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trop les dégarnir de terre en les arrachant *, lorf-
qu’ils font abfolument nuds, ils reprennent beaucoup
plus difficilement. 11 eft bon suffi de les planter
en touffes de trois ou quatre pour remplacer
ceux qui périffent, & pour former des maffifs un
peu plus conlidérables.
Les efpèccs î , $ & 4 fe reffemblent beaucoup,
& même ont été confondues par plufieurs Botonifies
: comine l’Auteur du Dictionnaire de Botanique
ne les a pas vues, j’en donnerai une Notice
un peu détaillée.
La Caucalidc naine, n.° 3 , diffère de. la Cau-
calide âpre, n.8 2, par fe« tiges baffes plus ra-
zreufes & fous un angle plus ouvert ; par fes
feuilles compofées d’un nombre de folioles moins
confidêrablft *, elles font moins divifées, 8c la terminale
parolt compofée de plufieurs paires qui
îont réunies, & d’autant moins féparées, qu’elles
lont plus près de l’extrémité. Les fleurs font en
ombelles, beaucoup plus denfes, & la plante eft
une des dernières qui fleuriffent dans les champs.
LaCaucaJide couchée, n.° 4, diffère de la précédente
par fes feuilles plus raccourcies; les folioles
principales font plus rapprochées,compofées
elles-mêmes de deux ou trois paires de folioles lancéolées
profondément dentées. La foliole terminale
efi moins alongée, & ne diffère pas fenfible-
ment des autres. On faifira beaucoup mieux les
différences de ces deux plantes, en comparant les
deux figures de Rivin qui font parfaites. Celles de
Jacquin font moins infiruCHves, parce que l’une
a été faite d’après un individu de jardin, & l’autre
a après un individu fauvage.
Les autres efpèces de Caucalides excepté la
12 & la I4me, devant toutes être cultivées comme
les précédentes, je les réunis fous un feul article.
On doit femer leurs graines en place dans des
baflins d’une terre meuble , ayant foin de proportionner
l’épaiffeur de la terre dont on les
recouvre à la groffeur de la graine. Après qu’elles
font levées, on doit avoir loin de les farder, &
d’arracher les mauvaifes herbes qui pourroient
les étouffer ; cette attention doit le répéter plu-
lieurs fois pendant l’Eté, parce que les Caucalides
ne réufiiffent pas lorsqu’elles font trop touffues.
Leurs graines mùriffent avant l’Automne, & l’on
doit avoir foin de les recueillir chaque année ;
cès plantes fe reçroduifent difficilement dans les
jardins par la dilperfion de leurs graines.
V)fbge. Les Caucalides, excepté la première
efpèce, ont une forme ingrate, & des fleurs
fans apparence; auffi leur culture fe borne à
quelques pieds dans les jardins de Botanique &
dans ceux des Curieux.
Ces planas n’ont aucune utilité connue § fa première
efpèce parte pour apéritive ; mais c’efl une
de ccs propriétés de convention 011 imaginaire,
dont on débariaffe aéluellement la Pharmacie.
La Cancalidedu Levant, n.8 14 , étant bifan-
nuelle, exige quelques précautions de plus que
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les autres efpèces ; mais , comme elle n’a été cultivée
dans aucun jardin jufqu’à préfent, nous pouvons
feulement indiquer qu’elle exigeroit d’être
rentrée pendant l’Hiver dans l’orangerie > fur-tout
dans les premières années.
L ’efpèce, n.8 12, étant originaire du Cap, exigeroit
fans doute les mêmes précautions <i elle
dure plus d’une année , mais on l’ignore jufqu’à
préfent, quoique fa petiteffe paroiffe indiquer
qu’elle n’eft qu annuelle. Dans ce cas, il fufnroit
de lui faire paffer fa première jeuneffe fous des
chaflis pour accélérer fa croiffance, & la plante
auroit le tems de mûrir fes graines dans le cours
de l’Été. ( M. R e y n ie r . )
CAUCALIDE. Plante de la famille des om-
bellifères, qui croît au milieu des fromens, où elle
ne paroit pas faire de tort; i.° partie qu’elle occupe
peu d’efpace; 2.0 parce que fa graine eft
trop groffe pourrefter fur les cribles, quand on
nétoie le froment. C ’eft la huitième efpèce du Dictionnaire
de Botanique, plus connue par
fon nom latin deCaucalis. ( M. VAbbi T e s -
siær. )
CAUCANTHE, Cav can th us.
