tite espèce, dont le plumage est fort beau, semblable à celui
des loris de l’île de Gola.
• Les terrains découverts sont peuplés de grives noires à
buppes blanches, d’étourneaux, d’alouettes, de cailles très-
abondantes, du même plumage que les nôtres, mais plus
grosses, de merles de différentes couleurs, de lavandières et
de culs-blanes.
»Sur les bords de la mer, on rencontrebeaucoup de corlieux,
de bécassines de mer, des cormorans, des aigrettes blanches et
noires, semblables à celles de France, et un oiseau d’un très-
beau noir, de la grosseur de la bécasse de mer, avec le bec et
les pattes d’un rouge vif. Tous ces oiseaux de terre et de mer
sont bons à manger, excepté les aigrettes qui sont trop sèches.
On y trouve également des envergures, des fols blancs à ailes
noires, que les marins ont nommés manches de velours, des
goélettes grises et d’autres blanches. Ces trois espèces d’oiseaux
de mer sont trop secs, coriaces et huileux, pour pouvoir être
mangés.
» J’ai remarqué que les premiers jours de notre arrivée, tous
les oiseaux du pays paraissaient familiers, se laissaient approcher
au point qu’on les tuait avec des pierres et à coups de bâton.
Lorsque nos jeunes gens eurent chassé au fusil pendant
quelque temps, le gibier devint farouche : les sauvages pouvaient
encore en approcher, mais il fuyait de très-loin nos
chasseur.».
„ Le poisson est très-abondant à la cote de la Nouvelle-Zélande
; on y pêche beaucoup de barbots cxcellens, des bars, des
congres, une quantité incroyable de maquereaux plus gros que
ceux des côtes de France, mais très-bons; beaucoup de vieilles
de différentes couleurs, des morues en moindre quantité, deux
espèces de poissons rouges comme l’écarlate, que je n'ai pas
connus ailleurs, dont une espèce est ordinairement grosso
comme une morue.
» Tous ces poissons sont bons. 11 y a apparence que dans les
différentes saisons de l’année on trouve sur ces côtes du poisson
de passage; et je suis persuadé que la pêche doit être beaucoup
plus abondante dans le détroit qui sépare les deux grandes îles
de la Nouvelle-Zélande. Dans les rochers qui bordent les
côtes, on pêche beaucoup de homards, des crabes et des coquillages
de toute espèce, semblables à ceux que nous avons trouvés
dans la baie de Frédéric-Henri, aux terres de Diémcn. Nous
n’avons rencontré ni pingouins ni loups marins sur cette côte.
Au large, à quelque distance de la terre , on voit beaucoup de
baleines et de marsouins blancs dont on pourrait faire la
pêche. »
(^Nouveau Voyage à la mer du. Sud, e tc ., lySJ,
pag. i 55 et suiv.)