
efpèce s de Bruyères, ■ & particulièrement de
celles qui croiffent dans nos campagnes.
( AL T x o u i x . )
CAPILLATURE. C’.eft la même choie que
Chevelu. IT o y ' i ce mot. (Al T h o v i r . )
CAPITAN. On donne ce nom en Amérique
à Y Arijlohchia màxirria L . Voÿc{ A RISTO LO CH E
à gros fruits, n." 8. ( M . R e x s i e r . )
CAPiTE. Les Habitans du pays de Vaud
donnent ce nom aux baraques ou cabinets qui
je trouvent dans les jardins & près .des fermes
de leurs campagnes. La manière dont elles font
confinâtes, en pierre, en bois, & même en
treillage, ne change pas ce nom , qui n’eft cependant
en ufage que dans la claffe qui conserve
encore les expreifions locales. V o y c [
B a r a q u e . (AL R e x s i e r . )
CAPITON. Nom vulgaire d’une efpèce de
F raisier. C’eil la variété B. de la première efpèce
de Linnæus. F r a g a r ia f r u â u p e t it F r i in i
m a g n itu d in e . Mais, dans le D ift. de Bor. ou , d’après
1 0 . Duchêne, on a;établi deux grandes di-
viftons des frainers, c’eil la troifième efpèce de
la première divifiôn, F raisier de Montreuil.
F r a g a r ia h o r ten f is . La. M. Cette variété eft la
plus”commune dans les jardins de Paris, & fournit
prefque feule les marchés de cette capitale.
V o y n l ’ a r t ic le Fraisier. (AL D a u p h i n O t . ) ,
CAPOC. Nom d’une fubftance très-fine, approchante
du Coton, mais trop courte pour
être filée. Elle eft renfermée pans un fruit produit
par une des efpèces du genre des B om b a x .
V o y e t i F romager. (AL T rourx.) ; ,
CAPOQUIER. Nom donné dans les Indes
Orientales à un grand arbre qui produit un fruit
rempli de filamens blancs & foyeux cpmme le
coton, mais plus courts. V o y c \ l’article Fromag
e r . (AL T x o v n r . ' )
CAPOTS. On appelle, ainfi à Montbrifon , en
Forez dès élévations faites avec dé la terre ,
d’environ quatre à cinq pouces de haut, éloi-_
gnés les uns des autres de dix à douze pieds f
pour y . cultiver des Courges. ( AL t 'A b b é T ess
ie r .) ,
CAPPE UE Moine. A c o n itum cam m arum . L.
Vicat H i jl. d e s R ia n t , v e n in , de la S u i j f c , en
annonce deux variétés, l'une à fleurs blanches,
&. l’autre à fleurs d’un bleu clair mêlé de blanc.
Quoiqu’on ait eu foin de prévenir dans les
Diél. de Bot. & d’Agric. des qualités pernicieu-
fes de tous les aconits en général, nous penfons
que ces fortes d’avertiffemens ne peuvent trop
le réitérer.
Nous ajouterons donc ici que cette erpèce
d’Aconit, eft une des plantes qui agilfent avec
l e plus de violence & de la manière la plus deO
truélive, tant fur d’homme que fur les animaux.'
On a vu plufieurs perfonnes périr dans des convulfions
horribles, pour en avoir mangé en j
lades quelques jeunes pouffes, dont les rigesW
paroiflsient point encore, & que l’on avoit prife«
pour du céleri. Cette plante eft fi âcre, qu’étant
pilée, on peut l’employer comme véficatoirc.
Les Anciens regardoient fon venin comme fi terrible,
qu’ils eû attribuoient l’origine à Hecate
ou à l’écume de Cerbere. Voyei A c o n it a
GRANDES PLEURS , n.° . 7. ( M . D a v p h i n o t . )
CAPRE. Boutons à fleur du Câprier ordinaire 1
C a p p a ris fpinofa. L. que l’on cueille avant leur
épanpQuiffemcm pour lés confire au vinaigre. On
les préfère lorfqu’ils font petits, & dans leurI
cueillette on a loin de les. féparer, leur prir
dans le commerce étant toujours un peu plus
confidérabie.
On confit aufli de la même manière les boutons
à fleurs des capucines & leurs fruits, lorfqu’ils
commencent à fe former. Aux Indes, oui
prépare aufli les boutons de quelques arbres
pour le même ufage.
Quelques perfonnes ont cffâyé de préparer
les boutons de fleurs du Gainier & celles du
Genet à balai, dit M. Juge de Saint-Martin J
mais cet ufage n’eft pas répandu. ( M . Rev-
n i e r .)
CAPRE des Savannes. Nom donné en Amérique
, particulièrement à Saint-Domingue , au
T r ib u lu s cifloides L. Vcye\ T r i b u l e cifloiée.l
(M . T h o v i v . }
CAPRÉOLEES- (Plantes.) Ce font celles qui,!
étant pourvues de vrilles ou de mains, s’accrochent
à tout ce qui les entoure, & s’élèvent
ainli jufqu’à une certaine hauteur. Les vignes,
les grenadïlles, les pois, les geffes, &c. font
des plantés capréolées. (Af. T h o u i ù . )
CAPRAIRE, C a p r a r i a .
Genre de plantes qui, fuivant M. deJufiieuJ
eft i.° delà claffe. de celles qui font bilobéesj
à fleurs monopétalées & à corolle hypogyne oa
islérée au-defloüs du germe : 2. ° de la famille des!
