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tandis que l’autre, prenant une figure humaine, irait combattre
à Te Reinga ou à la caverne d’A toua, qui se trouve aux
Trois-Rois, au large du cap Nord. Ware écoutait avec attention
tout ce que je disais, mais il ne pouvait surmonter les
préjugés qui avaient pris racine dans son esprit. Un prêtre
s’approcha quand nons eûmes fini notre conversation, et Ware
lui raconta ce que je venais de lui dire.
Dimanche 3o juillet. Le matin, j’allai voir quelques naturels
de mes amis, je les trouvai pleurant sur les corps de trois
de leurs parons qui venaient de quitter ce monde.
L ’après-midi, je visitai un malade sur le point de mourir ;
je lui donnai quelques remèdes; il était trop tard, et il mourut
le lundi matin de bonne heure.
J’ai appris que les naturels, pendant l’hiver, meurent très-
promptement. Plusieurs d’entre eux sont maintenant à la dernière
extrémité ; mais ils ne soupçonnent nullement la cause
de leur état. Leur superstition contribue grandement à accroître
cette mortalité. Le climat est fort humide ; et en s’exposant
à ses intempéries, ils gagnent très-souvent des refroidissemens.
Ils ne mangent jamais dans leurs maisons, et ils cessent d’y
dormir dès qu’ils deviennent malades. Au lieu de provoquer
la transpiration en se tenant chaudement, ils l’arrêtent en
couchant au grand air et buvant de l’eau froide.
18 août. J’ai remonté la rivière jusqu’à douze railles, pour
semer du blé pour mes amis Shongui et Tara.
21 août. J’ai remonté la rivière jusqu’à six milles, pour
semer du blé pour mon ami Shouraki. M. King m’a accompagné.
28 août. J’ai remonté la rivière jusqu’à douze milles, pour
semer du blé pour W aïdoua, Tawa et Rewa.
3 i août. Le brick Trial, capitaine Hovell, et le scbooner
Brothers, capitaine Burnett, sont rentrés dans la baie. Le capitaine
Hovell prétend que le dimanche 20 de ce mois, les
naturels près de la baie Mercure ont tenté de prendre ces deux
navires.
26 septembre. Je désire offrir à la connaissance de la Société
les particularités suivantes, savoir : i» la condition désastreuse
des naturels durant l’hiver et leur mortalité. 2“ La population
plus nombreuse vers le Sud. Hina-Mate-Horo est
reine d’un grand district dans l’intérieur, de l’autre côté de la
Tamise. 3° La coutume d’embaumer les corps et de les déposer
dans une cansse. 4° Le meurtre des enfans et le suicide des
parens à l’occasion de la mort d’un des époux. 5“ L ’humidité
du climat.
tt8septembre i 8i 5. hehrickActive est arrivé de Port-Jackson
, les naturels à bord se portaient tous bien.
4 octobre. Le brick Trial a fait voiles pour Taïti et le schooner
Srotàerr pour Port-Jackson.
3 i octobre. Le brick Active est appareillé pour Port-Jack-
son, ayant à bord plusieurs cbefs. Il est rentré le dimanche,
5 novembre, dans la baie, et est parti le 8 du même mois.
3o novembre. M. Hunt, le premier contre-maître du baleinier
Phénix, et l’équipage d’un canot ont juré ma perte, parce
que je refusais, en ma qualité de magistrat, de permettre au
capitaine Parker de débarquer un homme qu’il s’était engagé
a reconduire à Sydney, d’où il l’avait emmené. Aussitôt que
les naturels curent vu ce qui se passait, une centaine d’entre
eux, en armes, accourut du village pour nous protéger. Le
contre-maître et les matelots se trouvèrent heureux de pouvoir
se retirer.
G janvier i8 i6 . Les gens de Waï-Tangui sont venus réclamer
les deux veuves qui ont survécu à Doua-Tara, ainsi que
la femme de Tara-Bakou. Une des femmes de Doua-Tara avait
dernièrement transgressé les lois de son pays, en épousant un
jeune homme.
22 janvier. L ’établissement est assiégé de visiteurs de la
rivière Tamise, du cap Nord, de Wangaroa et de différentes
panics du pays. Maintenant nous avons pour plusieurs mois
des provisions de patates que nous ont apportées nos amis.
II est agréable de voir l’harmonie parfaite qui règne entre