fiornuta. L. du Levant.
1-6. C ameline des Baléares.
MyAgr um balearicum. La M. Difl. ©•
B uni as balearica. des Mes Baléares.
17 C ameline des Pyrénées. ,
1 wKæsStizci'& Pyrénées. Var. B. fif yrnubn uMm- pfyurrm luesc uAmlp L,ts.
18. C ameline name.
agrum pumiium, LaM.
19. Cameline aqnanqne. La M. il. tr.
MyAgrvm aquaticum. La M.
SySmbrium amphibium■ A L. fur le bord des eaux.
i 0. Cameline des marais. L.
My agrum paluftre. La M. Dift.
Syfimbrium amphibium. B. C.L. dans les marais.
Ces plantes n’étant intéreffantes fous aucun
de leurs rapports, il eft inutile de donner une
indication féparée de chaque efpèce. On ne
peut les employer pour la décoration des J.t-
dins & l'on n'en coinnoît qu une feule efpèce
qui ’ait un genre d'utilité: cette efpèce , qui ett
la feptième du tableau précédent, occupera ugl
article féparé.
Les efpèces de Cameline qui .croiffent natu-
rellement en France,, ou qui font d’un climat
à-peu-près femblable, doivent être femées au j
Printems, ou .en Automne , il l’on veut accélérer
leur floraifon, dans des baflins, dont la
terre a été ameublie. Elles n’exigent aucuns'
foins excepté' d’être fardées & éclaircies, lorf-
qu’elles ont été femées trop drues-, la plupart
fe reproduifent par la difperfion de leurs graines;
mais il efl toujours plus fûr de les récolter,
pour les femer enfuite.
On doit excepteï de ce nombre, les espèces,
n.os 17 & 18, qui exigent plus de foins" llj
convient de, les cultiver dans des pots dont la
terre foit conllamment détrempée par l’eau,
à-peu-près comme les butomes, fiuteaux, &c,J
& autres plantes amphibies.
Les - Camelines d’un climat plus chaud quel
le nôtre, doivent être femées au Printems ,1
fous des chalîis, & replantées enfuite en pleinel
terre, lorfqu’elles font annuelles ; mais lorl-j
quelles font vivaces, ou lorfque leurs graines
ont de la peine à mûrir, on doit les repiquer!
dans des pots, pour pouvoir les rentrer avant
les premières gelées.
La Cameline, n/ 16, n’a pas encore été
cultivée au Jardin des Plantes de Paris :
j’ignore li elle exifle dans quelqu’autre Jardin, en
Europe -, elle devroit être cultivée comme les autres,
plantes des Hautes-AlpeS, telles qu’alyffons J pafferages, draves* çreffo.ns, &c.-
La Cameline, ri.0 7, eft encore péri connue;
elle avoit été diflinguéé'par lès anciens BotanilksJ
&, depuis eux, elle éroit tombée dans l’oubli,
jufqu’à MM. Villars & Allioni, qui l’ont retrouvéel
Le premier des ' deux en à donné une bonna
defeription, d’après laquelle il paroît que ceitj
une efpèce très-diflinéle de toutes les autres..
Elle n’a pas encore.été cultivée en aucun Jardina
La Cameline , n.°8, fe cultive en grand. Voyu\
Chameline. ( M. R e y n i e r . )
CAMELLI, C a m e l e i a .
Genre de plantes que M. Juffieu regarda
comme voifin, & tenant en quelque forte le njj
lieu entre la famille des O rangers , & ce :'j
des Azedarachs. i ' T ' ■ ' I ' ■ J
Ce genre n’offre, jufqu à préfent, que de J
pèoes, & dés variétés remarquables par la De J
de leurs fleurs.
Efpèces & variétés.
1. Camelli du Japon.
C a m e z i i A 1 a p o n ie a . L. ï j . • |J
B. Camell* du Japon à fleurs doubles, *.
rofe du Japon,
CAiàEtLiA Japonica plena. Tj du Japon.
2. C amelli blanc.
Cameleia falangua. L. du Japon.
La Camelli du Japon efl un arbriffeau toujours
verd qui a de grands rapports aveede thé.
Son tronc eft court , rarneux & recouvert
d’une écorce brunâtre. Les feuilles font alternes,
ovales , pointues aux deux bouts, dentées, fermes
& comme coriaces, vertes, luifantes. Leurs
I pétioles font très-courts.
I Les fleurs font grandes, très-belles, d’un rouge
I vif, ordinairement folitaires & quelquefois réunies
I deux à fix enfemble au fomrnet des rameaux , &
■ dans les aiffelles des feuilles.
K Miller dit qu’il y en a plufieurs variétés, les
l unes à fleurs Amples, & d’autres à fleurs doubles,
■ blanches, rouges ou-pourpres.
I Cellesdela variété B font doubles, & beaucoup
K plus belles que celles de l’efpèce qui font fim-
I pies, & qui n’ont que cinq pétales réunis par
I leur bafe.
I Le fruit efl: une capfule à trois ou cinq côtés,
I arrondie, divifée intérieurement par des cloi-
I fons minées en un pareil nombre de loges qui
I contiennent chacune un ou deux noyaux.
