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pays au monde qui puisse sc vanter d’un climat plus beau et
plus régulier que cette partie de la Nouvelle-Zélande. Bien
qu’il ne soit éloigné que de onze degrés du tropique et qu’en
été les rayons solaires y tombent presque verticalement, cependant,
dans les mois les plus cbauds de Tannée , nous trouvâmes
que la cbaleur n’était jamais excessive ni nuisible à la végétation
; Tair avait une douceur et une influence salutaires
qui agissaient puissamment sur le corps bumain. M. Kendall,
qui avait un tberinomètre, me fit observer qu’il n’avait pas vu
le mercure, durant son séjour à terre, au-dessus de 74° ni
au-dessous de 63". Il m’informa aussi que lors de sa première
visite dans ce p ays, qui eut lieu en biver, le froid ne fut nullement
rigoureux ; les plantations restèrent aussi vertes et aussi
florissantes qu’elles l’eussent été cbez nous à la fin du printemps
ou au commencement de Tété. Cet aspect fertile et verdoyant
ne fut point diminué par les chaleurs de Tété ; car il y
avait de temps en temps de douces averses qui venaient rafraîchir
la terre, etnous éprouvâmes aussi trois ou quatre jours
d’une pluie continuelle. C’est pourquoi la végétation ne perdit
pas un moment cette riche fraîcheur si agréable à la vue
du spectateur, et de toutes parts la nature offrait l’aspect le
plus attrayant. On doit conclure de ces observations que le
climat de la Nouvelle-Zélande est doux et tempéré, et par
conséquent favorable à la culture de toutes les productions
que le sol est capable de recevoir.
(Tome I I , pages 277 et suiv.) En considérant Tétat social,
tel qu’il est établi à la Nouvelle-Zélande, nous trouvons trois
ordres qui s’élèvent par gradations successives au-dessus des
gens du peuple. Ces ordres sont, en commençant par les plus
bas, les Rangatiras, les Chefs et les Arikis. Les rangatiras réclament
le pas sur le peuple, ainsi que plusieurs privilèges politiques,
en conséquence de leur alliance avec les cbefs; les
derniers, quoique héritant de souverainetés Indépendantes,
sont néanmoins obliges par les conventions du pays de prêter
leurs services a Tariki ou ebef principal, quand celui-ci juge
à propos de faire laguerre, n’importe d’ailleurs que les motiis
en soient justes ou non. Les koukis ou la classe inférieure,
quoique de beaucoup les plus nombreux, comme cela arrive en
tout pays, sont maintenus par chacun de ces ordres dans un
état de vasselage complet, bien qu’en certaines circonstances
ils aient un droit Indépendant sur le terrain qu’ils occupent.
(Tome I I , pages 288 et iuiV.) Dans la partie de Sumatra
qui borde le détroit de Malacca , il existe un peuple qui a conservé
son caractère national depuis les premiers temps de son
origine jusqu’au moment présent. Ses coutumes et scs institutions,
dans leur ensemble, sont semblables à celles des Nouveaux
Zélandais et presque identiques avec elles. Le peuple
dont je vais parler est celui des Batías. Prenant d’abord en
considération leurs formes respectives de gouvernement, nous
les trouverons, à très-peu de cbose près, complètement semblables.
L’autorllc supérieure réclame une certaine soumission
des nombreux petits chefs, tandis que les derniers sont à tous
égards indépendans les uns des autres et jouissent d’un pouvoir
absolu sur la vie el les propriétés de leurs sujets. Dans le pays
des Batías comme à la Nouvelle-Zélande, les femmes sont admises
à la succession ; il y a aussi une classe semblable à celle
des Rangatiras, qui descend des Raïas ou chefs, et forme les
branches cadettes de leurs familles. C’est pourquoi le gouvernement
des Battas, considéré sous toutes ses faces, approche
plus du système de politique en vigueur à la Nouvelle-Zélande
que celui même des Malais. Dans les kampongs ou villages
fortifiés de ces peuples, nous retrouvons presque la forme
exacte des pâs de la Nouvelle-Zélande. Construits comme ceux-
ci sur un terrain élevé, ils sont fortifiés par de larges remparts
plantés en broussailles. En dehors de ces remparts règne un
fossé, de chaque cêté duquel s’élèx'c une haute palissade en
bois de camphrier. Le tout est environné par une baie de bambous
piquans qui, parvenue à une certaine époque, devient si
épaisse, qu’elle dérobe entièrement la vue de la ville à Toeil
du spectateur. Les natifs de Batla, guidés par le même pen'
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