
néccffaire, & qu’il feroit trop difficile de fê-
parer des graines , il fe trouve que chaque fruit .
produit deux plantes. Ces ferais lèvent en partie
dès les mois d’Oélobre & de Novembre, fi
le rems efi doux & humide , & l’autre partie au'
Printems fuivant. Il ne feroit peut-être pas prudent
de fai renaître cette culture dès la première
parle bétail. Mais, la fécondé année, il n’y aura
aucun inconvénient, & l’on pourra y envoyer
les troupeaux de brebis dès la fin de Février. Nous
préfumons que cette culture feroit plus productive
encore eue celle du pafiel qui a été mis en
pratique par M. Daubenton avec -beaucoup de
fuccès pour la nourriture des moutons. Celle-ci
a un avantage fur l’autre, c’eft qu’elle efi vivace
& quelle donne plus de fourrage.
Lorfque cette plante commencera às’apauvrir
dans le fol où elle aura été femée, onia laiflera
'croître pendant quelques, mois, après quoi on
la retournera par un labour profond. Ses fannes
& fes racines charnues fe pourriflant dans la terre,
formeront un engrais qui la rendra propre à recevoir
de nouveaux grains fans qu’il foit befoin
de la fumer beaucoup. Ainfi , elle aura l’avantage
de fournir des pâturages , d’éeonomifer des
fumiers, deux chofes précieufes en Agriculture.
H ij lo r iq u è . Le Caquiile d’Orient a été apporté
du Levant par Tournefort au commencement de '
ce fiécle. Il a été cultivé en premier lieu au Jardin
des Plantes de Paris, d’où il s’eft répandu dans
tous les Jardins de Botanique de l’Europe. Ma -
dame Bruant , Botanifie très - zélé , l’a femé
dans différens cantons voifins où il commence
à fe naturalifer. ( T h o u i n . }
CARABIN, nom que l’on donne en Sologne
eu Sarrafin. V o y e [ (Sarrasin. ( M . V A b b é : T e s -
S1 ER.) CARABO, nom qu’on donne à Mayenne au
Sarrafin. V o y e \ Sarrassin(JF. l ’ A b b é T e s s i e r .)]
CARABOU, K a r i - B e p a i r .
Bel arbre du Malabar qui paroît avoir des.
Rapports avec les Azedaraeh & avec le genre du
M u r r a y a ou Buis de la Chine.
Cet arbre efi très-grand & toujours verd. Ses
rameaux font rougeâtres & lanugineux.
Les feuilles font ailées,. & ont leurs folioles
ovales, d’une odeur défagréable & d’une faveur
’ amère.
Les fleurs viennent en panicnles terminales.
Elles font petites blanchâtres, à cinq pétales lancéolés
& ont une odeur forte.
- Les fruits font des baies rondes qui ne contiennent
qu’une feule femence chacune.
H f u r i q u e . Cet arbre croît dans plufieurs endroits
du Malabar. Il donne des fleurs & des fruits
deux fois. Tannée.
U fâ g e s . On retire de fes baies une huile p»
exprefiion. _
C u ltu r e . "Cet arbre n’a point encore été cul,
tivé en Europe.. ( M . D a v p i i i n o t . )
CARACOLLE.; Les Jardiniers ayant efiropié
fuivant leur ulâge, le norn feienrifique du T hafa-
lu s C a r a c a lia . L. en ont fait Caracolle. Voy«
H a R icoT à' grandes fleurs: ( M . Jàe y nier. ) '
CARACTERE. Forme quelconque d’un végétal
qui efi commune à plufieurs ou â beaucoup
d’individus, & qui fert à le fairè.reconnoître.
On nomme C a rac tè re s g én é r iq u e s ceux qui décident
les genres. Ces Çaraélères font en générai
arbitraires, & dépendent de la méthode que l’Auteur
a choifie.
