
rières, & même dans des villages. (- M. tAbb'e
T e s s i e r . }
BARRAS , nom qu’on donne dans quelques
Provinces à une Réfine épaiffe qui découle du
pin de Bordeaux, Pituis maritime major B.
Cette Réfine fort à faire du Brai fec. Voyt{
l’article P i n maritime, dans le Dicl. des Arbres
& Arbustes. ( M . T h o u i e . )
BARRE. Les fleuriftes donnent ce nom à une i
Tulipe rouge, colombtn clair & blanc; cette
variété reffcmble beaucoup à la Baloife. Voyi'i ce
mot, mais fes couleurs font moins foncées. Voyez
T u l i p e . < M - R e t r i e r - )
BARRE, { Planter à la barre ou à la fiche, )
C’clt faire un trou avec une cheville de fer, pour
y introduire, une bouture. On plante ainfi les
plan tards de faille , de peuplier, de vigne. Il eft
des endroits où cette barre tient lieu du plantoir
ou de la cheville, qu’on emploie pour les légumes,
(ÆL T u o vm .j i
BARRE. Efpace uni & dépourvu d’alvcoles,
qui féparc les. dents màchelières & les crochets
des chevaux. Le bord de la mâchoire eft prefque ;
tranchant en cet endroit, & il s’arrondit du côté
de la face externe , & en défendant vers le cro- ;
cher. Pour ne point confondre les Barres avec ‘
les gencives , indépendamment de (a defeription
des Barres, que je viens de donner , il faut fa-
voir que les gencives font tout ce qu il y a de
plus ' folidé au-deffous de la Barre, & au fond
de la lèvre. C'eft fur les barres que porte l'embouchure
du mors. Les Barres ne doivent être -
ni trop hautes, ni trop baies. ’ ’ : j j
On appelle encore Barres, des pièces de bois1
arrondies, qu’on place entre deux chevaux dans
une écurie , pour éviter qu’ils ne fe Méfient
en voulant fe battre. { M . l ’A b b é T e s s i e r )
BARRES BLESSÉES, Maladie du cheval ;
lorfque les embouchures ont meurtri les Barres,
le maj devient quelquefois confidérable, jufqua
attaquer l’os. Le premier foin eft de ne pas mctric
de mors au cheval pendant quelque tems; on ;
traite le maï‘ félon le degré où il eft parvenu.
Si l’état eft inflammatoire, on ne lui donne que
de l’eau blanche, jufqua ce que l’inflammation j
foit détruite, afin quil ne l’augmente pas en
mâchant. Si l’inflammation veut fe terminer par
fuppuration, quand le pus eft formé, on ouvre
l’ulcère,, où le nettoie, avec du vin miellé, ou
autre diterfif. ' ( M l ’ A b b é T e s s i e r , j
B A R .R E L 1E R E . B a r i e r i a .
Genre de plante à fleurs monopétalées , de la
divifion des Perforâtes, qui a de très-grands rapports
avec J es Carmantines, les Ruellies , &. les
Acanthes. La fleur confifte en un calice diviféen
quatre parri .esen une corolle monopétale, en
forme d'entonnoir , dont le lymbe eft divifl? eS
quatre parties inégales, dont une eft échancrée •
en quatre étamines , dont deu,x très-courtes & en
un ovaire ovale , furmonté d’un ftyle dont le ftig-
iiiate eft bifide. Le bifide eft une capfule ovale
oblongue , pointue , à deux loges , qui s ouvre
avec élafticité en deux valves en forme de nacelles:
Chaque loge contient ordinairement deux le-
mences applaties & lenticulaires. Ce genre eft
maintenant compofé de neuf efpèces,, qui Jont
de* herbes & des arbrifleaux de, la Zone torride,
dont les feuilles font oppofée.s,& fouvent accompagnées
d’épines axillaires. Celles de ces elpcces
qu'on a cultivées- jufqu’à préfent en Europe ne
s’y peuvent élever ni conferver qu’en ferres chaudes.
*
... . Efpèces.
i . Barrelière à feuilles longues.
