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meaux ; maïs, à leur extrémité, elles fe rapprochent
les unes des autres & forment des Glpèces
de petites rofettes terminales.
Les fleurs naiflent dans les gaines des feuilles
inférieures- &, pour l’ordinaire, trois enfemble''
Elles font petitës, prefque feflïUs: elles ont trois
pétales verdâtres, & trois étamines, dont chacune
fupporte deux anthères. C’eft pendant les
mois de Juin & de Juillet qu’elles paroiffent ordinairement.
L# fruit eft une cap fuie , qui, d’après la dif-
pofition des fleurs, derroit contenir trois loges-
mais il y en a une qui vraifemblablement avorte
toujours , en forte qu’il n’y a que deux loges
qui renferment chacune deux femences arrondies.
Culture. Cette plante croît naturellement dans
les lieux humides & ombragés de la Martinique,
de Cayenne & des autres Ifles Antilles.
En Europe, on la cultive dans les ferres chaudes,
où elle le multiplie par fes tiges nombreufes qui
rampent fur terre &■ pouffent «des racines de
leurs, articulations. Ses graines fourniffent encore ,
un moyen de multipiicaiion, mais il eft plus ;
' long & moins facile à employer.
Les femences de Callife doivent être femées !
au Printemps fur une couche chaude & fous ;
chaflis, dans une terre légère & bien diviféè. :
Elles lèvent ordinairement dans l’efpace d’un
'mois, & le jeune plant eft allez fort pour être
repiqué à la fin de Juin, Sa reprife n’eft pas !
difficile ;i il fuffit de lui donner de la chaleur, !
de l’humidité de l’ombre pendant quelques I
femàines pour faffurerpai'faitement. Comme cette
plante fe couche- & s’étend fur terre à une affez
grande diftance, fans que les racines defcendent à
une grande profondeur, il eft bon. dè la plante^; -
dans des terrines à femences -, on peut même
en mettre quelques pieds en pleine couche , ;
fous dés chaflis ; ou encore mieitx fous des j
bâches à Ananas , ils s’étendront au loin , & *
donneront des graines en- abondance. A l’Àu- \
tomne, on les'tranfporterà dans une ferre chaude,
& on les placera dans la tannée pour y refler ;
jufqu’à ce que le tems devenu doux permette
de les replacer fous Je'sj chaflis ou fous les bâches.
Car telle eft la délicateffe de ces plantes qu’elles ne ;
peuvent fupporter la fraîcheur des nuits de notre
climat, même dans le fort de l’Eté , & qu’elles doivent
toujours .être renfermées fous des vitraux.
Ufage. La Callife ne paroît pas avoir aucun
«fage utile dans fon pays natal ; en Europe,
elle ne peut être admife que dans les grands Jardins
de Botanique. ( M. Tâovin. )
CALLITRIC. Cazzitriche. L.
Genre déplantés amphibies, qui fe développent
ordinairement foiis l’eau-, mais les extrémités des
liges, oû les fleurs fe trouvent, font toujours au-
deffus de la l'urface de l’eau. Dans les Etés, un
c a l
peu fecs, l’eau dés marais & des foffés s’évapori
en grande partie , alors les Callitrics fe dévelonj
pent entièrement à l’air & reftent très-petits]
Comme ces plantes , qui font très-délicates $
fans apparence, exigeroient beaucoup de foins!
on ne les cultive pas. Dans les Jardins de BotaniJ
que, on fe" contente d’en tranfplanter de lacam]
pagne avec la motte pour le moment des leçons)
il fuffit pour les conferver que la terre foij
détrempée & même couverte d’eau.
On pourroit*aufli établir cette plante daiislï
baffins, ou réfervoirs pleins d’eau avec les autrl
plantes aquatiques. ; qui peuvent fupporter ltj
gelées -, cette méthode eft adoptée à Paris poj
quelques efpèces, & feroit étendue à un
grand nombre , fi le manque d’eau n’y rendof
pas cette culture difficile. On devroit toujourl
choifir pour l’établiffement d’un Jardin de Botæ
nique, le bord d’un ruiffeau , afin que l’eal
pouvant être diftribuée à volonté, on puiffe
pratiquer des marais pour les plantes amphibie;1
EJpèces.
i. Callitric printannier.