Genre de plantes à fleurs polypétalées, auquel "
M. de Lamarck trouve des rapports avec l’éry—
throxylon de Linnæus *, mais que M. de Juffieu
croit le rapprocher du genre des Malpighies, proprement
dites, par la ftruélure & la difpofition de
fes fleurs. Comme le fruit n’en efi point connu y
il eft impoflible de fe déterminer pour l’une ou
pour l’autre de ces opinions. Mais,dans l’un ou
l’autre cas, il appartiendroit toujours à la famille
des M a l p ig h i e s .
On n’en connoît qu’un©, efpèce.
C a u c a n t h e de l’Arabie.
Ca v can th us Arabicus. Forsk. des montagnes
de l’Arabie.
C’eft un arbriffeau , ou un arbre médiocre r
dont les rameaux oppofés font couverts d’une
écorce d’un gris violet, farineufe 8c chargés de
verrues.
Les feuilles, pareillement oppofëes, font ra~
maffées à l’extrémité des rameaux. Elles font or-
bicnlaircs, fouvent éehancrées, glabres & entières.
Les fleurs font blanches, & viennent an fommet
des branches en corymhes ombelliformes.
Le fruit n’ell pas connu. On le dit de la'gfôf-
feur d’un oeuf de pigeon : e eft tout ce que Ton fait
fur l’Hiftoire Naturelle de cet arîwe; fesufàges &
là culture nous font inconnus. (JL D a uphino t .)
CAULESCENTE. Plante qui forme une tige
qui s’élève comme un arbriffeau. (A/. T h o uin . )
CALLIFERE. On nomme ainfi les plantes
qui portent des tiges pour les diftinguer de celles
qui n’en e s t poirn, ou dont les feuilles 8c les
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• fleurs partent ,immédiatement du collet de îa racine.
( M. T h o u in . )
CAULINAIRE. On donne le nom de Cauli-
nacres aux feuilles qui naifl'ent fur la tige des
plantes herbacées, pour les diftinguer de celles
qui fortent immédiatement du collet de la racine
qu’on nomme Radicales. Cette expreflion
eft principalement adoptée par les Naturaliftes.
Voyei Feuille. ( M. Re y n ie r . )
CAURCOUROU. Efpèce de panier fait avec
des rameaux d’àrbriffeaux, 8c donren fe fert dans
les Iflesde l’Amérique Méridionale, pour élever &
tranfporter des arbuftes 8c des plantes vivantes. Ils
tiennent la place de nos mannequins. Voye\ ce
mot. ( M. T houin. ')
CAUSSE. Nom que l’on donne à Rhodès, en
Rouergue, à un canton principalement defiiné
au froment, ,& qui eft plus on moins élevé au-
deffus des vallons. ( M. l’Abbé T e s s ie r . )
CAUSSI. Nom donné à Vabres, à une terre
blanche cal,caire. ( M. T Abbé T essier.)
CAUTÉRISÉ. On donne ce nom aux fruits
qui ont été battus par la grêle ou endommagés
par quelques accidens, 8c dont les placés battues
font marquées par une tuche & endurcies
«u-deftous.
Un fruit cautérifé perd de fa beauté & de fa
valeur, fur - tout lorfqu’il a été endommagé
jeune-, alors le côté bleffé fe développe moins
que l ’autre, & le fruit prend une forme défa-
gréable...
t Lorfque la tache n’eft que fuperficielle &
n’attaque que la peau, le fruit ne perd pas de
fa qualité, mais il perd de là beauté , & fe
vend moins qu’un fruit abfolument fait. (Af.