B arle+u a longi-folia. Lin. de llild e , & du
Malabar. | I
2. B a r r e l i è r e à feuilles de morelle. -
B a r l e r i a folunifolia. Lin. ï j de 1 Amérique
méridionale.
2. Barrelière hérmonne.
B a r l e r i a hyfirix. Lin. de 1 Inde orientale»
. 4. B a r r e l i è r e prionite. ■ _
B a r l e r i a Prioniüs. Lin. ï> de 1 Inde orient
a l e . . . •
5. Barrelière à feuilles de buis.
B a r l e r i a buxifolia. Lin. de lln d e , ot-du
Malabar.
6. B a r r e l iè r e a crête. ^
B a r l e r i a crifiata. Lin. de 1 Inde.
6. B. B a r r e l i è r e à crête , fimple épine.
B a r l e r ia criftata aplus-acantha.
B a r l e r i a criftataB. Lam. Di<ft. Ï9 4e *Lide,
7. B a r r e l i è r e à longues fleurs.
B a r l e r i a longiflora. Lin. ïj de la montagne
de Saint-Thomas au Malabar. ' 8 . B a r r e l i è r e à fleurs écarlattes.
B a r l e r i a coccinea. Lin. de 1 Amérique méridionale.
9. B a r r e l i è r e pyramidale.
B a r l e r i a piramidàta. Lam. DiéL ï) de
Saint-Domingue.
Defcriptions.
1. L a B a r r e l i è r e à longues feuilles pouffe,
de la racine, deux ou trois tiges-Amples , à quatre
angles, rougeâtrès, Jiériflees de poils longs,
longues de près d’un pied & demi. Les feuilles
font étroites, en forme d’épée, très-longues, velues
& rudes au toucher. De l’aiflclle de chaque
feuille , forcent tiois épines , roides, rougeâtres,
prefque aufli longues que les articulations,.péril
flan tes , très-remarquables. Les fleurs font pun-'
burines, fans pédoncules , dans les aille liés des
feuilles. Cette plante croît naturellement dans
les terreins fablonpenx,
2,° La Barrelicrï
2. L a Barrelière à-feuilles de morelle eft
un petit arbrilfeau très-rameux, d’environ trois
pieds de hauteur. Ses feuilles font en forme de
fer de lance, denticulées. On voit p lufieurs
épines dans chaque aiffellë des feuilles. Les fleurs
font bleues, petites, fans pédoncules, & une
à une dans chaque dite aiflëlle. Cette plante
fleurit depuis Juin jufqu’en Novembre.
3. L a Barrelière hériftonne a fa tige grêle,
rameufe. Ses feuilles font ovales lancéolées, très-
entières , rétrécies en pétioles à leur bafe , glabres
des deux côtés. Il y a deux épines Amples
dans chaque aiflëlle. Les fleurs font jaunâtres,
fans pédoncules, dans les aiffelles des feuilles,
& forment à l’extrémité des rameaux, des efpèces
d’épis feuillès.
4. La Barrelière Prionite a l'afpeâ de
la précédente , s’élève à la hauteur de quatre
pieds , & fuivant Miller de huit à neuf pieds.
Sa tige eft cylindrique , rameufe. Ses feuilles font
de la même forme que celles de l’efpèce précédente,
ont des poils en leurs bords, & quelques
autres prefque imperceptibles en leur fuperficie.
On voit dans l’aiffelle de chaque feuille, quatre
épines réunies à leurs bafes , & foutenues, toutes
quatre , fur un feulpetit pédicule commun. Quelquefois
il fe trouve, dans une même aiffelle,
. deux de ces pédicules foutenant chacun quatre
épines. Ce font cës quatre épines ainfi quaternées
& pédiculées qui font la principale &. prefque
unique différence qu’il y ait entre cette plante
& la précédente. La préfente efpèce croît naturellement
dans les lieux* fablonneux & humides.
5. L a Barrelière à feuilles de buis eft un
fous-arbriffeaux épineux de la hauteur d’à peine
un pied & demi. Ses tiges font branchues, couvertes
d’une écorce velue & verdâtre. Ses feuilles :
font arrondies, très - entières , petites, prefque
fefliles, velues en-deffous. Dans chaque aiffelle
eft une épine plus courte que la feuile. Les fleurs i
-font, une à une, dans chaque aiffelle des feuilles \
fupérieures, & plus longues que les feuilles. Cette
plante croît naturellement dans les terres fablon-
neufes.
