et des nombreuses petites îles disséminées sur sa surface, est
la plus délicieuse qu’on ait jamais vue, au moins à mon avis.
Quand nous arrivâmes, nous trouvâmes que M. Kendall
avait reçu la visite de |ilusieurs naturels qui l’entouraient paisiblement,
et qu’il s’était fort amusé pendant notre absence.
Le soir, nous retournâmes à bord, accompagnés du fds du
cbef et de quelques cbefs du continent, qui restèrent toute la
nuit à bord.
Motifs de guerre entre Wangaroa et la baie des Iles.
Le jour suivant nous restâmes encore en calme; nous avions
passé plus d’un jour et d’une nuit à tenter de conduire
le navire ou autour des îles, ou entre les îles et la terre.
Nous étions éloignés de cinq lieues environ de Wangaroa, le
bâvre où le Boyd avait été détruit et son équipage massacré,
et à une lieue du continent. Cette partie de la Nouvelle-Zélande
appartenait au cbef Sbongui, alors à bord de VActive, et l ’un
de ceux qui étaient venus me voir à Port-Jackson.
Doua-Tara et Sbongui m’avaient souvent parlé de la guerre
sanglante qui avait eu lieu entre les peuples de Wangaroa et
ceux de la baie des Iles, depuis la catastrophe du Soycf jusqu’à
ce moment. Pendant leur séjour à Port-Jackson, ils
avaient toujours redouté que les chefs de Wangaroa ne profitassent
de leur absence pour attaquer les gens de la baie des
Iles. Ici nous apprîmes qu’il n’y avait point eu de troubles
pendant leur absence.
Quand le Boyd eut été détruit, Tepabi, cbef de la baie des
Iles, qui avait visité Port-Jackson où il avait été fort bien accueilli
, fut accusé d’avoir participé à cet épouvantable massacre.
En conséquence, les baleiniers qui se trouvaient à cette
époque sur la côte et qui vinrent peu après à la baie des Iles,
se réunirent et envoyèrent sept canots armés avant le jour,
pour attaquer l’île de Tepabi. Ils débarquèrent, tuèrent tous
les hommes, femmes et enfans, qui se trouvèrent sur leur chemin;
dans cette attaque, Tepabi reçut sept coups de feu et
mourut peu après.
Doua-Tara et Shongui déclarèrent toujours que Tepabi était
innocent du crime pour lequel il périt. Wangaroa est éloigné
de quarante milles au nord de la baie des Iles. Tepabi avait
coutume de commercer avec les gens de Wangaroa, et il s’y
trouvait avec une cargaison de poisson, le jour même où le
Boyd fut pris. Tout l’équipage avait été massacré quand il arriva
, excepté cinq hommes qui se trouvaient dans le gréement.
Il les prit dans sa pirogue, et les mit à terre pour sauver leur
vie. Mais comme il avait été suivi par les habitans, les cinq
hommes lui furent enlevés de force et mis à mort sur-le-
cbamp. Tel fut le récit des Nouveaux-Zélandais qui les
premiers visitèrent la Nouvelle-Galles du Sud. Ils déclarèrent
positivement que Tepabi était innocent de la destruction du
Boyd.
Les habitans de la baie des Iles, en conséquence de la mort
de leur chef T epabi, déclarèrent la guerre à ceux de Wangaroa.
Plusieurs combats sanglans eurent lieu, et la guerre devait
probablement continuer.
M. Marsden désire établir la paix.
J avais souvent dit à Doua-Tara et à Shongui qu’il était
dans l'intérêt de toutes les parties de faire la paix, et que je désirais
qu’elle s’établît avant que je quittasse la Nouvelle-Zélande.
Doua-Tara exprima des doutes sur l’accomplissement
de ce projet. Je lui dis que je croyais en venir à bout, si je
pouvais obtenir une entrevue avec les cbefs, et que mon dessein
était de visiter Wangaroa à mon retour, et de tenter ce qu’il
y avait à faire.
I l débarque et visite le camp de Wangaroa.
Le jour .suivant le calme persista et nous contraignit démet