Ions. C’est la ville la plus considérable et la plus peuplée de
toutes celles que nous avons vues, et elle contient plus de deux
cents cabanes. La femme du cbef est aussi une femme agréable
qui a fait de véritables progrès pour la propreté et les soins
extérieurs avant notre départ; elle consacre une bonne partie
de son temps à assister de tout son pouvoir les femmes européennes.
Oudi-Okouna me pria de lui envoyer des vêtemens
pour le jour du sabbat, car il ne jugeait pas convenable
d’assister au service divin dans son costume naturel ; et je le lui
promis.
C O P IE d ’ ü N E c o n c e s s i o n d e t e r r e a l a N O U V E L L E - Z É L A N D E .
Le contrat est conçu dans les termes suivans :
Que tous ceux auxquels les présentes seront présentées sachent
que moi, Oudi-Okouna, roi de Rangui-Hou, sur l’île
de la Nouvelle-Zélande, moyennant douze haches qui m’ont
été payées et remises personnellement par le révérend Samuel
Marsden de Parramatta, dans le territoire de la Nouvelle-Galles
du Sud, j ’ai donné, cédé et vendu ; et par ce présent acte, je
donne , cède et vends au comité de la Société des Missionnaires
de l’Église pour l’Afrique et l’Orient, instituée à Londres,
dans le royaume de la Grande-Bretagne, et à leurs héritiers et
successeurs , en entier la pièce ou le morceau de terre situé
dans le district de Oshi, dans l’île de la Nouvelle-Zélande,
terminé au sud par la baie de Tepouna et la ville de Rangui-
Hou, au nord par une crique d’eau douce, et à l’ouest par une
route publique dans l’intérieur, avec les droits, privilèges et
appartenances qui en dépendent. Et cela libre et franc de
toutes taxes, charges, impositions et contributions quelconques,
ce territoire étant devenu leur propriété absolue et spéciale
pour toujours.
En témoignage de quoi, au présent acte ainsi fait et conclu ,
j’ai apposé ma signature, à Oshi, sur l’île de la Nouvelle-
Zélande, ce vingt-quatre janvier, l’an du Christ mil huit cent
quinze.
Signatures du contrat.
Le chef a signé le contrat d’une manière aussi curieuse qu’originale.
Il y a déployé l’adresse qui caractérise ses compatriotes,
en y appliquant la copie minutieuse et soignée des dessins
qui composent le tatouage de sa figure.
On voit ici le fac-similé de sa signature :
Les témoins de cet acte furent M. John Liddiard Nicholas ,
gentleman, qui avait accompagné M. Marsden de Port-Jackson,
et M. Thomas Kendall, un des colons de la Société.
A ces signatures est jointe celle d’un Nouveau-Zélandais,
qui paraît être la copie d’une partie du dessin qui se trouve sur
son visage.
Les personnes ci-après désignées sont restées à Rangui-Hou :
M. et madame Kendall, un domestique et trois garçons; M. et
madame Hall et un garçon : M. et madame King et deux gar