Scrophulaires ou Perfonnées. Ce genre a, comme
• les autresde cette claffe, les étamines inférées àiaj
corolle , le germe fupérieur & fimple, &c. ; & il a
comme les autres genres de cette fiamille, un feul
ftyle dans chaque fleur, un fruit capfulaire àl
deux loges, à deux valves, contenant un grandi
nombre de femences très-menues , &c. Ce j
genre fe diftingue des autres de la même famille,
par les caraélères, fuivans : fa fleur a le calice j
divifé en cinq pièces*, la corolle campanuléej
à tube court, & ayant le limbe à cinq déicou-l
pures prefque égales *, quatre éramitaes, dont deux :
font un peu plus petites que les autres : fa cap-J
fuie eft terminée en pointe au fo minet ; à /es
valves fléchies en dedans par le bord , *
quelquefois partagées en deux pièces. Ce genf«
contient des herbes & des fous-arbriffeaux j
tiques dont les feuilles font, ou terti cillées trois
) trois, ou oppofées, ou alternes, & dont les
fleurs font axillaires.
Ê fp 'e c e s .
i. Capraire biflore.
ÇAP % a p i A b iflo r a . Lin. C a p ra r ia P e r u v ia n a
aa(rati f o l i i s abj'qiie p e d i c u l i s . Fouillée. Fer. i. L 764. fig. 48. Vulgairement le T h e d ’A m é r iq u e .
K des Antilles.
2. Capraire à feuilles ternées.
! Ca pr ar ia te rn a ta . C a p ra r ia durante f o l ia . Lin.
de la Jamaïque & du Pérou.
3. Capraire des Indes.
| Ca p p a r ia in d ic a . C a p ra r ia c ru fla c ea . Lin.
\Caranafci m in u s . R ampli. Am b. 5. p. 46 t. rab.
[70. f- 3. % des Indes orientales, des Moluques,
(de la Chiné. "
2. B. Capraire des Indes-uniflo’re.
Ca pr ar ia in d ic a u n i f lo r a .‘C a p ra r ia c ru fla c ea
miflora. Burin. Fl. ind. p. 133. tab. 14- fig-- 3-
Capraire des Indes. 0. La M. DiCL % des Indes
{orientalesI des Moluques, de la Chine.
\Port Cf p a r tic u la r ité s d e s E fp c c e s , & traduction
de la p r in c ip a le ■ p h r a je la t in e , p a r la q u e lle
chacune e f i ca ra c térifée .
( P 'a p a v e r fom n i fe n tm . Lin. ) quoiqu’elles foient
beaucoup plus petites.
2> Capraire à feuilles ternées. Capraire à
feuilles de D u r a n t a , ternées, dentées & à rameaux
alternes. L in n æ u s . C’efl, fuivant Linnæus,
une plante qui s’élève ordinairement à la hauteur
d’un pied. Sa tige eft à fix angles oh rus.
Ses fleurs viennent folitaires dans les aiffelles des
feuilles, fuivant Linnæus ; elles y font fafcicu-
lées deux à deux ou quatre à quatre, fuivane
M. Lamarck. Cette plante croît naturellement
dans les lieux inondés de la Jamaïque.
3. Capraire des Indes. Capraire cruflaçée,
rempante, à feuilles oppoféês, ovales, prefque
pétiolées, crenelées. L in n æ u s . Suivant Rumphius,
cette plante pouffe des tiges quarrëes qui fe fou-
tiennent mal , fe couchent fur la terre, & s’y
enracinent de diftance en diflance. Les feuilles
diftantes les unes des autres , font plus petites
queTongle-du doigt, pointues, d’un verd pâle
marquées de taches blanches. La fleur eft blanche,
un peu violette fur les bords. La faveur
de toute la plante- eft fade. Dans les pays que
j’ai indiqués, cette plante eft unemauvaife herbe
qui croit naturellement en abondance par-tout,
dans les jardins, dans les champs* &c.
C u ltu r e .
Prefque toutes fortes de terres conviennent
à .la culture de la Capraire biflore, n.*
1 ; niais une terre fubftantieufe ,, comme, par
exemple, une bonne terre à potager, mêlée d’un
quart de terreau de vieille couche bien con-
fommé, eft celle qui lui convient le mieux.
Cette efpèce fe multiplie ordinairement de graines
que l’on feme à la mi-Mars, fur une cou-,
che chaude couverte d’un chaffis, dans de petits
pots remplis de la terre indiquée. Ces femences
étant très-fines, doivent être femées fur
la furface de la terre, & n’être recouvertes que
par l’épaiffeur d’une ligne, au plus, de la même
terre, mais plus fine. On baffine légèrement ce
femis loir. & marin, jufqu’à ce qu'il foit levé.
Lorfque les plantes paroiffent, on éclaircit convenablement
, & on modère les arrofemens qu’on
n’adminiftre qu’au befoin , fur-tout tant que le
jeune plant eft foible, que l’amofphère eft froid
& humide, & que le foleil ne parok pas. Chaque
fois que le foleil paroît & que le fems eft
doux , on en profite poui; aérer les jeunes plantes
, en ouvrant les panneaux deiflthaftïs. Ce foin
eft néceffaire pour les empêcher de s’étioler. La
moindre gelée les feroit périr : ainfi, il faut avoir
foin pendant les te ms froids, de fermer les chaffis
exactement , & de les couvrir fuflifamment
avec de la paille & des paillaffons. Quand les
plantes, ont atteint la hauteur d’environ quatre
pouce?, on les. enlève fqigneufement par un
teins bruineux avec toutes leurs racines, & on