On nomme Carac tè re s f p é c i f iq u e s ceux qui dé*
terminent les efpèces: ces caraélères font fondés
fur l’obfervation d’un grand nombre d’individus
& toutes les formes qui leur font communes font
les C a r a d è r e s J p é e if iq u e s de l’efpèce. On trouvera
au mot Climat une partie des difficultés qu’on
rencontre clans la fixation des véritables Caractères
de Tefpèce.
Le Diéfionnaire de Botanique contient au mo|
C arac tè re des obfervations très-favanres fur la
manière-de déterminer les caractères des plantes,
( M . R e y n i e r . )
CARAGAGNA ou CARAGANA. Nom d une
efpèce de R o b in ia , adopté par quelques Jardiniers
pour nom François du Caragan arborefeenr. P%.
ce mot au Dïélionnaire des arbres & arbufles
(M. T h o u in . )
CARAGAN. Genre de plantes de la famille des
L é g u m i n e u s e s , compoféd’arbriffeaux originaires
des pays tempérés,. & qui peuvent être eut
tivés en pleine terre.
Les Caragans diffèrent des Robiniers, avec lef-
quels Linné les a réunis, à caufe dé leur fiigmak
qui n’efi pas velu & de leur griffe qui efi enflée,
On trouvera la deferiptiort oes Caragans, &
la notice de leurs ufages pour la décoration dansk
Dictionnaire des Arbres & Arbufles. ( M .R e i -
n i e r .)
CARAGATE, T i z z a n d s i a . L.
Genre de plantes finguiières & peu connue
en Europe. Elles ont beaucoup d’analogieave<
les A n a n a s par leurs-taraétères feuls, mais Ion
parafites fur les arbres de l’Amérique méridio
nale, ce qui rend leur culture, 'prcfque iflijw»
fible, ou du moins très-difficile dans nos jaf
dins.
Les fleurs de Caragate font compofées d’un
calice à trois divifions , d’une corolle pi®
grande- que le calice, aufii à trois divifions, J
fix étamines, & d’un ovaire fupérieur qui *£
change en une • capfule qui contient plufiel!rS
graines munies d’aigrettes. Ce genre, efi
«aliment difiinél de celui des Ananas par ce
dernier caradtère.
E fp è c e s .
i . C aragate utriculée.
T i z z a n d s i a u t r ic u la ta . L. ^ de l’Amérique
| Méridionale^
2. C aragate dentée..
T i z z a n d s i a f e r r a t a . L. dans les bois de la
: Martinique.
3. C aragate à épis tronqués.
T i z z a n d s i a l ig u la ta . L. dans les bois des
Antilles, fur les troncs d’arbres.
4. C aka-gate à maffue.
T i z z a n d s i a c la v a ta . L. de Saint-Domingue
dans le quartier de la Mouftiqu®.
5. C aragate à feuilles menues.
T i z z a n d s i a te n u ifo lia .» L. de Saint-Do-
jiïingue oc des environs de Carthagène dans les
bois.
B. V a r ié t é s a é p is com p o fé s .
6 . C aragate paniculée.
T i z z a n d s i a p am c u la ta . L. de Saint-Domingue
, près du fond de Baudin.
7. C aragate à plufieurs épis.
T i l l a n d s i a p o ty f ta c h ia . L; des Ifles de Saint-
Domingue & de Cuba , fur les arbres & fur
les rochers. -
8. Caragate à un épi.
T i z z a n d s i a m o n o fta ch ia . L. de Saint - Do-
îmngue , fur les troncs des vieux arbres.
9. Caragate poudreufe.
T i z z a n d s i a r e c u r v a ta . L. de la Jamaïque,
fur les arbres.
i®. C aragate mufeiforme.
T i z z a n d s i a u fn e o id e s . L. du Bréfil, delà
Jamaïque, de la Virginie, fur les arbres.
