
B E R
EjpèceSs.
H 4 . B E R .
le travail ferpit avantageux à toutes les efpèées 1
de culture, mais la main-d’oeuvre rendroit les
frais trop considérables. Voye\ Biner, (Af. Re yn
ie r - )
' BEQUILLONv Infiniment de fer, qui fert à
donner un farclage au froment, dans le pays
d’Aunis.. Voye^ Béquille, {M.l'Abbé Te s s ier .')
BEQUILLON. -Les Fleuriftes donnent ce nom
aux pétales qui eompofent la pluche de l’anémone
double: fo u r que cette fleur foit ’belle,
il faut que tes béquillons foient nombreux &
qu’ils forment le dôme, il faut auffi qu’ils foient
larges & obtus au fommet; lorfqu’ils-font étroits
la Heur n’eft pas elliraée, on la nomme Ch arpon .
Lorfqu’une anëmome dégénère, le nombre des
béquillons diminue & le Cordon ( Voye\ ce. mol)
qui oecupe^le centre augmente: alors la fleur
n’efl d’aucun prix. Ce cordon eft compofé des
organes fêxuels, à moitié oblitérés, qui, par une
fuite de la vieillefle de la plante, ou de l’épui-
fement du fo l, reprennent de la vigueur au dépens
de cette fuperfétation que le fleurifte admire..
r~oye[ ANEMONE.,
Quelques jardiniers donnent lé nom de b e-
quillops aux baguettes avec lefquelles ils appuient
k s anémones & autres petites fleurs; ils le donnent
auffi aux baguettes dont ils fe fervent pour fixer
tes marcottes. Ce mot eft peu.ufité(Af. R e y h ib r .}
BEQUILLONNER. On dit qu’une anémone
bèquillonncy lorfqu’elte perd lès pétales qui la
rendoient double, & que-les organesfexuels commencent
à paroître au-deffus des pétales., C’eft
un défaut-aux yeivx des fleuriftes.. Voyei Beouil-
fcON ( M. Re y n ie r ) ,
BERCAIL., Lieu ou l’on raffèmblë les bêtes
à laine, Voye{ Ferme..( M. l’Abbé Tessier ) .
BERCE, HerAczeum. L..
Ce genre de plantes,, de la famille des-Ombel-
liferes contient plufiefers efpèces vivaces par
les racines, qui font, particulières aux pays froids
& tempérés de l’Europe, de l’Afie & de l’Amérique
Septentrionale. Leurscaraélères. génériques,
eft devoir une ombelle très-grande, compofée
de beaucoup de rayons, & fans collerette à fa
bafe ou feulement avec deux feuilles.caduques.
Les ombelles partielles font.planes, à rayons très-
cotirts enveloppées de quelques folioles linéaires
qui eompofent leur collerette. Les fleurs extérieures
font plus grandes & plus irrégulières.que
les autres; leurs pétales fontéchanerés, les plus
grands fontbifides..Le fruit efl ellip tique,plane, ftrié
j fans aîles membraneufes , ce qui difiingue les
Berces des Lafer% Les panais, qui reffemblent
beaucoup aux Berces, en diffèrent par l’abfence
de collerette à leur ombelle,.
i.. Berce branc-urfine.
H e r A c z e u m Jphondilîum. L . D a n s les prés.
2. Berce à feuilles étroites.
HerAczeum anguftifolium. L . ^ Dans les prés
de la Suède & de l’Angleterre.
3. Berce de Sibérie.,
HerAczeum Sibiricwn. L.. ç f de la Sibérie.
4. Berce àlarges feuilles.
HerAczeum parittees. L. ç f fur les Monts
Apennins & dans la Sibérie.
5. B;ER ce d’Autriche.
étHerAczeum Autriacum. L. ^ lur les montagnes
de rAütriche^
6. Berce des Alpes..
HerAczeum Alpinum. L. ^ fur les alpes de
la Suiffe & de la Provence.
7. Berce, des Pyrénées..
He r A c z e v m Pyrenaicum. La M. dw
Pyrénées.
