un Owliyhien, un Nouveau-Zélandais, un Européen né à
la Nouvelle-Hollande, un Américain, un Suédois, un
Norwégien, un Prussien, un Anglais et un Irlandais.
IN S T R U C T IO N POUR L E C A P IT A IN E D IL L O N .
Sydney, g mars 1 8 1 4 .
Monsieur,
Vous vous rendrez en toute hâte à la rivière Derwent avec
le brick Active, et livrerez les provisions embarquées sur ce
navire à la personne autorisée pour les recevoir. Après avoir
débarqué votre cargaison, vous vous rendrez, dans le plus
court délai possible, à la baie des Iles, sur la côte de la Nouvelle
Zélande. A votre arrivée vous établirez des relations amicales,
particulièrement avec Doua-Tara, Tara, Kowiti, Koro-
Koro, et tout autre cbef qui pourra contribuer au succès du
voyage.
Son principal objet est de former des rapports d’amitié
avec les naturels de la Nouvelle-Zélande. Vous ferez tout
votre possible pour prévenir toute espèce de querelle entre les
naturels et les gens de votre équipage. Si Doua-Tara ou tout
autre chef désire venir à Port-Jackson, vous le recevrez à bord
quand vous serez au moment de partir. S’ils désirent envoyer
quelques-uns de leurs enfans pour être instruits ic i, ou bien un
ou deux jeunes gens, vous pourrez les amener. Je désire que
les naturels soient traités avec la plus grande douceur durant
votre séjour, et qu’on emploie tous les moyens que la prudence
pourra suggérer pour gagner leur confiance. Vous leur annoncerez
que mon intention est de leur faire une visite quand
le navire retournera chez eux , et que je désire qu’un cbef se
rende à Port-Jackson, afin que je puisse prendre ave.c lui des
mesures dans leur intérêt à tous.
A l’égard des objets que vous pourrez rapporter sur le navirc,
cela doit dépendre des circonstances. Je désirerais que
vous apportassiez autant de chanvre que vous pourrez, et telle
quantité despars et de bois de construction que vous et
M. Hall le jugerez convenable ; du p orc , si l’on peut s’en procurer,
et du poisson salé; de la résine ou toute autre sorte de
productions du pays. Je désire que vous chargiez de patates.
Il sera mieux de les laisser dans les corbeilles ou les naturels les
apportent, car je pense que c’est le meilleur moyen de les conserver.
Le dimanche, je désire que M. Kendall lise les prières de
l’église à bord, quand le temps le permettra. Et quand vous
serez arrivé à la Nouvelle-Zélande, je désire que ce jour soit
rigoureusement observé, qu’on n’achète ni ne vende rien durant
ce jour, mais que tous les marins se tiennent propres et ne
travaillent point.
MM. Hall et Kendall feront tous leurs efforts pour vous
aider à trouver une cargaison pour le navire, afin de diminuer
les dépenses, et j’espère que vous aurez pour eux toute
sorte d’égards, et rendrez leur situation aussi douce que possible.
Si MM. Kendall et Hall désirent rester quelques jours encore
après que le navire sera prêt, vous aurez la complaisance
de vous y prêter, afin qu’ils puissent prendre toutes leurs mesures
pour l’établissement futur, et recueillir tous les documens
nécessaires pour servir de guides à la société des missionnaires
de l’église.
S amuel M a r sd en .
P. S. Je désire que vous ne souffriez aucune espèce de commerce
particulier avec les naturels, ni que les naturels
soient introduits à bord du navire par qui que ce soit, sans
votre autorisation spéciale. Pour prévenir autant que possible
toute sorte de querelle, vous ne permettrez pas qu’aucune
femme du pays monte à bord, eu égard à l’objet particulier du
voyage.
{Missionnary Register, févr . t% i5 ,p a g . I02.)