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vant le feizième fiècle, on ne l’a pas vue fe
reproduire par la difl'émination de les graines.
Elle eft originaire du Levant & de la Barbarie.
On diftingue cette Bourrache des autres efpèces
par fes feuilles décidément alternes & fefliles,
& par fes grandes fleurs difpofées en épis fur
les dernières ramifications des tiges.
Culture. Cette plante ,- une fois établie dans
les jardins, s’y multiplie par la difperiion de
fes femences • mais comme plufieurs perfonnes
en font un ufage fuivi; il convient d’en femer
pour être fûr d’en avoir dans toutes les faifons.
Les graines qu’on feme en Automne germent
avant l’Hiver , & les plantes qui en naiffent
donnent leurs, ..premières fleurs au mois de
Mai.. Les graines femées au Printems ; donnent
des plantes plus tardives, & qui fleuriflent rarement
avant le mois de Juillet. Lorlque les
jeunes plantes font levées, il convient de les
arrofer fréquemment & de les éclaircir de manière
qu’il y ait au moins cinq pouces entre
chaque pied.
Ufage, On fait entrer la Bourrache dans les
bouillons d’herbes , qu’on prend au Printems
pour corriger la maffe des humeurs : on dit
qu’elle efl diurétique* & béchique. Quelques
perfonnes mettent les fleurs de cette plante fur
les falades.pour les orner. Les Anglois, au rapport
de Miller, font avec les feuilles de Bourrache
, une boiflbn rafraîchiflante , Cool Tan-
kards. Les Hollandois l’emploient dans la préparation
de leur Kruy-er wyn ou vin d’herbe.
M. Desfontaines m’a dit que les Algériens
cultivent la Bourrache dans tous les potagers,
& la mangent préparée comme les: épinards. Ce
fait efl d’autant plus intéreffanr, que c’efi- des
côtes de Barbarie que nous avons tiré primitivement
cette efpèce de Bourrache ; ' or elle
n’y efl point indigène comme on l’avoit foüp-
çonné, mais feulement acclimatée. Sa première
origine efl 4 donc, inconnue -comme celle de
prefque toutes les plantes économiques d’un
ufage un peu ancien.
2. Bourrache des. Indes. La. tige de cette
efpèce porte des' feuilles amplexicaules, qui font
quelquefois tellement rapprochées, quelles'pa-
roiffent oppofées :. leur, forme efl lancéolée &
leur grandeur beaucoup moindre, que. dans, la
première efpèce.. Les fleurs naiffent. à l’aiffelle
„des feuilles , leur calice efl compofé de cinq
pièces en forme de fer de flèche avec , deux
oreillettes à leur bafe. La- corolle efl bleue,
marquée intérieurement de cinq taches» aurores.'
3. Bourrache d’Afrique- Cette efpèce efl
couverte des mêmes poils-rudes, que' les- 'efpèces
précédentes * elle diffère de la première- parles
feuilles pétiolées & oppofées y & par fes fleurs
petites en bouquets au fommet des rameaux • de
la. fécondex par la pofixion de fes fleurs.-, & par
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fes calices qui ne font point auriculés à le
bafe.
4. Bourrache de Ceylan. Les feuilles de ce
efpèce font lancéolées, fefliles, oppoféesfur|l
tige & alternes fur les branches. L e s pédoncule!
naiffent à l’aiflelle des feuilles & fur les extrï
mités des rameaux. Les fleurs font petites &JT
raétérifées par leur calice auffi long que la CJ
rolle. Les femences font glabres & ofleufescoinj
celles des gremiis.
Culture. Ces trois Bourraches font à-peu-prf
du même climat, & doivent être cultivées Ü
la même manière. On doit les femer au mo]
de Mars, fur une couche chaudè & tranfpla,
ter enfuite les jeunes plantes féparément dai
des p o ts qu’on fort des c o u c h e s , lorfqi
froids ne font plus à craindre. E lles mûriffei
ordinairement leur graine avant l’Automne o|
li les premières gelées commencent de boni»
heure, on les rentre pour qu’elles aient
teins de mûrir. Comme ces B ourraches fo|
annuelles:, il faut des précautions pou r confe;
ver l’e fp è c e . On en hafarde ordinairement li
pieds fuperflus en pleine terre , o ù As- manquer
rarement • mais comme ces plantes font trèj
délicates & très-fenfibles au froid , on dorni
plus de foins aux individus- qui doivent donna
des grainès. Lés d e u x premières efpèces font
cultivées au Jardin des Plantes.
