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Elle accélère le travail, & le rend moins difpen-
dieux. ( M. T houin.')
CAMOMILLE, A nthémis. L.
Genre de plantes de la famille des Composées,
dont toutes les efpèces font herbacées, &
peuvent fervir à la décoration des Jardins-. On
les difiingue des achillées, au nombre de leurs
demi-fleurons, & des matricaires & chryan-
thes aux paillettes qui couvrent le réceptacle .
des fleurs.
Efpèces.
* Couronne florale blanche.
1. Camomille d’Italie.
Anthémis cota. L. © dans les champs de |
l’Italie.
2. Camomille élevée.
Anthémis ahijjîma. L. ©. dans les champs j
du Midi de l’Europe.
3. Camomille maritime.
A nthémis maritima. L. 2£ de l’Italie & des
Provinces méridionales de la France.
4. Camomille cotonneufe.
A nthémis tomentofa. L. fur les bords
la Méditerranée.
5. C amomille des'Alpes.
A nthémis alpin a. L. fur le mont Baldus
& les Alpes du Tyrol.
6. C amomille de montagnes.
Anthémis montana. L. des montagnes
de l’Italie, de la Suifle, & des Pyrénées.
7. C amomille de Chio.
Anthémis Chia. L. de l’Ifle de Chio»
8. Camomille odorante ou romaine.
A nthémis nobilis. L. Qfj des pâturages fecs .
du Midi de l’Europe.
B. Variété à fleurs doubles.
C. Variété a fleurs flofculeufes.
9 . C amomille des champs.
Anthémis arvenjis. L. çf .dans les champs.
10. C amomille puante ou maroutte.
A nthémis cotula. L. © dans les champs.
11. C amomille Pyrèthre,
Anthémis Pyretkrum. L. % du Levant, de
la Barbarie, de l’Italie, &c.
** Couronne florale jaune en tout ou en partie.
11. Camomille mixte.
Anthémis mixta. L. © du Midi de l’Europe,
-B. Variété cotonneufe,
13. Camomille de Valence.
A nthémis Valentinà. L. © du Levant, &
-des Provinces méridionales de la France,
néncf
C A M
14. Camomille à feuilles crénelées.
A nthémis repanda. L. d’Efpagne & de Poe
tu gai.
15. C amomille à feuilles oppofées.
Anthémis Americana. L. Fil. de l’Aniér
méridionale.
16. Camomille des Teinturiers.
Anthémis tindoria. L. 2/ des pâturages m
& montueux du Midi de l’Europe.
B. Variété a demi-fleurons blanchâtres.
17. C amomille arabique.
Anthémis Arabica. L. ©„ de l’Arabie & ^
l’Afrique.
Les Camomilles 1 & 2 , font des plantes al
nuelles qui donnent des tiges droites, branclnr
& qui portent des fleurs à l'extrémité de chaqr
ramification. Les fleurs font affez grandes &le*
difcmegroftit à mefure que la fécondation s’achèvj
lorsque les graines font mûres, le difque I
abfolument conique. Le feuillage de ces plant
eft très-div-ifé comme celui de routes les Cam
milles & allez fourni pour garnir les tiges. I
Culture. Ces deux Camomilles doivent i{
femées «au Printems fous des chaffis & dans il
terre légère & très - meuble *, il efl effentiel 1
couvrir à peine les graines & de fe fervir]
terreau bien confommé. Lorfque le plant
affez fort, on le lève avec la motte ; car la trait
plantation en eft affez . difficile, & on les p!a|
dans les endroits où il doit refier,- la plantef
rit pendant l’Eté & mûrit fes graines avant 1;
■ de l’Automne. Dans les-jardins de Botaniqif
où chaque place eft deftinée à une certaine plant
on doit préférablement femer la graine de 3
deux efpèces de Camomilles dans la place que]
doivent occuper y on y pratique un baflin
quinze ou vingt pouces de diamètre dont la te
eft très-meuble, &on a foin de couvrir les grail
de terreau. L’avantage de cette méthode efl
célérer la floraifon de la plante & en fecol
lieu de n’occuper la place du parterre qui
moment où cette plante peut l ' o r n e r . Ces d]
Camomilles exigent des arrofemens fréquenspo,
lever & pendant les premiers momens de 1|
exifience.