Les Caragates : étant des plantes parafites,
Jéur culture feroit infiniment difficile dans les
Terres d’Europe ; il faudrait les affocier à des
arbres du même climat, aflez robufies pour fup-
porter cette caufe d’épuifement, tandis qu’ils•
feraient eux-mêmes dans l’état forcé & d’épuife-
ment qu’ils ont toujours dans les ferres. Et
comme on n’auroit aucun motif d’utilité pour
acclimater les Caragates en Europe, puifqu’on
ne leur connoît point de qualités utiles , il efi
probable qu’elles ne feront jamais cultivées,
& Par conféquent qu’il efi inutile d’entrer dans
aucuns détails fur ces plantes. Les Naturalifles
trouveront tout ce qui les concerne dans le Dic-
■ tionnaire de Botanique , & fi le hafard amenoit
| Çuelqu une de ces plantes en Europe , on pour-
°tt confulter l’article Angrec, où on trouve
[tout ce' qu’on fait fur la culture des plantes
Parafueâ dans nos ferres..
! Un ne fait aucun ufage de ces plantes dans
cUr pays natal, excepté de l’efpèce 10, T i l la n d a
L. dont on fait des . fomraiers feffi-
«toles à ceux de crin , après l’avoir dépouilléé
de fon écorce. Elle efi connue fous le nom de
B a r b e e fp a g n o le . (Af. R e y n i e r . )
. CARAGUE. Nom donné à la Clavelée. V o y e \
Clavelée, (ikf. l ’A b b é T e s s i e r . )
CARAIPÉ, C a r a i p a .
Nouveau genre établi par Aublet, & dont les
efpèces ne font connues que par les deferip rions
& les figures qu’il a publiées Ce font des arbres
d’unehauteur médiocre, qui portent des feuilles
entières,. & dont les fleurs terminent les -rameaux,
fous la forme de bouquets.
Chaque fleur eft eompoféê d’un calice à cinq
divifions profondes, d’une corolle, d’un grand
nombre d’étamines implantées fur le réceptacle
du piflile, & d’un ovaire fupérieur, dont le
flyle eft- inconnu. Le fruit efi une capfule à trois
valves avec trois loges, qui renferment chacune
une femence ovale.
E J p è e e .
1. C araipé à petites feuilles.
Ca r a i p a p a r v i f o l ia . Aubl. ïj des. forêts de
la Guiane.
2. C araipé à longues feuilles.
C a r a i p a lo n g i f o l ia . Aubl. ï? des forêts de U
Guiane.
3. C araipé à larges feuilles.
Ca r a i p a la t i f o l i a . Aubl. dès forêts de la
Guiane.
» 4. C araipé à feuilles étroites.
C a r a i p a a n g u f t fo lia . Aubl. des forêts de la
Guiane.
Il feroit poffible que ces efpèces déterminées
par Aublet, ne fuITent que des variétés d’une
ou de deux efpèces, les lénifies & les branches
qu’il a fait graver ont une grande refferoblance
entre elles, & ne paroiflent pas différer infiniment
j mais il faudrait des notions plus certaines
pour décider la queftion.
Ces quatre Caraipés font des arbres de quinze
à vingt pieds de haut, rameux, & d’un port
élégant. Leurs feuilles font alternes, & font d’un
beau verd en-deflus, couvertes & en-deffous d’un
duvet blanchâtre.
Les Garipons, au rapport d’Aublet, emploient
les cendres de l’écorce de la première efpèce „
mélangée avec de la terre grade pour fabriquer
leurs poteries.
. Les Créoles nomment cet arbre M a n c h e k a c h e ,
parce que fon bois efi eflimé l’un des meilleurs,
pour faire.des manches de haches, coignées, fer-
pes & autres inftrumens propres à couper. ( M .
R e y n i e r . )
CARALINE o u CARLÏNE. Nom que les Pay-
fans du Dauphiné & des environs, donnent à
une des efpèces de Renoncules. C’efi le R & -
m m c u lu s g la c io l l s . L. Syfl. II, 66J . V o y e ç R e noncule.
( M . D a v p h i n o t .)R
r rr ij