8. Berce naine..
H e rac z eu m minimupi. La M. du Dau-
; phiné.
1... Berce brancurfine. Cette planté, qui s’em-
• pare des prés négligés & humides, étouffe fou-
vent les herbages utiles par l’étendue & la vigueur
: de fes feuilles,. Sa grandeur jointe à fa multi-
plicatjon en tout lieu l’ont fait exclure • des
î jardins ; elle produit cependant un affez bel effet
dans les parterres du Jardin des plantes.. Sa tige
s’élève à quatre pieds de» hauteur;,. & porte des
ombelles de. fleurs blanches ; fes feuilles font ailées,
les folioles font compofées de plufieurs lobes
; arrondis, & crénelés 'fur leur contour.
2. Berce à feuilles étroites. Cette efpèce ne
diffère de la précédente que par la forme dè fes
folioles , dont les lobes-, au lieu d’être arrondis,
; font très-alongës, & marqués de crénelures plus
profondes.,
3. Berce de Sibérie.. Cette plante n’a pas
encore été cultivée dans les jardins, de l’Europe*
On ne la connoît que par la defeription & la
, figure que Ginelin a publiées ; avant ce Natura-
; lifte on la confondoit, avec l’efpèce ordinaire
& avec la fuivante. Sa tige s’élève à cinq pie^
& fes feuilles font: èompofées de trois ou cinq
folioles pinatifiefès, dont la paire inférieure ell I
très-écartée.. Les- fleurs font petites & d’un vert
jaunâtre.,
4. Berce à larges feuilles.. Cette efpèce ne
diffère de l’ordinaire que parla grandeur de toutes
fes parties, peut-être en eft-ellè une variété.
5. Berce d’Autriche.. Sa tige ne s’élève
deux pieds, & la plupart du temps ne portP
, qu’une branche. Ses feuilles ont un pétiole très-
long : lès folioles font feffiles & incifées fur
*; bords,.
-
é. Berce des Alpes. Cette efpèce, qu’aucun
Botanifle moderne n’a v u , doit avoir des feuilles
Amples, en coeur& anguleufes, & à-peu-près fem-
blables à celles du Figuier ordinaire. Bauhin,
dit l’avoir cueillie fur les Alpes de la Suiffe,
mais fes fucceflèurs ne l’ônt pas. retrouvée. La
plante qu’on montre fous ce nom, au Jardin
.des Plantes, eft différente.
7. Berce des Pyrénées. Cette efpèce nouvellement
découverte par M. Pourret, s’élève à
la hauteur de deux pieds : fes feuilles font Amples,
divifées en^cinq ou fept lobes anguleux dentés
fur leur contour, à-peu-près comme celle de
l’Erable à feuilles de platane. Ses fleurs font
blanches.
\ 8. Berce naine. Cette efpèce encore peu
|connue a été découverte par M.. de la Marck ;
I i fa tige longue de quelques pouces, s’étend fur
I i ks cailloux entre lefqucls elle croît : fes feuilles ‘
I font deux fois ailées, & les ombelles n’ont que
V trois à fix rayons. Ces deux caractères éloignent
■ cette plante du genre des Berces, & M. le Chevalier
S de la Marck, annonce qu’elle a le port des '
| Selins, auxquels il parôit qu’on pourroit la réunir :
alors les Berces âuroient un air de famille, qui
I feroit d’accord avec leurs, caractères fy hématiques.-
Toutes ces Berces ont plus, ou mains de ref-
1 femblance, on pourroit même les regarder comme
|f des races diftinétes d’une feule efpèce modifiée
!par les différent climats: cependant leurs caractères
diftinéHfs paroiffent réfifter à l’influence
de la culture. D e s , expériences plus fuivies., ’
; pourront feules décider la queftion.
