
touffue , 3e trois à quatre pieds de hauteur. I+es
pédoncules, qui portent foüvent huit à dix fleurs,
font âxilhires & tertninuux. Les fleurs font blanches
, tachetées-de points rouges , ayant le tube
de la corolle long de huit lignes, & d’un tiers
de ligne de diamètre. L’écôree.'de ta racine efl
de couleur taoirâtre. Cette efpèce Croît naturellement
dans les terres fablonneufes. La variété B
efl une plante encore moins touffue, & qui ne
s’élève qu’à la hauteur d’environ deux pieds.
Son feuillage efl d’un vtrd brun ; fes fleurs font
blanches.* veinées de rbuge ; l’écorce de fa racine
efl noirâtre. La plante efl amère dans toutes
fes parties ; mais les feuilles font les plus amères.
Cette variéré aufli fe plaît dans les endroits
fablonneux. Suivant Khéede, elle fleurit dans ta
faifon .-pluvieufefuivant !le même, la fâifon
pluvieufe, dans le Malabar, efl d’Avril en Octobre
, excepté le in ois d’Àoût,. qui efl prefque
toujours fec. M. Adaùfon a parlé de cette variéré
, dâns l’ancienne Encyclopédie, fous le nom
de B a i n Caro.
32. Carmantine. (bivalve) à feuilles ovales-
tan céolées; à pédoncules à dix fleurs; à pédi—
^celles'latéraux à .deux fleurs; àbraélées ôvale's
parallèles. Linnaus. Cette plante pouffe, de fa
^racine , plufieurs tiges qui s’élèvent à ta hauteur
d’un homme.iSes feuilles font prefque«pétiolées,
-ontjufqu’àquatre poùcesde longueur, font-d’un,
verd brun & d’une laveur amère. Ses fleurs
font entièrement blanches, ont un pouce de
longueur, leurtubea troislignesde diamètre ; leur
limbe efl à deux lèvres, qui* fuivant M. La-
marck, reffemblent à deux valves dont cette
-efpèce tire. fon nom ; ta lèvre fupérieure efl J
lancéolée, l’inférieure efl à trois lobes. Cette plante
• croît naturellement dans les terres fablonneufes. j
33. Carmantine ( pourprée)à feuilles ovale
s , pointues dés deux bouts , très-entières, glabres
; à tigè noueufe, à épis garnis de fleurs ;
d’un féul côté. Linnaus.
33. B. C a r m a n t in e .pourprée fanguine.
Cetteefpèee, n.* .33 , efl une herbe quipoufîe
des ■ tiges rempantes'fur la terre , qui s’y ertracî-
-nent à ’leurs noeuds.'Les fleurs font purpurines ,
& font :toutes fléehiës vers un feul côté de l’épi.
>La faveur des feuilles efl défagréable, ainfi que
leur odeur jlorfqu’on les froiffe. Le fuc de cette
;pïante~efl verd. Sa racine s’étend au-loin amplement.
La variété, B, diffère en ce que ;les:
noeuds 1 des - tiges & lesnervures des feuilles font
xouges, & que > lorfqu’on froiffe les feuilles entre
lès:doigts, elles les teignent en rouge. Cette ef-.
-pèce croît naturellement dans les Moluques, fur
les bords des rivières. On l’y cultive aufli dans
les’jardins où fa rié^érarion efl très-luxuriante,
: & dans 'lefquels elle s’étend beaucoup par fes
-ongnes tiges rempantes & radidmtes, -qui 1a
’multiplient très -^abondamment. On cultive la-
.variété B 5 principalement dans l’illç de Célèbes,
34. C a rMa n t în e à feuilles penchées, Czr~
mantine ( penchée ) herbacée ; à feuilles lancéolées,
dentelées; à pédoncules terminaux, réfléchis;
à bradées fétacëes. Burmanh. Les fleurs
de,,cette herbe font affez grandes, & de couleur
pou rpre, mêlée dé .jaune.
35. C a rm a n t in e ( du Gan g e) à feuilles ovales;
à grappes Amples, longues j à fleurs alternes,
unilatérales ; à braélées très-petites; Linnaus. Les
corolles de cette herbe font un peu grandes.
30. C a rm a n t in e fans tige. Linnaus,fils. Cette
plante a le port du plantaiti : toutes fes feuilles
font radicales : les fleurs lont difpofées en épis
oblongs, fur des hampes très-fimples, au fom«
met defquelles ils font placés.
