la poitrine et les épaulp.s avec des coquilles aiguisées, jusqu’à
ce qu’elles fussent inondées do sang.
11 juillet. J allai a la demeure de Tara pour prendre
congé de mes amis. J’invitai Tara, Shouraki, Wetoï et Kaï-
Tara à m’accompagner à Port-Jackson; mais ils refusèrent
tous d’y aller.
\2 juillet. — Tara, Toupe, Wetoï et Shouraki, voyant
VActive prêt à partir, vinrent nous dire adieu. Ils déjeunèrent
avec nous dans la chambre, et furent présens à la prière du
matin que je fis avec M. Hall......
De Korora-Rcka, l ’ Active fut conduit à une rivière près de
Tepouna sur la baie des Iles.
Dimanche 17 juillet. ■—^ Je lus les prières de l’Eglise auxquelles
assistèrent Doua-Tara, Sbongui et quelques autres naturels.
La femme de Shongui, cinq enfans et quelques amis
vinrent à bord visiter ce cbef qui n’en avait pas bougé depuis
qu’il s y était présente. Quelque temps auparavant j ’avais dit à
Shongui que je désirais voir Dipiro et Douinga , scs deux petits
garçons; en conséquence, on leur permit de rester sur le navire
avec leur père. Sa femme et le reste de la famille s’assirent
sur le rivage, à peu de distance du bâtiment.
22 juillet. — Le capitaine annonça qu’il allait quitter la
baie. Plusieurs naturels vinrent à bord pour prendre congé de
Shongui, Doua-Tara, Tinana et Ponabou, qui s’étalent embarqués
pour la Nouvelle-Galles du Sud. La femme de Shongui
et Dehou , femme de Doua-Tara , pleuraient amèrement.
Le soir, deux frères de Touai, qui venaient d’arriver à la
baie des Iles d’une partie éloignée de la Nouvelle-Zélande, où
ils se trouvaient depuis quelques mois pour affaire de commerce,
vinrent à bord tout juste pour voir leur parent avant
son départ. Leur entrevue fut très-touchantc. Ils s’embrassèrent
mutuellement et pleurèrent ensemble pendant longtemps.
2Î> juillet.— Les vents contraires nous forcèrent à retourner
à Tepouna dont nous avions fait voile la veille. M. Hall lut
les prières de l’Eglise, le dimanche 24, en présence de Shongui,
Doua-Tara, Rakou et quelques autres naturels, qui sc
comportèrent tous parfaitement bien durant le service.
25 juillet. ■— L’Active mit à la voile pour Port-Jackson.
Sbongui consentit enfin à ce que Dipiro, son fils aîné, âgé de
buit ans environ , embarquât avec nous. Koro-Koro , frère de
Touai, fut reçu à bord : c’est un cbef, et sa résidence est à
Paroa, sur la partie sud de la baie des Iles.
Vers une heure après midi, le navire étant sous voile , je fus
jeté à la mer par la borne ; je n’avais jamais essayé de nager, et
je ne sais ce qui serait arrivé, si les naturels d’une pirogue qui
m avaient vu tomber ne fussent accourus à mon secours, et ne
m’eussent sauvé de ce danger. •
26 juillet. — Shongui, Koro-Koro, Dipiro et Ponabou ont
essayé, en s’amusant, d’apprendre l’alpbabet. Shongui y a pris
tant de plaisir qu’il a assuré qu’il étudierait tous les jours. J’avais
avec moi quelques cartes de lettres et de monosyllabes ,
comme celles qu’on emploie dans les basses classes des écoles
du docteur Bell. Je promis à chacun des naturels un hameçon
pour chaque page qu’il pourrait lire correctement à mon arrivée
dans la Nouvelle-Galles du Sud. Ils en furent très-satisfaits,
et mon petit pupille, Dipiro, sembla transporté de joie à l’idée
de posséder quelques richesses qu’il pourrait montrer à sa mère
et à son oncle K-angaroa, à son retour dans sa patrie.
Lundi 22 août. — L'Active\vXa l’ancre à Port-Jackson.
(Missionnary Register, mars i 8l 5 , pag. i 55.)
REM A RQ U E S F A I T E S PA R M . K E N D A L L SU R L E S H A B IT A N S D E C E S
I L E S , L E Ü R S CO U TUM E S E T L E U R S MOEURS.
On a dit que peu de navires ont quitté les côtes de la Nouvelle
Zélande sans y avoir perdu une partie de leur équipage.
C’est une grave accusation sans doute, mais à l’exactitude de laquelle
je ne puis croire. Quand les Nouvcaux-Zélandais seront
provoqués par des outrages ou de mauvais traitemens , nul
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