6. L a Barrelière à crête eft un fous-arhrif-
feau. Ses tiges, longues d’environ un pied, font menues,
rameufes, cylindriques, pubefeentes. Ses
feuilles font oblongues, très-entières, obtufes.
^vec une pointe en forme d’épine à leur fommet!
Dans l’ainelle de chaque feuille font deux épines
chacune defqueiles eft rameufe, de manière qu’elle
paroit triple. Les fleurs naiffent dans lès aiffelles
des feuilles., font fans pédoncules, & ont un
£a.?c<~ qui e ft ... très-remarquable par fes deux
olioles ou divifions extérieures qui font plus
grandes que les folioles intérieures, & même plus
grandes que les feuilles de la plante , & ref-
lemblent à deux crêtes ou bradées colorées,
Agriculture. Tome I I .
blanchâtres, ovales - oblongues, veïnéufes, 8c
bordées de cils épineux. La corole eft d’un violet
bleuâtre; fon tube eft long fouvent de plus
d’un pouçe ; & fon limbe eft divifé en cinq
lobes ovoïdes prefque égaux.
6. B. La Barrelière à crête fimple-épineeft,
peut-être , une efpèce diftinde. Voici en quoi
elle diffère de la plante précédente : fes feuilles
font ovales , cunéiformes, entières , terminées
par une petite épine, très-velues en-deffous. Les
deux épines, qu on voit dans l’aiffellede chaque
feuille, font Amples, & divergentes. Les fleurs,
de. même forme que celles de la plante précédente
font beaucoup plus petites, & les deux
crêtes ou grandes feuilles extérieures de chaque
calice font plus grandes, plus larges, & moins
colorées que dans la plante précédente.
7-_ L a Barrelière à longuesfleurs eft un fous-
arbriffeaux garni de rameaux cylindriques foyeux.
Les feuilles font pétiolées , ovales , entières,
couvertes d’un duvet foyeux qui les rend très*
douces au toucher. Les fleurs font à l’extrémité
des rameaux, ont leur corolle fort longues, dont
le tube eft filiforme, & le limbe divifé en cinq
parties, & ouvert. Ces fleurs ont à leur bafe
deux braélées fefliles, en coeur, lèches & transparentes,
prefque aufli grandes que les feuilles,
& qui recouvrent quatre autres braétéees linéaires
& îbyeufes.
8. L a Barrelière à fleurs écarlattes a là
tige rameufe, & fans épines. Ses feuilles font pétiolées,
ovales, pointues, denticulées en leurs
bords. Les fleurs qui paroiffent en Juillet, Août
& Septembre, viennent dans les aiffelles des feuiles,
font fans pédoncule , & d’un jrouge écarlate!
. 9• LA Barrelière pyramidale pouffe des
tiges noueufes comme des chaumes de graminées
rampantes, & munies de petites racines fibreufes
à chaque noeud. 11 s’élève de quelques-uns de
Ces noeuds d’autres tiges droites, hautes d’environ
deux pieds, cylindriques, un peu moins
groffes que des plumes d’oies, noueufes comme
des-chaumes, noirâtres & pubefeentes. Les feuilles
font pétiolées, d’un verd trifte , ovales, pointues
, entières , pubefeentes. Les fleurs lont
bleuâtres , petites , & viennent à l’extrémité
des tiges & rameaux, fur des épis compaéts ,
pyramidaux, garnis de bradées difpofées en
manière de tuiles , & qui font en coeur &
velues en leurs bords. Cette plante fleurit en
Janvier & Février.
Culture.
Les efpèces, n.°s i , 4 , 5 & 8, font les feules
qui foient cultivées jufqu’à préfent en Europe.
Les.efpèces, n.0s z , 5 & 8 , fe multiplient de
femences.qu’on recueille dans nos ferres. On
en reçoit aufli de leur pays natal. On les fème
,au jrituemsfur couche chaude, couverte d’un