B o u r r a c h e du Levant. Nous;devons cettj
efpèce an voyage de Tournefort , elle efl uia
des plantes qu’il a fait graver pour- fa relation
On la diftingue des précédentes,-par fes racin"
vivaces,, tandis que les autres font annuelles
& par fes feuilles radicales en coeur, portés
fur un pétiole affez lo n g -, la tige paroît- ordj
nairement avant le développement parfait -de
feuilles .radicales, elle porte quelques feuillj
ovales, alternas à l’aiflelle defquelles Baillai
d e s bouquets de fleurs portés par un rameaj
fort court. L» corolle, dans cette efpèce|_
tellement ouverte,. qu’elle paroît comme réflâ
chie • les é t a m in e s font encore plus faillantf
que dans les autres efpèces.
Culture. Cette Bourrache une fois établie (h®
•par- fes racines , d’où naiffent des ncuvel|
plantes qui fuccèdent à celles que la .vieille j
-fait périr. On la multiplie en éclatant'les ij
cines en Automne,. & les. repiquant tout
fuite , dès Tannée - fuivante- elles • donnent
fleurs ; la multiplication, au moyen des CT
nés, efl plus longue:, il faut les.femer a lDJ
tant de leur maturité dans un lieu abrite, |
jeunes plantes doivent être fardées Tréquenin J
au Printems fui vant • il convient demies reP.
ter le refle de Tannée elles n’exigent a« ^
autre foin que ceux auxquels la propre 1
jardifi oblige.',
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| Gll peut cultiver, la Bourrache du Levant
C les parterres , à caufe de fes fleurs qui
r f [rès-précoces, & qui pàroiffent dès le mois
l’Avril comme elfe végète de très-bonne heure ;
! printems, il convient de les placer dans des
^droits abrités, où elle ait peu à craindre des
Jttmrs du froid. On la cultive au Jardin du
loi. (M . R e y n i e r . )
S BOURRACHE. ( petite ) Les- jardiniers don-
lent ce nom au Cynoglojfum ^omphalodes L.
Woyei Cynoglosse printanière , n.° 11.
Ijif. RsryiEn.}
»BOURRE. On donne le n®m de Bourres aux
iveloppes des graines, qui font Réparées de
lirs tiges. Les capfulés'de lin, que l’égrugeoir
■ détachées , Font appellées Bourres à Saint-
■ rieux en Bretagne. Les Bourres dé foin font
Bes bâles, qui contiennent les grains même des
laminées, ou les enveloppes: des graines des
ptres plantes, qui le compofejtit. Elles font
i-bonnes pouf les befliaux. ( M. l’Abbé
S S IER. ) ' . ; ' ■ ' ' ' .
■ BOURRE de foie ; c’efl la partie de la foie,
l’on rebute au devidage des cocons, c’eft-à-
re, qu’on Répare de la belle foie -, on l’em-
ibie pour des padoüs, des lacets, cordonnets,
ç. ( M. l’Abbé T e s s i e r . )
JèOURRE de ehevrè j l.e plus court poil de
ïevre, qu’on apprête avec la garance, dans
quelle on la fait bouillir. Cet objet regarde
[teinture. (AL l’Abbé T e s s i e r . ) , ;
JBOURRE. Ori donne ce nom aux boutons
i quelques, efpèçes; d’arbres, au moment ou
»commencent à paffer à l’état de bourgeon,
Tcaufe de l’efpèce de duvet qui les. couvre i;.
Jeft principalement la vigne & le pommier',
jour lefquels cette expreflion efl la plus, ulîtée.
jorfque la gelée fürprend les vignes au mo-
|tnt où le bourgeon ;fe' forme, on dit que la
Knc gelé en Bourr'e.
|Gn donne auffi le nom de Bourre à la graine
U anémone. Voye\ Anémone. ( M . R e y -
p . } . • . ;; ; ;■ ......