Cazzitriche verna. L. dans les foffés pieu
d’eau d’Europe.
2. C allitric moyen.
Cazzitriche media. Ail. dans lesfoffes plei;
d’eau.
: 3. C allitric d’Automne.
Cazzitriche Autumnalis. L. dans les ^ 1
pleins d’eau de l’Europe, & même des pays fitue
entre les Tropiques.
Ces trois efpèces dont M. la Mark na con;
nu que la première & la troifième, ont desfeuil
lfes.oppofées fur la tige , & leurs fleurs axillair^
à l’aiflelie des fupérieures. Elles ne diffèrent ||
par la conformation de leurs feuilles.,
Linné , & à fa fuite tons les Naturaliftes, oi^
décidé que les fleurs de cette plante contiens
nent les deux fexes. M. \illars à Grenoble, t
M. Thunberg au Japon, l’ont trouvée monoïqu|
les fleurs femelles à la partie inférieure de J
plante, & les fleurs mâles vers les extrémité^
Ces différences'd’obferrations annoncent q&
tout n’eft pas encore connu dans cette plantai
11 paroît que cette plante eft l’une des jM
généralement répandues' que l’on connoin|
car elle croît dans toute l’Europe, on la ciiqjjjj
dans'l’Amérique Septentrionale, & dans td
l’Afie jufqu’au Japon où Thumberg l’a obien
Aüblet enfim l’a cueillie dans les foffés de J|
de-Francè, & dans lesruiffpaux de la Guyane
elle' eft très-commune. Sans doute qu °n ,,
trouvera enfin dans un plus grand nçnib>e j
pofitions différentes, à mefure que les Oblén ar J
feront multipliés ; mais, dans ce moment , on J
nfofièrvée fous le cercle nolaire . ( Gunn. fl?n0
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L [cs Zônes tempérées, & fous la Z6ne tor-
Lde ( Aublet, Hifi. des PL de la Guyane. ) Je
fai enfin obfervée à une affez grande hauteur fur
fes Alpes- de la Savoye où elle étoit feulement
{lus petite & n’avoit pas éprouvé de change-
Lnsfenfibles. (Af. Reynier.)
I CALLOSITÉ , chair blanchâtre , dure & in-
Bolente, qui couvre les bords & les parois des
anciennes plaies & des vieux ulcères, négligés
maltraités. Lorfqu’on rencontre des Calloli-
JL dans les animaux, on les détruit par les
laufliques. Voyei le Diéllonnaire de Médecine.
I On appelle Callofité„ dans le jardinage, une
tarière c'alleufe , qui fe forme à la jointure ,
lu à la reprifç des pouffes d’une branche, chaque
année, ou aux infertions des racines. Ancienne
Encyclopedie. ( M. l'Abbé Tessier. )
C A L O D E N D R O N . Cazodendrvm.
Nouveau genre de plantes à fleurs polypéta-
jées, dont la famille n’eft point encore déterminée,
'' Nous n’en connoiffons qu’une efpèce;
Calodendron du Cap.
Caiodendrvm Capsnfe. Thumb. ï) du Cap
Ôc Bonne-Efpérance.
Cet arbre toujours vert, a le tronc très-élevé,
& divifé en rameaux oppofés ou ternés, bruns,
priés, étalés, & que les cicatrices des anciennes
feuilles tombées rendent comme raboteux.
' Ses feuilles longues de trois à quatre pouce«,
font portées par des pétiolesqui n’ont pas plus
d’une ligne- dé longueur , épais, planes ■ eii-
âeffus & c-bnvexës ert-deffous. Elles font' ovales.,
jtàtufes, ‘ très - entières, marquées de nervures
parallèles, .vertes en-deffus, plus pâles en-deffous,
& rapprochées enforme de rofettes à l’extrémité
des rameaux.
