
drique & glabre s’entortille autour des corps
qui lavoiïmenr. Les rameaux font alternes &
garnis de feuilles également alternes. ovales-
obrufes glabres, luifantes & veineufes.
Les fleurs font compofées d’un calice & lîx
folioles, & de fix pétales verdâtres. Elles naiffent
dans les aiffelles des feuilles.
Ces fleurs font dioïques *, les mâles ayant fix
étamines fans ovaire, & les femelles étant privées
j étenïme, & n’ayanr qu’un ovaire trigone chargé
de trois Ailes courts} dont les ftigmates font obtus
& échancrés.
Aux fleurs-femelles fuccèdent des baies rouges,
compofées de trois coques comprimées, réunies
par leur côté intérieur, & un peu plus greffes
qu une lentille. .
Hifîorique. Cette plante croît naturellement en
Arabie.
Vfages. Le fruit de cette plante a un goût
âcre: cependant les Arabes le mangent yolon—
PîFf* en tirent aufli, par la préparation , une
•i?fCe v*n cuit ou brûlé, & une liqueur distillée
très-fpiritueùfe.
Culture. Inconnue en Europe. ( M. D a v -
■ PHINOT. )
CEBOLLETAS. Nom vulgaire d’une efpèce
dangrec peu connue, & que M. Jacquin a dé-
crifë fous le nom d'Epidendrum Cebolletadans fon
Hilloire des Plantes d’Amérique.
Sans doute qu’une reflemblance éloignée de
forme entre les feuilles de cet angrec & celles
de la ciboule efl la caufe de ce nom. Voyez
A ngrec. ( M . R e y n i e r . ) .
CEDON. Les Jardiniers donnent ce nom au
Sedmum cepæa. L. Voyez Or pin . ( M, R e y n
i e r . )
CEDRA ou CEDRAT. On applique ce nom
au fruit d’une des variétés du Citrus medica. L.
& a 1 arbre qui le porte. Voyez l’article Or an g e r ,
(A4. T k o v i n . )
C ED R E . Ce mot défigne vulgairement un
bois incorruptible ; d’abord adopté pour le véritable
Cèdre d Afie ( P i nus Cedrus L. ) q u i, de
toute antiquité, a été efliméle plus beau des bois,
quoiqu’il ne fut qu’un mélèze ; ce nom s’eft étendu
fur tous les arbres dont les bois étoient affez ré-
fineux pour durer plus que les bois ordinaires; j
& les premiers Colons de l’Amérique l’ont adopté
pour plufieurs arbres de ces nouveaux climats,
que ces'rapports imaginés frappèrent.
Les principaux arbres auxquels on a appliqué
le nom de Cèdre font les fui vans :
. _ C ed r e Acajou.
Swieténia Mahagoni. L.Voyeç. M a o g o n i .
C edre à fleurs blanches.
Prunus padus. L. Voy: l’article P r u n i e r ,
au Diét. des Arbres & Arbuftes.
C edre blanc.
Vhprejfus thuyoides.h. Voy. Cyprès à feuilles
de thuya; auDiétion. des Arbres. Les Acadiens
mâchent la réfine qui en découle, pour fe blan-i
chir les dents & fe purifier .l’haleine.
. C e d r e d© Caroline.
Juniperus Bermudiana. L. Voy. G é n e v r i e r
des Bermudes.
C e d r e de la Jamaïque.
Theobroma gua[uma. L . Voy. G u a z u m a .
C e d r e de Lycie.
Juniperus Lycia. L. Voy. G e n e v r i e r Phénicien,
variété B.
C e d r e de Phénicie.
Juniperus Phcenicea. L. Voy. G é n e v r i e r Phénicien.
C e d r e des Bermudes.
Juniperus Bermudiana. L . Voy. G é n e v r i e r
des Bermudes, n.° 6.
C e d r e de Virginie. .
Juniperus Virginiana. L. Voy. GÉNEVRIER
de Virginie , n.° 7.
C e d r e de Boufaco.