**** Tige herbacée ; anthères , a. loges difiantes.
37. C a rm a n t in e ( à languette ) herbacée,
branchue ; à feuilles ovales, pétiolées • à fleurs
paniculées; à calices .doubles; à languette dor-
fa le , d ro ite , & un peu grande. M.' Lamarck,
C ’eft une herbe de deux ou trois pieds de hau*
teur. Ses fleurs font petites, & d’un rouge pâle.
L e calice extérieur efl remarquable par une de
fes cinq folioles plus longue que les autres, &
qui accompagne la co ro lle , en formant une languette
droite & dorfale.
38. -Ca rm a n t in e ( peélorale ) herbacée ; à
feuilles lancéolées ; à épis g rê lé s , paniculés ; à
calyce Ample. M.Lamarck C’efl une herbe droite,
haute de deux ou trois pieds, peu touffue. Ses j
feuilles ont deux pouces de longueur : fes fleurs j
font nombreufes , roûges , petites , longues de j
quatre lignes,, à limbe large d’une ligne & de-t j
mie. Toute 1a plante répand une odeur , légère- •
ment aromatique & agréable, qui a quelque rap-
port à l’odeur d û j foin récemment récolté.
M. Jacquin 3 v u .cette plante en fleurs, pen- ;
dant le mois de Janvier.
39. C a r m a n t in e fafciculée. Carmantine(che-
-velue ) herbacée.,; à feuilles lancéolées , prefque
.fefliles ; à épis grêlés, fafciculés , les inférieur! j
étant difpofés en ombelles. M. Lamarck. Cette j
efpece a du rapport avec la précédente.. Sa ra-.
cine efl fibreufe, rougeâtre. Sa tige efl .mince,
d’environ neuf, pouces de hauteur, 8c preique
/brune. Ses feuilles font longues d ’un pouce &
-demi , très-étroites , & d’un verd offfcur ; ics|
fleurs font petites & d’un pourpre pâle.
40. C a r m a n t in e . ( à feuilles linéaires ) her- ’
bacée ; à ^pis axillaires , alternes, pédoncules. I
M. Lamarck. G’eft une herbe viv.ace.qUi fleurit I
en Juillet., dans le climat de Paris, mais y pr0" I
duit rarement des-femences.
41. C armantine ( de Java ) .herbacée ; <* I
.feuilles • lancéolées., rudes, à fleurs paniculées
terminales. M. Lamarck. ,
42. .C a r m a n t in e ,( du Pérou ) herbacée; a
feuilles Ovales, aigues;; à épis courts., axillmrc»,
& terminaux, imbriqués d’écaillés épineufes 8* j
fommet. M, Lamarck.
Efpeces moins connue&.
43. C a r m a n t in e 1 lu ifan te ) à feuilles lancéolées
, pointues ; à fleurs prefqu’en épis ; à
brad es fétacées; à tiges luifantes. M. Jacquin.
44. C armantine ( orchioïde ) fruticante ; à
feuilles ovales, fefliles ; à fleurs axillaires, foli-
taires, pédonculées. Linnaus, fils.
tel. C a r m a n t in e ( verticillaire ) velue ; à
feuilles ovales, entières; à fleurs axillaires, ver-
ticillées, fefliles. Linnaus, fils.
a6. C a r m a n t in e ( triflore ) à pédoncules
axillaires, plus longs que les feu ille s , portant
chacun trois fleurs à leur fommet. Forskal.
47. C a r m a n t in e ( bleue ) à fleurs verticil-
lées, fefliles; à feuilles ovales-oblongues, feffiles.
Forskal.
48. C a r m a n t in e fétide. Forskal.
49. C a r m a n t in e ( triple - épine ) à feuilles
ovales-lancéolées; à épis terminaux, imbriqués;
à lèvre fupérieure des corolles courte. Forskal.
50. C armanttne ( double-épine ) â épines axillaires
, fourchues ; à lèvres de ta corolle égales.
Forskal.
51: CAr m a n t in e ( apprimée) à épines axillaires
compofées; à fleur fauve, à lèvre fupérieure
plus courte. Forskal.
52. C a r m a n t in e ( en lance ) à feuilles iner-
mes ; à épines flipulaires ; à braélées en forme de
feuilles, épineufes. à 1a marge. Forskal.
53. C a r m a n t in e débile. M. Lamarck. Dian-
thère à feuilles oblongues, à épis axillaires, imbriqués
; à braélées ovales-larges, ciliées, quater-
nées. Forskal.
