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• Le 4- Ce malin nous ôtions près d’un cap cl nous avions
une île dans le N. O. i;4 N. Nous hissâmes le pavillon blanc
pour appeler à bord les officiers du Zeehann, cl nous résolûmes
d’aller sur l’île chercher de l’eau cl des légumes. Nous
trouvons un fort courant portant à l’ouest et une grosse mer
du N. E., ce qui nous fait espérer de trouver un passage libre
vers l'est. Le soir nous étions près de l’île , mais nous ne pûmes
savoir si nous pourrions nous procurer ici les objets dont nous
avions besoin.
» Le 5 au matin, nous eûmes peu de vent et une mer calme.
Vers midi, nous envoyâmes Francis Jacobsz dans notre chaloupe,
et le subrécargue M. Gillemans dans le canot du Zeehann
vers l’île, pour essayer s’il serait possible d’y faire de l’eau.
Lo soir ils revinrent et rapportèrent qu’ils étaient allés dans
une petite baie sûre, où l’eau douce descendait en abondance
d’une haute montagne ; mais qu’à la côte il y avait un grand
ressac qui rendrait cette opération pénible et dangereuse. En
faisant le tour de l’île pour découvrir s’il n’y avait pas d’endroit
plus commode sur la plus haute montagne de l’île , ils virent
trente-cinq personnes d’une très-grande taille et armées de bâtons
et de massues. Ces gens appelèrent les Hollandais d’une
voix forte et rude. Ils faisaient de très-grandes enjambées en
marchant. Sur d’autres parties de l’île , on vit quelques individus
çà et là , qui, réunis à ceux qu’on vient de mentionner,
parurent former toute ou presque toute la population de l’île.
Nos gens ne virent point d’arbres, et n’observèrent aucune
terre cultivée, e.xcepté auprès de la source d’eau douce où se
trouvaient quelques carrés de terre verdoyante et d’un aspect
agréable ; mais ils ne purent discerner quelle espèce de légumes
ce pouvait être. Deux pirogues étaient tirées à la plage.
• Le soir, nous mouillâmes par quarante brasses, bon fond, à
une portée de mousquet de l’île (sur la bande du nord).
» Le 6 au matin, nous mîmes les pièces à eau dans les deux
canots et nous les envoyâmes au rivage. Comme ils ramaient
vers la terre, ils virent des hommes de liante taille postés en
différens lieux , avec de longs bâtons à la main comme des piques
, et qui hélaient les nôtres. Il y avait devant l’aiguadc un
violent ressac qui rendait le débarquement difficile ; entre une
pointe de la grande île et une petite île élevée et escarpée, le
courant était s! violent que les canots pouvaient à peine l’étaler.
Pour CCS diverses raisons , les officiers tinrent conseil ensemble,
cl ne voulant pas exposer le salut des canots et des hommes,
ib revinrent aux vaisseaux. Avant de les voir opérer leur retour,
nous avions tiré un coup de canon et bissé un pavillon poulies
rappeler à bord. Nous nommâmes cette île Drie Koningen
Eyland (île des Trois Rois), ce jour étant celui de l’Epi-
plianie. Elle c.st par la latitude de 34° 25’ S. et longitude
ipo" 4o’ - •
Le soir Tasman mit à la voile et poursuivit .son voyage
vers les Iles des Amis.
(/i Chronological History, etc.; by Burney.
Part. I l l , pag. 72 cl suit’ .')