Cuprejfus pendula. L ’Hérit. Voy. CYPRÈS
pendant.
C e d r e du Liban.
P inus Cedrus. L. Voy. P in , au Di#, des
Arbres.
C e û r e Mahogani.
Cwietenia Mahagoni. L. Voy. Mahagoni.
C e d r e o do ran t.
Cedrela odorata. L. Voy. C e d r e l o d o ran t.
C e d r e rou g e des Antilles.
Icica Altijjima Aubl. Fôy.IciQuiER.
C e d r e rouge de Virginie.
Imniperus Virginiana, L. Voy .G é n e v r i e r de
Virginie, n.d 7, .
Sans doute il exifle plufieurs autres acceptions
du mor Cèdre ; mais ces renvois fuffifent pour
prouver combien ce mot. efl vague, puifqu’on
l’a appliqué à des végétaux de genres fi différent.
(M. R e y n ie r . )
CEDREL, Ce d r e ia .
Genre de plantes à fleurs polipéralées, que
M. de Juflieu regarde comme allié à la famille
des A z e d a r a c h s , & qui a de très - grands rapports
avec le mahogoni, (Switania) dont il a
le port & le fru it, mais dont il s'éloigne un
peu par le earaélère de fes fleurs.
Ce genre n’eft jufqu’à préfent compofé que
d’une feule efpèce.
C e d r e l odorant. Vulg. Acajou à planches,
Cèdre acajou.
Cedrela odorata. L. ï j des Ifles Françoifes &
Angloifes de l’Amériqu® méridionale.
C’eft un des plus grands arbres qui fe trouve
dans les forêts de l’Amérique. On en rencontre
de quatre-vingt pieds de hauteur fur fix â fept
pieds de diamètre.
Le tronc, qui s’élève tout droit} efl couvert
d’une , écorce brune & crevaffée longitudinal
lement. ” . ; j
Ses feuilles font alternes, ailées avec impaire,
compofées de fept, à huit paires de folioles'
ovales-lancéôlées, entières, glabres, nerveufes &
qui fe terminent en pointe.
Les fleurs naiffent en très-grand nombre, fur
des grappes rameufes & pëdiculées. '■ Elfes font
petites & ' leur ^corolle efl compofée de cinq pé-f
taies d’un blanc jaunâtre.
Le fruit, qui les remplace, ^eft une capfulej
ovale, d’un bois dur, à cinq.loges, qui s’ouvrent du'
haut en bas en cinq valves caduques , qui renferment
plufieurs femences, embriquées fur un
placenta ligneux , & munies d’un aile mem-
braneufe.
, Hiftorique. Cet arbre croît dans.les forêts des;
différentes Ifles de l’Amérique. Son écorce tant
; qu’elle efl fraîche, ainfi que fes baies & fes feuilles
, ont une odeur qui reffcmble à celle de
Yajja fçetida, mais qui efl encore beaucoup plus
défagréable. Cette odeur efl fi dérefiable que .
.peu de personnes fe foucient d’aller dans les;
bois lorfqu’il y a quelques-uns de ces arbres
. nouvellement coupés. Mais le bois ne participe
point au défagrément ; au contraire, il a une
odeur agréable..
Vfages: Les troncs de cet .arbre font fi gros:
, que les hgbitans des Ifles le,s creufent pour en
faire des canots & des pirogues. Son bois efl
très-propre à cet ufage, parce qu’il efl poreux
& facile à travailler. D’ailleurs-, comme il efl très-
léger, il peut foutenir fur l’eau les plus lourdes ‘
: charges. On voit des canots de quarante pieds
de long fur fix de large, faits avec.un feul tronc
d’arbre de cette efpèce. Ce bois efl fain & de
longue durée. On femploie quelquefois dans la
, çonftruélion des vaiffeaux, mais à tort, câr il
efl fujet à être attaqué par les vers, à tuyaux. Il
efl bien plus propre pour l’ufage intérieur des 1
maifons, On en fait de belles planches qui ont
fix pieds de largeur ; & il efl très-propre à faire
-de belles boifenes. On l’emploie aufli très-avan-
-tageufement dans l’ébéniflerie. Il efl d’autant
.meilleur, pour conflruire des Armoires, que fon
■ odeuraromatique & fon amertume fe communiquant
à tour ce qu’on y renferme, en écartent
-les infeéles & les empêchent de jamais y dépofer
leurs oeufs.
