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VU. Pourtant j’en achetai plusieurs tandis que j’étais chez eux;
car, nonobstant la main d’oeuvre qui doit leur coûter beaucoup
de travail, ils n’y attachent que peu de prix. »
MM. Marsden et Nicbolas diffèrent l’un et l’autre de M. Savage
, sur la destination de ces sortes de figures. M. Marsden
dit qu’il n’a pu découvrir que les Nouvcaux-Zélandais eussent
aucune image de leurs divinités, comme en ont les autres nations
sauvages; cependant il savait bien, sans doute, qu’ils
avaient des figures du genre de celles dont nous venons de
parler.
M. Nicbolas nous écrit : „ Je diffère de l’opinion de M. Sa-
vage, qui veut que ces figures représentent une divinité; car,
quoique les Nouveaux-Zélandais soient superstitieux au plus
haut degré, je ne pense pas qu’ils aient d’idoles. Je leur ai
demandé, en voyant des figures en bois et en pierre, s’ils les
considéraient comme des représentations de VAtoua , et ils
ont constamment nié qu’il en fût ainsi. Ce qui tend à me
confirmer dans mon opinion , c’est la facilité avec laquelle ils
les vendaient. »
Nous ne pouvons, du reste, être tout-à-fait du même avis.
La superstition a toujours conduit à la fabrication de représentations
imaginaires, non pas peut-être d e l’Être-Suprême,
comme VAtoua ou l’ombre immortelle des Nouveaux-Zélandais
, mais de quelques attributs de l’Être-Suprême, ou de quelques
êtres subordonnés, bons ou mauvais. Les lares ou dieux
familiers des anciens payens étaient de cette nature, et quelque
chose de ce genre semble se retrouver en tous lieux,
suivant que l’ignorance et la superstition aveuglent l’esprit
humain.
( Missionnary Register, décemh. i8iG,pag. 524. )
NOTE SDK MAWI, JEDNE NOÜVEAD-Ze' lANDAIS , MORT
A PADDINGTON, LE 28 DECEMBRE l8 l6.
(Extrait d’un Mémoire écrit par le Rév. Basil Woodd. )
Suivant toute apparence, ce jeuçe bomme naquit à la Nouvelle
Zélande vers l’année 1796. Il était parent du grand chef
Tara, qui jouit d’une grande autorité sur la partie méridionale
de la baie des Iles.
Vers 1806, deux navires étant venus mouiller dans cette
baie, l’un des capitaines dont Mawi parlait avec beaucoup d’éloges,
représenta avec tant de chaleur les avantages de la religion
et de la civilisation, et inspira tant de confiance au père
de Mawi, que celui-ci lui confia son fils, alors âgé de neuf à dix
ans, pour l’emmener avec lui.
Mawi dit adieu à ses parens qu’il ne revit plus, car quelques
mois après ils furent emportés par une maladie épidémique
qui, apportée d’un district éloigné de l’île, fit périr une quantité
d’insulaires. Mawi parlait toujours de son père comme d’un
homme qui avait appris de son capitaine à adorer le vrai Dieu,
et il espérait le revoir dans un lieu où il ne s’en séparerait
plus.
Ce capitaine remit Mawi entre les mains de M. Drummond,
à l’île Norfolk, qui le traita comme un de ses enfans, et lui fit
apprendre à lire et à écrire. Quelques années après, M. Drummond
et sa famille passèrent à Sydney, et en février 1812 ils
s’établirent sur une ferme près de Liverpool.
M. Drummond fit donner à son pupille toutes les connaissances
religieuses, et il l’occupa aux divers travaux de l’agriculture.
Mais ce genre de vie parut ennuyeux au caractère actif
et entreprenant du jeune Mawi. Il était avide de voir du pays
et d’acquérir de nouvelle,s connaissances. Il passa peu de temps
après à l’école de Parramatta, sous la surveillance de M. Mars