Ufage. Ces deux Camomilles peuvent lè|
à la décoration des parterres y la fécondé, |
eft plus élevée que la première, devroit être pi
dans le milieu des plates-bandes entre les p»j
vivaces & les arbuftes. Cdmme elle monte 1
hauteur de trois piedsava'nt de fleurir, ou p°ur]
la planter près d’une plante précoce àlafl
elle fuccéderoir lorfque l’autre auroit «Jj
faifon. Cet arrangement laifferoit les 111
places occupées jufqu’à l’Automne. La pre
, efgèce, qui s’élève beaucoup moins, poli
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ment répandue; fes divers ufages en Médecine &
pour la décoration des jardins, la' rendent in—
téreffante fous plufieurs rapports. On en connoît
plufieurs variétés, qui font cultivées préférable-^
ment à ï’efpèce primitive, quoique cette dernière
ait nécefiâirement des qualités plus aélives. Les
principales font à fleur double, foit par la luxuriance
des demi-fleurons, ce qui l’a rend entièrement
blanche & plus belle ; ou par la luxuriance
des fleurons, ce qui fait difparoitre la
couronne blanche qui l’environnoit dans l’état
de nature.
Culture. Comme on ne cultive prefque pas les
variétés Amples de cette plante, 1 ufage a prévalu
4® ?e multiplier que d’éclats de racines,
quoique'la plante à fleurs Amples donne des
graines bien aoûtées, & qui pourroient être femées
comme les efpèces agreftes & vivaces. Les racines
qu’on éclate au commencement de l’Automne
reprennent en très-peu de tems,. elles réfiftent
très-bien à l’Hiver & au Printems; elle commence
à s étendre en tous fens au moyen des
tiges qui s’enracinent & forment de nouvelles
fouches. Cette plante une fois établie dure plufieurs
années y mais, lorsqu'on la cultive comme
objet d’ornement, il vaut mieux la lever tous les
deux ans & la replanter enfuite après avoir donné
un labour à la terre & féparé les fouches. Par
ce moyen on évite les échancrures & les vides
qui fe-forment néceffairement par le dépérifle-
inent des vieilles fouches & l’inégale extenfion
des nouvelles.'Ce font ces.inconvéniens qui ont
dégoûté des tapis qu’on faifoit anciennement avec
cette plante à l’imitation des Anglois, tapis qui
étoient agréables lorfqu’ils étoient fournis } mais
qui étoient trop fujets à s’échancrer pour qu’on
pût en jouir. Les fleurs qui , duroient tout
l’Eté & l’Automne jufqu’aux gelées étoient un
avantage bien précieux; mais cet inconvénient le
balançoit d’une manière trop forte. On continue
encore de faire des bordures, qui tont agréables
& moins fujettes à manquer que les tapis im peu
vafles ; cependant la principale culture de cette
plante eft maintenant reléguée dans les jardins de
Pharmacie, &. dans les jardins des payfkns pour
qui cette plante eft une vraie panacée.
En Pharmacie on fait le plus grand ufage des
fleurs de cette plante & d’une huile qu’on en
tire par la diftillation ; elle eft carminative & fto-
machique.
Les Camomilles, n." io, i l , 13, font des
plantes annuelles, celle, n.“9, eil faicnne, celle
n.° 17, eil vivace. Tou tes ces plantes, qui croilfcnt
fauvsges dans notre climat, n’exigênt aucuns foins;
on les fènie au Primeras dans la place qu’on
leur defline pendant l’Eté ; on les arrpfe & les
débarraffe au beibin des mauvaifes herbes & on
récolte leur femencè à la maturité. Souvent
mêmes elles fe refemenî d’elles-mêmes & fe