Cet arbre contient une fubflance noire &
réfineufe qui le rend peu propre à faire des futailles
, car les liqueurs fpirirueufes qu’on pour-
.roit y renfermer, venant à diffoudre une partie ;
,de cette réfine, y contraéleroient une amertume
, qui les rendroit infupportables. C’eft à cette réfine |
qu’eft dû le nom de Cedre acajou, qu’on donne
: à cet arbre’ dans les Ifles.
;... Culture. On multiplie cet arbre de femences
, que l’on tire des Ifles de l’Amérique. On les '
Xème dans de peti ts pots remplis de terre légère
&. fâblonneufe, que l’on enterre dans une couche
chaude , & on les arrofe fréquemment, mais
légèrement. Ces. femences lèvent ordinairement
cinq à fix femaines après quelles cnr été mifes
en terre. Lorfque le jeune plant efl parvenu à
environ deux pouces de hauteur, on fépare les
jeunes pieds & on les diflribüe dans autant de
. petits pots remplis d’une terre légère, que l’on
aura tenus d’avance pendant un jour ou deux
dans une couche de tan , pour en échauffer la
. terre. Il faut , en les féparant , avoir Je plus
grand foin de ne point endommagerdes racines*
car il efl très—difficile d enlever ces plantes fans
les détruire, même dans les pays où elles croif-
fent naturellement.
■ APrès la tranfplantation il faut tenir les jeunes
plantes à l’ombre jufqu’à ce quelles aient formé
de nouvelles racines. On les laiffe dans la ferre
car elles font trop tendres pour vivre en plein
air dans notre climat. On les traite comme les
autres plantes ■ tendres & délicates des mêmes
contrées. Si ces plantes font bien conduites qu’on
ne les arrofe point trop, fur-tout pendant l’Hiver
& qu’on ait foin que leurs racines foient toujours
bien couvertes de terre, elles font en très-
peu de rems clés progrès confidérables., Miller
en a élevé de femences qui, en quatre années,
avoient atteint la hauteur de dix pieds. Il y a
des individus au Jardin du Roi . qui ont jufqu’à
, quinze pieds de haut, mais ils n’ont pas encore fleuri.
L arbre éprouve chaque année une exfoliaifon
complette, & fe multiplie de boutures à la
manière des plantes des mêmes climats. (M. D au-
e h i n o t . )
ÇEIBA. Nom vulgaire d’un arbre économique,
de 1 Amérique méridionale-le Bombax Cüba L
.y °y€f F B-Omager à cinirfeuilles. (M. Rz y x h * \
CELANDINEE. Nom ancien & peu ufi.é
du fanguinaria amaderfis. L. Voy a S a n g o i -
n a i r e d e C a n a d a , f M. T u o u i s .y
CEtANDINE. Ancien nom d en n iau o ltà& .
h v °y el C h e l id o in e c om m u n e .
\ M . 1 H O U I N . )
CELASTRE, Ci x as t kur.
Genre'dejlantes i fleurs polypétaiées, de la
famille des-NEEPRUNs, qui a des rapports avec
les cauin.es & les céanotes.
Il comprend des arbrifTeaux & arbuftes exotiques,
dont.les uns font épineux & les autres fans
épines,qu: portent des feuilles Amples & alternes
& dont les fleurs, qui naiffent en bouquets oiî
en grappes axillaires, ou terminales, font ordinairement
blanches,.petites & en étoiles
Ces fleurs ont cinq pétales & nn fetü’ovaire
qui donne natffance à .une capfule charnue à
trois loges1, & qui contient une ou plufieurs
lemencès munies d’une tunique propre.
Ces arbriffeaux, quoiqu’étrangers, réuffiffca,