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Cinq Européens et non moins de cent naturels ont été tués
dans ce combat ( des navires Trial et Brothers) à la baie Mercure.
Les babitans de la baie des Iles ont été vivement indignés
contre les équipages du brick et du scbooner, pour le
meurtre de leurs compatriotes. Probablement ils les eussent
massacrés, pour les crimes qu’ils avaient commis, si VActive
n’eût été en ce moment dans la baie, et sans la présence des
colons parmi eux. Avant de quitter la baie pour aller à la rivière
Tamise, un cbef avait été frustré d’une quantité de lin et
de plusieurs corbeilles de patates, et il y a lieu de croire
que les navires étalent pleins de femmes la veille de l’attaque,
ce qui est souvent la source des querelles. Les colons ont beaucoup
plus à craindre de cette conduite rapace et cruelle de la
part de leurs compatriotes que de celle des naturels.
( Missionnary Register, décemh. 1817, pag. SaS. )
Au commencement de l’année 1818, les deux Nouveaux-
Zélandais Touai et Tltari arrivent en Angleterre sur le brick
de Sa Majesté le Kanguroo.
M. Marsden écrivait à ce sujet de Parramatta, en date du
4 mars 1817 .■
« J’ai jugé à propos d’envoyer deux jeunes gens (Touai et
T ita ri), fils de cbefs, en Angleterre pour quelque temps ; car
je pense que ce voyage agrandira beaucoup la spbère de leurs
idées, et les préparera à être très-utiles à leurs compatriotes.
Touai a été près de trois ans avec moi, et Titari environ dix-
buit mois. Ils s’embarquèrent sur le brick de Sa Majesté le
Kanguroo, où le lieutenant Jcffries a été assez bon pour leur
accorder un passage.
„ On ne peut se comporter avec plus de décence que ne l’ont
fait ces deux jeunes gens, tant qu’ils ont été cbez moi. Je ne
doute pas qu’ils ne se recommandent d’eux-mêmes à votre
bienveillance par leur bonne conduite, durant leur séjour en
Angleterre. Ce sont de trè.s-beaux jeunes gens, et d’api-ès lesquels
on peut sc faire une idée exacte de leurs compatriotes
sous les rapports moral et physique.
Touai a laissé ici sa femme, qui est jeune et très-jolie:
elle est restée quelque temps chez moi, puis elle est repartie
avec ses amis. Ceux-ci étaient si inquiets sur son compte,
qu’elle laissa son mari chez moi, pour retourner dans sa patrie
, quoiqu’en versant beaucoup de larmes. Leur séparation
fut très-touchantc.
Nos voyageurs sont trop âgés pour parvenir à parler anglais.
Touai le sait cependant un peu; mais ils pourront apprendre
facilement les arts utiles. Touai file fort bien le cbanvre,
et m’a aidé à faire des cordes pour T Active.
L’oncle de Titari commande sur le district des colons.
Les Nouveaux-Zélandais ont été considérés comme les cannibales
les plus féroces et les sauvages les plus guerriers du
monde connu. Mais quoique cette opinion soit fondée en
partie, ils sont aussi naturellement généreux, doux et affectionnés,
et leurs qualités morales feraient souvent rougir bien
des chrétiens de nom.
S. M a r s d e n .
{Missionnary Register,févr. 18 18 ,pag. 72.)
Nous sommes fâchés d’annoncer que Touai et Titari, les
deux jeunes chefs de la Nouvelle-Zélande, sont tous les deux
malades. Titari, particulièrement, a été attaqué de la maladie
des poumons qui affecte si communément les Asiatiques et les
Africains qui viennent dans les climats froids. Il sera probablement
convenable qu’ils retournent chez eux par la première
occasion.
{Missionnary Register, mars t8 i8 , pag. g 3. )
Nous sommes beureux d’annoncer le rétablissement de Touai
et de Titari, les deux jeunes chefs de la Nouvelle-Zélande dont
nous avions rapporté la maladie. Cependant ils sont encore
TOM E i n .
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