tince , ils voient passer la revue et faire l’appel des prisonniers
qui vont ensuite à l’église. Ils voient aussi se rendre à l’église
les soldats, les officiers et la plupart des habitans do Parramatta.
Comme j’ai beaucoup d’affaires à juger comme magistrat, ils
assistent souvent à ces séances. Ensuite je leur explique les différens
crimes que chacun a commis et les punitions qu’ils ont
encourues; les uns sont condamncsà la prison pour un mois,
et d’autres pour un temps plus long, suivant la gravité de leurs
délits.
Quant à l’agriculture , ils visitent les diverses métairies, observent
alternativement le travail de la charrue, de la pioche ,
et de ceux qui battent le blé , etc. Puis, quand ils sont de retour,
ils me disent qu’ils passeront des nuits entières à raconter
à leurs amis ce qu’ils ont vu; et que ceux-ci sc boucheront les
oreilles avec les doigts pour dire : « Nous avons assez écouté de
vos contes incroyables, et nous ne voulons pas en entendre
davantage ; ils ne sauraient être vrais. »
Je suis parfaitement convaincu que les chefs, et particulièrement
D o u a -T a ra et Sbongui qui commande à dix-sept
districts , s’appliqueront sérieusement à l’agriculture, s’ils peuvent
obtenir des pioches et des haches. Je vous enverrai la liste
de ces objets par le capitaine Bunker. MM. Kendall et Hall
vous écrivent aussi pour vous soumettre leurs vues et leurs intentions.
(Missionnary Register, avril i S i 5 , pag. igy.)
Comme une preuve positive de la protection que le
gouverneur Macquarie est disposé à accorder aux efforts
de la S oc iété , Son Excellence, à l ’occasion du retour des
colons et des chefs à la Nouvelle-Zélande, désigna M. Kendall
pour magistrat résident à la baie des I le s , et proclama
l ’ordre suivant :
;
Au palais du gouvernement, Sydney, New-Soiilh-Wales,
9 novembre 1814.
D É P A R T EM E N T C IV IL .
Sur la représentation qui a été faite à S. Ex. le Gouverneur,
que les commandons et matelots des navires qui touchent ou
trafiquent sur les îles de la Nouvelle-Zélande, et plus spécialement
sur la partie vulgairement appelée Baie des Iles, ont
été dans l’habitude d’outrager et de maltraiter les naturels
de CCS lieux, en s’emparant par force de plusieurs d’entre
eux, et les traitant à d’autres égards avec une sévérité déraisonnable
et inexcusable, au grand préjudice des avantages
mutuels qui résulteraient d’une conduite plus sage et plus libérale
envers ces bommes : Son Excellence désirant protéger les
naturels de la Nouvelle-Zélande et de la baie des Iles dans tous
leurs droits et privilèges légitimes, aussi bien que tous les habitans
de chacune des dépendances du territoire de la Nouvelle-
Galles du Sud, ordonne et arrête en conséquence qu’aucun
maître ou marin d’un navire ou bâtiment appartenant à un
port anglais, et qui touchera à la Nouvelle-Zélande, ne pourra
désormais déplacer ou emmener aucun des naturels sans avoir
auparavant obtenu la permission du chef ou des chefs sur le
district desquels les naturels ainsi embarqués se trouveraient
résider. Cette permission devra être certifiée par écrit de la
main de M. Thomas Kendall, magistrat résident à la baie des
Iles, ou magistrat temporaire jusqu’à nouvel ordre pour les-
dits districts.
Il est aussi ordonné et arrêté, par l’autorité ci-dessus, qu’aucun
maître de navire ou bâtiment appartenant à la Grande-
Bretagne ou à une de scs colonies, ne débarquera aucun marin
ou toute autre personne de son bord, dans aucune des
baies ou bâvres de la Nouvelle-Zélande, sans avoir auparavant
obtenu la permission du cbef ou des chefs de l’endroit, certifiée
par le magistrat résident, comme dans le cas ci-dessus.
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