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M. Marsden étant revenu à la baie des Iles, se décida à faire
un tour dans l ’intérieur; en conséquence il quitta le Dromedary
le i " m a i, pour s’avancer vers le sud-ouest, en compagnie
de quelques ¿'eni/emert du navire. P rè^ d e jild i-K id i, ils
trouvèrent un ebef puissant, nommé W a ï-T a ro u , qui fut enchanté
de voir M. Marsden. De K id i-Kid i, ils allèrent visiter
les districts de Waï-Mate, Pouke-Nouï et Tae-Ame. Ils passèrent
dix jours dans cette excursion, et trouvèrent la contrée
riche et fertile. K a ï-T a ra , l’un des cbefs de Tae-Ame, avait
été à Port-Jackson, et avait beaucoup amélioré ses terres.
Le Coromandel, capitaine Downle, étant arrivé sur la baie
pour le même objet que le Dromedary, et allant ebercber sa
cargaison à la rivière Tamise ; M. Marsden embarqua sur ce
navire le 7 ju in , avec Temarangai qui avait demeuré cbez lui
a Parramatta, et en qui il avait beaucoup de confiance. Touai
fut aussi de la partie. Le 12 au soir, après une traversée orageuse,
le bâtiment mouilla sous le cap Colville. Après avoir
consacré une semaine à l ’objet de son voyage parmi les naturels,
tandis que le Coromandel embarquait des espars, M. Marsden
employa trois semaines à visiter les baies et les criques situées
sur le côté oriental de la rivière. Il y trouva un grand
chef nommé Tepoubi qu’il avait autrefois connu, et qui lui fit
un accueil cordial. Tepoubi et Tourata sont deux puissans
cbefs de cette région ; l’un et l’autre beaux, bien faits et d’une
grande taille. Le premier cbef ou a r ik i, comme le nomment
les naturels, a son pâ ou village fortifié, sur une pointe de
terre élevée, située à la jonction de deux rivières d’eau douce,
dont les eaux réunies forment la rivière Tamise.
Le 12 ju ille t, M. Marsden quitta le Coromandel, dans le
but de visiter le Waï-Kato, rivière de l ’intérieur, où la population
est, dit-on, très-considérable. Certaines raisons l ’ayant
empêché d’exécuter ce projet, il résolut de visiter la baie Mercure
, située dans l’Océan , au sud du cap Colville. Après avoir
donné buit jours à ce voyage, il revint à la Tamise, passa suf
la rive occidentale, et se dirigea vers Kaï-Para, sur la côte
occidentale de la Nouvelle-Zélande, au sud-est du Gambier.
Il partit pour cette expédition le 25 juillet; il remonta une
rivière nommée Wai-Roa qui tombe dans la Tamise, puis
le Waï-Tamata qui se jette dans le W aï-R oa : ce sont de
belles et larges rivières. Le 26, ils étaient à cinquante milles
du navire, et fort avant sur la route de Kaï-Para. Ayant rencontré
le 27 une pirogue de naturels montée par Koubou, un
des cbefs de Kaï-Para, ceux-c! prirent à bordM. Marsden et
l’im des officiers du Coromandel, et leur firent remonter le
Waï-Tamata six à huit milles plus baut. Alors ils débarquèrent
dans un endroit d’où ils pouvaient apercevoir les hautes
dunes de sable de la côte occidentale de la Nouvelle-Zélande,
distantes de dix-buit à vingt milles en apparence. Ils atteignirent
Kaï-Para dans la soirée, et revinrent à la pirogue le jour
suivant. L ’eau était agitée et le vent contraire ; cependant le 26
l’équipage, composé de jeunes et beaux naturels, ayant pagayé
avec ardeur durant plusieurs heures le soir, on arriva
dans un lieu nommé Mogoïa, qui appartenait au cbef
Inaki. Cette place était éloignée de trente milles environ de
1 endroit où ils s’étaient embarqués, et située sur une rivière
qui, comme le Waï-Tamata, se jette dans le W aï-R oa . Le
1er août ils regagnèrent le Coromandel. Touchant ce voyage,
M. Marsden dit ;
« Je viens de passer vingt jours hors du Coromandel, et durant
ce temps j’ai dormi tout habillé, le plus souvent en plein
air dans un canot ou une pirogue. Le temps a été fréquemment
très-humide et orageux. J’ai traversé plusieurs marais,
criques et rivières , depuis la baie Mercure, sur la côte orientale,
jusqu à K a ï-P a ra sur la rive occidentale. Cependant,
par la grâce de Dieu, il ne m’est arrivé ni accident, ni affaire
fâcheuse; mais au contraire, j’ai eu tout Heu d’être content, et
je suis rentré à bord du Coromandel en parfaite santé.
'> J’espère que ma visite à ces différentes tribus leur sera
avantageuse par la suite. Partout je me suis efforcé d’expliquer
aux naturels qu’il n’y avait qu’un seul vrai Dieu vivant, etc...
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