rii !
: i ;
i :
I ' : ;
semblable à celle qui résulte en Europe pour une famille de
I exécution publique d’un de ses membres. Quand je leur représentai
que cette barbare et inbumaine coutume était tout-
à-fait iiiconimc en Europe, et qu’elle était même une honte
pour leur nation, ils parurent surpris. Sbongui, qui est un
bomme d’une grande influence, m’assura que, puisque je lui
avais appris que c’était un mal, lui et les siens désormais ne
s en rendraient plus coupables, et d’autres qui étaient pré-
sens donnèrent la même assurance. Je saisis toutes les occasions
qui s’offraienl à moi, pour pénétrer leurs esprits de l’horreur
que cette pratique excitait parmi les autres nations, ainsi
que de la honte et de l’elfroi qu’elle attachait à leur nom.
Il est à propos de remarquer que, bien que nous ayons été
affectueusement accueillis sur tous les points de la côte où nous
avons touché, cependant je recommanderai aux maîtres de navires
qui visitent la Nouvelle-Zélande de sc tenir beaucoup sur
leurs gardes , à moins qu’ils ne puissent compter sur la bonne
conduite de leur équipage. Les Nouvcaux-Zélandais ne peuvent
être insultés impunément, ni traités comme des êtres sans
jugement ; mais ils se vengeront de tout leur pouvoir des outrages
qu’on se permettra envers eux.
Je considère tout navire qui mouillera à la baie des Iles
comme autant en sûreté que dans le bâvre de Port-Jackson ,
quand bien même il arriverait quelque différend entre les naturels
et l’équipage; mais dans toute autre partie de l’île , je ne
répondrais de rien.
Quand je prends en considération ce que j ’ai vu de ces insulaires,
et les fréquens edtrctlens que j ’ai eus avec eux sur divers
sujets, je suis fortement porté à croire qu’ils seront bientôt
rangés parmi les nations civilisées, surtout si l’on pourvoit au
besoin qu’ils ont d’instrumens de fer. Je pense aussi que par
leur industrie à couper du bois, à préparer du chanvre ou
a recueillir tout autre article que leur contrée pourra produire
dorénavant, ils pourront, en grande partie, balancer les frais
qu’ils nécessiteront; mais je le répète, sans l’aide du fer, ce
peuple ne s’élèvera jamais au-dessus de sa condition actuelle....
S amuel M a r sd en .
( Missionnary Register, décemh. 1816, pag. 5i 8.)
M A S SA C R E A L A N O U V E L L E - Z E L A N D E .
La nouvelle suivante a été apportée de la Nouvelle-Galles
du Sud par le Zehra , sloop de guerre qui est arrivé à Portsmouth
le lo décembre. Nos lecteurs auront appris par le récit
précédent à ne pas accorder une foi implicite à des rapports
de cette nature; mais à attendre de plus amples informations ,
avant de condamner la partie accusée.
On doit remarquer avec satisfaction, et surtout les amis des
Nouveaux-Zélandais, que ces navires restèrent un mois, sans
doute, dans une sûreté parfaite à la baie des Iles, où les colons
de la Société des missionnaires de l’Église sont établis. Un navire
nommé le Brothers apporte la nouvelle funeste du massacre
de plusieurs personnes de son équipage, et de celui du
Tryal-par les Nouveaux-Zélandais, à la distance estimée de
cent cinquante milles au S. E. de la station des Missionnaires
à la baie des Iles , dans un lieu entre la rivière Tamise et la
baie Mercure.
Le Iryal appareilla de Sydney pour les Marquises le 23 mai,
avec l’intention de toucher à la Nouvelle-Zélande, et de s’y
réunir au Brothers qui était parti peu de jours auparavant avec
le projet de recueillir du cbanvre.
Ces navires restèrent un mois à la baie des Iles; de là ils
suivirent leur route au S. E ., commerçant avec les naturels
sur leur passage. Ils firent un court séjour dans un bâvre qui
parut n avoir pas encore été fréquenté par les Européens, et le
nommèrent bâvre Tryal. Ils furent accueillis amicalement par
les naturels qui promirentde leur amasscrbeaucoup de cbanvre
pour le leur livrer à leur retour du Sud. Les navires s’avancèrent
' 1: