
chant la (Imflure de ccs Bourrelets St le mode
de leur formation-, touchant le furplus des
antres effets qui accompagnent la produfhon
de ces Bourrelets, & lès autres modifications
qui ont lieu pendant la première année lur les
Branches d'arbres & d'autres plantes par une
fuite de cette production ; & encore touchant
la lumière que ces divers phénomènes peuvent
répandre fur laPhyfique végétale. Je penfe qu il
ne fera pas hors de propos de faire ici 1 expoie
de ces nouvelles observations.
J'ai déjà dit, que lorfqu'on enlève, au commencement
de la fève du Printems, a une
branche de vigne un anneau entier d écorce lur
du bois de l'année précédente ou lur du bois de .
deux ans, toutes mes expériences m ont appris
qu'il naît toujours, à la partie fitpéneured une
telle plaie un Bourrelet annulaire qui s étend
ordinairement du haut en bas, avant la maturité
du raifin , "dans un efpace d une étendue au
moins égale à celle du diamètre de la branche
à l'endroit de cette plaie ; & qu un deuxième
Bourrelet de beaucoup plus petit naît conftam-
ment de la lèvre inférieure de cette plaie &
s'élève, à la hauteur d’une ligne ou deux en al-
lant à la rencontre du Bourrelet fupéneur.
J'ai dit aulîi que , fur les arbres fruitiers, le
Bourrelet, qui eft produit auffi conftamment a
la partie fupérieure d’une pareille plaie faite
dans le même-tems , n'acquiert d étendue du
haut en bas, pendant la première année, que
la moitié ou le quart, ou même une moindre
partie de l'étendue du diamètre de la branche
à l'endroit de cette plaie ; qu’il ne naît fouvept
rieh de la lèvre inférieure de cette plaie • & que
quelquefois il en naît un Bourre et auffi plus
petit de beaucoup que le Bourrelet fupéneur.
J’ai encore dit & prouvé inconteftablement,
par les expériences ci-deffus1 citées , dont j ai
mis les réfultats fous les yeux de la Société
d’Agriculture , qu’une pareille plaie , faite dans
le même-tems, hâte d’environ, quinze jours &
même davantage , la maturité du raifin, des
abricots, des prunes , & probablement d autres
fruits produit au-deffus du Bourrelet de la lèvre
fupérieure de cette plaie & augmente leur grofi-
feur, »&o. &c.
En expofant cette partie de mes oblervatipns
qui concerne l’influence dune telle plaie, faite
au commencement de la fève du Printems, fur
la fructification pendant la première année, j ai
jugé inutile de dire que cette plaie n’influe pas
fur la floraifon pendant cette première ^nnée ;
parce que cette vérité m’a paru tomber fous le fens.
Mais, comme on trouve une affertion contraire
dans un Auteur célèbre , il eft à propos d en
dire un mot ici. Il s’agit de cette obfervatiQn
de Magnol citée plus haut. J’ai dit qu’il rappdrte
qu’en Languedoc, au mois, de Mai, auffi-tôt après
gvojj greffé les oliviers eu écuffon, foit fur le
tronc, foit à la bafc des greffes branches (H
oliviers en rapport , on pratique l’enlèvej
d’un anneau d’écorce un peu au-deffus de cW
greffe, & que cet Auteur ajoute : que ce qui
a de plus remarquable, c’eft que les arbres traité
ainfi portent, dans cette année, des fleurs & de
fruits au double de ce TJu’ils avoienc contint»
d’en porter. Cette obfervation intéreflante aét
copiée en ces termes dans la plupart des livre
d’Agriculture. Cependant je crois pouvoir aflura
quelle eft inexacte en ce qui concerne les fleur
Je puis affurer, d’après mon expérience, qu’il d
très-certain que cette opération faite au Printems
n’influe en aucune manière fur le nombrj
des fleurs produites pendant la première année1
On ne peut même admettre une telle influence
fans ablurdité • puifque nombre d’obfervation!
apprennent que les fleurs èxiftent vifiblemenj
toutes formées dans le bouton dès avant l’Hivei
précédent. Sans parler de la brièveté du tenu
qui s’écoule entre le moment de l’opérationdi
cette plaie faite au Printems , & le moment •“
la floraifon de la même année. Il ne fL
pas pour cela acculer Magnol de mauvaill
toi. Car , comme mes expériences prouvera
que cette opération, faite en ce tems,augraent
la groffeur des fruits produits pendant la première
année , il n’eft pas improbable que le
arbres, traités comme il dit, rapportent, pendam
la même année, une fommedes fruits, qui, quam
au poids & quant au volume , foit plus grand
que celle qu’ils avoient coutume de rapporte!
Lors donc que Magnol aura appris le fait da
cette production d’une fomme plus grande«
fruits, il n’eft aucunement étonnant qu’il en a
tiré la conféquence erronnée , que ces arbn
avoient donc produit un plus grand nombre a
fruits, & par conféquent un plus grand nombn
de fleurs, & qu’il n’ait pas foupçonné lexdl
tence de ce très - furprenant phénomène
l’augmentation de la groffeur des fruits par
moyen de çette plaie annulaire. H eft rnen
fort poffible que cette affertion . de Magnol 1*
erronnée auffi quant au nombre des fruits; e
aucune des expériences quej’ai faites ne pe,
lutorifer à conclure que cette opération
fur la fruétification de manière à faire H
fruits en plus grand nombre. . ■
Ce qui fuit eft le détail des autres effets f
j’ai obl’ervés être, par cette’ opération faite
commencement dq Printems, occafionnes p
dant la première année fur l’arbre , ou j
plante, opéré fans les circonvolutions <
dont j’ai parlé plus haut & que je n aI "
P bsïAyation I,re 11 fe forme, depuis le J
de l’opération , fur la branche ou le*. ,
étant au-deffus du Bourrelet de ta 'ffijg
rieure de la plaie annulaire, une nouvelil j
ligneufe dont l’épaifleur croit en P‘ jpjj
de I'etendue de cette branche, ôü de ccs
|nchés & des bourgeons quelles produifenr.
■ Observation II.e La groffeur du Bourrelet
Kiihirc qui naît à la lèvre fupérieure de cette
remît auffi en proportion directe de l’éten-
IIde ccs branches & bourgeons. Pour exemple
■ cette obfervation & de la précédente, je ci-
L que j’ai, fous les yeux, une branche de vigne
lovenue, en 17851, fur un cep de mufeat blanc
Iplein vent & à la bafe de laquelle j’ai enté
un anneau entier d’écorce dès le premier
buvement de la fève du Printems de la pré-
Ite année 1790. Cette branche avoit huit pieds
l’longueur au-deffus de cette plaie. Elle a-pro-
i furcettelongueur,depuis le momentdel’opé-
jrion., feize bourgeons, la plupart de bonne for-
|Au moment de l’opération, cette branche avoit
Ideffous de la plaie, fept lignes de diamètre
'dix-neuf lignes, de circonférence. Elle étoit
acée à l’extrémité d’une branche de deux ans
Igue de quatre pieds , laquelle n’avoit aucun
ïre rameau & avoit au même moment, fur
lire fa longueur, auffi fept lignes de diamètre
dix-neuf lignes de circonférence. Aujourd’hui,
jux oóbbre, au moment que j’écris, les di—
enflons du diamètre & de la circonférence de
g deux branches, au-defîous de la plaie, font
[core précifément les mêmes fur toute cette
iidue d’environ quatre pieds depuis la plaie,
lis, au-deffus de la plaie, voici le changement
pi a eu lieu dans les dimenfions de la branche :
[Bourrelet, qui eft provenu à' la lèvre fupé-
hire delà plaie, s’eft étendu de huit lignes de
Et en bas : le diamètre de ce Bourrelet à
Indroit de cette lèvre eft d'un bon pouce, &
^circonférence de trente-lïx lignes et demie.
