EXTRAITS
DU MISSIONNARY R EG IST ER .
Le Missionnary Regis ter est un ouvrage périodique
qui paraît mensuellement en Angleterre, et dont l’objet
est de faire connaître les opérations et les progrès des
missionnaires anglais dans toutes les contrées du globe.
Une grande partie de ces feuilles, comme on peut s’y
attendre, est consacrée à des voeux et des prières pour
la réussite des missions, à des recensemens sur le
nombre des prosélytes, des souscripteurs et des membres
des diverses sociétés, e tc ., surtout de la part des
missionnaires eux-mèmes, à des rapports verbeux,
chargés de citations des livres évangéliques et remplis
de détails minutieux sur leurs travaux. Mais souvent
on y trouve aussi des documens fort intéressans pour
la géographie, sur des régions qui n’ont guère été visitées
jusqu’à ce jour que par ces pieux députés du
christianisme. L a Nouvelle-Zélande surtout est dans
ce cas : les voyages de M. Marsden ont peut-être jeté
plus de jour sur l’étal moral et politique, et principalemeiit
sur l’intérieur de ce pays, que toutes les relations
précédentes. Il est impossible de ne pas prendre
le plus vif intérêt au récit naïf et véridique des pénibles
excursions de ce courageux ecclésiastique au travers
de peuplades aussi redoutables. C’est pourquoi nous
n’avons pas hésité à donner en entier la traduction
de ces voyages. Nous y avons ajouté tous les passages
du Missionnary Register qui nous ont paru offrir un
i-apport même indirect avec les moeurs ou l’histoire du
pays.
Lettre de M. Marsden au secrétaire de la Société
des Missionnaires de TÉglise.
Parramatta, New-South-Wales, août i 6 , i8 i3 .
Mon cher Monsieur,
Je suis heureux de vous annoncer que j’ai dernièrement reçu
des nouvelles de Doua-Tara, et qu’il se porte bien. Tous les
navires qui ont touché chez lui depuis son retour, ont été en
sûreté, et ont été approvisionnés de tout ce que le pays peut
leur fournir.
Deux jeunes gens, fds de deux chefs, sont arrivés de la Nouvelle
Zélande par le dernier navire. J’attends sous quelques
jours l’un d’eux qui doit demeurer chez moi durant quelque
temps.
La voie semble s’ouvrir par degrés pour une mission dans la
Nouvelle-Zélande. Les naturels s’occupent de leurs cultures;
ils ont maintenant beaucoup de maïs, de cochons, de patates
et autres végétaux. Le blé que j ’envoyai il y a quelques mois
pousse très-bien. Doua-Tara connaît parfaitement la culture
du mais et du froment. Le pain sera d’une merveilleuse res