[BOURREAU DES ARBRES. Nom vulgaire
lion donné au Celaftrus feandens, à caufe du
p qu’il fait aux arbres, en VUl.LU 1C •J L # luiv ...... ^ 1 VJ , V.U sJ ’e-.nutivoir tuiilulaun#Lt .-aauuurt
jardin . exise peu de foins,.elle fe conlcii' lordcux & les étouffant. Voyc\ Celastræ
} r ■ X, • : 1,-1 _ijtr__* n'/invp ; PWÎIMSP AÊWTÊ ! Ê. nM o «Ê ÈY M91/T ï RD_t_v_y_i_x__x -)V ■ POURREAU DES ARBRES improprement
■ ' *triploca grceca L.Voyez ' Périploque
fEQUE. .. J X : , . ; ,
ÏOURhfi^j^ nom. que porte l’agneau , à
Èh v a Saint-Michel, dans quelques par-
P^^Haies de-!a France. ( M. l’Abbé
BEURRÉE, forte dé fegot fait avec desbran-
||s «arbres., .- . ,
indépendamment de l’ufage
■ in. • 5uer]On en-, fait pour le chauffage ,
encore à; .faire des haies.ffèches , pour
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défendre l’entrée des clos:& des jardins ; à fou-
tenir des terres fur les glacis trop rapides, & à
recevoir & difliper l’humidité furabondante des
couches de tannée. Les premiers ufages étant
affezt communs , nous me parlerons que du
dernier.
Lorfqu’on fait à neuf une couche de tan
dans une ferre chande , on met au fond de la
foffe un lit de .platras de fix pouces de haut ,
que Ton couvre d’un lit de Bourrée de pareille
éjpaiffeur, on place enfuite fur celui-ci,. une
couche de litière de quatre ou cinq pouces,
après quoi, on remplir le refle de la couche
avec de la tannée neuve.
Les Bourrées qu’on doit préférer pour cet
ufage, font celles qui font faites avec des branches
de chêne les plus garnies des t rameaux
ppueux & bourrus*, elles-':durent davantage &
rempliffent mieux leur objet.
BOURRET , nom donné en Auvergne, au
veau âgé d un an. (AL lAbbé T e s s i e r . )
BOURRIOL, on appelle ainfi à Aurillae ,
une galette faite de farrafin. ( M. l’Abbé Tes-
s i e r . )
BOURRIQUE , femelle de l’âne. Voyez Ane.
( M-. t’Abbé T e s s i e r . )’ '
BORROCHE , nom que les habitans des.
campagnes donnent au Borrbgo officinalis' L.
Voye[ Bourrache commune, n.° 1.
BOURSES. Les Botanifles donnent ce nofti
aux parties qui terminent les filets des étamines,
des fleurs, & qui contiennent les pouflières def-
tinées a la fécondation des. germes. En ce fens,
& efl fynonyme d’anthère. Voye% ce mot. ( M,
Tho.uin.)
BOURSE. On donne ce nom à des petites
branches courtes & de forme conique , qui
terminent fouvent les branches à fruit • ces
Bourfes qui font ordinairement couvertes de boutons
, donnent beaucoup de fruit pendant quelques
années & périffent enfuite , il fàuï les
eonferver entières. Voyez Bra n c h e . ( M,
R e y n i e r . )
BOURSE A PASTEUR. Nom vulgaire d’une
plante commune que les Botanifles nomment
Thlafpi but fa" p aforis L. Voye\ Tabouret,
Bourfe à pafteur. ( M. R e y r i e r , )■
BOURSE A BERGER , Thlafpi burfa. parlons
L. Voyei Tabouret , Bourfe'à pafteur..
BOURSETTE , autre fynonyme du Thlafpi
burfa poftoris L. Voyc\ Tabouret , Bourfe à
fpafleur.
BOUSE ou BOUZE ; Agriculture ; c’eft la fiente
du boeuf &. de la vache. On doit la regarder
comme un excellent engrais, plus- convenable
:dans les- terres légères, que dans celles ,• qui
font froides & humides. La Boufe efl aqueufe
& par eonféquent fermente plus difficilement.
C’efl par cette raifon, qu’on la claffe parmi?
les engrais froids. La Boufe. de boeuf efl pr-d