Culture. LesBerces doivent être femées en Automne
dans une terre humide : au Printemps, l'orf-
: que les jeunes.plantes.ont quelques feuilles, il faut
; les éclaircir, leur donner quelques, labours & ;
[les débarraffer des mauvaises herbes. Vers le
[commencement' de l’Automne, on les met en ,
[placé & dans le cours de l ’Eté fuivant, elles :
‘ donnent leurs fleurs. On peut enfuite abandon- ;
ner cette plante à elle-même, fes graines fe ■
)9 difperfent & la perpétuent. De toutes les efpèces ;
■ connues, les 1 . 2 . & 4. font cultivées au Jardin
■ du Roi; l’analogie doit nous faire préfumer que
■ les autres n’exigent pas plus de foins..
■ Les Berces ne figureront jamais dans.’les jardins,
on pourroit tout au plus en hafader quelques i
f^pieds dans les bofquèts champêtres, dont la terre j;
eft humide &. dans les grands parterres, où il j
|.eft néceffaire de ménager des maffes d@ verdure. .
Ufages. La Berce* branc-urfine eft- indiquée
dans les* ouvrages de pharmacie comme é'mol-
jeunes feuilles des efpèces 2.' & 3. & préparent
les pétioles de celles qui font parvenues à leur
grofleur .pour en former une provifion d’hiver.
Ils les dépouillent de leur écorce, qui eft très-
âcre, & les lient en bottes qu’ils expofent au
foleil ; à mefure que la déification* s’avance,
ils augmentent le volume des bottes, & les laiftènt
au foleil jufqu’au moment où toute l’humidité
eft diffipée. Alors on renferme ces pétioles dans
des facs,* où ils fe couvrent d’une exfudation
farineufe, qu’on emploie au lieu de fucre, ou
qu’on laiffe fur ces pétioles. ( M. R e y n i e r . )
BERCEAU. Allée & en général efpace quelconque
d’un jardin couvert par des arbres, ou par
des plantes grimpantes. Le Berceau diffère du
bocage, ouTombre eft produite par des arbres-
livrés à leur nature; au lieu que l’art préfide à
la formation des Berceaux.
Quelle que,,foit leur nature & leur forme,'
toujours ce font des arbres ployés fuivant nos-
caprices, contournés de mille manières, & réduits
à l’état de brouffms, par les tontes fréquentes
qu’on leur fait fubir, pour leur donner une
régularité, où jadis on imaginoit trouver de l’agrément.
.
On peut divifer les Berceaux en deux grandes
ferions, ceux qui font formés d’arbres dont la-
tige fe foutient d’elle^même, & ceux qui font formés
d’arbuftes ou de plan tes grimpans.
Berceaux charmilles.
Les premiers font formés d’une charmille plus-
ou moins épaiffe, qui f^ courbe en ceintrevers
le haut, leur formation & leur «entretien étant
les mêmes , on trouvera de plus- grands détails*
fous ce mot. Il fuffit feulement d’obferver qu’en
général on doit tailler très-courts lés arbres qu’on
deftine à former des Berceaux, fans quoi ils tendent
àpouflèr vers les extrémités & fe dégarniffent.
par le bas: c’eft affez de les planter à 16 ou 18
pouces de diftance pou-r garnir les intervalles-
Un abus réel eft deconferver les tiges. On obtient
plutôt, il eft vrai> une apparence d’ombre; mais,
ces, arbres font plus fujets à. fe dégarnir : il vaut
mieux les couper Ji dpouees de terre ; on retarde
un peu la jouiffance, mais elle eft plus affurée».
Le choix des arbres dépend en grande partie-
du climat.. Dans les provinces feptentrionales de;
la France, le Charme, le Hêtre, l’Acacia, l’Au-
bours ou Cityfe des Alpes, le T ilk u l, quelques;
Erabks, tel que celui de Montpellier, &c. font
les arbres qui réuffiffent le mieux. Dans les-Provinces
méridionales; le mûrier, le laurier le
laurier-thin, le laurier-cerife, augmentent cette;
lifte. Jobferverai cependant que des Berceaux,
en laurier & autres arbres, dont la feuille eft
épaiffe & fans flexibilité,.n’ont jamais le charme;
de .ceux dont le feuillage eft balancé par lai
jo in d re agitation dç l’air« Un faille pleureur pçjâc