548 PIÈCES JUSTIFICATIVES.
les Nouvcaux-Zélandais le plus affligeant de tous les événe-
raens.
( M. Kemp. )
Durant les deux dernières années, j ’ai été bien aise de voir
les naturels manifester plus de dispositions à cultiver le grain;
1 année dernière, j’ai acbcté d’eux de quarante à cinquante
boisseaux de blé pour des couvertures, car cela seul peut les
engager à cette culture. Jusqu’à présent ils ne veulent pas se
donner la peine de le cultiver pour leur propre usage, attendu
que leur nourriture ordinaire leur coûte beaucoup moins
d’embarras. Je les ai encouragés par tous les moyens possibles;
et comme ils estiment beaucoup les couvertures, j ’espère qu’ils
étendront cette culture sur une plus grande échelle ; je leur ai
promis que nous achèterions pour des couvertures tout le blé
qu’ils pourraient semer.
Taï-Wanga se porte bien , ainsi que sa femme ; leur famille
s’accroît ; ils ont déjà trois enfans. Trois de mes naturels se
sont mariés, et tout, en général, va bien.
Comme j ’ai commencé à bâtir pour moi-même une habitation
plus solide, mon ami Taï-Wanga se propose d’en faire
autant, et j’ai l’espoir qu’avec notre assistance il en viendra à
bout.
( M. R. Davis.)
Depuis l’époque où nons mouillâmes dans la baie Paroa,
vis-à-vis du village où habitait Thomas Touai, de grands et
nombreux changemens ont eu lieu. Le pauvre Touai n’est
plus ; sa tribu est presque éteinte ; le petit nombre de ceux qui
existent encore, dispensés parmi les autres tribus, ne sont
guère plus considérés que des esclaves. Il reste à peine quelques
vestiges du peuple de Kaï-Para qui fut naguère si nombreux.
Dans le même intervalle de temps, Wangaroa a été
complètement dépeuplé et repeuplé par une tribu différente ;
Pomare, Ware-Oumou et le fameux Shongui, après avoir fait
PIECES JUSTIFICATIVES. 549
périr par l’épée plusieurs autres chefs que j’avais jadis connus,
ont terminé leurs jours de la même manière. Au milieu de
tous ces événemens , nous avons pu nous maintenir dans
notre position. Quoique souvent menacés par ces pauvres
sauvages, une invisible main les a empêchés d’accomplir leurs
menaces.
Durant ces dernières années, un changement très-remarquable
a eu aussi lieu parmi les naturels. Des écoles ont été
établies ; plusieurs enfans et adultes ont appris à lire et à écrire.
L’Évangile a été prêché en plusieurs endroits, et nous en attendons
d’heureux effets; quelquefois les chefs écoutent nos
instructions avec attention.
{M . Clarke.)
Nos naturels se comportent généralement bien, et font des
progrès considérables dans la lecture, Técriture et le calcul :
ils ont acquis une grande connaissance de l’Ecriture, et cette
connaissance semble avoir de l’influence sur leurs actions.
Quanta de véritables conversions, jusqu’à ce moment il y a
peu de choses à dire. Durant les trois dernières années, cette
Mission a fait des progrès rapides; et, bien que nous soyons
encore sujets à certaines épreuves, nos espérances sont flatteuses.
( M. R. Davis. )
{Missionnary Register, Jévr. i 83o , pag. i i 4 suiv.)
SO C IÉ T É DES M ISS IO N N A IR E S DE l ’É G L IS E .
Rangui-Hou, sur la côte N. de la baie des Iles, fondée en
i 8i 5. — John King, James Shepherd.^ assistans. — Deux services
le dimanche et un le vendredi au soir : visites aux naturels
le dimanche et parfois dans la semaine : grande indifférence
de la part des naturels pour les intérêts spirituels. — Ecoliers ,
‘ I
if*.
’l'i'
i - M