I Les fleurs naiflent de l’extrémité des branches
sur des pédoncules epurts, velus, oppofés avec
impair, qui ne portent chacun qu’une feule fleur,
pais dont la réunion forme une panicule terminale.
j Chaque fleur eft compofée d’un calice mono-
fohille à cinq divifions, couvert en-dehors de
ïoils rudes.
; De cinq pétales ..également velus à l’extérieur ,
couleur de chair, accompagnés de cinq efpèces
d écailles pétaiiformes , inférées fur le récep-
Jade entre les pénales, aufïi longues, mais plus
proues que les pétales.
De cinq étaminesy dont une eft fouyent ftérile-,
Et d’un ovaire Supérieur , liériffé de poils
y eSl> qni devient une capfule à cinq loges ,
|ont quelques-unes font affez Couvent ftériles,
p dont les autres contiennent chacune deux
Rüeuces prefque rondes.
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Les diverfes parties ;de la fleur varient quel'
quefois de quatre à fix, mais le nombre do
cinq eft le plus ordinaire:
Hifiorique. Ce bel arbre croît naturellement
dans l’Afrique y & fingulièrement au Cap do
Bonne-Efpérance, où M. Thumberg l’a obleryé.
Il fleurit, dans les mois de; Décembre & de
Janvier.
Culture. Cet arbre n’eft point encore parvenu
en France -, mais il eft cultivé en Angleterre.
On le multiplie par. fes» femences, qu’il faut
fe procurer de fon pays natal. On en feme une
partie aufli-tôt quelles font arrivées, dans des
pots fur une couche chaude , & on réferve le
furplus pour femer -de la même manière an
Printemps fuivant, dans le cas où le premier
femis n’auroitpas réufli; à l’Automne, on rentre
les jeunes plantes dans la ferre, on les place dans,
la tannée, & on les y tient conftamment pendant
les deux ou trois premières années -, mais-
après cet yâge, on peut les expofer en plein air
dans la faifon chaude.
On doit avoir foin de leur donner beaucoup
d’air pendant la première année. Car, en général
, de toutes les plantes que l’on élève fur couche
, il y en a très-peu qui réfiftent l’Hiver,
dans la ferre- chaude, lorfqu’elles ont été trop
renfermées. Tous les vitrages avant que d’y être
tranfportées. ( M. Dauphinot.)
CALVANIER. On donne, dans la Beauce, le
nom de Calvanier à des hommes , loués, poür le
tems de la moiffon, afin d’ôter des voitures les
gerbes, qui arrivent des champs, de les enjaffer,
foit dans les granges,, foit au-dehors en meules,
& de former avec les pailles ; du feigle qu ils
battent tous les .liens'néceflaires pour les gerbes
Les Calvaniérs,"-font appelés 1 dans beaucoup,
d’endroits .Métiviers -, dans'quelques-uns on leur
donne indiftinélemçnt les deux noms -, mais, ft
l’on vouloit avoir égard à la valeur du mot
Métivier, qui veut dire homme qui moiffonne,
qui coupe les grains, on n appelléroit de ce nom
que, les moiflohnettr'sV
Un Calvanier, pour 1? tems de la moiffon, eft payé
unefomme convenue, non comprifefa nourriture,
& ce qu’il gagne en battant dans les intervalles de
l’arrivée des voitures. Voyej^ A f f Àn ü r e s , pages
;8é& 387, Tomeffg 2.e pàrtie.Uii bon Calvanier
doitèntaffer les gerbes dans les granges, de manière
qu’il ne laiffe le long des murs aucun vuide,
qui puiffe favorifer : le ‘paffage des foùris & des
rats. Quand il fait une meulè, il doit tellement
là difpofer, que jamais la plüie ne puiffe 11
gâter. Voye[ M e i ^ e . ( M . VAbbé Tessier, y
CALVILLE blanche d’Hiver-, nom d’une
des variétés de pomme, que fa chair fine oc
pleine d’une eau agréable, ainfi que fa groffeur,
mettent au rang des plus intéréffantesfa forme
un peu aplatie eü relevée par des côtes plus
Eeee f