vers le détroit de Cook, qui sépare l’île du Nord de celle du
Sud, et après avoir parcouru une grande étendue de la cote,
ils retournèrent au hâvreTryal. Les naturels n’ayant pu sc procurer
le chanvre qu’ils avaient promis, on convint de quitter
ce mouillage le lundi 21 août; mais les navires furent attaqués
à midi le jour précédent, et les ponts furent envahis par un
nombre immense de naturels.
On rapporte qu’il s’ensuivit un combat sanglant; les deux
navires furent repris parles équipages, avec une perte d’hommes
considérable, après avoir été plusieurs heures au pouvoir
des naturels.
( Missionnary" Register, décemh. pag, 5a3. )
F IG U R E S D E L A N O U V E L L E - Z E L A N D E .
N’est-il pas étrange que des bommes d’un extérieur aussi
noble et d’une intelligence naturelle aussi grande, n’aient pu
imaginer rien de mieux que les figures grossières représentées
ci-contre î
La première de ces ligures est taillée dans un morceau de
jade, espèce de pierre verle. M. Savage, dans son Récit sur la
Nouvelle-Zélande, eu a donné une gravure. On les rencontre
fréquemment dans ce pays. Elles sont très-communément
portées au cou par les chefs et leurs femmes, particulièrement
dans les temps de danger. On dit à M. Nicholas qu’on ne les
fabriquait que dans la partie de l’île située près du cap Est, la
plus orientale de l’île du Nord.
M. Savage dit que celte figure est l’image d’une divinité protectrice
qu’ils croient habiter dans la lune ; cette planète est
en conséquence l’objet favori de leur adoration. D’après une
tradition, la lune est la demeure d’un bomme qui, à une époque
fort éloignée, fit une visite à la Nouvelle-Zélande, et qui
porte encore un vif intérêt au bien-être de ce pays et de ses
babitans.
Il est possible que les Nouveaux-Zélandais s’imaginent reconnaître
sur le disque de la lune quelques traits de ce grotesque
visage.
Mais que dirons-nous de la bizarre figure sculptée dans un
morceau de bois, et qui soutient une bouche énorme avec scs
mains? La figure sculptée en bois, dit M. Nicbolas, est très-
singulière et telle que je ne me souviens pas d’en avoir jamais