R e y n ie r . )
CAUX. On appelle ainfi dans le Boulonnois,
im mélange de feuilles de choux , de navets &
de pommes, qu’on fait bouillir dans quelques
féaux d’eau , 8c auxquels on ajoute du fon, que
l’on donne aux vaches & aux cochons. (M.VAbbd
T e s s ie r . )
CAYEUX. Ce font de petites bulbes qui croif-
fent autour des racine« des plantes bulbeufes ou
à oignons. Les Cayeux doivent être confidérés
comme un vrai bouton, qui, en croiffant, fe développera
& deviendra lui-même une plante.
Les Cayeux font de différentes efpèces & de
différente nature. Les uns comme ceux du lys,
de l’amariflis, &c. font formés d’écailles, les autres
comme les orchis, les fatyrium , font tubéreux
©11 formés d’une fubftance charnue. Ils fe fou-
divifent en Cayeux uniques comme dans les
orchis, 8l en Cayeux multiples comme dans les
ornithogales, les hyacinthes , &c. Les Cayeux des
orchis, des fatyrium, ne vivent que deux ans ;
11s fe forment dans le cours d’une année , fourmillent
leur végétation l’année fuivante, & périffent
après avoir donné naiffance à un nouveau
bouton qui les remplace. Ceux des nar-
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1 cîffes, des lys, des aulx, &c. vivent 8c profpèrent
pendant un grand nombre d’années. Toutes ces
différences dans la nature’ des Cayeux enapportent
néceffairement dans leur culture. Nom aurons
foin de les indiquer à leurs articles refpeétifs.
V>ye{ le mot B u l b e . (M . T h o u in .)
CAYMITTE ou CAIMITTE. Fruit du Çhry-
fopkyllum tainito L , Voyei C a im i t i e r p o m i -
FOS.ME, n.8 1. (j|f. T h o u in .)
CAZETTE. On donne ce nom à la Caffetane,
1 une des nombreufes variétés de YAttemone co-
ronaria. L . Voye^ Anemone des Flcuriftcs.
( Af. R e y n ie r . )
CEANOTE, C e a n o t u s . L .
Genre de plante de la famille des nerpruns,
. .IfPfo » Par JB rapports, des caffmes 8c des
phihcas, dont il diffère principalement par lo
fruit.
Efpèces.
1. C eanoté d’Amérique.
Ce a n o tu s Amzricanus, L. Ij de la Virginie
& de la Caroline.
2. C e a n o t e d’Afie.
Ce a n o th u s A faticu s . L . T> de lTfle de
Ceylan'.
3. C e a n o t e d’Afrique.
Ce an o th u s Africanus. ï) de l’Afrique.
La première efpèce eft un arbufle qui eft employé
communément dans les bolquets; nous
n’en parlerons point, préférant de renvoyer au
Diélionnaire des Arbres & Arbuftes, deftiné fpé-
cialement à la defeription & à l’hiftoire de ces
végétaux. Les autres efpèces demandent la même
culture, mais un degré de chaleur différent ;
ainfi, ôii peur y faire l’application de toute la
culture de l’eïpèce, *.° 1 , excepté que cette
culture doit être donnée dans une ferre tempérée.
Ne voulant pas multiplier Les feuilles inutilement
, je préfère de renvoyer à ce qui a été
dit : car, fous prétexte de complerter l’ouvrage,
on pourroit aifément en tripler les volumes.
Voyei le Di&ionnaire des Arbres & Arbuftes.
( M. R e y n ie r . )
CEBATHE , Ce b a t h a .
Plante à fleurs polypétalées à laquelle M. dô
Lamarck trouve des rapports avec Ie6 ignames,
diofeoraa, & qui, fuivant M. de Jumeu , eft
abfolument du même genre que le Menifperme
de Virginie, auquel elle reflemble entièrement
pour le caraéière, excepté que fon calice n’eft
point accompagné de braétées.
On n’en connoît qu’une efpèce.
C e b a t h e farmenteufe.
CEBATHEfarmentofa. La M. Diél. de l’Arabie.
C’eft une plante dont la tige ligneufe, cylia —
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