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pour Waï-Kad i, afin d’annoncer aux chefs qu’un pardon
général leur serait accordé, et que s’ils jugeaient à propos de
venir lui présenter leurs respects, leurs personnes seraient
sacrées.
Le lendemain, le bâtiment fut entouré par les chefs et
leurs amis, qui venaient voir Touai. Quelques-uns pleuraient
de joie et tous lui souhaitaient une bonne arrivée. Des chefs
de la rivière Tamise nous rencontrèrent le jour suivant à
Rangui-Hou.
Après déjeuner, nous nous embarquâmes pour Manawa-
Oura , pour y examiner le terrain propre à un établis-sement,
accompagnés de Koro-Koro et de plusieurs de ses gens. Au
fond d’une belle baie , nous trouvâmes une pièce de terre unie
et de bonne qualité, entourée de collines, et dont le sol était
généralement riche. Comme c’était la meilleure position pour
le bois, l’eau et la qualité du so l, nous décidâmes d’y former
1111 petit établissement. Le bâvre fournit avec profusion le
meilleur poisson , et il y a un mouillage pour les navires. Il
y a de bonne eau douce, et c’est une situation très-favorable
pour une école. Koro-Koro fut très-satisfait de notre choix.
C’est là que Touai compte établir sa résidence. Il donna
l’ordre de rassembler sur-le-cbamp les matériaux nécessaires
pour y élever une bâtisse temporaire pour les Européens, et
nous retournâmes dans la soirée à Rangui-Hou. La distance
entre Manawa-Oura et Rangui-Hou est d’environ neuf milles.
Opérations à Rangui-Hou.
Ce matin nous réunîmes tous les bras que nous pûmes
trouver à notre ponton, attendu qu’il nous était impossible
de débarquer le reste de notre bagage avant qu’il fût achevé.
Nous eûmes bientôt quatorze naturels occupés à scier le bois,
et d autres à couper les courbes. En un mot, tout le rivage
présentait une scène de bonheur et de civilisation active....
21 août 1819. Tout notre travail marche bien, et tout est
prêt pour achever le ponton en toute diligence, afin de débarquer
les objets et de former les ètablissemens à Kidi-Kidi
et à Manawa-Oura.
22 août. Nous nous réunîmes pour célébrer le service divin
sur le rivage, attendu qu’il fi’y avait pas de local suffisant pour
contenir le monde. Nous étions entourés des naturels, et de
plusieurs cbefs de différens districts, dont quelques-uns de la
rivière Tamise....
23 août. Aujourd’hui nous avons bâti un hangar pour le
travail des charpentiers, sous lequel le service divin pourra
être célébré durant notre séjour à Rangui-Hou. Les naturels
ont continué à scier le bois et à nous rendre tous les services
qui dépendaient d’eux.
Visite à Motou-Doua, île appartenant à Koro-Koro.
26 août. J’allai avec Touai et M. Samuel Butler sur une île
nommée Motou-Doua, qui appartient à Koro-Koro, et où il
réside babituellement. Mon but était de mettre, le jour suivant,
le monde au travail à Manawa-Oura. Nous arrivâmes
vers deux heures, et il se trouva que Koro-Koro était à bord
du General-Gates , à deux milles de distance environ. Le premier
objet qui frappa mes y eu x , fut une tête humaine fichée
sur un pieu, au sommet d’un coteau, près du rivage, et non
loin de la cabane où nous devions passer la nuit. La figure
paraissait très-bien tatouée. Touai me dit que c’était la tête
d’un chef près du cap E s t, qui avait été tué par les bommes
de Sbongui, et qu’elle avait été achetée par un de ceux de
Koro-Koro. Cette vue excita naturellement dans mon ame
des sentimens d’horreur__
Comme la soirée était belle, nous fimes une seconde promenade
de l’autre côté de l’île. Quand nous en eûmes atteint
le sommet, qui est très-élevé, nous eûmes une vue complète
du pâ ou forteresse de Koro - Ko ro, qui est situé sur le
.sommet d’une autre î le , à moins de deux milles de distance.
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