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de pois gris ou brun, & par confisquent bis,
qu’on feme pour la nourriture des bclliaux. On
appelle auffi bifaille un mélange de pois & de
vefce & d’autres graines même, qu’on leme avant
l’Hiver, pour les récolter en vert au Printems,
ou les faire manger fur pied aux beftiaux. ( M.
l’Abbé Tessier. ) '
BISANNUELLE. Plante qui dure deux années :
ordinairement la première, elle fe fortifie, la racine
prend une certaine confiflance, & la fécondé
elle porte des fleurs avant de périr. J’ai
obfervé fréquemment que les plantes Bifannuel-
Ies durent davantage lorfqu’elles font dans une
terre qui leur convient, fur-tout dans un climat
un peu chaud ; c’efl ainfi que les plantes1
vivaces des pays chauds deviennent annuelles dans :
-les climats plus froids, parce quelles ne peuvent
pas y fupporter les Hivers. La fcorfonère & en
général la plus grande partie des plantes de cette
famille font bifannuelles. Voyei Plante,
( M. R e y n ie r . )
BISANNUELLE. Agriculture , plante, quiefl
deux ans à accomplir fa végétation , on plutôt
qui l’accomplit dans la fécondé année. Telles font
l’angélique , la betterave, le chou , le navet,
la carotte, l’oignon , &c. Elles ne donnent leur
graine, que la fécondé année. ( M. l’Abbé Tessier.')
BISCHALO. Arbre dont il efl fait mention
dans YHijloire générale des Voyages, T. 5 , p. 265.
Mais la notice qu’on en donne ne ï’ufHt pas pour
le rcconnoltre.
Cet arbre croît fur les bords de la Gambra :
fon tronc efl droit, & fon feuillage donne beaucoup
d’ombrage, ce qui le rend précieux aux
Nègres. Son bois efl dur & bon pour la ch a r pente.
( M. R e y n ie r . )
BLSER. Suivant l’ancienne Encyclopédie,
« c’efl baiffer, noircir, dégénérer d’année en
année. Les laboureurs prétendent que le froment
le meilleur bife & finit par devenir méteil &
fèigle?, même dans les terres les plus.fortes;
auffi Recommandent-ils de les réveiller par la
nouveauté du grain & d’en aller chercher au
loin pour cet effet, au moins tous les trois ou
quatre ans. Mais le froment quoique plus fujet
à bifer que les autres grains, ne bife pas feul ;
. Ja même chofe arrive aux avoines dans les terres
froides, où l’on .n’obtient qu’une avoine folle ,
qui donne beaucoup d'épis & de paille & point
de grain, » II efl certain que quand on ne foi-
gne pas fes grains fur pied par de bons farcla-
ges, & fes femenees par. des criblages & autres
purifications exacles, on ne fait, au bout de;
quelques années, que des récoltes impures, qui
ont peu de valeur. Un cultivateur attentif n’a
pas auffi befoin qu’un autre de fenouveller fes
femenees. 11 nétpie fes propres grains & les met
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dans l'état de pureté de ceux qu'il acîieteroiV
C’eft donc un préjugé de croire à la néccfiju
de renouveller fouvent fes femenees. Je puis»
moins certifier que je feme, depuis dix ans, pl^
fleurs fortes de froments, toujours produits p,.
mes femenees, & que mes récoltes font aïî
belles, que li je renouvellois fouvent mes grainji
J’ai le plus grand foin de faire désherbé
ou farder mes champs & de ne femer m«
blés, qu’après les avoir purifiés. Voye^ Froment
et Avoine. Le mot bifer, puîfque FanJ
cienne Encyclopédie s’en fert, efl apparemment
employé dans quelques pays. ( M. l’Abbé Tes.
s i e u . )
BISET ou CROISEAU , pigeon fauvage,^
a beaucoup de rapport avec le pigeon.de colont
hier. Voye[ Pigeon.