. 54. C a rm a n t in e Katu - Karivi. La plante
.que Rhéede nomme Katu - Karivi, paroîr, à
M- Lasnarck, être une efpèce de Carmantine.
Suivant îa figure que Rhéede donne de cette
plante, les feuilles font oppofées, fefliles, ovales
en tance, longues de trois pouces & un quart,
fur un pouce 6c demi de largeur; les fleurs font
difpofées en grappes ou épis axillaires & terminaux
, rameux, longs de cinq ou fix pouces ; ■
chaque fleur efl longue d’un pouce , à corolle
.monopétale, irrégulière, labiée ou dont le limbe
eft à deux lèvres, dont l’.une efl entière & réfléchie
, & dont l’autre a, près du tube, une ca-
:vité proéminente extérieurement en forme de
•fac , & eft divifée en trois lobes au fommet.
Rhéede ajoute que ces fleurs font de couleur
rougeâtre, mêlée de blanchâtre ; que les feuilles
-font minces, molles & très-douces au tou chéri,
& que les tiges font quarrées, noueufes & velues.
Cette plante croît naturellement dans les
endroits fablonneux.
Culture de plufieurs Efpeces >
dans les Indés Orientales.
On a vu plus haut que l’on cultive plufieurs
efpèces de Carmantine dans, les Indes Orientales.
La Carmantine tachée a n.° 6 , & fa variété,
n.” 6., E, fe cultivent avec foin, tant dans les
Archipels de l’Inde, que clans le Continent, pouf
orner les allées des jardins. On a vu auffi que
fuivant Rhéede, cette plante aime préférable/
ment les terreins fablonneux. Elle fe plaît dans
un terrein léger , fuivant Rutnphius , & elle
vient mal dans les terrés argilleufes. Comme fes
rameaux font extrêmemen/fragiles, il convient
qu’elle foit placée à l’abri des vent? violens : eu
même-tjms, l’expofition la plus chaude efl celle
qui lui convient le mieux; car, fuivant Camelli,
les panacljes de fes feuilles font d’autant plu?
beaux, qu’elle éprouve_plus complettement toute
l’ardeur des rayons du Soleil; &, lorfqu’ello eft
plantée en lieu découvert , privé dAbris , &
expofé aux vents, il eft d’expérience que’ ces
beaux panaches s’évanouiflent, St que fes feuilles
font prefque totalement vertes. La feule voie
qui foit pratiquée dans l’Inde pour multiplier
cette plante, eft celle des boutures. On ne peut
la multiplier par femences, puifqu’elle n’en produit
pas, comme on l’a vu plus haut. Il eft
probable que cette flérilité provient de ce qu’il
y a très - long - tems qu’on ne multiplie cette
plante que par boutures. On fait que l'ufa^e
continué pendant très-long-tems, de mulripHer
une plante par tout autre moyen que par femences,
produit fquvent, à la longue, la ftéri-
lité dans les individus qu’on obtientpar ce moyen
quelconque. D’ailleurs, quand même cette efpèce
de Carmantine produiroit des femences
fécondes:, il peut être qu elles feraient le moyen
le moins fûr pour multiplier cette plante avec
fes panachures; car on fait qu’il eft, en général,
très-ordinaire aux femences des plantes à feuilles
panachées, de produire des plantes à feuilles totalement
vertes. Quoi qu’il en foit, la propagation
de cette efpèce de Carmantine par boutures,
eft extrêmement facile; &, fuivant Rum-
phius, il fufflt même qu’un rameau foit jetté par
terre pendant la faifon des pluies, pour qu’il
s’y enracine, & devienne une nouvelle plante.
Les Mois les pl,us favorables pour planter ces
boutures dans cette Ifle , dans celles de Java,
de Banda, de France & de Bourbon, font Octobre
& Novembre, parce que, ces mois font
en même-tems, le commencement de la faifon
des pluies.& celui du Printems de .ces pays,
l°rs duquel la fèye, après.s’être ralentie pendant
l’Hiver précédent, reprend une nouvelle
aflivité, & imite, eu quelque manière, ce qu’elle
fait en Europe , en Avril & en Mai. Par la
-même raifon, ces, deux mois, Avril & Mai,
.font ceux dans lefquels on plante ces boutures
avec-leplus de fuccèsdansle Malabar, puifqu’ils
font, dans cette contrée, le commencement du
Printems & en même ■ tems. celui de la faifon
des pluies. On peut planter ces boutures à
demeure , dans fa place que doivent occuper
les arbrifleaux qui en proviendront, ou bien en