• diamètre de la branche à la diftance d’un
feuce au-deffus de cette lèvre fupérieure eft de
■ F lignes^ & fa circonférence de vingt - fix
|ncs. Trois pieds au-deffus de la plaie ie dia—
Bp de la branche eft de Jmit lignes, & fa
ponférence de_ vingt-quatre lignes. Ce n’eft
Eau furplus ici le lieu , & il eft d’ailleurs
Prflu de parler de dix-huit grappes de raifin
1 cat que cette branche a produites au-deffus
jh plaie, & qui étoient toutes mures avant
PMeptembre , pendant que le refte du raifin
Ke cep mal expofé, étoit le deux octobre en-
P r0rt, de férat de maturité & s’eft de-
|1S an?é & totalement flétri au cep au lieu
T mûrir. -
Remarquons que , par la comparaison des
-eniions qu’avoit cette branche Je vigne,
l j ce Opération de la plaie annulaire, avec
I vol a S a ?c?ldfes depuis, il réfulte que
ü 1. U1P? "u hois de cette branche au-deffous
lice - n 6 toute éelle où elle a pris naif-
■ L j 1 ^on§lie de quatre pieds, eft refté
Rime ’ Pen(km qu’au-deflus de la plaie le
entier du bois de cette longue branche
Tome JJ.
eft augmenté des deux tiers en fus ; non compris
les feize bourgeons que cette branche a
produits ; & que la couche ligneufe & corticale,
qui forme la maffe de cette augmentation, eft
defeendue à la diftance de huit lignes au-def- ’
fous de la lèvre Fupérieure de la plaie, fans
que cette couche adhéré aucunement au bois ‘
quelle recouvre depuis cette lèvre jufqu’à l’ex-
trêmité inférieure du Bourrelet, comme je le
dirai dans un moment. Ajoutez à ces trois faits
cet autre fait bien certain que ce prolongement
de cette couche en delcendant eft forti d’entre
le bois & l’écorce : puis ajoutez, encore cet
autre fait, auffi certain, que l’accroiffement de
tout bois fe fait entre le bois & l’écorce : je
ne crois pas qu’il foit befoin de rien de plus
que de fa réunion de ces faits pour prouver
inconteftablement l’exiftence de la fève defeen-
dante. Ajoutez encore que l’augmentation
du volume de ce bois-, & la groffeur du Bourrelet
euffent été de moitié moindres, fi les bourgeons
que cette branche a produits euffent été
de moitié moins étendus. Ajoutez le renflement *
que je vais expliquer plus en détail tout à1
l’heure, de cette nouvelle couche ligneufe &
corticalè à- 1 endroit du Bourrelet ; renflement
qui n’a pu être produir que par une fève faifant
effort pour defeendre au-delà de ce Bourrelet
& s’y accumulant à caufe de l’obftacle, qu’ap-
porte à fa progreffion le défaut de continuité du
canal néceflaire à fa marche. Ajoutez les autres
preuves expofées & à expofer dans cet article de
l’exiftence de cette fève. Mais il y a des objections
qui lemblent contredire ces preuves : j’en ai déjà
parlé ci-deffus ; j’en parlerai encore ci-après
Observation III.»« Ce Bourrelet annulaire
eftcompofé, intérieurement, du prolongement
de cette nouvelle couche ligneufe , qui fort
d entre le bois & l’écorce de la lèvre fupérieure
. J a. P*a^e > s?al°nge en fe dirigeant vers la lèvre
inférieure, recouvre ainfi le bois dénudé en s’y
appliquant fans contracter avec lui aucune adhérence.
Cette nouvelle couche ligneufe eft fou-
vent plus renflée depuis un pouce an-deftus du
Bourrelet jufqu à lui qu’elle le feroit fi le cours
de la fève defeendante n’eut pas été arrêté par
la plaie. La même couche eft fouvent renflée
encore davantage & quelques fois du double
à 1 endroit de la plaie.
La fufaftance de cette nouvelle couche ligneufe
à 1 endroit de la plaie & quelques fois au-deffus
jufqu a la diftance d’environ un pouce, dans fa
portion formée avant que les deux lèvres de la
plaie foient en contact réciproque, paroît être
dénuée de ces canaux qu’on nul rnrhu-'r_ tno -----1— »i« otn' uoumum/u> ce utraacc. nheéeess *o&c
qui fur la vigne font fi amples & enfigrand nombre
dans ion bots éxiflanr m n t l’onéra. ‘
r ^ . ---- r .-, ^ uuiiiore
Ion extfiant avant l’opération d’une
telle plate. Cette même fubfiance en cet endroit
paroît grenue, non firiée longitudinalement
&de nature moins fibreufe qué ie bois cxiilani
X'»