BISQUIN. On donne le nom Bifquins a®
moutons, qui vivent ordinairement dans les bblv
( M. l’Abbé T e s s i e r . )
BISSUS. Manière d’écrire le nom des Byffus,
fubfiance végétale dont la nature n’eft pas encon
bien connue.. Voye\ Byssus. ( M. Reyviu.)
BISSY. Arbre dont il eft fait mention dam
YHijloire générale des Voyages, T- $ , p. 16%
mais d’une manière trop vague pour quoi
puiffe hafarder de décider à quelle el'pèw
on doit le rapporter.
Cet arbre à dix-huit ou vingt pieds, fonécora
eft d’un rouge tirant fur le brun & peut fer-
vir à la teinture. Les Nègres des bords de li
Gambrà s’en fervent pour faire leurs canots,
(M. ReyvieA. )
BISTORTE. Nom vulgaire de la Polygone
nommé par Linné Polygonum Biflorta ; elle el
principalemen t connue desDroguiftes, fous ccnom,
à caufe de la figure^contournée de fa racine.
Plufieurs Naturaliftes fe fervent de ce caractère
joint à la différente conformation de cette
plante & de celles qui lui font congénères pour
en former un genre diftinél fous le nom de Bit
torte. Le fentiment de ceux qui lai fient iubfilter
le genre entier des Polygones, malgré l’artificiel
de fes caraélères ayant prévalu, je m’y conforme,
Foyq Polygone. (Af. R e y n ie r .)
RISTOURNER , manière de châtrer. Vm.
Castration. ( M. l’Abbé T essier. )
BITI, Arbre du Malabar figuré par Rhéedej
Hort. Mal. T. 5 , pl. 58 , qui s’élève à là haïuenj
de foixante à quatre-vingt pieds. Sa cime jU
d’une forme régulière, fes feuilles font ailées & coi
pofées de folioles ovales arrondies avec
paire. Les fleurs font jaunes à cinq JP?1? , J
pofées en~grappes pendantes à l’aifielle 9
feuilles-, il leur fuecède des gouffes.
Cet arbre croît au Malabar dans les
montueux, il eft toujours verd , fon b°IS ,
très.-dur d’un rouge npir & veiné de rayes p
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I . j . on remploie pour les tiftenfiles qui
Kent être d’une grande dureté.
T » Adanfon, qui a parlé de eet arbre dans
ufonplément de l’ancienne Encyclopédie, foup-_
1 P | P c’eft une el*P^ce de-fophora mcon-
fies Naturalifles : fon fentiment paraît fondé.
Ëyri Sophore, (M. R e y x i i r . ) .
JffilVALYE. Terme de Botanique adopté pour
Krimer que les bâles des Graminées s’ouvrent
B deux valves oppofées, comme celles du fro-
K n t'j de l’avoine, &c. Voyc\ Bale. ( M.
■ BISAN , nom donné à l’ivraie dans quell
e s cantons de la Bourgogne. ( M. l ’A b b é T e s -
|W£Iî.)
■ BIZARRE. Epithète donnée par les fleuriftes,
E à pes fleurs panachées ou variées de plufieurs,
■ «leurs, telles font les fleurs de différentes va-
Htés d’iris, de Tulipes &c. ( M. T h o u i n . )
■ BIZE. Yent du nord : il eft prefque toujours
Bcompagné du beau temps & de la féchereffe,
Hrfqu’il dure quelque tems. On le regarde
■ mine le plus fam & le plus favorable , excepté
(au prinrems, qu’il occafionne les retours du
Hid & la brouiffure des arbres précoces ; com-
Bme il eft très-fec, il fe charge de toute l’humidité
des jeunes pouffes, dont les pores font en-
Kprc trop ouverts pour la retenir g aufli elles
I fe frifent & fe défsèchent en très-peu de tems.
