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620 PIECES JUSTIFICATIVES.
que le elicf n’eût pu en disposer d’une autre manière. J’allais
déposer l’objet révéré dans ma eassctte ; mais Wiwia
me dit que je ne devais pas le placer en cet endroit, et comme
je ne voulais pas céder, il insista, me pria de l’envelopper
soigneusement dans du papier, et me montrant une armoire
au-dessus de ma coucbettc, il me somma d’y déposer le
peigne et nulle part ailleurs. Je n’éprouvai point de répugnance
à me rendre à cette injonction positive, et ma complaisance
lui causa un plaisir tout particulier, car son profond
respect pour cet objet subsistait encore après qu’il avait
cessé d’en être possesseur. Ce peigne fut le seul de ce genre
que j ’aie observé dans Tîle ; mais le capitaine Cook en mentionne
un semblable porté par les peuples de la partie méridionale.
Il était effectivement curieux sous le double rapport
du goût et de Tbabileté de l’exécution, et les personnes auxquelles
je le montrai par la suite ne purent s’empêcher d’admirer
le talent d’invention extraordinaire du sau’vage qui Ta-
vait fabriqué.
C l'orne I I , page 126.) Doua -Tara nous informa qu’un animal
très-destructeur se trouvait dans l’intérieur du pays; qu’il
faisait de grands ravages parmi les enfans, attendu qu’il les
emportait pour les dévorer, toutes les fois qu’il en trouvait sur
son chemin. La description qu’il en donnait répondait exactement
a celle de l’alligator ; mais je doute que cet animal ou
tout autre d’une espèce aussi formidable puisse exister à la
Nouvelle-Zélande. Le chef n’avait jamais vu cet animal lui-
même; mais il tenait ce récit d’autres personnes, et il paraît
très-probable qu’on en avait imposé h sa crédulité.
(Tome I I , page i 3i . )Je dois remarquer qu’à la Nouvelle-
Zélande les maux d’yeux sont très-communs, et je les attribuerais
à ce que les naturels dorment fréquemment en plein air,
exposés à de fortes rosées et toujours la tête découverte. Je
les ai vus maintes fois sc relever le matin avec les cheveux et
la barbe tout humides. Je suis seulement surpris ‘qu’ils
puissent conserver leur santé, en considérant les privations
PIÈCES JUSTIFICATIVES. 621
cruelles et nombreuses auxquelles ils sont exposés ; mais l’habitude
suffit pour accoutumer Tbomme à toutes sortes de conditions,
et même pour lui donner la force d’endurer le plus
pénible état de souffrances.
(Tome I I , page i 36.) Le 9 février un des parens de Oudi-
Okouna mourut; une foule de naturels se rassemblèrent à Tepouna
pour assister à Tcnterrcmcnt, et il y eut de longues conférences
pour discuter comment les obsèques seraient réglées.
D’après cet empressement à s’occuper de Tenterrement, il paraîtrait
que les Nouveaux-Zèlandais ne laissent pas leurs
morts plus long-temps au-dessus de la terre, quand une fois le
souffle de la vie est éteint, qu’il n’est nécessaire pour régler les
formalités de leurs funérailles. Curieux d’observer leurs cérémonies
en cette circonstance, nous nous rendîmes en bâte a
l’endroit où le corps était déposé, à un mille environ de Rangui
Hou. A notre arrivée , nous trouvâmes plusieurs naturels
déjà sur les lieux. Le corps du défunt était enveloppé dans les
vêtemens qu’il portait au moment de sa mort : les pieds et les
genoux semblaient rapprochés du corps comme on lavait pratiqué
pour le naturel qui mourut à bord ; et le tout était étroitement
lié avec une •ceinture et placé sur une planche entre
deux pieux qui avaient servi à l’apporter en cet endroit Quoique
le cortège fût considérable, il y avait peu de personnes
en deuil ; et de toutes celles qui se tenaient auprès du cadavre,
je ne vis que la veuve de Tepahi et une autre femme
qui parussent affectées. Elles pleuraient amèrement et veillaient
avec soin à cc que nous n’approchions pas trop du corps;
elles nous disaient avec une inquiète précaution qu’il était tabou
tabou, et nous témoignaient par des signes expressifs
combien elles craignaient de nous voir dépasser certaines li-
miles prescrites. Les autres naturels qui étaient présens prc-
* Les naturels font, en diverses parties de l’île, une espèce de bière pour
transporter leurs morts, et ils la décorent de sculptures qui représentent
des figures obscènes ou des actions indécenlcs.