I Hiftorique. Cet arbriffeau croît au Japon & à
I la Chine. Les habitans le cultivent dans leurs
I maifons de plaifance, à caufe de la beauté de
I fe» fleurs & de fou feuillage toujours verd. Les
I fleurs de la variété à fleurs doubles font fouvent
I repréfentées dans les peintures Chinoifés.
I II commence dans lé pays à fleurir dans le
■ mois d’Oélobre & continue jufqu’en Avril.
2. Le Camelli blanc.
I Cameleia falangua, L. fp. Thumb. flo. Jap.
| pag. 2-75.
K C’eft un arbre du Japon de médiocre grandeur,
■ dont le trône pouffe des rameaux cylindriques,
I alternes, cendrés, ouverts & fous-divifés en d’au-
1 très plus petits, lâches, velus & roufl’âtres, fes
■ feuilles font alternes , ovales-obtufes , prefque
Id’fliqués, fciées en dentelures obtufes, d’un
■ verd foncé & luifantes en-deffus, plus pâles en-
■ deffous, glabres , à côtes épaiffes, d’un pouee
■ de longueur, & portées fur des pétioles à demi-
■ cylindriques, ferrés contre la tige & longs d’une
■ demi-ligne. Ses fleurs font terminales fur les
■ derniers rameaux , folitaires, feflibles, blanches
■ & d’une forme agréable. Ses feuilles féchées à
■ j ombre, répandent une odeur fi douce , que
■ Jes femmes fe fervent de leur décoélion pour
■ «ver leurs cheveux; on penfc que fes feuilles
■ pourroient remplacer celles du thé. Cette efpèce
l'jîyi femblable à l’arbufle du thé, qu’elle n’en
■ oiffcre que par la ionélion de fes étamines à leur
■ bafe. j !
I Nous poffédons, dit Miller , depuis plufieurs
■ îBnées, cet arbre qui nous a été envoyé fous
I e titre de thea Chinenjis , &. qui n’a jufqu’à
préfent que l’apparence d’uh arbriffeau. Après l’avoir
confervé deux ans en pot, & dans :1’orangerie
pendant l’Hiver, nous l’avons fait placer, en pleine
terre fur une terraffe dont le fol eff fec, &
contre un mur à l’expofition du midi, ou il a
très-bien fleuri deux années de fuite , fans cependant
produire de femences. Depuis, comme
on ne l’abritoit que d’un fimple paillaffon en
Hiver, les gelées de 1785 en firent périr la tige,
qui pouvoit alors avoir trois pieds de hauteur,
& qui fut coupée comme morte ; heureufemenc
que les Jardiniers, pour n’avoir pas la peine de
farracher, épargnèrent la racine qui a pouffé,
l’Eté fuivant, un grand nombre de rejettons
très-vigoureux , que l’on efpère pouvoir fauver
en y apportant plus d’attention Cet arbre fleurit
en Novembre au Japon, mais fur la fin de l’Eté
en Europe, & il n’a pas le teins de perfectionner
fes femences. (Af. Dauphinot.)
Culture. Le Camelli du Japon fe cultive le
plus ordinairement , dans des vafes que Tou
rentre pendant l’Hiver à l’orangerie. Quelquefois
on le plante en pleine terre, à des expofi-
tions abritées, & on a la précaution de le garantir
dé l’impreffion des gelées, qui paffent deux
ou trois degrés. Mais il réuffit infiniment mieux,
lorfque placé en pleine terre au pied du mur à
l’expôfition du Levant, on le couvre, d’un chaflis
qui le garantit des froids pendant l’Hiver, &Ie
laiffe à l’air libre pendant la belle faifon. 11
croît plus vigoureufement dans une terre un peu
forte, fablonneufe & bien divifée que dans toufe
autre efpcce de terre ; celles qui contiennent
beaucoup de fumier animal, le font végéter pendant
quelque temps ; mais enfuite il languit &
dépérit fenfiblement au bo,ut de quelques mois.
Sans exiger des arrofemens très-fréquens, il faut
cependant que la terre foit toujours un peu fraîche,
& les baflinages multipliés lui conviennent
plus que des arrofemens copieux.
On multiplie cet arbriffeau de marcottes, de
préférence aux boutures qui reprennent plus
difficilement, & aux femences dont il eft fort
difficile de fe procurer de bonnes graines dans
notre climat. C’efl au Printems à la fortie des
orangeries, qu’on marcotte le Camelli. On établit
d’abord fur une vieille couche , à l’expofition
du Levant, le pied qu’on veut marcotter.
On couche les jeunes branches les plus flexibles *
après les avoir incifées à la manière des oeillets,
dans de petits pots remplis d’une terre graffe ,
& on les couvre de moufle longue. Les branches
trop fortes pour être pliées dans des pots, peuvent
être marcottées dans des entonnoirs. Mais ce
n’eft qu’à défaut de jeunes branches de deux
ans quon doit employer celles-ci, parce que leur
pofition verticale, & la folidité de leur bois les
rend plus difficiles1 à reprendre. Les marcottes
entretenues dans l’état d’humidité qui leur efl
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