Illfeft certain que j’ai obfervé, que les arbres font
■ plus fouvent brouis par les vents du Nord -
(Efl que par ceux du Nord-Oueft, qui font plus
Bpds, mais plus humides. ( M. R e y n i e r . )
BLACOUEL. BiAxwEiiiAr •
■ tegenre déplantés eft nouveau. M. de Juflieu
■ ïa rangé dans la famille des R osa c é e s . Il pa-
Irbît avoir beaucoup de rapports avec YAcomas.
KLcs plantes, qui composent ce genre , font
■ pginaires des climats les plus chauds, tels que
IleUllésde Bourbon, de France & de Mada-
& n’ont point encore été apportées en
I~f °Pe- Nous n’en parFerons donc que fur la
P I Nj voyageurs Botaniftes & d’après les def-
^^ptions & les figures qu’ils en ont données.
I f •u ^0nt ^es arLres ou des arbriffeaux dont les
|i®illes font Amples & alternes, & dont les fleurs
| T CS> petites & nombreufes. font difpofées en
^PPes ou en paniculès* -
^pes fleurs font fans pétales, à moins qu’a-
Jacquin & Aublet on ne prenne pour dès
llg f ,^S .quinze petites écailles, fituées à la bafe
1 || ,vlüonsdu calice & qui alternent avec elles,
■ br? °?t un 0va^re conique,. barbu de toutes
BLvs ’ ( ?nt fe- bafe fait corps avec le fond du
K ffie qui eft furmonté de cinq Hiles filifor-
P ; üont ies ftigmatés font très-fimples.-
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Il paroit que le fruit eft une capfule à une
feule loge.* polyfperme, environnée par le ca *
lice auquel elle adhère, & qui eft ouvert en
étoile.
Efpeces.
I. Blacouel à feuilles entières.
Blakwrllia integrifolia. La M. Diél. h de
l’Ifle-de-France.
1 . Blacouel paniculé.
Blakwellia paniculata. La M. Diél. ï> de
Madagafcar.
3. Blacouel axillaire.
Biakweilia axillaris. La M. Diél. dç
l’Ifle-de-France.
Defcription du port des Efpeces.
I. Blacouel à feuilles entières. C’eft
Sonnefat que nous devons la connoiflance de
cette efpèce. Il l’a rapportée , en herbier, de
l’Ifle-de-France.
On voit, par l’échantillon qu’il a confervé, que
les rameaux font ligneux, un peu noueux, cylindriques
& d’un gris brun.
Les feuilles, longues d’environ trois pouces &
demi, fur plus de deux de largeur, font alternes,
ovales, entières, glabres des deux côtés
, d’un verd foncé en deffus, obtufes à leur
fommet, qui même eft quelquefois échancré r
quelques-unes font garnies à leurs bords de petites
dents anguleufes, rares & peu remarquables.
_ Les fleurs viennent en panicules courtes &
bien garnies, à l’extrémité des rameaux. Il y 3
auffi une petite grappe paniculée dans l’aiffelle
de la dernière feuille.
1 . Blacouel paniculé. Ce qui diftingue cette'
efpèce de la précédente, c’eft que fes feuilles-
font plus petites, prefque arrondies , &,toutes
bordées de dents diftantes. Les panicules de-
fleurs, qui terminent les rameaux, font auffi plu&
compofees & plus larges.
3. Biacouel axillaire. Cette efpèce diffère
beaucoup des deux premières, fur-tout par la
difpofition des fleurs.
Les rameaux font couverts d’une écorce cen--
drée & renferment un peu de moelle. Ils font
garnis de feuilles ovales , un peu crénelées,,
glabres des' deux côtés, mais veineufes en-dei-
fous.. Ces- feuilles ont environ .deux pouces
de long & font portées fur de courts pétioles.
De raiffelle des feuilles fortent des épis longs-
de fept à huit pouces, très-limples, folitaires ^
& penchés ou pendans , qui font garnis dans;
toute leur longueur de petites fleurs éparfes,,
prefque fefliles, rapprochées les unes des autre*,,
velues & comme plmneufes,-