heureux événement. Redoutant la colère du roi Georges, iis
ont demandé des certificats de leur bonne conduite, pour les
exempter de sa vengeance. Mais, après cette affaire, personne
ne doit se fier à un Nouveau-Zélandais.
• Nous certifions en outre que nous avons donné à Terangui,
porteur du présent, un petit canot à fond plat, en récompense
de sa bonne conduite et pour l’assistance qu’il nous a donnée
pour nous procui-er une cargaison d’espars.
- JDonné à bord du navire le City Edinburgh.
” Capitaine S iméon P a t t iso n .
A la baie des Iles, le 6 janvier i 8 io .
» S. P a t t i s o n , m a d r é , A l e x a n d r e B e r r y ,
suhrecargue, J. R d s s e l , 2® maître.
» Terangui s’est très-bien comporté, ainsi que toute sa tribu;
c’est pourquoi je lui ai donné plusieurs gallons d’huile. Je suis
arrivé ici le 17 janvier, et reparti le 28 du même mois 1810.
« W . SwAiN, du navire Cumherland. »
Sydney Gazette, feh. 17, i8 io . — Pour confirmer la triste
nouvelle reçue par le capitaine Chace du King-George, touchant
l’enlèvement du Boyd à la baie des Iles, et les atrocités
qui ont accompagné cet affreux événement, le capitaine W il-
kinson déclare qu’il a eu plusieurs fois la crainte d’être attaqué
par les naturels de la baie Mercure. En conséquence il s’était
dirigé vers la baie des Iles dans l’espoir d’y jouir de la protection
de Tepabi, mais la conduite de celui-ci lui fit connaître
qu’il ne pouvait avoir que des intentions hostiles. Un détachement
envoyé à l’eau fut un jour entièrement enveloppé par des
naturels en armes, qui tentèrent de s’emparer des armes du canot;
ils n’en furent empêchés que par les précautions qu’on
avait eu soin de prendre. »
La pêche de la baleine et des phoques est une des principales
sources de fortune à Port-Jackson qui, parle fait, est
l’entrepôt de cette partie du monde. Quand la dernière vint à
1-anguir dans les détroits de Bass, les spéculateurs tournèrent
leurs regards vers l’île voisine de la Nouvelle-Zélande où l’on
savait qu’abondaient les phoques. Il n’y eut pas de baie, de
crique et de rivière, qui ne fût examinée par des pêcheurs déterminés
, et leurs efforts furent récompensés par une ample réussite.
Des liaisons constantes et amicales s’établirent entre eux
et les naturels, et furent avantageuses aux uns et aux autres.
C’est avec un grand regret, néanmoins, que nous déclarons
que plusieurs équipages de canots et des compagnies de
pêcheurs ont été dernièrement attaqués et massacrés par les naturels
qui dévoraient ensuite les corps de ceux qui avaient
péri.
Plusieurs Nouveaux-Zélandais, suivant l’exemple de leur
chef Tepabi, se décidèrent à visiter Port-Jackson; quelques-
uns même vinrent jusqu’en Angleterre pour voir notre métropole.
En outre, leur vigoureuse constitution leur permettait
d’être utiles à la manoeuvre des vaisseaux dont les équipages
avaient été très-affaiblis par la maladie, la désertion ou d’autres
motifs. Un d’eux particulièrement, nommé Moiangui, amené
par un médecin de Port-Jackson , fut, à son arrivée à Londres,
présenté au comte Fitz-William. Ce seigneur le traita
avec la plus grande bonté , et au moment de son départ lui fit
donner tout ce qui pouvait lui être utile ou agréable à son retour
dans sa patrie.
Il serait à désirer que tous les Nouveaux-Zélandais qui retournent
ainsi parmi leurs compatriotes pussent rapporter avec
eux des objets de leur goût, et c’est un acte de bienveillance
publique de la part des gentlemen de l’Angleterre que de leur
faire présent des articles qui peuvent inspirer à ces peuples une
haute idée de notre supériorité nationale. C’est l’espoir d’améliorer
leur situation qui les conduit à quitter leurs familles et
leurs pénates. Les récits qu’ils font, les trésors qu’ils rap