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cipite dessus avec la rapidité d’une étoile tombante , et le tra
verse comme la balle qui sort de la boucbe du f u s i l .T e l étlit
le sens exact des termes qu’il employa , autant que je pouvais
saisu son langage, et je fus vraiment frappé d’une description
SI extraordinaire.
M. Nicholas décrit ainsi l ’exécution de trois des chansons
des N o u v e au x -zé lan d a is ; je ne citerai point les
paroles qui sont incorrectement transcrites, et que je
ne pourrais rétablir dans leur vraie valeur. (P a g 69 et
suiv. ) \ b ~
Toutes les ebansons des Nouveaux-Zélandais sont accompagnées
de mouvemens dont quelques-uns sont extrêmement gracieux
et convenables. J’en vais citer ici trois. La première
d ordinaire s exécute alternativement par trois ou quatre personnes
qui ebantent en même temps. Tous sont rangés sur une
ligne et font eborus immédiatement avant la finale. Pendant le
cborus ils s abandonnent à une foule d’attitudes aisées, mais
dont aucune n’a la moindre apparence malhonnête capable
d offenser le spectateur le plus difficile. Je n’ai pu me faire expliquer
le sens de cette chanson.
J’ai été plus heureux pour la suivante : elle décrit les ravages
occasionés par la violence du vent de N. E. (MarangaV
Leurs patates sont détruites; ils en plantent de nouvelles; et!
plus beureux cette fois, il expriment leur joie en les réeoltan!
vec les mots ha, hai, kaî! h a . kai, kaV. . Mangeons-les! mangeons
les. . qui terminent léchant. Il s’exécute toujours dans
leurs festins comme au temps où l’on plante les patates. Généralement
.1 est accompagné de danses, de gestes et de mouvemens
qui représentent l’action de planter les patates et en-
suite de les retirer de terre.
La troisième chanson'n’est jamais accompagnée de danses;
elle est sur un air bas, doux et p laintif, qui n’est pas sans bar!
PIÈCES JUSTIFICATIVES. 685
monie et qui a quelque rapport avec notre plain-chant. Le sujet
en est un homme qui s’occupe à sculpter une pirogue tandis
que ses ennemis s’approchent du rivage dans une autre pirogue
pour l’attaquer. Pour se cacher, il s’enfuit dans les
broussailles; mais il est poursuivi, atteint, et sur-lc-chainp
mis à mort. Plusieurs des cxpressionsjde ce chant ont, à un
degré marqué, une douceur naturelle, el il y règne un certain
ton de mélancolie touchante. Les naturels l’exécutent alternativement,
et l’effet n’en est pas sans intérêt pour un observateur
philanthrope.
Il est remarquable que presque toutes les chansons que 1 on
chante à la Nouvelle-Zélande sont composées par certaines tribus
qui habitent la partie de l’île nommée par les Européens
cap Est. Les habitans de ce canton semblent seuls s’être approprié
les faveurs des Muses, et peuvent être exclusivement considérés
comme les bardes de leur pays.
Voici comment il décrit les guerriers de Wangaroa.
(Page 129 et suiv. )
C’était certainement un spectacle grand et intéressant. Ces
guerriers sauvages, qui montaient au nombre de cent cinquante
bommes aussi beaux qu’on en pût trouver en aucun pays,
étaient campés sur une éminence qui s’élève à une hauteur
considérable, sous la forme d’un piton conique. L’un d’entre
eux avait une taille au-dessus de six pieds; leurs membres
charnus, leur maintien décidé, et leur démarche ferme et martiale,
leur donnaient justement droit au titre de guerriers.
Leur aspect général se trouvait encore relevé par la variété
de leurs costumes , qui consistaient souvent en plusieurs
pièces parfaitement assorties. Les cbefs, pour se distinguer des
hommes du commun, portaient des manteaux en poils de diverses
c oulcurs, attachés à leurs nattes et qui pendaient par
dessus, à peu près comme les vestes de nos hussards. 11 ne man-
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